François Hollande a exprimé dimanche 22 décembre ses "sincères regrets" après une plaisanterie sur la sécurité en Algérie. Des regrets qu'Alger a accueillis avec "satisfaction". L’affaire qui d’ailleurs n’en était pas vraiment une semble donc réglée. François Hollande aura sans doute appris qu’il lui faudra faire un peu plus attention à ses mots d’esprit souvent incompatibles avec sa fonction !..…

Fin de l'incident diplomatique entre Paris et Alger. Dimanche 22 décembre, François Hollande a exprimé ses "regrets" après avoir fait une boutade sur la sécurité en Algérie lundi dernier. Dans un communiqué de l'Elysée, le chef de l'Etat a fait part de "ses sincères regrets pour l'interprétation qui est faite de ses propos et en fera directement part au président (algérien Abdelaziz) Bouteflika". "Chacun connaît les sentiments d'amitié que François Hollande porte à l'Algérie et le grand respect qu'il a pour son peuple, comme l'ont prouvé la visite d'État qu'il a effectuée en décembre dernier et les discours qu'il a prononcés", a ajouté le document.

Le communiqué a été accueilli  "avec satisfaction" par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, selon son porte-parole.

Lundi dernier, devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), François Hollande avait déclaré sur le ton de la plaisanterie que Manuel Valls était rentré d'Algérie "sain et sauf". "C'est déjà beaucoup", avait-il ajouté. Mais la boutade avait été jugée "regrettable" par l'Algérie, où les souvenirs douloureux de la guerre civile, dans les années 90, restent très vifs.

Une "moins-value" pour les liens entre les deux pays

Samedi 21 décembre dernier, Ramtane Lamamra avait estimé qu'il s'agissait d'un "incident regrettable" et d'une "moins-value" pour les liens entre les deux pays. De son côté, le Rassemblement national démocratique (RND), deuxième force politique du parlement algérien, avait même jugé que les propos de François Hollande "dénotaient la haine vouée par les Français aux Algériens"."Hollande se moque de l'Algérie devant les juifs", pouvait-on lire en première page de journaux algériens.

Depuis son arrivée au pouvoir, François Hollande s'est néanmoins efforcé de donner une nouvelle impulsion aux relations bilatérales, qui s'est traduite par une visite d’État en Algérie en décembre 2012 et, il y a moins d'une semaine encore, par la visite du Premier ministre, durant laquelle Jean-Marc Ayrault a plaidé pour un "nouvel élan" économique avec l'Algérie.

"L'Algérie m'est chère. Mais force est de constater qu'après plus de 50 ans, nous ne sommes pas parvenus à pouvoir plaisanter. Le temps viendra", a constaté Michèle Delaunay, la ministre chargée des Personnes âgées, sur Twitter dimanche.

Source : leJDD.fr  22-12-2013

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