Abstentionnistes lors du vote du budget, les anciens ministres Aurélie Filippetti et Benoit Hamon ont été vivement pris à partie par le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis et le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.
Le Parti socialiste se déchire. Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis et le porte-parole du gouvernement, Stéphane le Foll, ont vivement attaqué les anciens ministres, Benoit Hamon et Aurélie Filippetti, coupables de s'être abstenus sur le volet recettes du Budget et d'avoir critiqué l'exécutif.
C'est le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, qui a lancé le premier les hostilités mercredi 22 octobre au matin sur RTL. Le numéro un socialiste s'est dit "choqué" par le fait que deux ministres de la République qui ont quitté le gouvernement et "qui avaient accepté les arbitrages budgétaires en juillet se soient abstenus". "Ceci pose un problème éthique", ce "n'est pas loyal" et c'est "une attitude qui est pour moi déplorable", a affirmé Jean-Christophe Cambadélis visant Benoit Hamon et Aurélie Filippetti.
"Aucune leçon à recevoir de qui que ce soit"
En réponse à ces critiques, l'ex-ministre Aurélie Filippetti a assuré mercredi n'avoir "aucune leçon à recevoir de qui que ce soit". "Je dois des comptes à mes électeurs et aux Français", a expliqué l'ex-ministre de la Culture, tout en accusant le Premier secrétaire "d'une part de mauvaise foi". "Quand il parle des arbitrages budgétaires, il parle de la parti dépense", pas des recettes votées mardi 20 octobre, a assuré la députée de Lorraine.
L'ancien ministre et actuel député (PS) Benoît Hamon, s'est lui livré à une attaque plus politique. Il a affirmé sur RFI que la politique de l'exécutif, "parce qu'elle réduit les capacités d'intervention de la puissance publique", "menace la République"."Et la menace de la République, c'est la préparation tout droit, comme on s'y prépare pour 2017, d'un immense désastre démocratique", soit "non seulement l'arrivée au second tour de la présidentielle de Marine Le Pen sans coup férir, mais en plus la menace que demain, elle dirige le pays", a-t-il ajouté. "S'il y a une menace pour la démocratie, Benoit Hamon n'a qu'à quitter le PS. Il va trop loin. Une limite a été franchie", a réagi sur RMC/BFMTV, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.
A la crise économique dont on a beaucoup de mal à se sortir s’ajoute maintenant une crise politique. Les leaders du PS, les ex-ministres, les futurs candidats aux postes clé se déchirent maintenant en public, en direct et tapent sur l’exécutif sans aucune retenue !..
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