Les organisations syndicales se félicitent mardi de la mobilisation. La CFDT a compté 2,5 millions de manifestants dans les villes françaises, soit 500.000 de plus que le 24 juin dernier.  LA GGT affirme qu’il y en avait 2,7 millions, la Police penche pour 1,1.  Entre ces chiffres tous les partenaires sociaux estiment que cette journée est un succès alors que l'Assemblée nationale a commencé l'examen du texte de la réforme des retraites.

Les syndicats sont satisfaits. Si satisfaits qu’ils entendent remettre le couvert avant la fin du mois. La CFDT a revendiqué 2,5 millions de manifestants mardi contre la réforme des retraites, la CGT portant l’estimation à 2,735 millions. Le ministère de l’Intérieur a, pour sa part, compté 1.120.000 manifestants en France. De l’avis général, donc, la mobilisation a été plus forte que le 24 juin dernier. Les syndicats avaient dénombré 2 millions de personnes sous leurs banderoles contre 800.000 selon les forces de l’ordre.

« Je suis étonné de la réaction du gouvernement, on a l'une des manifestations les plus importantes depuis 2003, c'est vraiment une manifestation massive », a déclaré François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, sur France 5. « Il est temps que le gouvernement réagisse. » Une intersyndicale est prévue mercredi 8 septembre pour décider des suites à donner au mouvement. « On ne peut pas s'arrêter là, donc (il y aura) un mouvement vraisemblablement avant la fin du mois », a estimé le syndicaliste. Au rang des comparaisons, la journée du 7 Septembre a été plus importante que les mobilisations de 2003 et 1995, années des précédentes réformes des retraites importantes, selon la CGT.

Aubry à Paris

« Du fric pour nos retraites, il y en a! », pouvait-on lire sur une pancarte à Bordeaux sous un portrait de Liliane Bettencourt. Dans tous les cortèges ont émergé de telles références aux soupçons de trafic d'influence qui pèsent sur le ministre du Travail, Eric Woerth, pour ses liens avec l'héritière de L'Oréal. Des salariés, des syndicalistes et des politiques garnissaient les cortèges. Martine Aubry battait ainsi le pavé parisien. La première secrétaire du PS a encore promis de ramener l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans.

La grève a été suivie par 24,8% des fonctionnaires de l'Etat, alors qu'ils n'étaient que 18,7% en juin, et par 42,9% des cheminots, contre 39,8% il y a deux mois et demi. Elle a été respectée par 29,3% des enseignants, dit le ministère de l'Education nationale, tandis que les syndicats de la FSU chiffrent les grévistes à 60% dans le primaire et 55% dans le secondaire, soit davantage que le 24 juin. La pression monte alors que le texte est arrivé le même jour à l’Assemblée nationale.

Le Ministre du travail Eric Woerth, répondait sur TF1, mardi soir, aux questions de Laurence Ferrari. Il a laissé entendre que des aménagements étaient possibles dans le projet de loi mais réaffirmé que l'allongement des années de cotisation et le décalage de l'âge du départ étaient des données incontournables. Il a également clairement laissé entendre que la décision finale sur eles divers amendements possibles revenait au Président de la République.

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