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11 novembre 2022 5 11 /11 /novembre /2022 08:00
LA MARCHE DU MONDE (2292) : JEUDI 10 NOVEMBRE 2022

Jeudi 10 Novembre 2022 - Défense: Emmanuel Macron pour l’Europe et l’Otan

«Les intérêts vitaux de la France ont une dimension européenne», a déclaré le président de la République.

Vingt et un coups de canon, tirés depuis le Forbin, ont salué l’arrivée d’Emmanuel Macron à bord du Dixmude. Le cérémonial est codifié dans tous les détails. Il s’agit d’accueillir le chef des armées sur le porte-hélicoptères amphibie, à quai dans le port de Toulon, entre la frégate La Fayette et le porte-avions Charles-de-Gaulle, en phase d’entretien avant son prochain départ l’année prochaine. Au large, le sous-marin nucléaire d’attaque Suffren attend le chef de l’État qui a prévu de s’y faire hélitreuiller, pour une phase d’immersion plus tard. Le chef de l’État se veut, le temps d’une journée, proche des soldats.

Emmanuel Macron s’est rendu mercredi à Toulon pour présenter la Revue nationale stratégique qui fixe les ambitions des armées pour l’horizon 2030. Hier, «on cherchait la paix par l’interdépendance», demain «on cherchera l’indépendance en prévision des guerres», a souligné le président, en appelant à une révolution des mentalités. Pour faire face aux défis à venir, il évoque la souveraineté, l’importance des forces morales ou la lutte d’influence. Le format des armées devra être «adapté», a-t-il aussi dit, sans précisions. Emmanuel Macron s’est bien gardé d’aborder la question des moyens financiers qui leur seront alloués par la prochaine loi de programmation militaire.

Dans un monde plus dangereux, la France veut être «pourvoyeuse de sécurité». Pourra-t-elle tenir encore son rang à l’international et en Europe? «Nous resterons un rocher et un aiguillon», a promis le chef de l’État dans une variation de style sur l’image du glaive et du bouclier. «Rocher», parce qu’elle est désormais la seule nation de l’Union européenne à disposer de la dissuasion nucléaire. «Elle nous prémunit de toute agression d’origine étatique contre nos intérêts vitaux, d’où que vienne cette agression et quelle qu’en soit sa forme», a-t-il poursuivi en rappelant qu’il lui revient, en tant que chef de l’État, de définir les intérêts vitaux du pays. Au passage, Emmanuel Macron corrige ses propos maladroits du mois dernier. «Aujourd’hui encore plus qu’hier, les intérêts vitaux de la France ont une dimension européenne», a-t-il insisté.

 

«Nation cadre»

«Aiguillon», parce que la France veut être fer de lance pour faire prospérer la souveraineté européenne, a-t-il expliqué. Mais ce rôle de leadership lui est parfois contesté. L’Allemagne a notamment lancé sans Paris une initiative de bouclier antimissile européen. Emmanuel Macron a peu apprécié. La défense aérienne du continent «ne peut se résumer à la promotion d’une industrie nationale ou tierce aux dépens de la souveraineté européenne», a-t-il critiqué.

Si le chef de l’État assure vouloir «renforcer les liens» avec Berlin, il ne veut pas s’enfermer dans un tête-à-tête déséquilibré. Emmanuel Macron a annoncé un sommet bilatéral avec le Royaume-Uni au premier trimestre 2023. Il a vanté les partenariats avec d’autres États européens ou africains. La France veut aussi se réinvestir au sein de l’Alliance atlantique, où le président veut «un ancrage fort». La France entend être en mesure d’assumer le rôle de «nation cadre» au sein de l’Otan. L’ambition est plus modeste que celle d’être une puissance d’équilibres.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2292) : JEUDI 10 NOVEMBRE 2022

Jeudi 10 Novembre 2022 - Sur le front de Kherson, l’offensive ukrainienne porte ses fruits

Mardi, Doudtchani est noyée dans un déluge de feu et le fracas de l’artillerie. Des colonnes de fumée gonflent aux alentours, des drones volent à basse altitude. Les missiles Grad sont éjectés à flots roulants. L’atmosphère est confuse, électrique.

 

Un carrefour stratégique

Vingt-quatre heures plus tard, un calme tout relatif est retombé sur le village. Mercredi, la 60e brigade d’infanterie motorisée ukrainienne a repris ce hameau bordant la rive occidentale du Dniepr - quelques milliers d’habitants avant-guerre - franchissant un petit pas de plus sur la route menant à Kherson. Concrètement, elle a libéré la partie sud de Doudtchani, séparée par un bras du fleuve, repoussant les forces russes davantage vers le sud. En sens inverse, quelques unités d’artillerie ayant achevé leur mission remontent vers le nord via la route côtière, laissant la place dans la journée à des unités d’infanterie et de déminage chargées de nettoyer et sécuriser la zone.

L’offensive vers Kherson, officiellement annoncée début septembre, est entrée dans une «phase active» qui semble porter ses fruits, confirment plusieurs sources militaires. Mercredi, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a officiellement ordonné le retrait de ses troupes présentes sur la rive occidentale du Dniepr, ce qui inclurait théoriquement celles défaites à Doudtchani quelques heures plus tôt. Et Roman, qui dirige une unité d’une dizaine d’hommes située à quatre kilomètres au nord du village libéré, affiche un plus grand sourire que la veille. «Nous sommes très contents», confiait le jeune sergent, mercredi en début d’après-midi.

La percée vers Kherson, tombée aux mains des Russes dès le début de la guerre, emprunte plusieurs directions. La plus courte démarre de Mikolaïv, le port de la mer Noire que les Ukrainiens tiennent fermement, malgré des bombardements russes quasi quotidiens. La seconde émane du nord-est de Kherson, empruntant grosso modo la rive occidentale du Dniepr. Distante de plusieurs kilomètres, la rive orientale est entièrement contrôlée par les Russes. «Désormais, nous devons gagner le plus de distance possible, mais avec le moins de pertes possible», résume Roman. La prise de Doudtchani permet d’ouvrir la voie vers Berislav, située 50 kilomètres plus loin, à un carrefour stratégique: à gauche, la péninsule de Crimée annexée ; à droite, Kherson. C’est sur cette dernière route qu’un pont a été détruit mercredi, probablement à l’initiative des Russes dans leur retraite.

 

Retraite précipitée

«On prendra Berislav dans deux ou trois mois» estimait, mardi, le jeune sergent, alors que ces dernières semaines, le temps s’étirait. «Nos mouvements ralentissent», reconnaissait il y a trois jours le ministre ukrainien de la Défense Alexeï Reznikov. La météo est l’argument le plus souvent invoqué. Or, ces dernières semaines, bien que les températures aient baissé, le temps est resté sec.

L’attente pèse sur le moral des deux Sergueï, assis autour d’une tasse de thé. Dans leur abri de tranchée, qu’ils n’ont pas quittée depuis un mois, ces deux soldats du rang montrent la carte du front à la lumière de leur lampe torche, se plaignant de la vétusté de leurs fusils soviétiques et de l’absence de véhicules militaires. «Plus le temps passe, plus les Russes renforcent leurs positions, et plus il sera difficile d’avancer», redoutait encore mardi l’un des deux camarades.

La géographie des lieux permet de saisir les défis se dressant devant l’armée ukrainienne. La distance séparant Doudachi de Kherson - 120 kilomètres - est quatre fois supérieure à celle reliant cette dernière ville au front de Mikolaïv, compliquant d’autant la future jonction des deux forces. Les villages ouvrant l’accès à Doudtchani et Bereslav sont éloignés les uns des autres, séparés par des routes en piètre état, étirant à l’envi les lignes logistiques. Certains, totalement détruits, ou manquant des services les plus élémentaires, pourraient empêcher les unités d’y trouver un appui fiable. «Le front est très étendu, on ne va pas aussi loin qu’on le voudrait et la neige va arriver. Mais si l’hiver est le même pour tout le monde, nous, à la différence des Russes, nous défendons notre propre terre. Et c’est un énorme avantage» se rassure Roman qui, à la différence de ses hommes, a pris sa position il y a une semaine. Et en face, «tout ce que les Russes savent faire, à part assassiner, c’est creuser des trous».

La preuve dans un bosquet, encore occupé par les soldats du Kremlin mi-octobre. Des effets gisent dans une fosse profonde. Deux tombes récemment creusées sont restées vides. Dans leur retraite précipitée, les soldats russes n’ont pas eu le temps d’y déposer les cadavres de leurs camarades. Un duvet, une couverture et un fauteuil de voiture désossé traînent dans un abri, de même que la page de couverture d’une nouvelle de Tolstoï, Les Contes de Sébastopol. C’est à deux cents mètres de ces reliques qu’une équipe médicale de la 60e brigade stationne, attendant de convoyer les blessés de Doudtchani. Nous retrouvons le groupe une heure plus tard dans une annexe de l’hôpital civil de Novovorontsvoka (Nord), où le médecin chef dresse un bilan sous-évalué des pertes. Plusieurs dizaines de blessés sont à déplorer, dont l’un grièvement, à la jambe gauche et au bassin. Le bilan des morts reste, a priori, inconnu.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2292) : JEUDI 10 NOVEMBRE 2022

Jeudi 10 Novembre 2022 - À l'Assemblée, le RN se propose pour présider un groupe d'études sur l'antisémitisme

Le groupe RN à l'Assemblée a proposé de présider un groupe d'études sur l'antisémitisme, suscitant un tollé de la majorité et de groupes de gauche selon des sources parlementaires, une candidature qui a très peu de chances d'aboutir. L'affaire, soulevée par la radio RCJ mercredi après-midi, a pris de l'ampleur à la faveur de la diffusion sur les réseaux sociaux d'une liste temporaire d'attribution de la présidence de ces groupes, présentée à tort comme définitive, et sur laquelle on voit que le RN a sélectionné celui sur l'antisémitisme.

Le groupe d'extrême droite, qui s'attache à afficher une image de respectabilité notamment depuis l'élection spectaculaire de 89 députés aux dernières législatives, participait à une réunion mardi sur ces structures rassemblant des parlementaires sur des thématiques variées pour un travail de veille et de suivi. Selon un membre de Renaissance participant à la réunion, les groupes politiques ont acté le principe de sélectionner "chacun leur tour deux groupes d'études", jusqu'à ce que la liste des "80 thèmes" disponibles soit éclusée.

Son tour venu, Sébastien Chenu, vice-président RN, également chargé des groupes d'études à l'Assemblée, a proposé que son parti préside celui sur l'antisémitisme. Tollé en réponse du député Renaissance Sylvain Maillard, président de ce groupe jusqu'en juin dernier. "Les députés de gauche, LFI, PS, écolos sont venus derrière nous (...) C'est un véritable casus belli pour nous", insiste une source Renaissance. "Il est hors de question que nous cédions sur ce point : nous voulons absolument récupérer la présidence de ce groupe", a déclaré mercredi au JDD Sylvain Maillard.

Contacté, Sébastien Chenu a confirmé avoir proposé que le RN préside, puis co-préside le groupe. "Rien n'est réglé", a-t-il ajouté. Plusieurs réunions doivent encore avoir lieu dont une le 16 novembre, selon des participants. "Aucune création, aucune attribution n'est actée avant décision du bureau de l'Assemblée", a réagi mercredi la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet. La plus haute instance collégiale, dont la composition n'est pas favorable au RN, devra en effet valider (ou rejeter) l'attribution des groupes "le 7 décembre", selon la présidence.

Si le groupe RN devait présider, "jamais le Crif et les institutions juives ne participeront à cette mascarade", a réagi Yonathan Arfi, président du Crif. "Inconcevable. Les socialistes s'y opposent fermement et demandent aux autres groupes républicains à l'Assemblée nationale de faire de même", a insisté le patron des députés PS Boris Vallaud. "L'arc républicain, celui qui a sanctionné les propos racistes dans l’hémicycle, doit l'empêcher", a abondé son collègue Jérôme Guedj. "Ca nous intéresse sur le fond, ce n'est pas du tout de la provocation, c'est un engagement de Sébastien Chenu depuis longtemps", a assuré une source dans l'entourage de Marine Le Pen.

«À Doudtchari, le combat a été rude mais très efficace», résume Oleg, le crâne sanguinolent entouré d’un bandage et le bras en écharpe. Le blindé américain Humvee qu’il conduisait mercredi matin a sauté sur une mine antichar, faisant quatre blessés légers. Parallèlement, sur la route du village, un drone a frappé un check-point quelques minutes après le passage de notre véhicule, faisant plusieurs morts. Le sergent Roman, qui a appris la nouvelle, nous a appelés dans la foulée, inquiet: «Vous êtes en vie?» Pour le sous-officier, qui a perdu ses camarades dans l’attaque du drone, ces dernières 24 heures resteront en demi-teinte.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2292) : JEUDI 10 NOVEMBRE 2022

Jeudi 10 Novembre 2022 - La bronchiolite frappe tôt et fort, plan d'urgence à l'hôpital

A l'origine d'un record d'hospitalisations "depuis plus de dix ans", qui alimentent la crise en pédiatrie, l'épidémie de bronchiolite frappe tôt et fort cette année en France, comme dans d'autres pays, poussant le gouvernement à déclencher un plan d'urgence national prévu pour les situations sanitaires exceptionnelles.

Constatant une "poursuite de l’augmentation" des indicateurs épidémiques "malgré un infléchissement" lié aux vacances de Toussaint, Santé publique France a souligné mercredi des "nombres de passages aux urgences et d'hospitalisations pour bronchiolite très élevés et à des niveaux supérieurs à ceux observés aux pics épidémiques depuis plus de 10 ans". Toute la métropole est touchée, la partie nord plus fortement.

Face à ce scénario noir, le ministre de la Santé François Braun a annoncé au Sénat le déclenchement d'un "plan ORSAN (organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles) spécifique à cette épidémie, pour renforcer encore les moyens des ARS (agences régionales de santé) et permettre que l'ensemble de l'hôpital puisse se concentrer sur ce problème particulièrement aigu aujourd'hui". "Cela ne signifie pas que le plan blanc est déclenché dans l'ensemble des hôpitaux de France", mais seulement dans un "nombre limité" à ce stade, a précisé l'entourage du ministre.

Le "plan blanc" contient des mesures d'organisation destinées à faire face à une situation sanitaire exceptionnelle ou une activité accrue d'un hôpital.

Courante et très contagieuse, la bronchiolite, causée le plus souvent par le virus respiratoire syncytial (VRS), provoque chez les bébés une toux et une respiration difficile, rapide et sifflante.

Si elle peut angoisser les parents, elle est la plupart du temps bénigne. Mais, dans certains cas, elle peut nécessiter un passage aux urgences, voire une hospitalisation.

Près de 6.900 enfants de moins de deux ans sont passés aux urgences pour bronchiolite en métropole du 31 octobre au 6 novembre, une hausse hebdomadaire de 7% - bien moindre toutefois que l'augmentation précédente (+47%). Quelque 2.337 enfants ont finalement été hospitalisés.

 

"Effet rebond"

"Avant la pandémie de Covid-19, les épidémies de bronchiolite étaient connues pour leur grande régularité, avec un pic systématiquement atteint autour de la 50ème semaine de l'année. La pandémie est venue bouleverser ce relatif équilibre", expose à l'AFP Pascal Crépey, épidémiologiste à l'Ecole des hautes études en santé publique à Rennes.

Après une circulation plus faible du principal virus causant les bronchiolites en 2020, l'épidémie 2021 a démarré début octobre en France, dans un contexte de fin de confinements.

"L'épidémie 2022 semble se profiler comme celle de l'an dernier pour son démarrage, mais il est encore difficile" de déterminer si le pic approche, selon Pascal Crépey.

Côté Santé publique France, l'épidémiologiste Sophie Vaux "s'attend à ce que ça continue de monter" et n'exclut pas que "le rythme hebdomadaire remonte une fois estompé l'effet des vacances".

 

Comment expliquer cette envolée singulière?

L'une des hypothèses est une circulation simultanée de virus qui, d'ordinaire, se succèdent plutôt, selon Sophie Vaux. "Le principal responsable de la bronchiolite et de ses effets les plus graves, le VRS, circule plus précocement. D'autres virus pouvant provoquer la bronchiolite, comme les rhinovirus ou metapneumovirus, circulent aussi actuellement", précise-t-elle à l'AFP.

Autre hypothèse: un "effet rebond" lié à une forme de "dette immunitaire" post-Covid, ajoute-t-elle. Cette "dette" pourrait concerner "des enfants (plus grands que les nourrissons) et des adultes, dont des femmes enceintes qui auraient transmis moins d'anticorps à même de protéger leurs nourrissons".

 

 

 

 

 

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Jeudi 10 Novembre 2022 - Coupe du Monde 2022 : Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, au Qatar si les Bleus sont en quart

La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a indiqué jeudi qu'elle irait au Qatar si les Bleus atteignent les quarts de finale du Mondial-2022 (20 novembre-18 décembre) et a jugé "important qu'on rééquilibre et qu'on parle plus du sportif".

"J'espère aller au Qatar, j'irai si l'équipe avance (...), je me laisse encore un peu de flexibilité, mais oui si on est à un moment au niveau des quarts de finale, c'est un cap qui est important, et le rôle d'un ministre des Sports c'est d'être aux côtés de l'équipe", a-t-elle dit sur la radio Franceinfo.

Interrogé sur la présence du président Emmanuel Macron, elle a répondu: "il a un agenda excessivement exigeant et il trouvera de la place le jour où il jugera qu'il doit être aux côtés de l'équipe".

 

Une rencontre à Clairefontaine lundi

La ministre ira par ailleurs rencontrer les joueurs de l'équipe de France "lundi soir prochain" à Clairefontaine, le camp de base des Bleus, avant leur départ mercredi pour le Qatar. Elle y portera aussi les messages du président, qui ne "pourra pas être là" lundi.

Interrogée sur les droits humains au Qatar et l'expression des joueurs, elle a indiqué: le sélectionneur "Didier Deschamps a prononcé le mot important qui est +liberté+, chacun des joueurs a sa conscience, a sa liberté, a sa façon de s'exprimer et il ne faut pas imposer un carcan, une attitude".

Interrogée sur le fait de savoir si elle déconseillait aux supporters homosexuels de se rendre au Qatar, elle a répondu: "non, je ne vois pas pourquoi ils en seraient privés".

En réaction aux dirigeants de la Fifa, qui ont appelé les 32 équipes participantes au Mondial qatari (20 novembre-18 décembre), cerné par les controverses sur les droits humains, à "se concentrer sur le football", Amélie Oudéa-Castéra a jugé que "ce qui est "important c'est qu'on rééquilibre, c'est qu'on parle plus du sportif, qu'on arrive à se projeter dans le concret d'une équipe".

"Cette Coupe du monde, c'est aussi l'occasion de mettre un coup de projecteur sur ce pays et de continuer à pousser les feux diplomatiques pour le respect des droits humains, pour la transition écologique et c'est aussi ce à quoi ça sert", a-t-elle ajouté.

 

 

 

 

 

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Jeudi 10 Novembre 2022 - Corruption au Vatican : Libero Milone poursuit en justice l'administration du Saint-Siège

L’ancien réviseur général des comptes du Vatican, Libero Milone, poursuit en justice l’administration du Saint-Siège. Il accuse des responsables du Vatican d’avoir enterré une vingtaine de signalements de cas de corruption et de détournements de fonds et de l’avoir entraîné dans un piège pour l’exfiltrer. Révélations.

Le rendez-vous était fixé à mercredi matin dans un cabinet d’avocat dans le centre de Rome. Une poignée de journalistes internationaux ont pu écouter pendant trois heures les révélations inattendues de l’ancien réviseur des comptes du Vatican. Libero Milone, 74 ans, bon pied bon œil, fut le directeur Italie du prestigieux cabinet d’audit Deloitte.

Le financier avait été recruté en 2015 par le pape François pour inaugurer le poste de Réviseur général des comptes créé dans l’élan de ses grandes réformes. Accusé d’avoir mandaté une société privée pour mener des activités d’espionnage contre sa propre administration, Libero Milone avait été chassé du Vatican manu militari en juin 2017.

Pendant cinq ans, dit-il, ses avocats ont mené des discussions avec la Secrétairerie d’État qui ont abouti « au point mort ». Aujourd’hui, ils lancent donc une procédure auprès du Tribunal du Vatican qui vient s’ajouter au procès instruit depuis juillet 2021 dans le cadre de l’affaire dite de Londres (LIEN). La plainte de l’ancien réviseur général est déposée contre le secrétaire d’État, Pietro Parolin, et l’actuel réviseur général, Cassinis Righini - qui, pour l'heure, n'ont pas encore réagi. Mais les accusations de Milone visent surtout l’ancien noyau dur de la curie romaine et le cardinal Angelo Becciù qui exerçait alors la fonction de substitut de la Secrétairerie d’Etat et qui figure aujourd’hui dans les rangs des accusés.

 

Une seule plainte instruite sur quatorze

Selon ses déclarations, au cours de son mandat, Libero Milone a adressé une dizaine de plaintes au Promoteur de justice du Vatican et 14 dépositions à l’unité de renseignement financière chargé de traquer les circuits de blanchiment (l’AIF, aujourd’hui appelée ASIF). Parmi toutes ces notifications, une seule aurait été instruite. « Toutes les autres ont été archivées », a-t-il déploré. Et de citer en exemple le cas de l’hôpital Bambino Gesù, qui dépend du Vatican, et qui aurait contribué au financement occulte d’un parti politique pour les élections législatives de 2013. Ce même hôpital aurait reçu des donations 2,5 millions d’euros de la part d’une fondation panaméenne pour financer la construction d’un pavillon, lequel n’est jamais sorti de terre. « Il existe un vieux pavillon devant lequel a été posée une plaque pour remercier la fondation ! »

Selon les autres dépositions « archivées », un ancien responsable de la Congrégation de la doctrine de la foi aurait détourné des donations pour ses dépenses personnelles. L'ex-chef de la gendarmerie du Vatican aurait pour sa part fait payer par les comptes publics une partie des travaux de son appartement pour 170 000 euros.

Enfin, l’ancien président de l’APSA, l’administration du patrimoine, Mgr Calcagno est suspecté de conflits d’intérêts autour d’un terrain agricole et d’irrégularités autour de l’acquisition d’un bien immobilier à Londres acquis avec un financement offshore selon un schéma similaire à celui qui fait l’objet d’un procès aujourd’hui. En outre, Libero Milone et le cardinal George Pell, lequel exerçait à l’époque la fonction de secrétaire pour l’Économie et chapeautait à ce titre les finances du Vatican, avaient tous deux monté un dossier pour éveiller l’attention du pape François sur un virement suspect effectué par l’APSA en Suisse auprès de la banque BSI aujourd’hui radiée pour blanchiment. « Les documents et la lettre ne sont jamais arrivés jusqu’au pape », explique aujourd’hui Libero Milone.

 

Intimidations et obstructions dans l'exercice de ses fonctions

Lors des 3h30 d’entretien qui se sont tenus mercredi matin, l’ancien réviseur général est revenu sur l’épisode personnel qui avait abouti à son expulsion. Il a insisté sur les intimidations et obstructions dont il a été victime dans l’exercice de ses fonctions, et raconté dans le détail comment la société d’investigation mandatée par ses soins pour « effectuer des vérifications » a contribué à un piège pour le faire accuser d’espionnage et de tentative de chantage. Des faits qu’il dément vigoureusement.

Lors du procès où Mgr Becciù est poursuivi pour détournement de fonds, abus de pouvoir et subornation de témoins, ce dernier a déclaré n’avoir « jamais été un obstacle pour personne ». « Il est absolument faux et gravement injurieux de soutenir que, malgré le mandat du Saint Père, le cardinal Becciù ait pu s’opposer au contrôle des comptes », nous ont dit aujourd’hui Me Fabio Viglione et Me Concetta Marzo, les avocats du cardinal.

 

 

 

 

 

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Jeudi 10 Novembre 2022 - Journée noire dans les transports parisiens

Presque aucun métro n’a roulé jeudi à Paris en raison d'une grève à l'appel de l'ensemble des syndicats de l'opérateur RATP qui s'annonce très suivie, tandis que d'autres secteurs, invités à cesser le travail par un seul syndicat, devraient connaître une mobilisation plus modeste. A Paris, seules les deux lignes entièrement automatisées ont roulé normalement. Cinq lignes étaient entièrement fermées et les autres n’ont roulé qu'aux heures de pointe, avec un service fortement dégradé.

La situation n’était pas meilleure sur le réseau des trains de banlieue, en particulier les RER A et RER B. En ce qui concerne le réseau ferroviaire, opéré par la SNCF, le mouvement n'est soutenu que par le syndicat CGT-Cheminots et a été moins suivi: le trafic des trains grandes lignes sera normal sur les TGV et légèrement perturbé sur les Intercités, ainsi que sur les lignes régionales TER, à la veille d'un weekend prolongé.

L'ensemble des syndicats (CGT, FO, Unsa, Solidaires) de la RATP ont appelé de longue date à la mobilisation pour demander des hausses de salaire et une amélioration des conditions de travail. Les agents RATP ont bénéficié d'une hausse moyenne de 5,2% des rémunérations en 2022, selon la direction.

 

Un sous-effectif chronique

La RATP, comme les autres entreprises du secteur des transports, souffre d'un sous-effectif chronique à cause de difficultés de recrutement et subit une explosion de l'absentéisme, notamment sur son réseau de bus. Autre motif de mobilisation: la future réforme des retraites avec un report possible de l'âge légal de départ et la fin des régimes spéciaux, avance une source proche de la direction.

Des manifestations étaient prévues en France, notamment à Paris avec un défilé dans l'après-midi qui s'inscrit dans le cadre d'une journée de mobilisation nationale et interprofessionnelle à l'appel de la seule CGT décidée récemment. La précédente mobilisation par ce syndicat le 27 octobre, en pleines vacances scolaires, avait peu rassemblé: la police avait recensé 14.000 manifestants en province et 1.360 à Paris. La CGT n'avait pas donné de chiffre.

Interrogé par l'AFP lundi, la secrétaire confédérale de la CGT Céline Verzeletti se montrait confiante, disant s'attendre à "150 à 200" lieux de manifestation et à une mobilisation au moins équivalente à celle du 18 octobre. Il y avait alors eu 107.000 manifestants selon la police (300.000 selon le syndicat). Les autorités parient sur 40 à 50.000 manifestants jeudi au niveau national, et "moins de 5.000 à Paris".

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2292) : JEUDI 10 NOVEMBRE 2022

Jeudi 10 Novembre 2022 - Ocean Viking accueilli à titre exceptionnel par la France

Une première. Un navire humanitaire avec 230 migrants à bord, l'Ocean Viking, doit accoster vendredi dans un port militaire en France "à titre exceptionnel", a annoncé jeudi le gouvernement français, en pleine poussée de fièvre avec l'Italie qui a refusé de l'accueillir.

"J'ai bien précisé, à la demande du président de la République, que c'est à titre exceptionnel que nous accueillons ce bateau, au vu des quinze jours d'attente en mer que les autorités italiennes ont fait subir aux passagers", a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin désignant le port militaire de Toulon pour le débarquement.

Il a critiqué le "choix incompréhensible" et contraire au "droit international" de l'Italie, dirigée par un nouveau gouvernement d'extrême droite qui a refusé d'ouvrir ses ports.

Si la décision d'accueillir pour la première fois un bateau ambulance en France était un "devoir d'humanité", selon Gérald Darmanin, il a exprimé la colère de Paris: "Il faut désormais pouvoir organiser les choses différemment pour (ne) pas que l'Italie puisse à la fois profiter de la solidarité européenne tout en étant égoïste lorsque des réfugiés, notamment des enfants, se présentent" à ses ports.

En guise de protestation, la France a décidé de suspendre "à effet immédiat" l'accueil prévu de 3.500 migrants actuellement en Italie et promis de tirer "les conséquences" de l'attitude italienne sur les autres aspects de sa "relation bilatérale", a insisté le ministre.

"La réaction de la France face à la requête d'accueillir 234 migrants, quand l'Italie en a accueilli 90.000 seulement cette année, est totalement incompréhensible", lui a rétorqué le ministre italien de l'Intérieur Matteo Piantedosi quelques heures plus tard.

"Un tiers" des migrants sauvés par l'Ocean Viking entre la Libye et l'Italie, sur la route migratoire la plus dangereuse au monde, seront "relocalisés" en France et un autre tiers en Allemagne, a précisé Gérald Darmanin, ajoutant que ceux qui ne répondront pas aux critères du droit au séjour ou de l'asile "seront reconduits directement", sans plus de précisions.

 

Quatre migrants déjà évacués

Jeudi, quatre des 234 migrants que comptait le navire, dont trois pour des raisons médicales et un accompagnant, ont été évacués par hélicoptère vers la Corse.

A l'hôpital de Bastia, un correspondant de l'AFP a vu trois évacués sortir de l'hélicoptère, l'un avec un bras en écharpe puis, un peu plus tard, un autre sur un brancard.

L'un de ces patients "ne réagit pas aux soins prodigués à bord depuis le 27 octobre. Les deux autres ont subi des blessures en Libye qui (...) risquent maintenant d'avoir des conséquences négatives à long terme", a détaillé une porte-parole de SOS Méditerranée, qui affrète l'Ocean Viking.

Un des patient a le Covid, un second a été "pris en charge en chirurgie" avec une fracture du poignet et de possibles problèmes à une clavicule et le troisième est dans "un état médical dégradé", ont indiqué à l'AFP le maire de Bastia Pierre Savelli et une source proche du dossier.

Pouvoir accoster à Toulon est "un soulagement teinté d'amertume", a déclaré à l'AFP la directrice de SOS Méditerranée Sophie Beau, jugeant "urgent que les Etats européens mettent en place un mécanisme de répartition pérenne" pour les migrants sauvés en Méditerranée.

L'accueil de ce bateau a suscité l'ire de l'extrême droite en France, Marine Le Pen dénonçant "un signal dramatique de laxisme" d'Emmanuel Macron.

"C'est un tournant majeur", a confié à l'AFP une source proche du dossier, évoquant "le précédent politique que cela crée": "Désormais, les navires humanitaires vont-ils avoir pour réflexe de venir en France quand l'Italie fermera ses ports?"

Si la décision française va "permettre de sauver des vies", "il y aura, malheureusement, d'autres Ocean Viking", a pour sa part estimé Delphine Rouilleault, qui dirige l'association France terre d'asile. "L'Europe doit augmenter encore la pression sur le gouvernement italien pour le contraindre à respecter ses engagements".

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2292) : JEUDI 10 NOVEMBRE 2022

Jeudi 10 Novembre 2022 - Vladimir Poutine annonce qu'il ne se rendra pas au G20 à Bali

Le président russe Vladimir Poutine ne se rendra pas au sommet du G20 à Bali la semaine prochaine, a indiqué jeudi l'ambassade russe à l'AFP, mettant fin à plusieurs mois de flou sur les intentions du dirigeant du Kremlin. "Je peux confirmer que (le ministre des Affaires étrangères) Sergueï Lavrov va diriger la délégation russe au G20. Le programme du président Poutine est encore en cours d'élaboration, il pourrait participer virtuellement", a déclaré Yulia Tomskaya, cheffe du protocole de l'ambassade de Russie en Indonésie.

Cette annonce intervient après plusieurs mois d'incertitudes sur la venue du président russe au sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du G20, organisé les 15 et 16 novembre par l'Indonésie. Une autre source proche de l'organisation du sommet à Jakarta a rapporté à l'AFP que la participation du président russe était "très improbable" et qu'il devait être remplacé par son ministre des Affaires étrangères.

Sergueï Lavrov avait quitté prématurément une réunion des chefs de la diplomatie du G20 en juillet à Bali après avoir essuyé les critiques de plusieurs homologues sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie. L'Indonésie a subi de fortes pressions de la part des Occidentaux pour exclure la Russie du sommet en réponse à la guerre en Ukraine.

Mais le pays d'Asie du Sud-Est qui privilégie une diplomatie indépendante des grands blocs a résisté en arguant que le pays hôte du sommet devait rester neutre. Le président indonésien Joko Widodo avait indiqué en août que Vladimir Poutine avait accepté son invitation.

 

Risques d'isolement de la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays ne fait pas partie du G20, a en contrepartie été aussi invité par l'Indonésie, et pourrait s'exprimer virtuellement. Le dirigeant ukrainien avait averti la semaine dernière qu'il ne participerait pas au sommet si son homologue russe était présent.

Le président américain Joe Biden, qui a qualifié le président russe de "criminel de guerre" à plusieurs reprises, avait indiqué ne pas avoir l'intention de s'entretenir avec lui au G20. Mais le président français Emmanuel Macron a longtemps continué à s'entretenir avec son homologue russe et mis en garde sur les risques d'isolement de la Russie. Moscou dit avoir été contrainte à lancer en février une offensive en Ukraine pour "dénazifier" le pays et dénonce les sanctions à son encontre les accusant d'être à l'origine des crises alimentaires et énergétiques mondiales, ce que démentent fermement les Occidentaux.

Les forces russes ont essuyé mercredi un important revers avec le retrait de Kherson, capitale régionale du sud ukrainien cible d'une contre-offensive de l'armée de Kiev.

Le sommet du G20 à Bali sera le plus important rassemblement de dirigeants du groupe des grandes économies mondiales depuis le début de la pandémie de Covid-19. L'Indonésie a confirmé la présence de 17 dirigeants, dont celle du président chinois Xi Jinping et de Joe Biden. Cette réunion se tient dans un contexte de crises multiples, avec outre la guerre en Ukraine, des inquiétudes pour l'économie mondiale provoquées face à une inflation persistante et les répercussions du changement climatique. Les réunions ministérielles précédant le sommet de novembre se sont conclues sans communiqué conjoint à cause de différends sur la guerre en Ukraine.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2292) : JEUDI 10 NOVEMBRE 2022

Jeudi 10 Novembre 2022 - Les Etats-Unis estiment que plus de 100.000 soldats russes ont été tués ou blessés en Ukraine

Plus de 100.000 militaires russes ont été tués ou blessés depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, a estimé mercredi le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, ajoutant que les pertes étaient probablement du même ordre côté ukrainien. "Il y a bien plus de 100.000 soldats russes tués et blessés", a déclaré le général Milley, qui s'exprimait devant le New York Economic Club. "Même chose probablement du côté ukrainien", a-t-il ajouté. Les chiffres avancés par le général Milley, qui n'ont pas pu être confirmés de manière indépendante, sont les plus précis fournis à ce jour par Washington.

 

Espoir de pourparlers

Le plus haut responsable militaire américain a également espéré des pourparlers pour mettre fin à la guerre, la victoire militaire n'étant peut-être possible ni pour la Russie ni pour l'Ukraine, selon lui. "Il doit y avoir une reconnaissance mutuelle que la victoire militaire n'est probablement pas, au sens propre du terme, réalisable par des moyens militaires, et qu'il faut donc se tourner vers d'autres moyens", a déclaré le général Milley. Selon lui, il existe "une fenêtre d'opportunité pour la négociation".

Ses commentaires interviennent alors que la Russie a ordonné à ses troupes de se retirer de la ville de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, un coup dur pour la campagne militaire de Moscou. Mais Kiev a réagi avec prudence, jugeant peu probable que l'armée russe quitte cette ville stratégique sans se battre. Le président américain Joe Biden a quant à lui suggéré que ce retrait était la preuve que Moscou avait de "vrais problèmes" sur le champ de bataille.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2292) : JEUDI 10 NOVEMBRE 2022

Jeudi 10 Novembre 2022 - Les Français plébiscitent leur armée mais s’inquiètent de ses capacités

Selon un sondage Odoxa Backbone, 86% des personnes interrogées ont une bonne opinion des militaires, qui restent épargnés par la crise de défiance, contrairement aux responsables politiques.

Les «forces morales» de la nation… Face aux tensions du monde qui mettent à l’épreuve le modèle occidental, Emmanuel Macron, comme les généraux autour de lui, n’ont de cesse de répéter l’urgence d’un sursaut collectif, «d’une mobilisation plus intégrale pour (se) renforcer collectivement face à ces défis historiques». À l’occasion d’un déplacement mercredi au port militaire de Toulon, il s’est inspiré du vocabulaire marin pour inviter tout un chacun à développer un esprit de défense: «Il s’agit de passer au poste de mise en garde», a-t-il poursuivi. En commémorant l’armistice du 11 novembre et la fin de la Première Guerre mondiale, vendredi, le président de la République aura aussi à l’esprit ce sens du destin commun. Il déposera une gerbe devant la statue de Clemenceau, à Paris, et devant la tombe du soldat inconnu. Puis il ravivera la flamme, comme chaque année. Pour les militaires, le souvenir de la Grande Guerre doit servir à renforcer les liens entre les citoyens et leur armée.

Cette promesse d’unité autour de la mémoire est corroborée par le sondage Odoxa Backbone Consulting réalisé pour Le Figaro sur les Français et le patriotisme. «Le 11 novembre est une journée importante et symbolique pour nos concitoyens qui s’expriment en ligne», note Véronique Reille Soult, CEO de Backbone Consulting, qui a analysé la résonance du thème sur les réseaux sociaux.

Pour 89% des personnes interrogées, «continuer à commémorer» le 11 novembre plus d’un siècle après la fin du conflit mondial est justifié. Pour 75% d’entre eux, l’idée de patriotisme a encore un sens aujourd’hui. Le résultat est également partagé chez les sympathisants de droite et de gauche. 76% des personnes interrogées déclarent être elles-mêmes patriotes. La connotation du mot, longtemps confondu avec le nationalisme, n’effraie plus. L’adhésion s’accroît avec l’âge: 59% des 18 - 24 ans se disent patriotes contre 86% des plus de 65 ans.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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