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29 juillet 2017 6 29 /07 /juillet /2017 14:40
NATIONALISATION DE STX : UNE BONNE DECISION

 

L’origine de l’Entreprise

Créés en 1861 et regroupés en 1955 sous le nom de Chantiers de l'Atlantique, les chantiers navals de Saint-Nazaire sont cédés en janvier 2006 par le groupe de construction et d'énergie français Alstom dont ils étaient la filiale depuis 1984. Les Chantiers, en situation de déficit chronique, sont cédés à 75% au norvégien Aker Yards. L'opération permet de donner naissance au numéro 2 mondial des paquebots avec 40% de part de marché, derrière l'Italien Fincantieri.

Le constructeur naval sud-coréen STX Shipbuilding, déjà actionnaire de référence de Aker Yards, lance une offre sur la totalité du groupe norvégien avec comme ambition de former le numéro un du secteur. Il passe un pacte avec le gouvernement français de François Fillon pour garantir à l'État français une minorité de blocage dans les chantiers de Saint-Nazaire. Le groupe sud-coréen prend en août 2008 le contrôle d'Aker Yards qui devient STX Europe. Les Chantiers de l'Atlantique deviennent, eux, STX France.

 

Les difficultés de STX FRANCE

Faute de commandes, STX France multiplie les mesures de chômage partiel et de départs volontaires en 2009. La commande d'un paquebot de croisière par l'armateur italien MSC, arrive comme une première bouffée d'oxygène. L'horizon se dégage vraiment en décembre 2012 avec une commande historique d'une valeur d'un milliard d'euros pour la construction d'un paquebot géant pour l'américain Royal Caribbean International (RCI). D'autres commandes pour des navires «de très haut niveau de luxe» suivent.

 

La justice coréenne décide la mise en vente

Lourdement endetté, STX Offshore and Shipbuilding est mis en vente en octobre 2016 par la justice sud-coréenne. Les chantiers navals de Saint-Nazaire sont la seule unité rentable du groupe et sont offerts séparément à un potentiel acquéreur. Seul candidat à avoir déposé une offre, le constructeur naval italien Fincantieri est retenu comme «repreneur exclusif» en janvier 2017 par la justice sud-coréenne pour les 66,66% de STX France détenus par le groupe coréen en redressement judiciaire.

Le gouvernement de François Hollande obtient de Fincantieri qu'il ne reprenne que 48% du capital et reste minoritaire pendant sept ans, épaulé par la Fondazione CR Trieste (7%), l'Etat français conservant environ un tiers du capital et un droit de veto. Le 19 mai, l'Italien signe un accord pour la reprise de la participation pour un montant de 79,5 millions d'euros. Mais le 31, le président français Emmanuel Macron annonce son intention de «revoir» l'accord avec Fincantieri pour «garantir» l'emploi aux ex-Chantiers de l'Atlantique.

 

Les enjeux

L’italien Fincantieri est, bien évidemment intéressé par la reprise de STX France. Après cette opération, Il devient le leader mondial dans la construction de navires de croisière avec, pour l’Etat français des risques qui deviennent majeurs

  • Délocalisation d’un certain nombre de travaux sur les sites italiens avec les conséquences sur l’emploi. STX France emploie 2.600 salariés directs et 5.000 chez les sous-traitants, et affiche un carnet de commande rempli jusqu'en 2026.
  • Risque de perte de savoir faire dans une industrie qui est véritablement stratégique pour la France.
  •  

 

Bras de fer avec l’Italie

L'Etat français qui détient toujours 33,34% de STX propose au gouvernement italien un contrôle à 50-50 de l’entreprise mais les italiens insistent pour détenir 51%. Bruno Le Maire, le 26 juillet dernier annonce que l’Etat français fera jouer son droit de préemption si aucun accord n’intervient.

Le lendemain 27 juillet, Bruno Le Maire annonce enfin la nationalisation temporaire de l'entreprise, qui «coutera environ 80 millions d'euros à l'État», le temps de trouver une «solution industrielle» avec l'Italie et Financier.

 

Une bonne solution

Compte tenu des succès commerciaux enregistrés par STX France ces dernières années, et du potentiel de l’entreprise il était très risqué de la laisser passer aux mains d’un concurrent tel que Fincantieri et surtout de donner à l’industriel italien le pouvoir de décision dans un domaine aussi sensible de notre industrie

La nationalisation « temporaire » ne coute finalement pas très cher et, dans l’esprit du gouvernement français il est nécessaire de trouver une solution européenne de type « Airbus » pour garder notre position dominante avant que la Chine ou d’autres arrivent sur le marché.

 

 

Jean-Pierre ECHAVIDRE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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