LE MINISTRE DES FINANCES YAROUFKIS SE LACHE : « CE QU’ILS FONT AVEC LA GRECE A UN NOM : TERRORISME »
Voilà des propos qui ne devraient pas favoriser la reprise des négociations avec l’Europe lundi 5 juillet prochain. A la veille du référendum, le ministre grec des Finances accuse les créanciers d'Athènes de "terrorisme" et de vouloir "humilier les Grecs".
Le ministre grec des Finances, qui avait déjà démontré à plusieurs reprises qu’il était assez atypique par exemple en annonçant son intention de démissionner en cas de victoire du "oui" au référendum de dimanche, accuse ses opposants de vouloir faire de "la Grèce un exemple pour les autres".
Dans un long entretien au quotidien espagnol El Mundo, il vise sans ménagement le Fonds monétaire international (FMI), la Banque centrale européenne (BCE) et l'Union européenne, créanciers d'Athènes : "Pourquoi est-ce qu'ils nous ont forcés à fermer les banques? Pour insuffler la peur aux gens. Et quand il s'agit de répandre la peur, on appelle ce phénomène le terrorisme". Faute d'être parvenu à un accord avec les créanciers sur une prolongation d'un programme d'aide financière au-delà du 30 juin, le gouvernement de gauche radicale grec a annoncé la fermeture des banques et le contrôle des capitaux jusqu'au 6 juillet.
"Dans toute l'Europe il y a besoin de partis comme Syriza et Podemos"
Le ministre grec rassure cependant ses concitoyens au sujet de la réouverture des banques, fermées depuis l'annonce du référendum. Quel que soit le résultat elles seront ré ouvertes dès le lundi matin. De la même manière, il se montre persuadé qu'il y aura un accord entre les Grecs et leurs créanciers. "Quel que soit le résultat du référendum, le lundi il y aura un accord, j'en suis complètement et absolument convaincu. L'Europe a besoin d'un accord, la Grèce a besoin d'un accord, de sorte que nous arriverons à un accord." Pour lui, ce qui déterminera sa teneur est exclusivement le choix que feront les Grecs dimanche."Si le 'oui' gagne au référendum ce ne sera pas une mauvaise affaire, mais ce sera absolument désastreux. "
Alors que Podemos, en Espagne rêve de suivre l'exemple de Syriza, lors des élections législatives en novembre prochain, Varoufakis met en garde ses alliés : "Je crois que dans toute l'Europe il y a besoin de partis comme Syriza et Podemos, des partis à la fois critiques à l'égard du système mais en même temps pro-européens et démocrates. Ceux qui nous détestent veulent nous faire passer pour anti-européens, mais non, ce n'est pas vrai, nous ne le sommes pas."
Source : leJDD.fr 04-07-2015
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