Réagissant sur son compte Facebook à l'annulation de ses comptes de campagne, Nicolas Sarkozy a évoqué une "situation inédite sous la Vème République", qui "met en péril la formation qui doit préparer l’alternance tellement nécessaire au socialisme". "Je vous demande de m’aider en vous mobilisant, comme je vais le faire, à cette fin", a-t-il lancé.
Une prise de parole était attendue. Elle a pris la forme, comme lors de sa mise en examen en mars, d’un message posté sur son compte Facebook. Nicolas Sarkozy a réagi vendredi 5 juillet à l’annulation de ses comptes de campagne, évoquant une "situation inédite sous la Vème République", qui "met en péril la formation qui doit préparer l’alternance tellement nécessaire au socialisme". L’ancien président a exprimé son étonnement face à la décision des Sages. "A la suite de la décision du Conseil Constitutionnel, le premier parti d’opposition de France qui a contribué à rassembler il y un an près d’un Français sur deux ne bénéficiera d’aucun remboursement public", explique-t-il. "Un principe nouveau a donc été mis en œuvre : pour un dépassement, que nous avons contesté, de 400.000 euros soit 2.1% du compte de campagne s’applique une sanction de 100% soit 11 millions d’euros", ajoute l’ancien président.
"Je dois assumer mes responsabilités"
Nicolas Sarkozy lance aussi un appel à la mobilisation, s’engageant lui-même à participer au sauvetage de l’UMP. "Je dois assumer mes responsabilités en m’engageant pour la garantie d’une expression démocratique libre dans notre pays. Je vous demande de m’aider en vous mobilisant, comme je vais le faire, à cette fin", écrit-il. Une phrase qui fait écho au fameux "Aidez-moi!" gaullien, scandé par le président-candidat lors de la présidentielle de 2012.
Selon les informations de Public Sénat, Nicolas Sarkozy viendra assister lundi 8 juillet prochain à 17 heures au bureau politique extraordinaire de l’UMP.
L’UMP fait bloc derrière Nicolas Sarkozy
En tous cas l’UMP dans son ensemble fait bloc autour de Nicolas Sarkozy pour protester contre une mesure qu’ils considèrent comme étant plus politique que judiciaire. Comme l’a très bien expliqué Henri Guaino sur le plateau de BFM/TV, le calcul de la répartition des comptes de campagnes des candidats est très subjective : l’équipe du candidat Sarkozy avait compté pour le meeting de Villepinte, par exemple, 50 % pour l’UMP qui avait fait un grand rassemblement le matin et 50% pour le candidat Sarkozy qui était intervenu l’après midi. La commission change la répartition pour faire 20% pour l’UMP et 80% pour le candidat ? Quelle justification ? Aucune. Et Henri Guiano de poursuivre : « Si Nicolas Sarkozy avait été élu, ses comptes de campagne auraient, bien évidemment été validés !.. »
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