Mercredi 22 décembre 2021 - Le point du corona virus le 21 décembre au soir :
Les services de soins critiques étaient toujours mardi au-dessus de la barre des 3.000 patients atteints du Covid-19, selon les chiffres publiés par Santé publique France. Ces services, où sont traités les cas les plus graves, comptent 3.096 patients, contre 3.025 lundi, quand la barre des 3.000 a été franchie, niveau le plus haut depuis le mois de mai. Il y a eu 357 admissions en 24 heures en soins critiques.
Au total, la France compte 16.076 malades du Covid-19 hospitalisés. Santé publique France a recensé 1.661 nouvelles hospitalisations en 24 heures, un niveau toujours soutenu (1.466 lundi). Le nombre de nouveaux cas a été de 72.832 en 24 heures. Sur les sept derniers jours, la moyenne a grimpé à 54.231 cas quotidiens.
Le nombre de décès depuis le début de l'épidémie atteint 121.946. Plutôt que sur des restrictions aux déplacements et aux activités, le gouvernement compte sur la vaccination pour enrayer la reprise de l'épidémie, très nette depuis l'arrivée de la "cinquième vague" en novembre.
La vaccination devrait ainsi être ouverte aux enfants de 5 à 11 ans à partir de mercredi. Et l'exécutif rédige un projet de loi, qu'il compte faire adopter dès la mi-janvier, pour que le pass sanitaire laisse la place à un pass vaccinal, réservé aux personnes entièrement vaccinées. D'après la Direction générale de la Santé, à la date de mardi, 52.592.757 personnes ont reçu au moins une injection (soit 78% de la population), et 51.515.312 personnes ont un schéma vaccinal complet (soit 76,4% de la population). Plus de 20,5 millions de doses de rappel ont par ailleurs été administrées.
Mercredi 22 décembre 2021 - Covid-19: Une quatrième dose de vaccin en Israël pour tous les plus de 60 ans et le personnel médical :
Le Premier ministre Naftali Bennett a annoncé mardi que tous les Israéliens de plus de 60 ans et le personnel médical auraient droit à une quatrième dose de vaccin contre le Covid-19, après consultation d'un groupe d'experts. Ces déclarations interviennent à un moment où Israël peine à contenir la diffusion du variant Omicron du coronavirus, décrétant des interdictions de voyager et d'autres restrictions sans aller jusqu'à se confiner.
"J'ai donné l'ordre de se préparer immédiatement pour le quatrième vaccin", a écrit M. Bennett sur Twitter. "Le monde suivra nos pas". Un de ses porte-parole a affirmé qu'Israël était le premier pays au monde à administrer la quatrième dose. La décision du Comité d'experts sur la pandémie d'approuver la quatrième dose est "une excellente nouvelle" qui "nous aidera à passer à travers la vague d'Omicron qui submerge le monde", avait plus tôt déclaré le Premier ministre.
"Les citoyens d'Israël ont été les premiers au monde à recevoir la troisième dose de vaccin contre le Covid-19 et nous continuons d'être à l'avant-garde avec la quatrième dose", a-t-il dit dans un communiqué diffusé par ses services, appelant ceux qui remplissent ces critères à "aller se faire vacciner".
Les personnes immunodéprimées pourront également recevoir la quatrième dose, qui peut leur être administrée, comme aux personnes de plus de 60 ans et aux équipes médicales, au moins quatre mois après la troisième injection, a précisé le ministère de la Santé dans un communiqué.
Le Premier ministre avait récemment défendu ces restrictions, nécessaires selon lui pour éviter d'avoir recours à de nouveaux confinements face à cette cinquième vague épidémique, et appelé la population à télétravailler et à faire vacciner les enfants.
Mercredi 22 décembre 2021 - Valérie Pécresse prête à débattre avec les candidats «qui auront leurs parrainages» :
Valérie Pécresse, sollicitée pour un débat par Marine Le Pen, s'est dite favorable mercredi à une confrontation télévisée "avec des candidats ayant leurs parrainages" mais a refusé de "servir de marche-pied aux candidats en recherche d’un souffle". "Les chaînes ont fait différentes propositions de format de débats, et plusieurs candidats ont exprimé des souhaits de débattre avec Valérie Pécresse. Nous envisageons toutes les possibilités d’ici avril de débattre avec des candidats ayant leurs parrainages", a indiqué la direction de la campagne de la candidate des Républicains, interrogée par l'AFP.
La candidate du Rassemblement national avait laissé entendre en marge d'un déplacement à Mayotte qu'elle comptait débattre "fin janvier" avec Valérie Pécresse.
Marine Le Pen "va proposer à Valérie Macron-Pécresse, Pécresse-Macron un débat pour voir quelles sont les vraies différences", a affirmé mercredi sur France Inter le porte-parole du RN Sébastien Chenu. "Valérie Pécresse ressemble beaucoup au président de la République. (...) C'est le même profil, la même logique, la même philosophie qu'Emmanuel Macron", selon lui. Devant la presse à Mayotte, la candidate du RN avait estimé que Valérie Pécresse "ne transpirait pas la sincérité". Valérie "Pécresse c'est (Alain) Juppé, avec tout l’aspect le moins séduisant de LR: accommodements raisonnables, impasse totale sur les classes populaires, les promesses non tenues", avait-elle estimé.
Mercredi 22 décembre 2021 - Le gouvernement commande à Airbus 169 hélicoptères pour les forces armées :
Le gouvernement français a officialisé mercredi la commande à Airbus de 169 hélicoptères H160M "Guépard" destinés aux forces armées, un contrat de matériel et de services de 10 milliards d'euros au total.
Ces appareils "seront répartis entre l'armée de Terre (80), la Marine nationale (49) et l'armée de l'Air et de l'Espace (40)" pour des livraisons débutant en 2027, a précisé le ministère des Armées dans un communiqué.
Ils remplaceront des hélicoptères Gazelle, Alouette III, Dauphin, Panther et Fennec, dont certains sont en service depuis plus de 40 ans. Onze appareils supplémentaires ont également été commandés, dont dix H160 pour la Gendarmerie nationale, une commande "décidée dans le cadre du plan de soutien à l'industrie aéronautique, pour un montant de plus de 200 millions d'euros". Ce contrat avait déjà été évoqué par le gouvernement. Le 11e est destiné à la Direction générale de l'Armement "pour assurer les essais en vol de mise au point, de qualification des équipements et des futurs systèmes d'armes", selon le ministère.
Attendue de longue date et prévue par la Loi de programmation militaire 2019-2025, la commande de 169 appareils pour les forces armées devait initialement être passée en 2022, mais la ministre des Armées, Florence Parly, avait annoncé en 2019 avoir décidé de l'avancer d'un an.
"La production du Guépard irriguera toute la filière aéronautique française" Le choix du H160M, développé à partir du H160, récent appareil civil d'Airbus Helicopters, comme base technique de la plateforme unique du programme "Hélicoptère interarmées léger" (HIL), était déjà connu depuis 2017.
"En assurant le remplacement progressif de cinq types d'appareils différents, dont certains sont en service depuis plus de 40 ans, le Guépard fournira à nos armées les moyens de mener de manière plus efficace leurs missions pour les 40 prochaines années. Ce programme pérennise les savoir-faire et les emplois d'Airbus Helicopters, leader européen des hélicoptères civils et militaires", a affirmé Mme Parly, citée dans le communiqué mercredi.
Cette commande de 169 Guépard, "dont les 30 premiers en tranche ferme, s'inscrit dans un marché global de dix milliards d'euros" qui comprend, outre le développement et la livraison des appareils, "la fourniture du système de soutien et de formation" et "le maintien en condition opérationnelle pendant dix ans", selon le ministère.
En outre, "la production du Guépard irriguera toute la filière aéronautique française et contribuera à maintenir durablement plus de 2.000 emplois en France", s'est félicité le ministère des Armées, en soulignant que ce contrat sécurisait "l'activité industrielle du site Airbus Helicopters de Marignane pour les 15 prochaines années".
Mercredi 22 décembre 2021 - Covid-19 en France: le variant omicron bientôt majoritaire :
Le variant Omicron se répand "à très vive allure" en France et il pourrait devenir majoritaire entre Noël et Nouvel An, a confirmé mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, pour qui l'épidémie pourrait "repartir en trombe". Le variant "se rend progressivement majoritaire dans plusieurs régions de notre pays, notamment en Ile-de-France, à Paris plus particulièrement. Il devrait l'être bientôt au niveau national, probablement entre Noël et Nouvel An", a averti le porte-parole à l'issue du Conseil des ministres. "L'épidémie risque de repartir en trombe", a prévenu M. Attal, sans annoncer de nouvelles mesures pour l'instant afin de freiner sa propagation.
Il a précisé toutefois qu'une "réévaluation régulière" de la situation sanitaire aurait lieu, notamment lors du Conseil des ministres prévu lundi prochain qui devra adopter l'introduction du pass vaccinal. Le porte-parole a réitéré, par ailleurs, l'appel du gouvernement "à la prudence" lancé aux Français pendant les réunions familiales des fêtes de fin d'année. "Il n'y aura pas de trêve des confiseurs dans notre lutte contre l'épidémie", a-t-il promis.
Le ministre de la Santé Olivier Véran avait déjà prévenu mercredi sur BFMTV-RMC que le nombre de contaminations devrait dépasser les 100.000 par jour en France d'ici à la fin décembre du fait de la très forte contagiosité d'Omicron.
Emmanuel Macron a également promis mercredi lors du Conseil des ministres que "les échéances démocratiques seraient maintenues", a rapporté le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, à moins de quatre mois de la présidentielle et en pleine 5e vague de l'épidémie de Covid-19. Aucun projet de report de la présidentielle d'avril 2022 n'est "ni sur la table, ni en dessous de la table, ni dans le placard à côté de la table", a-t-il insisté.
Il a précisé qu'il pourrait y avoir "évidemment un travail sur l'organisation de l'élection comme nous avons fait à chacune des élections qui se sont tenues" ces derniers mois en pleine pandémie de Covid.
Mercredi 22 décembre 2021 - Deux représentants syndicaux mobilisés contre l'obligation vaccinale meurent du covid en Martinique :
Deux représentants syndicaux mobilisés contre l'obligation vaccinale en Martinique, dont le président de la fédération des taxis indépendants de Martinique, Alain Decaille sont décédés des suites du Covid, a appris l'AFP mardi auprès des services hospitaliers. Selon des sources syndicales, ils auraient été contaminés à l'occasion d'une réunion de travail, avec la préfecture, comme d'autres participants dont le préfet de la Martinique, Stanislas Cazelles. "Je suis un exemple parmi d'autres de gens qui malheureusement, vaccinés, ont quand même eu le Covid. Mais ça illustre la protection du vaccin, c'est-à-dire que j'ai eu des tout petits symptômes pendant deux jours, et après plus rien", a souligné le préfet après dix jours d'isolement, à l'occasion de sa première sortie sur un centre de vaccination éphémère.
Alain Decaille est mort lundi à l'âge de 61 ans. Depuis le mois de septembre, il avait organisé plusieurs opérations escargot sur l'île, pour dénoncer l'obligation vaccinale imposée à sa corporation. Après avoir contracté le Covid-19, il avait été hospitalisé trois semaines et soigné en réanimation, d'après le CHU de Martinique. Le président du syndicat pour la défense des artistes martiniquais, Aimé Agat, est également décédé lundi, à l'âge de 48 ans, après avoir été hospitalisé en réanimation, selon les services hospitaliers.
Ces deux syndicalistes s'étaient engagés dans l'intersyndicale qui avait appelé à la grève générale le 22 novembre 2021, pour marquer son opposition à l'obligation vaccinale et au pass sanitaire. Des barrages avaient été érigés sur l'île pendant une dizaine de jours, avant qu'un accord de méthode ne fût signé avec les autorités de l’État, mettant en place des ateliers sur sept thématiques différentes parmi lesquelles la santé, la jeunesse, la vie chère, les transports, la chlordéconémie, la pêche et la culture. C'est après l'une de ces réunions de travail que plusieurs personnes avaient été déclarées positives, dont des membres de l'intersyndicale et le préfet.
"Effectivement, plusieurs membres de l'intersyndicale l'ont eu. Moi, je l'ai eu", a confirmé à l'AFP Olivier Labastide, le président de la Fédération des taxis de Martinique, tandis que plusieurs autres représentants syndicaux ont confirmé à l'AFP, sous couvert d'anonymat, avoir également contracté le virus, sans préciser leur statut vaccinal. "Est-ce qu'il y a eu des imprudences ? Je ne pense pas, On prenait le maximum de précautions, les mesures barrières étaient respectées, on respectait les distances, le préfet lui-même l'a eu alors qu'il fait attention aux mesures barrières", a poursuivi Olivier Labastide.
Mercredi 22 décembre 2021 - Le Groenland enregistre des températures 20 à 30 degrés supérieures à la moyenne :
Le Groenland a enregistré ces derniers jours des températures 20 voire 30 degrés au-delà des moyennes saisonnières, avec des températures positives à de nombreux endroits de l'immense territoire arctique, a indiqué mercredi l'institut météorologique danois, DMI. Dans la capitale, Nuuk, il a fait 13°C le 20 décembre quand la température moyenne est habituellement de -5,3°C tandis qu'à Qaanaaq, dans le nord, le mercure est monté jusqu'à 8,3°C pour une température habituelle de -20,1°C.
"L'une des raisons pour lesquelles nous observons des températures élevées est le phénomène météorologique du foehn", un vent chaud assez courant à travers la plus grande île du monde, a expliqué dans un e-mail à l'AFP une climatologue de DMI, Caroline Drost Jensen. "Il est un peu inhabituel qu'il se produise sur une zone aussi vaste et simultanément sur une longue période" car il s'étend sur la majorité de la côte ouest et une partie de la côte est, a-t-elle dit.0
Ces températures ne sont en revanche pas sans précédent, selon la météorologue: ni les records absolus, ni les records des trente dernières années pour un mois de décembre n'ont été battus. Dans l'Arctique, le réchauffement est trois fois plus rapide qu'ailleurs dans le monde.
"Le réchauffement climatique planétaire sous-tend les températures élevées que nous observons actuellement au Groenland, et fait qu'elles sont généralement plus élevées (...) que par le passé", a résumé Mme Drost Jensen.
Pendant l'été, une vague de chaleur avec des températures plus de dix degrés supérieures aux normales saisonnières avait provoqué au Groenland un épisode de fonte "massive" de la calotte glaciaire. Des pertes de huit milliards de tonnes de glace chaque jour, soit le double du rythme moyen lors de la période estivale, avaient été enregistrées.
Le 14 août, dans un autre signal alarmant, il avait également plu au sommet du plus haut point du Groenland (3.216 mètres), du jamais vu.
Mercredi 22 décembre 2021 - Une conférence de presse pour Donald Trump, un an après l'invasion du Capitole :
Une date marquante. Donald Trump prévoit de donner une conférence de presse à Mar-a-Lago le 6 janvier prochain, un an jour pour jour après l'invasion du Capitole par certains de ses partisans, interrompant le processus de certification des résultats de l'élection présidentielle. Un choix qui ne doit rien au hasard : «D'ici là, n'oubliez pas : l'insurrection a eu lieu le 3 novembre, ce qui s'est passé le 6 janvier était la protestation complètement sans armes de l'élection truquée», a-t-il écrit dans un communiqué de presse publié mardi. Le but de cette communication : protester contre la commission d'enquête sur l'invasion du Capitole. «Pourquoi la commission peu sélective d'amateurs hautement partisans n'enquête-t-elle pas sur la CAUSE de la manifestation du 6 janvier, qui était l'élection truquée de 2020?», a insisté celui que la Chambre des représentants a mis en accusation pour «incitation à l'insurrection» après les événements, lors desquels cinq personnes ont été tuées et après lesquels quatre policiers déployés ce jour se sont suicidés.
Pendant que Donald Trump se livrera à son exercice de communication, au cours duquel il remettra toujours sans doute en question la fiabilité des résultats de l'élection présidentielle, la Maison-Blanche organisera une commémoration : «Le 6 janvier était une des journées les plus sombres de l'histoire de notre démocratie. C'est un jour où la capitale de notre nation a été attaquée et nous commémorerons évidemment ce jour», a déclaré la porte-parole de l'administration Biden, Jen Psaki. Le jour des émeutes, l'entourage de Donald Trump avait organisé une grande manifestation baptisée «Stop the steal» («Arrêtez le vol»), pour protester contre la défaite pourtant certifiée de Donald Trump, tous les recours en justice ayant été rejetés face au manque de preuve d'une quelconque fraude. Donald Trump avait tardé à appeler ses partisans au calme, publiant pendant l'invasion une vidéo dans laquelle il disait aux émeutiers qu'ils étaient «très spéciaux» et qu'il les «aimait», même si certains arboraient des drapeaux confédérés voire des symboles nazis -un homme portant un sweat sur lequel était écrit «Camp Auschwitz» avait entre autres été arrêté.
L'enquête sur l'invasion du Capitole est toujours en cours, menée par le FBI, en plus de la commission parlementaire qui tente d'établir les responsabilités dans l'organisation de l'événement qui avait précédé. Plus de 700 personnes ont été mises en examen et certaines ont déjà été déclarées coupables de leur participation à cet événement, à l'image du «QAnon Shaman», un homme qui s'était illustré par un accoutrement loufoque, qui a été condamné à 41 mois de prison, 2000 dollars de réparation et trois ans de liberté conditionnelle. «Ce que vous avez fait est horrible», avait déclaré le mois dernier le juge Royce Lamberth, évoquant notamment le mot laissé pour Mike Pence, vice-président vivement critiqué par les plus vifs pro-Trump car il avait certifié les résultats de l'élection présidentielle : «Ce n'est qu'une question de temps. La justice arrive!» «Il a escaladé l'estrade du Sénat, s'installant à la place que le vice-président Mike Pence avait occupée une heure auparavant. Chansley a ensuite pris des photos de lui sur l'estrade et a refusé de quitter le siège lorsque des forces de l'ordre lui ont demandé. À la place, il a assuré que "Mike Pence est un putain de traître"», avait précisé le ministère de la Justice dans un communiqué. «Ce n'est pas pacifique. C'est le chaos. C'est une obstruction criminelle», avait complété la procureure Kimberly Paschall, qui avait requis une peine de 51 mois de prison.
Mercredi 22 décembre 2021 - Double drame à Madagascar, au moins 64 morts :
Le naufrage d'un navire suivi du crash d'un hélicoptère des secours a fait au moins 64 morts à Madagascar.
Le bilan du naufrage d'un navire au nord-est de l'île est passé mercredi à 64 morts à Madagascar, après la découverte de nouveaux corps. Et deux personnes sont toujours portées disparues après le crash d'un hélicoptère tentant de rejoindre la zone.
"Vingt-cinq corps ont été repêchés ce matin aux abords de l'île Sainte-Marie, probablement à cause des courants marins. Ce qui porte le total des morts à 64", dont cinq enfants, a confirmé à l'AFP le général de gendarmerie Zafisambatra Ravoavy. Le navire naufragé avait embarqué lundi matin 130 passagers, dont 50 ont pu être sauvés, selon un bilan actualisé mercredi. Les recherches se poursuivent pour retrouver la quinzaine de personnes toujours disparues.
Ce bateau en bois de transport de marchandises, de seulement douze mètres de long et qui n'était pas autorisé à embarquer de passagers, était parti de la petite localité d'Antseraka en direction de Soanierana-Ivongo, près d'une centaine de km plus au sud. Il s'est échoué tout près de sa destination, selon les autorités maritimes.
Selon un responsable, qui ne veut pas être cité, la plupart des survivants étaient installés sur le pont du bateau.
Selon les premiers éléments de l'enquête, "le moteur aurait eu un problème technique", a expliqué Adrien Ratsimbazafy, de l'Agence portuaire maritime et fluviale (APMF). "Le bateau s'est retrouvé à la merci des vagues et s'est échoué sur un récif", avant de prendre l'eau.
Lundi soir, un hélicoptère, parti de la capitale Antananarivo pour se rendre sur la zone du naufrage, s'est écrasé en mer, avec à son bord le secrétaire d'Etat à la Gendarmerie, Serge Gellé. Ejectés de l'appareil, M. Gellé et un gendarme ont survécu, en nageant près de douze heures pour rejoindre le rivage. Deux autres gendarmes, dont le pilote, sont portés disparus.
Mercredi 22 décembre 2021 - Covid-19: la ville chinoise de Xi'an et ses 13 millions d'habitants confinés :
Aucune sortie sauf raison impérative: la Chine a imposé mercredi un confinement à une ville de 13 millions d'habitants, en raison d'un rebond épidémique de Covid-19 à 44 jours des JO d'hiver de Pékin. La Chine mène depuis l'an passé une stratégie "zéro Covid", qui consiste à tout faire pour limiter au maximum la survenue de nouveaux cas, généralement limités à quelques dizaines par jour seulement.
Si ces chiffres peuvent paraître dérisoires par rapport à ceux enregistrés quotidiennement dans d'autres parties du monde, ils poussent le pouvoir à redoubler de vigilance à l'approche des JO d'hiver, qui débuteront le 4 février. Pékin, qui avait organisé les Jeux d'été en 2008, deviendra la première ville au monde à accueillir également des épreuves olympiques en hiver.
A 900 km des sites, un rebond épidémique touche depuis deux semaines la ville de Xi'an (nord), où 52 malades supplémentaires ont été recensés mercredi. Pour empêcher toute propagation du virus, les habitants devront "rester chez eux sauf raison impérative" à compter de jeudi minuit (mercredi 16H00 GMT), ont indiqué les autorités locales. Une personne par foyer est toutefois autorisée à faire les courses "tous les deux jours", ont-elles précisé dans un communiqué. Toutes les entreprises "non essentielles", à l'exception des supermarchés, des commerces de proximité et des établissements médicaux, ont reçu l'ordre de fermer.
Xi'an est connue pour son armée enterrée en terre cuite, située dans le mausolée du premier empereur de Chine. La ville avait déjà considérablement restreint les déplacements et commencé mardi à dépister l'ensemble de sa population. Environ 90 quartiers résidentiels avaient préventivement été mis à l'isolement, sans que l'on ne connaisse le nombre de personnes touchées par cette mesure.
Avant l'annonce du confinement, les habitants de Xi'an devaient depuis mercredi matin être munis d'une autorisation pour prendre le train et quitter la ville, selon la télévision publique CCTV. Dans les airs, plus de 85% des vols au départ et à l'arrivée de Xi'an ont été annulés, selon le site spécialisé VariFlight.
La Chine, où les premiers cas de Covid ont été découverts il y a deux ans, a depuis largement contrôlé l'épidémie sur son sol. La vie est revenue à la normale depuis le printemps 2020 et le pays n'a officiellement enregistré que deux morts en plus d'un an. Mais au prix de mesures drastiques: quasi fermeture des frontières, longues quarantaines obligatoires à l'arrivée, confinements ciblés, dépistages massifs.
Mercredi 22 décembre 2021 - En Libye, l'élection présidentielle est «impossible» à tenir vendredi :
Une commission du Parlement libyen chargé du suivi de l'élection présidentielle du 24 décembre a conclu mercredi à "l'impossibilité" de tenir à la date prévue ce scrutin qui est étape clef dans la transition.
"Après avoir consulté les rapports techniques, judiciaires et sécuritaires, nous vous informons de l'impossibilité de tenir l'élection à la date du 24 décembre 2021 prévue par la loi électorale", a écrit le président de ladite commission, Al-Hadi al-Sghayer dans un rapport adressé au chef du Parlement, sans avancer de nouvelle date.
Le texte demande au chef du Parlement, Aguila Saleh, de reprendre ses fonctions, dont il s'était mis en congé pour se présenter à la présidentielle, et ce afin de "relancer le processus politique et reformuler la feuille de route de manière" censée conduire le pays vers la démocratie.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye ne parvient pas à s'extraire d'une décennie de chaos, marqué ces dernières années par l'existence de pouvoirs rivaux dans l'est et l'ouest du pays.
L'élection du 24 décembre devait marquer l'aboutissement d'un processus politique parrainé par l'ONU pour clore ce chapitre de divisions et d'instabilité.
Après le cessez-le-feu signé en octobre 2020 entre camps de l'Est et l'Ouest, un nouveau gouvernement unifié avait été mis sur pied en début d'année, à l'issue d'un processus laborieux chapeauté par l'ONU, pour gérer la transition d'ici l'élection du 24 décembre.
Si le report du scrutin ne faisait aucun doute depuis plusieurs jours, sur fond de désaccords persistants entre camps rivaux et insécurité chronique, aucune annonce officielle n'avait encore été faite. Aucune institution ne semblait en effet disposée à prendre la responsabilité d'officialiser un tel report, la Haute commission électorale (HNEC) et le Parlement basé à Tobrouk (Est), en conflit, estimant chacun qu'il revient à l'autre de le faire.
Mardi, des miliciens armés se sont déployés à Tripoli, faisant craindre une reprise des violences alors que se profilait un report de l'élection. Les principales figures qui se sont présentées à la présidentielle sont le fils cadet de Kadhafi, Seif al-Islam, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est, et le Premier ministre actuel, l'homme d'affaires Abdelhamid Dbeibah. Augurant d'une possible recomposition du paysage politique, deux candidats de premier plan de l'Ouest de la Libye à la présidentielle ont effectué mardi une visite inédite à Benghazi où ils ont rencontré le maréchal Haftar.
Mercredi 22 décembre 2021 - Covid-19 : Élisabeth Borne appelle les entreprises à «accélérer» le recours au télétravail :
La ministre du Travail, Élisabeth Borne, a appelé mercredi les entreprises à "accélérer" le recours au télétravail face au Covid-19, leur demandant de se préparer "dès maintenant" à le "renforcer" à la rentrée avec une cible de 3 à 4 jours par semaine. "C'est clair qu'avec la situation, il faut accélérer, renforcer le télétravail (...). Je demande aux entreprises de se préparer dès maintenant à renforcer le télétravail à la rentrée, donc le 3 janvier, avec une cible de trois jours minimum pour les postes qui le permettent, voire quatre jours quand c'est possible", a déclaré la ministre sur Europe 1.
A l'heure actuelle, le protocole sanitaire en entreprise prévoit que "les employeurs fixent, dans le cadre du dialogue social de proximité, les modalités de recours" au télétravail, ajoutant que "dans le contexte de reprise épidémique, la cible doit être de deux à trois jours" par semaine.
Soulignant le "consensus" avec les organisations syndicales et patronales sur la nécessité d'accélérer le télétravail, la ministre a également noté que l'enquête Harris Interactive menée régulièrement par son ministère montre que "près de 60% des salariés qui peuvent facilement télétravailler (...) l'ont fait la semaine dernière, en moyenne trois jours par semaine".
Elle a aussi relevé que les contrôles de l'inspection du travail "sont renforcés", revenus à "un rythme de 5.000 contrôles par mois".
Mercredi 22 décembre 2021 - Gabriel Attal évoque un soutien «quasi unanime» des groupes parlementaires au pass vaccinal :
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a fait état mardi d'un "soutien quasi unanime" des groupes parlementaires pour transformer le pass sanitaire en pass vaccinal afin de mieux lutter contre la pandémie de Covid-19. "Je tiens à saluer cet esprit de responsabilité", a déclaré Gabriel Attal en rendant compte d'une réunion à Matignon entre le Premier ministre Jean Castex et les groupes parlementaires sur ce pass nouvelle version.
Il s'est félicité du "soutien très large, quasi unanime autour de cette mesure" exprimé par les responsables de ces groupes, à l'exception des Insoumis et du Rassemblement national, qui n'étaient pas présents. Ce soutien a été affirmé "y compris par les principaux groupes de l'opposition à l'Assemblée nationale comme au Sénat, qui s'étaient opposés au pass sanitaire, qui avaient voté contre lui et parfois saisi le Conseil constitutionnel", a-t-il souligné.
Le gouvernement entend présenter le projet de loi lors d'un Conseil des ministres exceptionnel lundi pour une adoption par le Parlement durant la première quinzaine de janvier.
Plusieurs responsables de l'opposition avaient critiqué ces derniers jours cette mesure, notamment à gauche et à l'extrême droite, en évoquant des "problèmes éthiques" et une décision "infantilisante" arrivant trop tard. Gabriel Attal a en outre souligné "un consensus très large" des groupes parlementaires pour accroître les contrôles et les sanctions pour les faux pass sanitaires. Il a en revanche indiqué qu'il n'y avait pas de consensus pour que le pass sanitaire en entreprise figure dans le projet de loi.