« Si les Français m'accordent leur confiance, je retirerai les forces françaises d'Afghanistan fin 2012», déclarait François Hollande le 20 janvier, après la mort de quatre soldats français tués par un militaire afghan. Beaucoup de voix s’étaient alors élevées pour expliquer, sans passion aucune, qu’un tel retrait, dans un délai aussi court, était techniquement et militairement impossible. Ce dimanche, le candidat PS a une nouvelle fois réaffirmé sa volonté de retirer d'ici fin 2012 les forces combattantes françaises d'Afghanistan, s'il est élu en mai chef de l'Etat. Comme François Hollande n’est pas un imbécile, il sait donc que ce qu’il dit n’est pas possible mais qu’importe, la chasse aux voix bat son plein alors un mensonge de plus ou de moins !..
«Au lendemain du 6 mai, si les Français m'en donnent mandat, la France engagera le retrait de ses troupes combattantes d'Afghanistan», a-t-il déclaré lors d'une allocution consacrée aux questions de défense. Selon Hollande, «c'est la conclusion logique de l'analyse de la situation, dix ans après le début des opérations». «Nous accélèrerons, dans les meilleures conditions de sécurité, le retrait de nos forces combattantes, pour que fin 2012 nos soldats soient rentrés.» Ce retrait devra se faire «en concertation avec nos alliés».
La France compte actuellement environ 3 500 soldats sur le sol afghan. Après la mort des quatre soldats français mi-janvier, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a avancé à fin 2013 le retrait des forces françaises. Le calendrier international élaboré par l'Otan fixe quant à lui à fin 2014 le retrait des soldats de la force multinationale (Isaf) d'Afghanistan.
Une «supercherie», selon Alain Juppé
Dans la matinée, sur Europe 1, Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, a qualifié de «supercherie» l'idée de François Hollande, un candidat, selon lui, «qui additionne les propositions inconsistantes et incrédibles».
François Hollande a, par ailleurs, affirmé sa volonté de procéder, s'il est élu, à une «évaluation» de la politique de défense, en ce qui concerne les Opérations extérieures (Opex) des armées, comme la décision française de rejoindre, en 2008, le commandement intégré de l'Otan. Une décision sur laquelle il n'entend pas revenir, mais dont il souhaite faire le bilan. Le candidat socialiste entend par ailleurs relancer l'Europe de la défense, qui doit prendre une «nouvelle dimension». Un renforcement de la défense européenne passe, selon lui, par «l'approfondissement de la coopération» engagée en 2010 entre Paris et Londres, mais également par une relance de la coopération franco-allemande et avec les autres pays de l'UE. » Compte tenu des « bonnes » relations que François Hollande entretient avec Londres et Berlin, « l’approfondissement de la coopération » n’est pas pour demain !...
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