Face à Claire Chazal sur TF1, François Hollande a adopté un ton décidé dimanche 9 septembre au soir pour faire comprendre aux téléspectateurs l'urgence de ramener le déficit public du pays. Le sacrifice sera important et justement réparti. Mais le président l'a promis : "On va y arriver".

Il s'est voulu ferme et rassurant. François Hollande a détaillé dimanche 9 septembre au soir sur TF1 sa feuille de route pour redresser les comptes du pays. "30 milliards" au total à trouver sur le budget de l'année prochaine, a-t-il dit, afin de ramener le déficit public à 3% d'ici à la fin de l'année 2013. Et ce, malgré une prévision de croissance ramenée "sans doute" à 0,8%, contre 1,2% actuellement. "Il s'agit de notre souveraineté", a expliqué François Hollande, le visage ferme et le ton solennel. Avant de promettre : "On va y arriver".Le Président ne s’est pas attardé sur les détails : 30 milliards d’euros seront peut-être 33 si l’on en croit la Cour des Comptes qui a fait et refait les calculs. Peut être même 35 ou 36 lorsque l’on aura réactualisé la prévision de croissance pour 2013.

"Je resterai ce que je suis"

"J'avais anticipé cette situation", a-t-il même déclaré, à propos de l'ampleur de la crise. Tentant d'être le plus pédagogique possible, le président s'est défendu contre les doutes qui s'élèvent sur son action. Sa cote de popularité dégringole? "C'est la vie politique, je ne vais pas larmoyer", a-t-il assuré, en insistant sur le "cap" à tenir et le "rythme" à donner. "Je sais où je vais. Je le dis aux Français : j'assumerai toute la responsabilité, je m'expliquerai régulièrement devant les Français", a encore dit le chef de l'Etat.

Selon lui, il est encore trop tôt pour le juger. "Je ne vais pas faire en quatre mois ce que mes prédécesseurs n'ont pas fait en cinq ans ou en dix ans!", a-t-il dit. Avant d'ajouter : "Mais moi, je considère que je suis en situation de combat et à partir de là, je ne veux pas simplement regarder le passé". Quant au style de la présidence "normale" promise durant la campagne électorale, François Hollande, là encore, l'a assuré : "Je resterai ce que je suis". Et a répété souhaiter une gouvernance "simple" et "proche".

Informations  MONTESQUIEU-VOLVESTRE, FRANCE, MONDE : Vous souhaitez être informé régulièrement sur les nouveautés mise en ligne sur ce Blog, inscrivez vous à la Newsletter (voir dans la colonne ci-contre)