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28 juillet 2013 7 28 /07 /juillet /2013 07:00

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Ils sont parfois sympathiques ces écolos qui nous rappellent à l’ordre à propos de nos excès. Ils sont parfois aussi exaspérants lorsqu’ils veulent à toute force nous démontrer qu’ils ont toujours raison sur tout. Enfin ils sont surtout incohérents car, si peu nombreux, au moins en France, ils n’arrivent même pas à se mettre d’accord sur des principes de bases. Avant les journées d’été à Marseille et le congrès de novembre prochain, les écologistes prennent la plume et se comptent. L’enjeu : définir la ligne et les rapports de forces internes.  

Les stylos sont de sortie. Avant les journées d’été à Marseille et surtout avant leur congrès en novembre prochain, les écologistes font fleurir contributions et appels pour se structurer. Si Pascal Durand devrait  - sauf énorme surprise - se succéder à lui-même, les combats d’avant congrès se font sur la ligne, donc sur les contributions, leurs signataires et leur nombre. Histoire de jauger les rapports de force interne. Histoire de "se renifler le derrière", comme le résume l’un d’eux. Les textes fleurissent : six à ce jour !..Du plus pro-gouvernemental au plus critique.

Pour une écologie positive ou l’éloge de la positive attitude     

Le gouvernement? Ils y sont et ils assument. Mieux : ils aiment ça. "Notre mouvement a courageusement fait le choix, dans la continuité de sa participation aux exécutifs locaux, de rentrer au gouvernement. (…) Notre présence est et reste absolument nécessaire à la réussite de la transformation  écologique", lit-on dans l’Appel pour une écologie positive. Signé, entre autre, par Denis Baupin, José Bové, Yannick Jadot ou François de Rugy, cet appel salue "l’action très positive de nos deux ministres". Même si le nom n’est jamais prononcé, l’ex-candidate écolo Eva Joly fait figure de contre-exemple. "La séquence présidentielle, fondée à l’excès sur l’image univoque d’une "écologie de protestation" a marqué un coup d’arrêt regrettable à notre progression".

«Vouloir sortir tous les 15 jours du gouvernement, cela nous décrédibilise»

"Courir après Jean-Luc Mélenchon, cela n’a pas marché. On n’en peut plus de l’écologie punitive", soufflait Denis Baupin en juin dernier. "Vouloir sortir tous les quinze jours du gouvernement, cela nous décrédibilise. C’est une non-stratégie. On gagne à être dans la proposition plutôt que dans la contestation", poursuit le député. En interne, leurs opposants moquent gentiment  ces "socialos béats" et cette "écologie de l’accompagnement ".

Agir Vite, Regarder loin ou la forêt qui pousse

Leur écologie? Belle comme un proverbe africain qui d’ailleurs ouvre leur texte : " Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse." A l’initiative d’Agir Vite, Regarder loin, on retrouve Mickael Marie (directeur de cabinet de Pascal Durand), Jean-Philippe Magnen (porte-parole du parti) et Agnès Michel, rejoints par le ministre Pascal Canfin, Sandrine Bélier, Jean-Paul Besset ou Alexis Braud. Eux ont donc choisi de mettre l’accent sur la "forêt qui pousse", c’est-à-dire sur l’écologie "concrète", celle des "solutions", qui est aussi l’écologie du "compromis" pour mieux rejeter l’ "écologie du commentaire moralisateur". S’ils ne se gargarisent pas outre mesure de la participation au gouvernement, ils ne veulent pas non plus trop s’étendre sur la question. "Si on fait le congrès sur 'est-ce qu'on reste ou pas?', ce sera mortifère", avertit Mickael Marie qui entend ainsi faire "vivre la ligne qui est celle de Pascal [Durand]". "On pourra bien (…) faire la liste des manquements et des tiédeurs du gouvernement, faire applaudir de vibrants plaidoyers pour une autre politique. Et nous applaudirons. Mais après?", demande le texte.

«Sortir de l’écologie de salon»

"Il faut sortir de l’écologie de salon, d’une écologie qui est excessivement institutionnelle avec beaucoup de discours, de postures et de tactique. Il faut retourner sur le terrain vers une écologie qui fait et qui crée", milite Jean-Philippe Magnen, qui avertit : "L’écologie de salon aboutit à la PRGïsation". Officiellement, Jean-Vincent Placé, sénateur et ancien du Parti radical de gauche (PRG) n’est pas visé. Commentaire d’un écolo : "Ils sont un peu dans la loose, ils veulent exister". "'La forêt' cache un soutien au gouvernement plus total et sans conditions que l’écologie positive", assure d’un tweet Placé.

Une Boussole et un CAP  ou comment éviter le naufrage

Ils veulent un changement cap et soufflent autant dans les bronches que dans les voiles du gouvernement. "Après un an, l'action de la majorité ne peut que décevoir les écologistes", commence le texte Une Boussole et un CAP pour faire avancer l’écologie politique. Cette contribution initiée par Phlippe Meirieu, David Cormand, Sandrine Rousseau et Eva Sas liste quelques erreurs du gouvernement comme le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), le Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), et la loi sur la Sécurisation de l’Emploi. "Nous constatons que l'écologie n'est pas intégrée dans l'actuel logiciel politique gouvernemental. (…) Le risque, pour notre Mouvement, est de ne plus être audible dans la société". 

«La question de la participation gouvernementale n'est pas taboue»

Le texte alerte : "il nous faut éviter deux écueils : la fuite ou la soumission. (…) La fuite, c'est le choix du repli minoritaire sur notre 'entre soi' pour préserver notre 'pureté idéologique'." La soumission, elle, serait "cette tendance 'ministérialiste' d’accompagnement".  Pour eux, "la question de la participation gouvernementale n'est donc pas taboue." Résumée par David Cormand, proche de Jean-Vincent Placé, leur position est celle s’un "soutien critique" à l’exécutif. "Les textes comme La Boussole ou L’Ecologie positive, cela fait quinze ans qu’on les lit chez les écolos", regrette Jean-Philippe Magnen.

Indépendance Cha Cha ou l’écologie joyeuse et flingueuse

Le début d’Indépendance Cha Cha donne le ton : "un an après l’alternance, les maigres espoirs de rupture ne sont déjà plus qu’un souvenir envolé". Cette contribution de "l’aile gauche" du parti signée par Karima Delli, Alain Lipietz, Jérôme Gleizes, ou la porte-parole Elise Lowy cogne des socialistes repeints en "bénéficiaires paresseux du grand balancier historique de l’alternance". Juste après vient la liste des "désaccords" (EPR, Notre-Dame-des-Landes), des "retournements de veste" (PMA, récépissé) puis celles des "mauvaises surprises" (Accord national interprofessionnel, ou ANI). Et pour finir la liste des "décisions déshonorantes", comme l’expulsion des sans-papiers. La sentence : "EELV est assimilé à un gouvernement qui l’entraîne dans sa chute". Pourtant, cette contribution n’appelle pas à sortir du gouvernement.

«Contre la loi d’arain de l’oligarchie interne»

Ce texte n’est pas seulement dur avec les socialistes. Il tacle au passage Cécile Duflot qui "encore récemment (…) a qualifié d’ 'effort sans précédent en faveur de la transition écologique' un plan d’investissements d’avenir faisant la part belle aux autoroutes".  Et dénonce aussi "la loi d’arain de l’oligarchie interne".  Commentaire de Karima Delli : "C’est vrai qu’on n’utilise pas forcément la langue de bois. On veut faire de la politique et de l’écologie en se faisant plaisir. On veut une écologie joyeuse et conviviale". Réaction de David Cormand, membre de la direction actuelle : "C’est un texte qui a l’air convivial mais qui est très violent et immature. C’est feu sur le quartier général". Un texte contre "l’oligarchie" mais écrit par des "purs produits de l’appareil", ponctue Jean-Vincent Placé.

Cochet et les "environnementalistes" ou la catastrophe au coin de la rue

Plusieurs textes en voie d’élaboration circulent entre Yves Cochet et le courant des "environnementalistes". Ces derniers, via Alexandre Jurado, font tourner une contribution appelée "On a eu une gauche d’avance" militant pour "la fin du dogme de la croissance et de ses avatars consuméristes et productivistes". Yves Cochet a de son côté lancé un texte nommé "L’Humanité face à l’urgence écologique". Ce texte, où le mot "catastrophe" revient souvent, prévient : "Les conditions universelles d’existence sont menacées (…) L’Histoire a déjà vu disparaître des civilisations entières".

«Social-démocrate verdâtre»

Contre l’orientation "social-démocrate verdâtre" d’EELV, Cochet veut "réorienter" son parti "sur des bases plus écologistes".  "La majorité actuelle des écolos veut que le gouvernement change de cap or ce dernier n’arrête pas de dire qu’il n’en changera pas", fait valoir Cochet.  Lui milite pour une sortie du gouvernement mais, pour ne pas s’interdire certaines alliances, ce point ne figure pas dans son texte. Il n’exclut pas une motion et donc une candidature face à Pascal Durand quand beaucoup d’autres contributions devraient au final se fondre dans un grand texte commun et majoritaire pour soutenir l’actuel chef écolo.

Ecologiste! ou le retour aux fondamentaux

Ils veulent "revenir aux fondamentaux écolos" et trouvent qu’"EELV n’existe plus guère sur la scène politique". Ne voulant pas être "des spectateurs résignés", ils souhaitent "assumer, sans arrogance ni faux-semblant, notre volonté de participer au pouvoir", lit-on dans leur texte rédigé en mai alors qu’une nouvelle version, supervisée par le sénateur Jean Desessard et Christophe Rossignol, est en route. "Nous ne sommes pas dans la logique théâtrale de la sortie du gouvernement", tranche Rossignol qui compte sur les prochaines élections pour changer le rapport de force avec le PS. "Le Congrès est parti pour ne rien bouger. Quand on passe de 16 à 2%, il faut quand même se poser des questions", ajoute-il.

Opposés à Cochet sur la sortie du gouvernement, ils partagent avec lui l’option "retour aux fondamentaux" et pourraient se rapprocher de l’ancien ministre qu’ils doivent rencontrer la vieille de l’ouverture officielle des journées d’été. Comme Cochet, ils entendent porter une motion face à Durand au prochain Congrès.

 

Source : leJDD.fr   26-07-2013 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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