Pas une larme d’émotion, mais un immense sourire qui ne le quitte pas, durant la Marseillaise entonnée à sa remise de médaille. Léon Marchand vient de décrocher l’or olympique du 4x100 mètres 4 nages, battant au passage le record olympique que Michael Phelps, son Dieu quand il était enfant, avait établi en 2008 à Pékin. Course magistrale, « stratosphérique », selon Tony Estanguet, le président de Paris 2024, qui reste encore sans voix, une demi-heure après la course. « Je suis encore sous le choc, dit-il. Je n’arrive pas à m’en remettre. Nous avons assisté à un très grand moment de sport. Je ne savais pas qu’on pouvait créer autant d’écart dans une course aussi difficile que celle-là ». Il faut dire que Léon a gagné haut la main, avec l’art et la manière, et presque 5 longueurs d’avance sur le médaillé d’argent, Carson Forster.
Le champion avait annoncé, dès le matin, à la fin des séries où il était arrivé en tête, en 4mn 08 secondes et 30 centièmes : « ça va le faire ! ». Tout sourire et à peine essoufflé par l’effort. « Si j’arrive à libérer mon corps et ma tête », avait-il ajouté. Et bien c’est fait ! « Je suis parti vite, commente-t-il, sans me préoccuper de ce qui se passait autour. Quand j’ai vu que j’étais loin devant, je suis allé chercher le record. »
« Lé-on ! Lé-on ! Lé-on ! Lé-on ! » criait le public de la Défense Arena à l’unisson, impatient de voir nager la torpille. Comme pour forcer le destin à s’accomplir, les spectateurs ont entonné une Marseillaise avant même son entrée en piste. Un chant à l’unisson à donner le frisson. L’athlète a senti leurs vibrations.
Source :ParisMatch 29-07-2024
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