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28 février 2017 2 28 /02 /février /2017 14:50
BENOIT HAMON S’EST ENLISE… POUR SAUVER DUFLOT !...

 

Certes le candidat à la Primaire de gauche Benoît Hamon s’était fait élire sur la promesse de faire l’union du peuple de gauche dans les semaines qui suivaient le résultat. Il s’est heurté à l’intransigeance de Jean-Luc Mélenchon mais après tout il devait bien s’en douter. Puis il s’est empêtré dans ses négociations avec Yannick Jadot et les écologistes. Résultat : Benoît Hamon a perdu trois semaines de campagne pour, in fine, sauver la candidature Duflot aux législatives à Paris. Comme l’explique  Bruno-Roger Petit dans sa chronique de « Challenges » : « En vert et contre tous, Cécile Duflot est en passe de devenir l’héroïne de la campagne Hamon 2017. Plus les jours passent, et plus il apparait qu’elle est tout à la fois la cause et le révélateur des travers de la campagne Hamon, qui apparaît aujourd’hui en panne… »

 

Mais tout cela bien sur n’échappe pas aux barons du Parti Socialiste. Manuel Valls est revenu de ses vacances d’après primaires perdues plus combatif que jamais. Il réunit ses soutiens ce mardi à l’Assemblée Nationale. Ce n’est pas une coïncidence si ce matin c’est Jean-Marie Le Guen, Secrétaire d'État, chargé du développement et de la Francophonie, qui a osé dire tout haut ce que beaucoup de socialistes murmurent. Le candidat Benoît Hamon emmène discrètement mais sûrement le vieux Parti socialiste de François Mitterrand à l’abattoir électoral.

La charge menée par le ministre, un proche de Manuel Valls, est brutale : "Dans l'état actuel des choses, moi et des dizaines et des dizaines d'autres parlementaires, nous ne pouvons pas donner notre parrainage à Benoît Hamon". Et encore : "Je fais un appel un peu solennel à son attitude. Je pense qu'il faut qu'il rectifie l'orientation de sa campagne. Il ne peut pas s'adresser simplement à 20% des Français qui pour telle ou telle raison sont sensibles aux thèmes d'une gauche radicalisée".

Et de conclure : "Nous ne sommes pas un parti altermondialiste là pour mener la contestation sociale".

 

Les élus socialistes navrés par la campagne de leur candidat

Ne nous y trompons pas. Ce que dit Jean-Marie Le Guen est partagé par bien des élus socialistes, qui contemplent, navrés et apeurés, la non-campagne de leur candidat. Au PS, Le rouge est mis. Et malgré l’accord avec les Verts, les clignotants sont aussi au rouge.

Qu’on y songe. Le candidat socialiste vient de passer quatre semaines à tenter de faire croire qu’un accord aboutissant à un retrait de Jean-Luc Mélenchon était possible. Durant ce même temps, il s’est consacré corps et âme à la conclusion d’un accord électoral avec les Verts du candidat Yannick Jadot.

En fait Benoît Hamon se vante d’avoir réussi l’exploit d’empêcher la candidature d’un candidat qui ne pouvait pas être candidat !... Le tout en concédant un nombre hallucinant de candidatures aux élections législatives compte tenu de ce que pèse aujourd’hui politiquement le courant écologiste dans le pays, c’est-à-dire presque rien.

 

Cécile Duflot, enjeu invraisemblable d'une négociation d'appareil

Le PS concède aux sortants écologistes la possibilité de défendre leur siège. Sur la dizaine de sièges concernés, un seul, et l’on dit bien un seul, demeure gagnable : celui de Cécile Duflot dans la 6e circonscription de Paris, là où une candidate socialiste, représentante aussi de la diversité, avait été démocratiquement désignée par les militants PS locaux.

Constatons l’évidence. Le candidat Hamon a donc perdu quatre semaines de campagne pour sauver le seul siège de Cécile Duflot, l’imposant au PS alors qu’il n’en voulait plus, et en flouant au passage une candidate démocratiquement désignée et porteuse d’un symbole essentiel pour ce même PS

Pire encore, malgré l’accord Hamon-Jadot, Julien Bayou, porte-parole EELV, grande figure du mouvement d’extrême gauche « Nuit debout », mène campagne aussi à Paris, dans la circonscription de Seybah Dagoma, élue socialiste sortante, seule députée d'origine africaine à l'Assemblée, le tout en proclamant son attachement à Jean-Luc Mélenchon. A ce stade, ce n’est plus de la provocation mais une révolution. Et Benoît Hamon paraît impuissant à empêcher ce genre de dérive. En a-t-il seulement la force et l’envie ?

 

Julien Dray dénonce une prise en otage du candidat Hamon

Sur sa page Facebook, Julien Dray fait écho aux propos de Jean-Marie Le Guen et des socialistes de tous horizons affolés par le tour gauchiste écologiste que prend la campagne Hamon : "Ainsi donc, pendant un mois, on nous a fait croire qu'on discutait programme etc ... En fait, la réalité triviale est là : un groupe a pris en otage le candidat désigné par deux millions d'électeurs... Pour permettre à tous ses sortants d'avoir une circonscription électorale. Cela porte un nom... "une nouvelle manière de faire de la politique" parait-il." Condamnation sans appel de la méthode Hamon.

D’autres socialistes s’amusent également à raconter une campagne géographiquement impossible. Pointant qu’à Lyon, fief de Gérard Collomb, soutien de Macron, la campagne PS est à l’arrêt. Pointant qu’à Marseille, fief de Patrick Menucci, soutien de Vincent Peillon à la Primaire, la campagne PS est à l’arrêt. Pointant qu’en Bretagne, fief de Jean-Yves Le Drian, soutien de Valls à la Primaire, que l’on dit au bord du ralliement à Macron, la campagne est à l’arrêt. Pointant que même à Lille, fief de Martine Aubry, la campagne est aussi à l’arrêt. De nombreux bataillons socialistes sont immobiles.

Coïncidence ?  Le candidat Hamon, entre deux séances de "négos" avec Jadot pour sauver le siège de Cécile Duflot, s’est contenté de quelques réunions publiques, regroupant ici et là quelques centaines de militants, reportant au 19 mars la tenue de son premier grand meeting national, qui aura lieu à Paris. Le 19 mars ! Sept semaines après avoir été désigné candidat du Parti socialiste ! Une éternité pour un candidat désigné sur fond de décomposition du PS au pouvoir ! Et tout cela alors que la situation politique lui commandait de ne pas perdre une seconde… Que de temps perdu qui ne se rattrape pas… Quelle étrange campagne que la campagne Hamon 2017…

 

Où en est Hamon ?

Au bilan, après ces quatre semaines de non-campagne, où en est Benoît Hamon ? En panne. Au point mort. Immobile. Figé. Glacé. Etouffé entre Mélenchon et Macron. Prisonnier de Duflot et Jadot. Et tout cela pour quel résultat ? Si l’on en croit les enquêtes d’opinion intégrant désormais le retrait de la candidature Jadot, 0.5 point d’intention de vote supplémentaire (cf le rolling de l’IFOP du lundi 27 février). Autant dire rien. Rien de rien. Pour le moment, dans cette campagne présidentielle, Benoît Hamon, c’est décidément peu de bruit pour rien…

 

Source :  Challenges 28-02-2017

 

 

 

 

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