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8 août 2016 1 08 /08 /août /2016 15:00
LAIT : LE TORCHON BRULE ENTRE LES PRODUCTEURS ET LACTALIS :

 

Les éleveurs laitiers tiennent le groupe Lactalis pour partie responsable de leur situation financière difficile, en raison des prix particulièrement bas auxquels il achète leur lait. De son côté, Lactalis estime faire les efforts nécessaires. Le bras de fer qui se poursuit depuis des mois pourrait dégénérer rapidement.

 

Des agriculteurs enchaînés aux barrières d'une laiterie, dans l'Orne. L'image est saisissante, le geste aussi symbolique que désespéré. Venus discuter avec la direction de Lactalis mercredi 3 août au soir, une quarantaine d'agriculteurs souhaitaient sensibiliser le groupe sur la crise qu'ils connaissent depuis de nombreux mois en raison des prix bas. «Nos agriculteurs ont de plus en plus de mal à faire face à leurs charges étant donné que le prix du lait est payé insuffisamment cher », a expliqué Anne-Marie Denis, présidente de la FDSEA de l'Orne à Ouest-France. « C'est une généralité dans toutes les entreprises laitières mais plus particulièrement chez Lactalis.»

Le groupe cristallise ainsi les critiques des agriculteurs de la filière laitière, toujours sous tension. Lactalis, numéro un du marché avec 17 milliards d'euros de chiffre d'affaires, a insisté début juillet, face à la multiplication des critiques, sur la mise en place d'un «soutien financier allant au-delà des conditions contractuelles» et représentant «un complément de prix de 30 euros/1000 litres sur le prix de base» pour le mois de juillet. Pas suffisant, ont estimé les fédérations agricoles.

 

«Il faut une répartition des marges»

Pas suffisant non plus pour le Gaec du Jolibois. Polyculteurs-éleveurs, à l'image de bon nombre d'exploitants agricoles de Haute-Saône, les quatre agriculteurs du Gaec cultivent un peu plus de 100 hectares de blé. Par rapport à 2015, ils vont enregistrer cette année une baisse de 59% de leurs rendements en céréales. Or, pour produire 1000 litres de lait, il lui faut débourser 360 euros et le complément demandé par Lactalis ne suffit pas à compenser la baisse du prix du lait de ces dernières années.

En 2014, le groupe Lactalis achetait le lait du Gaec aux alentours de 400 euros les mille litres. Deux ans plus tard, le prix d'achat est tombé à 262 euros pour la période janvier-juillet 2016. Et il devrait encore baisser pour flirter avec les 230 euros. Pour l'exploitation, cela signifie une perte de 40.000 euros sur l'année. «Ils font la pluie et le beau temps», accuse Julien Di Sanantonio. Le Gaec signe des contrats de cinq ans renouvelables avec l'entreprise agroalimentaire basée à Laval. Il ne peut donc pas vendre son lait aux coopératives qui l'achètent, elles, plus cher. «Il faut une répartition des marges», plaide-t-il. «Sinon, on n'arrivera pas à s'en sortir.»

 

Les actions se multiplient

Face à la colère des agriculteurs, la FDSEA de Haute-Saône a lancé un appel à boycotter la TVA, puisque les exploitations «ne génèrent plus de valeur ajoutée». Le Gaec du Jolibois entend le suivre, pour faire pression sur le gouvernement. Dans la Sarthe, c'est une «opération étiquetage» qui a eu lieu le 29 juillet. Une trentaine d'agriculteurs ont posé des autocollants sur l'ensemble des produits laitiers du groupe Lactalis, dans deux supermarchés du Mans, afin de dénoncer le faible niveau des prix appliqués aux éleveurs. «Ce produit laitier ruine les éleveurs», «ce produit laitier crée du chômage», pouvait-on lire sur les autocollants. Ils ont reproduit peu après l'opération dans un magasin Auchan, interpellant les consommateurs présents et leur demandant d'acheter des produits «plus rémunérateurs pour les producteurs».

 

Source : LeFigaro.fr  05-08-2016

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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