Dimanche 19 Février 2023 – Réforme des retraites : Jean-Luc Mélenchon n'a pas « favorisé la clarté des débats » selon Philippe Martinez
La fin de l'examen en première lecture du projet de réforme des retraites entraîne quelques frustrations. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, accuse Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis d'avoir freiné le débat.
Dans la nuit de vendredi à samedi, les débats sur la réforme des retraites se sont achevés loin du controversé article 7 sur le report de l'âge légal de départ à 64 ans, après un nouvel imbroglio sur les carrières longues et le rejet d'une motion de censure déposée par le Rassemblement national. Après cette première lecture houleuse dans l'hémicycle, le texte doit désormais être examiné par le Sénat.
Mécontent, le leader de la CGT, Philippe Martinez, pointe du doigt la responsabilité de la France insoumise et de leur chef de file Jean-Luc Mélenchon. « Ce qui a été fait à l'Assemblée nationale, le fait de ne pas aller à l'article 7 pour que chacun puisse afficher ses positions, c'est un problème. Quand il fait ce genre de choses (...) il ne favorise pas la clarté des débats et des positions, et ça perturbe un certain nombre de salariés qu'on croise », a-t-il déploré dimanche midi sur BFM TV.
Philippe Martinez a estimé que l'Assemblée nationale doit « être au service de ce mouvement social », lorsqu'il est question d'une loi entraînant une mobilisation générale. Il a regretté que « les incidents » ayant eu lieu dans l'hémicycle aient pris plus d'ampleur que « le fond du problème et ce qui est en débat dans la rue ».
Selon lui, les échanges ont été entravés par les dépôts à répétition d'amendements de la part de l'opposition. « Je ne connais pas les détails de la composition du groupe LFI, mais on voit bien qu'il y avait une volonté de pas aller à l'article 7 pour des raisons de s'approprier le mouvement social et de faire passer les organisations syndicales au second plan », a fustigé le représentant de l'un des plus importants syndicats français.
Les écologistes formulent le même reproche
Philippe Martinez n'est pas le seul à décrier le comportement des Insoumis. Avant lui, les députés écologistes avaient aussi dénoncé un « raté stratégique de LFI » sur la réforme des retraites, après avoir freiné à plusieurs reprises l'examen du projet de loi gouvernemental.
Dimanche 19 Février 2023 – Une centaine d'élus manifestent leur soutien au mouvement de Cazeneuve pour une «alternative» à gauche
L'ancien premier ministre veut porter une «alternative de gauche» à la Nupes, pour parvenir à «rassembler une majorité de Français», au premier comme au second tour de la présidentielle.
Bernard Cazeneuve accélère. Une centaine d'élus - dont des parlementaires, présidents de région ou de départements - ont apporté samedi dans le JDD leur soutien au mouvement de l'ancien premier ministre, plaidant pour «une alternative de gauche» capable de «rassembler une majorité de Français». Une sorte de contre-offre à l'alliance la Nupes, dont la force pivot reste La France Insoumise.
«Devant les défis inédits qui se présentent à nous (...), il faut plus que jamais offrir une alternative de gauche capable de porter un projet, d'assumer la charge des responsabilités et de rassembler une majorité de Français, au premier comme au second tour», écrivent les signataires de la tribune. Parmi ceux-ci figurent le président de la région Bretagne Loïg Chesnais-Girard, huit présidents de conseils départementaux ou encore 17 députés et sénateurs, des maires et élus locaux.
«Pas faire naître un parti de plus»
Bernard Cazeneuve, qui a quitté le PS en 2022 après l'accord de la Nupes, a appelé début février à la création d'un «mouvement» pour fédérer les tendances de gauche hostiles à l'alliance, après avoir déjà publié en septembre un manifeste pour une «autre gauche».
«Ni la radicalité, qui alimente la confrontation de tous contre tous, ni le dépassement de la droite et de la gauche, qui désespère ceux qui souhaitent l'alternance, n'offrent le chemin de la concorde, du compromis et d'une nation enfin apaisée. À ce jeu dangereux, c'est l'extrême droite qui sortira gagnante en 2027», préviennent encore les auteurs de la tribune.
Si «l'objectif n'est pas de faire naître un parti de plus», M. Cazeneuve a entamé la «phase d'organisation d'un mouvement structuré dans les territoires», explique à l'AFP l'ancienne ministre du quinquennat Hollande Clotilde Valter. Ce mouvement, qui permettra la double appartenance avec un parti, vise à «construire un message, un projet, avec des conventions thématiques», ajoute-t-elle, en déplorant l'absence de «propositions» à gauche dans le débat actuel sur la réforme des retraites.
Dimanche 19 Février 2023 – Affaire Pierre Palmade : une enquête ouverte à son encontre pour « détention d'images pédopornographiques »
Mis en examen vendredi pour homicide involontaire dans le cadre d'un grave accident de la route, Pierre Palmade est désormais visé par une enquête du parquet de Paris pour « détention d'images pédopornographiques ».
Le parquet de Paris a indiqué dimanche avoir ouvert samedi une enquête visant Pierre Palmade pour « détention d'images pédopornographiques », confirmant une information dévoilée par BFM TV. Les investigations ont été confiées à la Brigade de protection des mineurs (BPM). L'information judiciaire a été lancée à la suite d'un signalement effectué par un homme. Ce dernier s'est présenté à la police en indiquant être en possession de vidéos et d'audios prouvant que l'humoriste détenait des images à caractère pédopornographiques. L'auteur de ces allégations doit être auditionné par la BPM, pour « vérifier la véracité » de ses propos.
Sollicitée par l'Agence France-Presse, l'avocate du comédien, Maître Céline Lasek, a refusé de faire des commentaires.
Un accident grave
Sous emprise de cocaïne, Pierre Palmade conduisait une voiture sur une route départementale de Seine-et-Marne lorsqu'il a percuté un autre véhicule, vendredi 10 février. Outre l'acteur de 54 ans, l'accident a fait trois blessés graves, dont une femme enceinte qui a perdu son bébé, et un blessé léger. Pierre Palmade a été mis en examen pour homicide involontaire et assigné à résidence dans le service d'addictologie d'un hôpital parisien. Le parquet de Melun, qui avait requis son placement en détention provisoire, a fait appel sur ce point. Une audience se tiendra au cours des prochains jours à la cour d'appel de Paris.
Les deux passagers présents dans sa voiture au moment de l'accident, un Marocain de 33 ans et un Français de 34 ans, ont quant à eux été placés sous le statut de témoin assisté pour non-assistance à personne en danger. Ils avaient quitté les lieux peu après la collision.
Dimanche 19 Février 2023 – Loi de programmation militaire : Sébastien Lecornu annonce allouer 5 milliards d'euros aux drones
La future loi de programmation militaire (LPM), qui doit définir le budget et la direction prise par l'armée française d'ici à l'horizon 2030, devrait être présentée au Parlement au cours du printemps. Aussi lourd que sensible, ce dossier est pour l'instant gardé secret par l'exécutif, mais Sébastien Lecornu a dévoilé quelques-unes de ses pistes de travail au Parisien, samedi.
Interrogé sur les enseignements tirés par la défense tricolore du conflit ukrainien, le ministre des Armées a distillé de rares informations sur ses objectifs : « Un engagement majeur comme en Ukraine nous montre l’importance de renforcer le renseignement, la capacité des états-majors à bien fonctionner ensemble, le rôle des frappes en profondeur, de la défense sol-air, etc. Autant de priorités de notre prochaine loi de programmation militaire. Il souligne aussi l’équilibre à trouver entre d’une part la rusticité et la masse et d’autre part le niveau de sophistication technologique. »
Selon ses dires, une enveloppe importante sera accordée aux drones, cet atout tactique et stratégique déployé en zone de combat.
Une cascade d'innovations ?
« Pour les drones, on va débloquer 5 milliards d’euros dans la prochaine loi de programmation militaire (LPM 2024-2030), ce qui est colossal. Pas tant pour rattraper notre retard que pour essayer d’être en avance sur les nouveaux modèles pour 2030 », a révélé Sébastien Lecornu.
En outre, le ministère des Armées a demandé à la Délégation générale pour l’armement (DGA) de réfléchir à des programmes plus sophistiqués tout autant qu'à des armements plus rustiques, moins chers et parfois non réutilisables.
Dimanche 19 Février 2023 – Guerre en Ukraine : les chars légers promis par la France seront «livrés dès la fin de la semaine prochaine», déclare Lecornu
À quelques jours du premier anniversaire de l'invasion russe en Ukraine, le ministre des Armées a affirmé dans une interview accordée au Parisien que les chars légers AMX-10 promis par la France à l'Ukraine seraient «livrés dès la fin de la semaine prochaine».
«Les formations sont sur le point de s'achever, ces blindés vont être livrés dès la fin de la semaine prochaine», a précisé Sébastien Lecornu, qui refuse néanmoins de se prononcer sur le nombre de chars livrés «pour ne pas donner une information stratégique à la Russie». Le ministre des Armées a par ailleurs réaffirmé la position de la France de ne pas livrer pour l'heure les chars Leclerc demandés par Kiev, considérant qu'ayant connu un «succès limité à l'export», il ne pouvait être livré en masse, contrairement au Leopard allemand.
«Nous ne sommes ni naïfs, ni va-t-en-guerre»
S'il s'est montré évasif sur la question des avions de combat réclamés par Zelensky, Sébastien Lecornu n'a pas fermé la porte à d'éventuelles livraisons. «Il n'y a pas de tabou», a-t-il déclaré, précisant par ailleurs que «rien n'est exclu» au sujet de la formation de pilotes ukrainiens par l'armée française.
Alors qu'Emmanuel Macron a évoqué vendredi, pendant la conférence de Munich sur la sécurité, une guerre en Ukraine qui «touche la planète entière», le ministre des Armées a écarté le risque, pour les Occidentaux, de devenir des cobelligérants : «Nous ne sommes ni naïfs, ni va-t-en-guerre.» Selon lui, le renforcement de l'appui militaire à l'Ukraine ne devrait pas conduire la France ni ses alliés à s'engager plus directement dans le conflit. «La légitime défense existe dans le droit international. Il n'est donc pas «escalatoire» (sic.) de se défendre (...), a-t-il souligné, avant de fustiger l'argumentaire de certaines formations politiques s'inspirant en cela du narratif du Kremlin». «Les récentes déclarations de Marine Le Pen sur le risque d'une Troisième guerre mondiale qu'engendrerait notre aide à l'Ukraine sont les mots du Kremlin», a-t-il martelé, pointant également du doigt «la France insoumise».
Les stocks de munitions «mis en tension»
Interrogé sur la capacité des Occidentaux à fournir suffisamment de munitions à l'Ukraine, Sébastien Lecornu a déclaré que «notre base industrielle et technologique de défense doit se transformer, pour pouvoir produire plus vite, en masse et à des coûts maîtrisés», confirmant qu'«avec le soutien militaire à l'Ukraine, les stocks du monde entier sont mis en tension». Le ministre des Armées a rappelé que l'été dernier, Emmanuel Macron avait demandé à l'industrie française de «se placer en situation d'économie de guerre».
Sur ce renforcement de l'industrie militaire qu'il appelle de ses vœux, le ministre des Armées a évoqué l'entreprise Nexter, fabriquant du canon Caesar fourni par la France à l'Ukraine. «Les chaînes de production vont en fabriquer deux fois plus chaque mois, passant de quatre aujourd'hui à huit d'ici l'année prochaine, a expliqué Sébastien Lecornu, et le temps de fabrication va diminuer, passant de trente mois à dix-sept mois aujourd'hui, pour un objectif que j'avais fixé à douze mois. Cette augmentation des cadences va permettre de remplacer plus vite les Caesar déjà cédés par les armées à l'Ukraine».
Dimanche 19 Février 2023 – A 98 ans, l'ancien président américain Jimmy Carter est en soins palliatifs
Le plus vieux président américain encore en vie, à la Maison-Blanche de 1977 à 1981, est en "soins palliatifs" chez lui, où il souhaite "passer le temps qu'il lui reste" après une série d'hospitalisations.
L'ancien président des Etats-Unis Jimmy Carter, 98 ans, est en "soins palliatifs" chez lui, où il souhaite "passer le temps qu'il lui reste" après une série d'hospitalisations, a indiqué sa fondation samedi.
Il est le plus vieux président américain encore en vie.
L'ancien dirigeant démocrate, qui occupa la Maison Blanche de 1977 à 1981, a choisi de rester à son domicile, entouré de ses proches, "plutôt qu'une intervention médicale supplémentaire", a indiqué le Carter Center dans un communiqué.
La famille Carter souhaite préserver son intimité, a-t-elle précisé.
Dans un tweet samedi, son petit fils, Jason Carter, a indiqué avoir vu ses "deux grands parents hier". "Ils sont en paix, et comme toujours, leur maison est pleine d'amour", a-t-il assuré.
Accords de camp David
De nombreux élus se sont empressés de saluer la carrière du président, élu à la Maison Blanche en 1976, dans une Amérique encore marquée par le scandale du Watergate qui avait poussé le président Nixon à la démission.
"Vous êtes une bénédiction pour notre pays", a applaudi la sénatrice démocrate Tina Smith.
Artisan des accords de Camp David qui ont abouti, en mars 1979, à la signature du traité de paix israélo-égyptien, il avait été vivement critiqué dans son pays lors de la prise d'otages d'américains en Iran en 1979-80.
Après avoir quitté la Maison Blanche, Jimmy Carter a fondé le Carter Center en 1982, pour promouvoir le développement, la santé et la résolution des conflits à travers le monde.
Il a reçu en 2002 le Prix Nobel de la paix
Voyageur infatigable, on le retrouve partout: au Mexique, au Pérou, au Nicaragua, ou encore au Timor oriental.
Il a reçu en 2002 le Prix Nobel de la paix, notamment pour "ses décennies d'efforts infatigables afin de trouver des solutions pacifiques à des conflits internationaux".
L'ancien locataire de la Maison Blanche, qui parle souvent de sa foi chrétienne, avait souffert déjà d'une série de problèmes de santé qui l'avaient obligé à être hospitalisé plusieurs fois en 2019.
La même année, il était devenu le premier président américain de l'histoire à atteindre l'âge de 95 ans.
Visite de Biden
Jimmy Carter n'était pas présent pour la cérémonie d'investiture de Joe Biden en janvier 2021, à laquelle participent traditionnellement les anciens présidents américains.
En 1976, Joe Biden, alors jeune sénateur du Delaware, avait été l'un des premiers élus à soutenir Jimmy Carter dans sa course à la présidence.
En avril 2021, Jimmy Carter avait reçu Joe Biden dans sa petite ville natale de Plains, dans l'Etat de Géorgie, où il réside depuis son départ de Washington.
L'ancien chef d'Etat ne s'était pas montré devant les journalistes à cette occasion, mais sa femme Rosalynn, qui utilisait un déambulateur, avait été aperçue aux côtés du couple Biden.
Deux mois plus tard, le couple Carter avait fêté ses 75 ans de mariage. L'ancien président et sa femme s'étaient rencontré en 1945 par l'entremise de la petite soeur du démocrate, qui était alors étudiant à l'école Navale d'Annapolis.
Dimanche 19 Février 2023 – Guerre en Ukraine : l'Union européenne envisage un achat commun de munitions
Les pays de l’UE songent à s’associer pour acheter des munitions d’artillerie à l’Ukraine. Une réunion doit se tenir lundi à Bruxelles à ce sujet.
Les pays de l’Union européenne (UE) réfléchissent à entreprendre un achat commun d’urgence de munitions d’artillerie. D’après les informations de diplomates et de responsables européens, le but est de renforcer l’aide accordée à l’Ukraine pour faire face à l’offensive russe. Ce lundi, une réunion se tiendra à Bruxelles en présence des ministres des Affaires étrangères de l’UE qui discuteront du possible achat commun d'obus de 155 millimètres. Une façon d’être plus efficace qu’au niveau national.
Ursula von der Leyen estime que « le moment est venu »
Lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a jugé que le « moment (était) venu » et qu’il fallait « accélérer » et « augmenter la production de produits standardisés dont l'Ukraine a désespérément besoin ». « Dans cette guerre atroce que la Russie a déclenchée contre l'Ukraine, nous voyons que nous pouvons déplacer des montagnes sous la pression », a-t-elle encore déclaré. L’achat commun de munitions d’artillerie pourrait être similaire à l’achat de vaccins contre le Covid-19.
Des annonces à venir
Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kuleba, s’est de son côté entretenu à Munich avec des dirigeants de l'industrie de la défense à ce sujet. Il a fait savoir qu’il avait reçu des informations sur « les quantités qui peuvent être produites », dont des « chiffres précis ». « La question porte sur leur contractualisation, le financement et la logistique », a-t-il toutefois repris. Des annonces pourraient être faites dans les jours qui suivent la réunion de ce lundi.
Dimanche 19 Février 2023 – Guerre en Ukraine : la Chine envisage d'envoyer des «armes» à la Russie, affirme Blinken
Le secrétaire d'État américain a indiqué détenir des informations quant au fait que la Chine envisage de fournir «un soutien létal» à la Russie.
Pékin envisage de fournir des «armes» à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, a averti dimanche le secrétaire d'État américain Antony Blinken, à l'issue d'une rencontre avec son homologue chinois Wang Yi. «Nous avons parlé de la guerre menée par la Russie et des inquiétudes que nous avons quant au fait que la Chine envisage de fournir un soutien létal à la Russie», a-t-il dit sur CBS, expliquant détenir des informations à ce sujet. Interrogé sur ce que cela impliquerait concrètement, le chef de la diplomatie américaine a répondu: «Principalement des armes».
Les deux hommes se sont rencontrés samedi soir à Munich, en marge de la Conférence sur la sécurité, dans un échange que la diplomatie américaine a qualifié de «franc et direct». Le secrétaire d'État a mis en garde contre les «implications et les conséquences» pour la Chine s'il s'avérait qu'elle apporte un «soutien matériel» à la Russie dans sa guerre en Ukraine ou l'aidait à échapper aux sanctions occidentales, a indiqué le porte-parole du département d'État, Ned Price, en rendant compte de l'entretien.
La vice-présidente américaine, Kamala Harris, présente à Munich samedi, avait elle aussi mis en question la neutralité affichée par la Chine. Les États-Unis sont «troublés par le fait que Pékin a approfondi ses relations avec Moscou depuis le début de la guerre», a-t-elle souligné. «Toute démarche de la Chine visant à fournir un soutien létal à la Russie ne ferait que récompenser l'agression, poursuivre les tueries et saper davantage un ordre fondé sur des règles», a prévenu la vice-présidente.
Dimanche 19 Février 2023 – Iran : «Des fissures» apparaissent au sein du régime, estime le fils du Shah
Le guide suprême Ali Khamenei «essaye de pousser son fils pour lui succéder», ce qui pourrait affaiblir ses soutiens, a estimé Reza Pahlavi lors de la Conférence sur la sécurité à Munich.
Des «fissures» existent au sein du régime iranien et apparaîtront au grand jour, au fur et à mesure que se réduira le pouvoir de l'ayatollah Khamenei, a estimé samedi 18 février à Munich Reza Pahlavi, fils de l'ancien Shah d'Iran. «Le contrôle total de l'ayatollah Ali Khamenei rend quasiment impossible, pour ceux qui lui sont étroitement associés, de prendre position contre lui», a admis celui qui incarne l'une des multiples composantes de l'opposition au régime de la République islamique.
Mais selon «des témoignages que nous recevons et des fuites d'informations, il y aura des fissures qui vont devenir plus apparentes», a-t-il assuré aux journalistes en marge de la Conférence sur la sécurité à Munich, où des membres de l'opposition ont été invités mais aucun représentant du pouvoir iranien.
Le guide suprême «essaye de pousser son fils pour lui succéder» et cette transition «affaiblira considérablement» ses soutiens, a-t-il assuré, évoquant ainsi le besoin d'utiliser ces aspirations internes en Iran à changer de constitution.
Réformer le pays
Le pays est secoué depuis septembre par une vague de manifestations consécutives à la mort en détention d'une jeune kurde iranienne qui avait été arrêtée pour non-respect du code vestimentaire très strict imposé aux femmes de ce pays. Depuis, le régime fait face à une contestation sans précédent,qui a été violemment réprimée. Et deux anciens dirigeants, l'ancien président Mohammad Khatami et l'ex-Premier ministre Mir Hossein Moussavi, ont réclamé des réformes début février.
Mir Hossein Moussavi a notamment suggéré un «référendum libre et juste sur la nécessité ou non de rédiger une nouvelle constitution», jugeant «insoutenable» la structure actuelle du pouvoir. Il a ainsi durci ses critiques à l'égard du pouvoir, a fait valoir Reza Pahlavi, évoquant un passé récent où l'ex-chef du gouvernement se positionnait comme dans «l'opposition loyale, dans le cadre de la constitution existante».
«Plus de défections»
Plusieurs factions de la très divisée diaspora iranienne se sont attelées à la rédaction d'une charte. Elle vise à rassembler leurs points d'accord pour aboutir à la mise en place d'un conseil de transition chargé de préparer des élections et de rédiger une nouvelle constitution. Le fils du Shah, renversé en 1979 par la révolution islamique, fait état en Iran d'un vaste «spectre gris» de responsables gouvernementaux tentés par le changement mais pour l'heure réticents à l'exprimer publiquement.
«La question est de savoir combien d'entre eux vont commencer à faire défection» dans l'entourage direct de Khamenei, ajoute-t-il, convaincu que «la dynamique va vers plus de défections».
L'opposition en exil, pour sa part, doit leur offrir des solutions, via une «politique de la porte ouverte, de l'inclusion maximum», résume le fils du Shah. Si ces responsables «adoptent les valeurs et les principes (de la charte, ndlr) comme une base de coopération, nous pouvons élargir le spectre pour inclure plus de gens».
Mais une issue positive passera aussi, a-t-il fait valoir, par un travail politique et judiciaire réservant une place à ces membres du régime actuel dans le prochain système. «Tout le monde a droit à une seconde chance», observe-t-il à cet égard.
Dimanche 19 Février 2023 – Des armateurs s'engagent à lutter contre «la mafia de la drogue» à Anvers et Rotterdam
Les deux ports, et tout particulièrement celui d'Anvers, sont devenus une plaque tournante du trafic de drogue en provenance d'Amérique du Sud.
Cinq des principaux armateurs mondiaux de porte-conteneurs opérant dans les ports d'Anvers en Belgique et de Rotterdam aux Pays-Bas se sont engagés vendredi 17 février à collaborer avec les autorités belges et néerlandaises dans leur lutte contre «la mafia de la drogue».
Les directeurs des compagnies maritimes MSC, Maersk, CMA CGM, Hapag Lloyd et Seatrade ont signé une «Déclaration sur la lutte contre la criminalité organisée transfrontalière en matière de drogue» par laquelle ils s'engagent à sécuriser et à tracer leurs conteneurs, ont annoncé les ministères de la Justice belge et néerlandais dans un communiqué.
Empêcher l'introduction de drogue dans les conteneurs
L'épicentre du trafic de cocaïne en Europe se trouve à Anvers et autour du gigantesque port de marchandises, le deuxième plus grand d'Europe après Rotterdam. En 2022, les douanes belges ont saisi dans ce port près de 110 tonnes de cocaïne, un nouveau record.
«La multiplicité des activités, le transit de millions de conteneurs, les dizaines de milliers de personnes employées et leur caractère transfrontalier les rendent vulnérables aux infiltrations et aux abus de la mafia de la drogue. Cette vulnérabilité est exploitée pour faciliter le trafic de drogue à grande échelle», soulignent les deux ministres dans leur communiqué.
Les cinq armateurs doivent «accélérer progressivement l'introduction d'un système de conteneurs et de scellés de conteneurs intelligents» pour les «cargaisons à haut risque». L'objectif est d'empêcher l'ouverture et le déplacement d'un conteneur sans contrôle. L'accès aux informations sur les conteneurs sera en outre protégé avec la possibilité d'un cryptage numériquement. Les compagnies maritimes se sont par ailleurs engagées à contrôler l'intégrité de leurs personnels via leur politique de recrutement et de ressources humaines.
La cocaïne provenant d'Amérique du Sud est généralement dissimulée dans des conteneurs de fruits ou autres denrées alimentaires expédiées de ce continent. Deux événements ont renforcé depuis fin 2022 le sentiment d'urgence à mieux lutter contre cette «mafia»: le projet d'enlèvement et les menaces ciblant le ministre Van Quickenborne, ainsi que la mort d'une fillette de onze ans en janvier à Anvers. Elle a été victime d'une balle qui a transpercé la façade de sa maison lors d'un règlement de comptes entre trafiquants.
Dimanche 19 Février 2023 – Ukraine: L'accord sur les céréales en situation «difficile» selon l'ONU
L'accord a maintenant permis à près de 20 millions de tonnes de céréales d'atteindre des millions de personnes dans le monde.
L'accord a maintenant permis à près de 20 millions de tonnes de céréales d'atteindre des millions de personnes dans le monde. pavlobaliukh / stock.adobe.com
L'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes -crucial pour endiguer la crise alimentaire mondiale- est en situation «difficile», a indiqué le chef des affaires humanitaires de l'ONU, Martin Griffiths, espérant toutefois qu'il sera renouvelé le 18 mars.
Cet accord scellé en juillet 2022 entre l'ONU, l'Ukraine, la Russie et la Turquie a permis de limiter la grave la crise alimentaire mondiale provoquée par l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février. Il a été reconduit mi-novembre pour 120 jours, et doit être renouvelé le 18 mars, a indiqué Martin Griffiths, lors d'une conférence de presse à Genève.
«Je tiens à dire qu'avant le dernier renouvellement, j'avais exprimé une certaine confiance dans le fait que cela se ferait», a-t-il indiqué. Mais «je pense que nous sommes dans une situation légèrement plus difficile en ce moment», a-t-il affirmé, soulignant que l'accord céréalier «fonctionne en tandem» avec l'accord entre l'ONU et la Russie sur les exportations d'engrais russes.
L'espérance d'un accord renouvelé à la mi-mars
Martin Griffiths a expliqué que ce second accord, signé également en juillet 2022 mais qui court pour trois ans, «est beaucoup plus compliqué, à bien des égards (...) à faire fonctionner» que celui sur les céréales, mais «il est important qu'il fonctionne, il est important que nous fassions sortir les engrais russes».
Moscou s'est plaint que ses exportations d'engrais, un produit de première nécessité pour l'agriculture mondiale, sont de facto bloquées bien qu'elles ne tombent pas sous le coup des sanctions imposées par les pays occidentaux depuis le début de la guerre.
Martin Griffiths a toutefois dit «espérer et croire» que l'accord céréalier serait renouvelé à la mi-mars, soulignant son importance pour la sécurité alimentaire mondiale. L'accord a maintenant permis à près de 20 millions de tonnes de céréales d'atteindre des millions de personnes dans le monde, a-t-il expliqué.
Le 18 janvier, l'ONU avait indiqué que la Chine était le premier destinataire des exportations réalisées dans le cadre de l'accord, l'Espagne le deuxième et la Turquie, le troisième. À la même date, près de 44% du blé exporté avait été expédié vers des pays à revenu faible ou intermédiaire, dont 64% vers des économies en développement.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a acheté l'année dernière 8% du total de blé exporté grâce à cet accord, pour soutenir ses opérations humanitaires dans les régions du monde frappées par la faim. Plus de 1 300 voyages ont été permis jusqu'à présent par l'équipe du Centre de coordination conjoint - composé de fonctionnaires de l'ONU, de Russie, de Turquie et d'Ukraine, selon l'ONU.