Plus le paysage politique devient complexe à l’approche des Primaires de droite et de gauche plus les « sondeurs » s’en donne à cœur joie !.. Les sondages de cette rentrée montrent qu'Emmanuel Macron a fait son trou en vue de la présidentielle. L'ancien ministre, pas encore candidat, recueille entre 14 et 18% des intentions de vote. Principale victime : François Hollande qui, face à lui, ne ferait pas mieux que 10% des voix...
Emmanuel Macron s'installe dans le jeu politique, François Hollande est au plus bas : le nouveau sondage « Ipsos-Sopra Steria du Cevipof » publié lundi 260 septembre dans « Le Monde » en est une nouvelle illustration. Les rapports de force mesurés pour la prochaine élection présidentielle sont sensiblement identiques à ceux enregistrés par les dernières enquêtes faites par d'autres instituts. Quand il est testé au premier tour face à un candidat socialiste, l'ancien ministre de l'Economie arrive systématiquement devant. Même si ce n'est pas suffisant pour que le fondateur d'En Marche, qui n'a pas encore officialisé sa candidature à la présidentielle, soit en mesure de se qualifier pour le second tour... Il est en effet donné troisième, derrière Marine Le Pen et le candidat de la droite (Alain Juppé ou Nicolas Sarkozy).
Le Président sortant particulièrement menacé
Il n'empêche : le scénario d'une candidature Macron est particulièrement rude pour le candidat du PS, en particulier le président sortant François Hollande. Dans l'enquête du Cevipof, le chef de l'Etat tombe à 10% des intentions de vote face à Nicolas Sarkozy (18%) et Marine Le Pen (27%). Macron est à 14% et Jean-Luc Mélenchon est à 11,5%, reléguant donc Hollande à la 5e place... François Bayrou, lui, est à 9%. Avec Alain Juppé, le Président est encore à 10%, Mélenchon à 11,5% et Macron à 12%, loin derrière le maire de Bordeaux et la présidente du FN (28%).
Sans Macron, Hollande autour de 13%
Les précédentes enquêtes du mois de septembre (Ifop, Elabe, BVA, TNS Sofres) confirment ces tendances. François Hollande est même donné à 9% dans le BVA face à un Emmanuel Macron qui talonne Nicolas Sarkozy (18,5% contre 19%) pour une qualification au second tour. Les autres instituts donnent un chef de l'Etat entre 10 et 13%, tandis que son ministre de l'Economie recueille entre 14 et 18% des intentions de vote, en fonction du vainqueur de la primaire de la droite. Le constat est le même - voire pire - avec un autre candidat PS, relégué à la 4e ou 5e place. Arnaud Montebourg obtient ainsi 7 à 9% d'intentions de vote et Manuel Valls est à 9%...
A noter que dans l'enquête Ipsos-Cevipof, les hypothèses sans Emmanuel Macron qualifient également les candidats du FN et des Républicains pour le second tour. Marine Le Pen est à 29-30% au premier tour, Alain Juppé à 34% et Nicolas Sarkozy à 22%. François Hollande est à égalité avec Jean-Luc Mélenchon (12,5%-13%) et François Bayrou, testé seulement face à Sarkozy, est à 12%.
Source : LeJDD.fr 26-09-2016