On aura beaucoup parlé cette année de la commémoration officielle de la mémoire des soldats et des civils français tombés lors de la guerre d'Algérie, en raison de la polémique qui entoure le projet de changement de date de cette célébration, laquelle doit normalement être décalée au 19 mars, date de la signature des accords d'Evian, à partir de 2013.
De fait, un demi siècle après la signature du cessez le feu, en 1962, la guerre d'Algérie reste un sujet épineux qui divise toujours les Français.
A Montesquieu la cérémonie a bien eu lieu, mais le dimanche 9 décembre pour des raisons pratiques. Pour autant l'assistance qui se pressait devant le monument aux morts était pour le moins clairsemée : à peine une trentaine de personnes, officiels et harmonie municipale compris.
En l'absence d'Henri Dejean, retenu par des obligations familiales, la seule prise de parole a été assurée par Jean Pierre Boix. Le premier adjoint a tenu à préciser que le décret d'application de la loi statuant sur le changement de date n'était pas encore signé, avant de procéder à la lecture du message de Kader Arif, dont on retiendra le message d'apaisement : «Nous avons un devoir urgent, c'est celui de progresser sur la même voie de réconciliation. Nous le devons à tous les morts causés par cette tragédie, à leurs familles, mais aussi aux jeunes d'aujourd'hui et aux générations futures qui souhaitent une relation franco-algérienne enfin apaisée».
Patrice Vinnemann s'est ensuite joint à Jean Pierre Boix pour le dépôt de gerbe et la minute de silence traditionnels.
Source : LaDépêche 13-12-2012 Photo La Dépêche
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