Le président malgache Marc Ravalomanana a affirmé dimanche qu'il ne démissionnerait "jamais" peu après avoir été acclamé par 5.000 de ses partisans rassemblés devant le palais présidentiel à Antananarivo.
Interrogé sur le fait de savoir s'il avait l'intention de démissionner après l'ultimatum de l'opposition, M. Ravalomanana a simplement répondu aux journalistes: "ça, jamais".
Escorté de plusieurs civils en armes, le chef de l'Etat, accompagné de son épouse, était sorti quelques minutes auparavant du palais présidentiel, situé à une douzaine de kilomètres du centre-ville, pour rencontrer ses partisans rassemblés depuis samedi devant l'enceinte du bâtiment et participer à un culte religieux.
Le poing levé devant la foule, les traits tirés et le sourire crispé, il s'est assis sur une estrade pour prier, sans s'adresser directement à ses partisans.
Dans le même temps, le chef de l'opposition, Andry Rajoelina, protégé par des miliaires, participait lui aussi à un culte religieux dans le centre d'Antananarivo, contrôlée par ses partisans, a constaté un journaliste de l'AFP.
Réunis sur la place du 13-Mai, haut lieu des rassemblements de l'opposition, environ 3.000 fidèles, vêtus de blanc, priaient dans le recueillement pour la "fin des ténèbres" et "le retour de la lumière" à Madagascar.
Entouré des membres de son "gouvernement", M. Rajoelina n'a pas pris la parole.
Samedi, l'opposant a proclamé qu'il "commandait" l'armée et qu'il "dirigeait" désormais le pays à la tête d'une "Haute autorité de transition" censée organiser des élections "libres et équitables" d'ici deux ans.
M. Rajoelina, âgé de 34 ans et surnommé "TGV" pour son caractère fonceur, avait donné samedi un ultimatum de quatre heures au président Marc Ravalomanana pour démissionner, ce que refuse ce dernier.
Plus d'une centaine de personnes sont mortes dans ce conflit depuis le début de la crise le 26 janvier.
Source : aolactualités.fr 15-03-2009