Avec cette affaire Leonarda ce n’est pas un « couac » gouvernemental de plus que nous avons vécu cette semaine c’est une véritable débandade de l’exécutif. Le Ministre le plus populaire des hommes politiques français (77 % des français approuvent son action) mis en cause par ses propres amis. Rappelons-nous : la gauche du PS qui tire à boulets rouge sur Manuel Valls pour, après l’épisode des rom, dénoncer les expulsions « sauvages », les écologistes qui font de grandes leçons de morale, le Parti de gauche qui profite de l’occasion pour conforter son opposition en qualifiant le Ministre socialiste de fasciste !..

Mais cela ne s’arrête pas là : le Parti Socialiste et son Premier Secrétaire qui ne rate jamais une occasion de se taire : « Les enfants doivent rentrer en France avec leur mère » alors que le Président de la République une heure avant avait affirmé le contraire. Un premier Ministre qui ne sait plus sur quel pied danser. Et pour couronner le tout la compagne, Valérie Trierweiler, qui déclare tout de go que la ligne rouge a été franchie car le périmètre de l’école est sacré.

Une cacophonie générale pendant laquelle tout le monde parle d’ailleurs sans savoir puisqu’une enquête a été demandée et que ses conclusions ne sont pas encore arrivées.

Mais le plus lamentable est encore à venir : Manuel Valls qui revient à la hâte des Antilles alors que la veille encore il avait affirmé aux Martiniquais que leurs problèmes étaient plus importants que le sort d’une petite collégienne sans papier. Et le Président de la République lui-même qui intervient à la télévision pour faire une déclaration qui ménage, comme d’habitude, la chèvre et le chou. Il donne raison à son ministre, mais pas trop tout de même, il confirme la sanctuarisation de l’école, et il invite la jeune Leonarda à revenir terminer sa scolarité en France mais sans sa famille !..

Un discours qui provoque l’hilarité d’une bonne partie de la classe politique et qui finit de décrédibiliser la Président de la République. D’abord parce que, sortant d’un silence de plusieurs semaines, il intervient sur une affaire de trente sixième ordre par rapports aux priorités des Français, ensuite parce que cette façon d’intervenir en ne voulant décider de rien conforte l’opinion que l’on a de lui : sans doute un très bon chef de Parti mais un très mauvais Président de la République qui jamais ne sait prendre une vraie décision. Après cet épisode lamentable, quel crédit peut-il avoir maintenant en France et à l’étranger ?

Il croyait sans doute, avec les derniers sondages de popularité avoir touché le fond et bien non, je crois qu’encore une fois il s’est trompé !..

Jean-Pierre ECHAVIDRE

Informations  MONTESQUIEU-VOLVESTRE, FRANCE, MONDE : Vous souhaitez être informé régulièrement sur les nouveautés mise en ligne sur ce Blog, inscrivez vous à la Newsletter (voir dans la colonne ci-contre)