On ne saura jamais si le Front National a fait monter la tension pour des raisons « publicitaires » ou s’il a été vraiment en danger de ne pas réunir les fameuses 500 signatures d’élus nécessaires pour que Marine Le Pen soit candidate. Toujours est-il que le suspense est fini. "J'ai mes 500 parrainages, je serai donc candidate à l'élection présidentielle", a annoncé Marine Le Pen à l'agence de presse Reuters, mardi 13 mars au matin. La présidente du Front national a précisé qu'elle ferait une déclaration officielle de candidature à 16h00, à Hénin-Beaumont, sur ses terres électorales du Pas-de-Calais.
Elle semblait rassurée ces derniers jours, on comprend mieux pourquoi. La candidate du FN indiquait, samedi, avoir recueilli 480 parrainages. Après avoir agité pendant des semaines la possibilité de ne pas pouvoir se présenter faute d'avoir pu recueillir les 500 parrainages d'élus nécessaires à sa candidature, Marine Le Pen a finalement annoncé mardi 13 mars au matin ce que toute la classe politique pressentait : elle sera bien présente au premier tour de l'élection présidentielle, le 22 avril prochain.
« Je serai candidate à l’élection présidentielle »
"J'ai mes 500 parrainages, je serai donc candidate à l'élection présidentielle", a-t-elle déclaré à l'agence de presse Reuters. "Je viens de l'avoir au téléphone. Elle me l'a confirmé", a également déclaré le président du comité de soutien de Marine Le Pen, l'avocat Gilbert Collard, dans l'émission Les 4 vérités, sur France 2. "Cela a été difficile jusqu'au bout. Personne ne nous a aidés mais nos militants étaient sur le terrain tout le temps, on y a toujours cru et aujourd'hui, c'est une excellente nouvelle, un grand ouf de soulagement ! " a confié au micro d'Europe 1 Florian Philippot directeur stratégique de la campagne de la candidate FN. La présidente a quant à elle précisé qu'elle ferait une déclaration officielle de candidature à 16h00 à Hénin-Beaumont, sur ses terres électorales du Pas-de-Calais, où elle a obtenu ses meilleurs scores électoraux. En revanche, elle a refusé de dire si elle avait un matelas de sécurité concernant ses signatures. "Il me faut un matelas de réserve, au moins 510 pour être rassurée", expliquait-elle pourtant.
Les sondages en baisse
Si elle a, à de nombreuses reprises, tiré la sonnette d'alarme et attaqué les grands partis suspectés de tout faire pour l'empêcher de concourir, Marine Le Pen pourra donc défier dans les urnes Nicolas Sarkozy, François Hollande, et les autres. Une bonne nouvelle pour la démocratie, diront les uns et les autres. Reste qu'après une entrée en campagne en fanfare, avec des sondages flirtant avec les 20%, la candidature de la présidente du Front national semble s'essouffler, si bien que le spectre d'un 21-Avril bis semble éloigné. Dans le sondage quotidien de lundi 12 mars d'Ifop/Fiducial pour Paris Match, elle n'est créditée que de 16,5% des voix au premier tour. En six jours, elle aurait perdu 3,5 points selon cet institut.
"Il n'y a qu'elle qui entretenait ce suspense", a aussitôt réagi Manuel Valls, sur Europe 1. "La famille Le Pen a toujours eu ses signatures et donc nous savions parfaitement qu'elle aurait encore ses signatures", a déclaré le député-maire d'Evry, chargé de la communication de la campagne présidentielle de François Hollande, ajoutant que "pour le débat, c'est important qu'une force politique soit représentée, bien évidemment, mais moi je n'avais aucun doute".
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