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27 janvier 2023 5 27 /01 /janvier /2023 08:00
LA MARCHE DU MONDE (2367) - JEUDI 26 JANVIER 2023

Jeudi 26 janvier 2023 -  Retraites : malgré un léger recul, le soutien à la mobilisation reste majoritaire

Selon le dernier sondage Odoxa Backbone consulting, 63% des Français soutiennent la mobilisation, contre 66% la semaine dernière.

La mobilisation contre la réforme des retraites relèvera-t-elle le défi de la longévité ? C'est la question que se posent les oppositions autant que la majorité, alors que tous peinent à anticiper la suite des événements, potentiellement décisive pour l'avenir du texte. Un sondage Odoxa Backbone Consulting réalisé pour Le Figaro tente d'apporter un début de réponse : jeudi dernier, la première journée de contestation ayant réuni plus de 1 million de personnes dans les rues était soutenue par 66% des Français. Le soutien apporté à celle de mardi prochain s'effrite légèrement, pour atteindre 63% des sondés. Le niveau reste toutefois majoritaire, et même «très élevé», selon l'institut.

Parmi ces défenseurs de la mobilisation, 89% sont aussi prêts à en accepter les conséquences. Si le mouvement venait à se prolonger, voire à perturber les vacances de février et ainsi entraîner de nombreux désagréments, le soutien ne faiblirait pas. Cette détermination s'explique probablement par le fait que plus de la moitié des sondés (58%) veut croire que le gouvernement va «plier».

Cela n'implique pas forcément d'abandonner la réforme - seuls 12% pensent que le recul pourra aller jusque-là. Il s'agit davantage d'espérer une modification du texte, qui reviendrait à faire des concessions (46%). «(Les Français) espèrent et croient possible une modification importante du texte (par exemple, un report de l'âge légal pour tous ou une adaptation pour les femmes ayant eu des enfants)», commente Gaël Sliman, président d'Odoxa.

C'est d'ailleurs sur ces points que le texte crispe le plus. À ce stade, il semble difficile pour l'opinion de voir des «gagnants» aux changements voulus par l'exécutif. Les «perdants» semblent en revanche plus nombreux : pour six Français sur dix, les femmes, les catégories populaires et les actifs se trouvent dans cette catégorie. Selon Odoxa, «les plus “énervés” sont encore les actifs qui approchent de l'âge de la retraite et voient celle-ci risquer d'être repoussée de quelques mois à cause de la réforme.» 63% des 50-64 ans estiment en effet qu'ils y perdront si ce texte entre en vigueur. Les retraités et les cadres sont quant à eux perçus comme les catégories ayant le moins à perdre.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2367) - JEUDI 26 JANVIER 2023

Jeudi 26 janvier 2023 -  Guerre en Ukraine : l'armée ukrainienne dit avoir abattu 47 des 55 missiles russes tirés jeudi

Deux sites énergétiques ont été touchés près d'Odessa. Des coupures d'électricité d'urgence ont été mises en place dans trois régions ukrainiennes.

Une explosion a retenti à Kiev ce jeudi 26 janvier au matin au moment d'une attaque massive de missiles russes sur l'Ukraine pendant laquelle «plus de 15» projectiles tirés sur la capitale ont été abattus, ont annoncé les autorités. La défense antiaérienne a abattu 47 des 55 missiles tirés jeudi par la Russie sur l'Ukraine, a annoncé le commandant en chef des forces armées ukrainiennes Valery Zaloujny.

La défense antiaérienne a «détruit 47 missiles de croisière dont 20 près de la capitale» Kiev, a-t-il dit sur Telegram. Au total, les Russes ont effectué 55 tirs de missiles depuis les airs et la mer, a ajouté le général Zaloujny. Trois de ces missiles russes n'ont par ailleurs pas atteint leurs objectifs, a-t-il ajouté, laissant entendre que cinq projectiles avaient bien touché leurs cibles.

 

Onze morts et onze blessés côté ukrainien

Dans l'immédiat, «onze personnes ont été blessées et, malheureusement, 11 autres sont décédées», a déclaré à la télévision le porte-parole des secours ukrainiens, Oleksandre Khorounejy, selon qui les dégâts les plus importants sont dans la région de Kiev.

Sur les 55 missiles «de haute précision», deux étaient de type KH-47 Kinjal et quatre étaient des KH-59 tirés respectivement à partir d'avions Mig-31 et Su-35, a de son côté expliqué l'armée de l'air ukrainienne sur Telegram.

Quarante autres missiles, de types Kh-101 et Kh-155, ont été tirés à partir de bombardiers Tupolev-75 au-delà de la mer Caspienne et neuf de type Kalibr à partir de bateaux de surface et de sous-marins russes en mer Noire, selon la même source.

«Une explosion à Kiev ! Restez dans les abris», a déclaré sur Telegram le maire de la capitale ukrainienne, Vitali Klitschko. De son côté, l'administration militaire de Kiev a fait état sur le même réseau social de «plus de 15 missiles de croisière» russes ayant visé cette ville, tout en ajoutant que la totalité d'entre eux avaient été abattus.

 

Des sites énergétiques touchés

Deux sites énergétiques essentiels de la région d'Odessa (Sud) ont été endommagés par cette salve massive de missiles russes, ont annoncé ce jeudi les autorités locales.

«Deux sites d'infrastructures énergétiques cruciaux de la région d'Odessa ont été endommagés», a déclaré le chef de l'administration militaire du district d'Odessa dans un communiqué. La frappe n'a pas fait de blessés, a-t-il précisé appelant les habitants de la ville à rester dans les abris.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2367) - JEUDI 26 JANVIER 2023

Jeudi 26 janvier 2023 -  Retraites : un député LR veut profiter de la réforme pour supprimer le régime spécial des sénateurs

Pierre-Henri Dumont a déposé un amendement qui propose de supprimer purement et simplement le régime de retraite spécial des sénateurs.

L'annonce a déjà l'effet d'une bombe à droite. Et elle n'est pas de nature à apaiser les relations entre les députés et les sénateurs Les Républicains. Pierre-Henri Dumont, député LR du Pas-de-Calais, a déposé - dans le cadre de la réforme des retraites - un amendement pour supprimer le régime spécial des sénateurs. Son texte prévoit d'«aligner le régime de retraite» des élus de la Chambre Haute sur «le régime de droit commun de la fonction publique», comme l'Assemblée nationale l'applique depuis le 1er janvier 2018.

Du côté des sénateurs, on accueille très fraîchement le dépôt de cet amendement. «C'est stupéfiant», commente un élu LR de la Chambre Haute, qui ne goûte que très peu cette petite pique de son camarade du Palais Bourbon. «Cet amendement, c'est la suite du règlement de comptes du Congrès des Républicains», analyse un fin connaisseur du parti LR, faisant référence à la récente élection interne ayant vu s'affronter Aurélien Pradié - dont Pierre-Henri Dumont est très proche -, Bruno Retailleau, patron des troupes LR au Sénat, et Éric Ciotti, qui l'a emporté. Et les tensions qui ont suivi le scrutin sur la composition de l'organigramme du parti.

Cette question du régime de retraite des sénateurs n'est pas nouvelle. Déjà en 2019, le président LR du Sénat Gérard Larcher avait rappelé qu'il s'agit «d'un régime autonome, qui ne reçoit aucune subvention spécifique», et qui applique déjà «les mêmes paramètres que ceux applicables au régime général». Depuis la création de la caisse de retraite des sénateurs, en 1905, «les sénateurs financent eux-mêmes les prestations de leur régime sans faire appel à des transferts financiers en provenance de l'État ou des autres régimes sociaux. Il n'y a ni dotation d'équilibre, ni subvention d'équilibre, ni transfert financier venant de l'extérieur», complète le Sénat sur son site.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2367) - JEUDI 26 JANVIER 2023

Jeudi 26 janvier 2023 -  Retraites : «mairie solidaire» des grévistes, l'Hôtel de ville de Paris fermera ses portes le mardi 31 janvier

Si elle «répond à l'appel» du communiste Fabien Roussel, en facilitant la participation de ses agents à la deuxième journée de mobilisation, Anne Hidalgo entend toutefois assurer la continuité de certains services comme l'état civil.

Les agents de la mairie de Paris pourront rejoindre les cortèges de la mobilisation du mardi 31 janvier. En soutien aux manifestations contre le projet de réforme des retraites de l'exécutif, l'Hôtel de ville de la capitale fermera ses portes pendant la deuxième journée de grève, a annoncé Anne Hidalgo ce jeudi sur France 2. «Il y a des services publics qui doivent continuer comme l'état civil», a-t-elle toutefois précisé.

Par sa décision, l'édile socialiste de la capitale «répond à l'appel» de son camarade communiste Fabien Roussel, qui a invité la gauche à rejoindre l'opération «mairies solidaires». Le patron du PCF a en effet demandé aux élus de «prendre toutes les initiatives visant à mobiliser et favoriser la participation des agents publics aux initiatives syndicales». Un propos rejoint par Anne Hidalgo, qui juge «la situation (...) beaucoup trop grave».

«Pas besoin de sondages pour voir ce que produirait cette régression appelée “réforme des retraites”», a-t-elle tancé. Une réforme selon elle «à jeter», car elle mettrait «encore en difficulté les femmes», sans «prendre en compte les métiers difficiles» par ailleurs.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2367) - JEUDI 26 JANVIER 2023

Jeudi 26 janvier 2023 -  Marine Le Pen: retour sur le terrain

La députée du Pas-de-Calais est venue soutenir, à Isbergues, le candidat RN à la législative partielle.

La voix de Jean-Jacques Goldman résonne entre les étals. Jonchés devant leurs camions, décorés pour l'occasion de drapeaux aux couleurs bleu, blanc, rouge, les maraîchers d'Isbergues (Pas-de-Calais) guettent l'arrivée de Marine Le Pen. Retour en terres nordistes, pour la députée du Pas-de-Calais, venue soutenir le candidat du Rassemblement national, Auguste Évrard, à la légis­lative partielle de la 8e circonscription.

Ici, les habitants « votent Front ». À la présidentielle, Marine Le Pen est arrivée largement en tête aux deux tours, récoltant 38 % et 41 % des voix. Le 22 janvier, pourtant, le candidat ­divers gauche, Bernard Petit, a recueilli 46,26 % des suffrages, contre 23,98 % pour Auguste Évrard, avec un taux d'abstention frôlant les 70 %. Le second tour semble mal engagé pour le jeune frontiste de 22 ans. « C'est pour ça que je suis là, les combats difficiles, c'est plutôt notre truc », rétorque Marine Le Pen. Et si la perspective de voir le groupe RN se doter d'un député supplémentaire éveille l'intérêt des habitants, celle de pouvoir échanger avec l'ancienne ­candidate semble davantage les ­enthousiasmer.

À peine arrivée sur le marché, Marine Le Pen multiplie les selfies, offre des autographes aux passants et éclipse ­rapidement le candidat officiel, qui ­peine à trouver sa place dans la meute. Certains, cependant, regardent ce ­défilé d'un mauvais œil. « Je suis de gauche, et pas ravi que Marine Le Pen vienne ici, même si elle en a le droit », ­lâche un maraîcher. Ludovic, pois­sonnier, avait, lui, flanqué son stand d'un drapeau français, et préparé deux questions sur le sujet du moment.

 

Près du peuple, loin de la rue

Car plus que de la législative partielle, ce sont des retraites dont on veut parler à Isbergues. Tony, ancien délégué CGT, acquis à la cause RN, comprend que son parti ne manifeste pas, mais estime que les syndicats « sont encore ceux qui font bouger les choses ». « Nous faisons ­bouger les choses dans le débat et à ­l'Assemblée nationale, j'ai bon espoir que ce texte ne passe pas, si l'on parvient à mettre la pression sur les députés Les Républicains », assure la frontiste.

Près du peuple, mais loin de la rue. Ici, Marine Le Pen joue sa partition. Une stratégie qui agace Bernard Petit, ­second finaliste de cette élection. « Auguste Évrard n'était pas là, à Saint-Omer, pour soutenir les ouvriers et les salariés, s'insurge-t-il. Marine Le Pen vient faire sa pub, elle ne fait pas celle d'Évrard. Qui est candidat aujourd'hui ? Elle ou lui ? » La députée, toutefois, ­appelle à se déplacer vers les urnes, dimanche 29 janvier.

 

Marine Le Pen

Et sur cette terre où les deux finalistes adoptent la même position contre le projet de réforme des ­retraites, elle rappelle toutefois les autres combats de son parti. « Les ­problèmes des Français ne s'arrêtent pas à celui des retraites, avance-t-elle. ­Demain, il y aura d'autres combats à mener à l'Assemblée, sur la politique ­migratoire, pour la sécurité, contre le communautarisme. Sur ces sujets-là, la gauche s'oppose à toute mesure de ­régulation. »

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2367) - JEUDI 26 JANVIER 2023

Jeudi 26 janvier 2023 -  Retraites : dockers, raffineurs et électriciens en grève jeudi, la CGT veut intensifier la contestation

Les grévistes du secteur de l'énergie appellent à durcir le mouvement et comptent multiplier notamment les coupures ciblées.

«Aller chercher encore plus de grévistes» : avant la journée nationale du 31 janvier contre la réforme des retraites, la CGT appelle à reprendre la grève dès jeudi et vendredi dans les raffineries, les centrales électriques mais également les ports et les docks. La réforme d'Emmanuel Macron, à laquelle s'opposent tous les syndicats et qui arrivera au Parlement lundi, conduirait à la suppression des régimes spéciaux chez EDF ou Engie. Leurs salariés seraient par exemple eux aussi contraints, à terme, d'attendre 64 ans pour toucher leur retraite.

Le 31 janvier, à l'appel de tous les syndicats, la grève touchera tous les secteurs : écoles, fonctionnaires, transports, services... Mais dans l'énergie, la CGT veut montrer ses muscles, et organise des grèves supplémentaires. Chez les électriciens et gaziers, des baisses de production dans les centrales nucléaires et les barrages sont à prévoir dès jeudi, prévient Fabrice Coudour, secrétaire fédérale de la FNME-CGT, mais elles ne devraient pas provoquer de coupures de courant pour le grand public, tant elles sont encadrées par le gestionnaire des lignes à haute et très haute tension RTE.

La CGT souhaite «aller chercher encore plus de grévistes pour le 31 et montrer qu'on maîtrise l'outil de travail», explique Fabrice Coudour. Au menu de ces deux jours de mobilisation, également des actions «positives», à la Robin des bois : gratuité, réductions de tarifs, passage en heures réduites et rétablissements du courant pour les ménages coupés sont à prévoir, afin de contrebalancer les reproches adressés après l'annonce de «coupures ciblées», notamment contre des élus favorables à la réforme.

Pourtant dès mercredi, des coupures ont eu lieu sur des parcs éoliens et solaires dans le secteur de Montluçon, revendiquées par la CGT. Comme à chaque fois, Enedis va porter plainte. «Nous ne souhaitons (pas de) blocages qui seraient pénalisants pour l'ensemble des Français et nous n'acceptons aucune menace», a d'ailleurs déclaré mercredi le ministre du Travail Olivier Dussopt devant le Sénat, en parlant de «délit» plus que d'«action politique ou militante».

 

Un mouvement «un peu plus dur»

La CGT pétrole souhaite néanmoins «un mouvement un petit peu plus dur», a indiqué Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe. «Moi je n'aime pas le terme bloquer, mais nous pensons qu'il faut une généralisation de la grève pour toucher l'économie», a ajouté Thierry Defresne, qui voit là la seule manière de faire «reculer le gouvernement», contrairement à des mouvements de 24 heures espacés dans le temps.

Dans les raffineries, l'arrêt des installations n'est pas à l'ordre du jour, mais, comme lors de la grève du 19 janvier, les expéditions de carburants seront bloquées vers les dépôts, avec le mot d'ordre habituel: «rien ne rentre, rien ne sort». Les pétroliers prévoient également des actions locales avec les salariés des infrastructures portuaires, avec lesquels des manifestations communes pourraient être organisées.

La fédération CGT des Ports et Docks a en effet appelé à une grève de 24 heures jeudi, lors de laquelle elle «appelle les ouvriers dockers et les travailleurs des ports à amplifier les modalités d'action». Pour la suite, la CGT Pétrole évoque une nouvelle journée d'action qui collerait au 31 janvier, la veille ou le lendemain. «Cette dynamique dont on a besoin et que pour le moment l'intersyndicale ne propose pas, on est en train de la créer», estime Thierry Defresne, qui espère que les salariés suivront cette impulsion.

 

 

 

 

 

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Jeudi 26 janvier 2023 -  En manque d'effectifs, l'hôpital de Nevers fait venir des soignants de Dijon en avion

Huit soignants se sont envolés pour la Nièvre jeudi, afin de prêter main-forte à ce département décrit comme un «désert médical».

En Australie, ils sont surnommés les «flying doctors». Ces médecins qui apportent par les airs une aide médicale dans les territoires désertiques où la population n'a pas accès aux soins. «Nous n'en sommes pas encore là dans la Nièvre», rassure Jean-François Segovia, directeur général du Centre hospitalier de l'agglomération de Nevers et du groupement hospitalier de territoire du département. Mais pour la première fois, jeudi 26 janvier, des soignants ont été acheminés par avion de Dijon à Nevers, pour compenser le manque cruel d'effectifs qui frappe cette région marquée comme un «désert médical».

À première vue, ce voyage paraît incongru : les deux villes sont séparées par moins de 150 kilomètres à vol d'oiseau. L'avion, affrété par la compagnie suisse Fly7, ne passera pas plus de 35 minutes dans les airs. A bord, huit soignants de spécialisations variées ont pris place : cardiologue, chirurgien orthopédiste, médecin généraliste, chirurgien gynécologue, spécialiste de médecine nucléaire, pneumologue... Cette curieuse troupe a décollé de Dijon à 8 heures et repartira à 18 heures de Nevers.

 

 

 

 

 

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Jeudi 26 janvier 2023 -  Crise du système de santé - François Braun, ministre en urgence absolue

Après Agnès Buzyn et Olivier Véran, l'urgentiste François Braun doit faire face au délabrement du système de santé français.

En face de son bureau, près de son stéthoscope, il a affiché la lettre au Père Noël d’Elsa, 7 ans. La fillette, atteinte de mucoviscidose, ne demande qu’une chose : un médicament qui stoppe l’évolution de la maladie, « pour pouvoir vivre plus de Noëls ». Il existe, mais il était jusque-là réservé aux adultes. Depuis, les enfants à partir de 6 ans y ont droit. « Voilà pourquoi je suis là », glisse-t-il. Juste à côté, il a posé une section de rail, souvenir d’un exercice de transport de malades organisé dans le cadre de la médecine de catastrophe, en TGV. Un signe du destin. Un an plus tard, en 2020, en tant que chef de pôle du centre hospitalier régional de Metz-Thionville, il supervisera un transfert épique de patients atteints du Covid.

Pour un système de santé à bout de souffle, Emmanuel Macron a choisi un urgentiste. Chaque semaine s’ouvre un nouveau front : appels syndicaux à la grève illimitée de soignants dans les hôpitaux, burn-out de personnels (y compris dans son ancien établissement), pénurie de stocks de certains médicaments, saturation des services, déserts médicaux, psychiatrie hospitalière moribonde, épidémie de bronchiolite, fronde des médecins libéraux… François Braun file la métaphore : « Je rédige l’ordonnance, j’affine la prescription, les voies d’administration et les doses. » Le traitement de fond ? « La refonte du système, telle que l’a développée le président de la République dans son discours de vœux aux soignants. » C’est-à-dire la fin de la tarification à l’acte, un changement dans la gouvernance des hôpitaux, dans l’organisation du temps de travail et la multiplication des assistants médicaux qui permettront aux médecins d’être plus disponibles.

D’ici au printemps sera adopté le décret instaurant la loi Rist qui plafonne les salaires des médecins intérimaires à l’hôpital – « On ne peut plus avoir des médecins payés deux fois le salaire mensuel d’un infirmier pour 24 heures de garde ». Et, d’ici à l’été, les 600 000 Français en affections de longue durée qui n’ont pas de médecin traitant s’en verront proposer un. Mais en ce qui concerne le recrutement, il va falloir attendre dix à quinze ans. Au mieux.

 

Je pourrais annoncer la création de 10 000 lits mais on met qui à côté ?

La pression est forte, pourtant. À Rennes, pour la première fois en douze ans, des cadres de santé ont fait grève. Au passage du ministre, ce vendredi 13 janvier, des soignants en blouse forment une haie de « déshonneur » et lui tournent le dos. Au mégaphone, un manifestant réclame d’être reçu. La veille, devant ses collaborateurs, François Braun a insisté : « Je veux aller là où ça ne va pas. Il faut que les gens puissent s’exprimer. » Il est servi. Après avoir échangé avec des étudiants, il tente de tempérer face à une délégation de salariés : « Je n’ai pas de baguette magique, je vais revenir vers vous d’ici deux mois avec des solutions. »

Dans le train qui le ramène à Paris, il se justifie : « Je pourrais annoncer la création de 10 000 lits mais on met qui à côté ? Annoncer la formation de 5 000 nouveaux médecins ? Ils seront opérationnels dans dix ans. Obliger les médecins à s’installer dans les déserts médicaux ? Il y en a partout… Il faut aller vite mais sans faire n’importe quoi. Le numerus clausus a été une décision stupide que l’on paie encore cinquante ans après. »

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2367) - JEUDI 26 JANVIER 2023

Jeudi 26 janvier 2023 -  Marleix : «Si le gouvernement accède à nos demandes sur les retraites, le soutien des LR sera très large»

Alors que la réforme des retraites arrive à l’Assemblée lundi 30 janvier, le président du groupe Les Républicains, Olivier Marleix, l’affirme : si le gouvernement retient une majorité des améliorations proposées par son groupe de 62 députés, le soutien sera « très large » et permettra, en théorie, l’adoption finale du texte (*)...

« On avait posé trois préalables au gouvernement. Que la réforme se fasse à un rythme acceptable, qu’il n’y ait pas de « hold-up » sur les réserves des retraites – que l’argent ne serve pas à autre chose – et que la pension minimale de 1.200 euros soit étendue aux retraités actuels. Ces trois préalables ont été acceptés par le gouvernement. Maintenant on a découvert le texte lundi dernier, avec les angles morts de la réforme… »

« Quelques députés LR sont hostiles à une réforme des retraites, pas beaucoup. Les autres se battent pour avoir des améliorations, leur vote final se fera si le compte y est. Mardi, en réunion de groupe, on a évoqué une dizaine de sujets qu’on veut porter via des amendements. On pourrait décaler l'entrée en vigueur de la réforme au 1er janvier 2024 plutôt qu'au 1er septembre 2023, pour la condition d'âge.  Il y a des signaux aussi à envoyer sur la manière de concilier maternité et vie professionnelle. Pour certains âges, les huit trimestres supplémentaires (deux ans de cotisation) pourraient ne pas servir ; faut trouver un moyen de les reconstituer, peut-être en jouant sur l’âge. Il y a la question des carrières longues, aussi. Il faut que ce soit 43 ans pour tout le monde. Il faut aussi harmoniser les pensions de reconversion. La question de la fraude aux retraites est également un sujet, notamment à l’étranger. Sur la pénibilité, encore, dès lors que l’on est sur des métiers durs, il faut un droit à un congé de reconversion professionnelle, qui fonctionne mieux. Ces demandes seront l’objet de dix-douze amendements de notre groupe. On a jusqu’à ce jeudi pour les déposer, pour la commission de lundi. »

«  Il n’y aura pas de majorité sans nous, donc le gouvernement doit entendre ce que l’on porte »

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2367) - JEUDI 26 JANVIER 2023

Jeudi 26 janvier 2023 -  Paris souhaite une action coordonnée de l'UE pour libérer les «otages» en Iran

La France est favorable à une action coordonnée au sein de l'Union européenne pour faire libérer les Européens détenus en Iran et qualifiés "d'otages d'Etat", a indiqué jeudi la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. "La France n'est pas seule malheureusement dans cette situation", a souligné Anne-Claire Legendre lors d'un point presse, expliquant que la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna avait abordé la question d'une action coordonnée lundi lors d'un conseil des Affaires étrangères à Bruxelles.

Ce point a été évoqué de nouveau mercredi à Bruxelles lors d'un comité de coopération consulaire. L'objectif est de "partager les différentes analyses pour travailler ensemble à trouver des réponses appropriées pour obtenir une libération immédiate" de tous les Européens emprisonnés, a expliqué Anne-Claire Legendre.

 

Ressusciter un accord international de 2015

Sept ressortissants français sont actuellement détenus dans des prisons iraniennes. Ils font partie de dizaines d'Occidentaux détenus en Iran. Leurs soutiens les décrivent comme des personnes innocentes utilisées par les Gardiens de la révolution comme levier de pression. Certains n'ont pas été jugés et n'ont pas pu s'entourer d'un avocat.

L'Iran et les grandes puissances occidentales essaient de ressusciter un accord international de 2015 qui vise à garantir le caractère civil du programme nucléaire iranien. Téhéran est accusé, malgré ses démentis, de chercher à se doter de l'arme atomique. Un rassemblement est prévu samedi à Paris pour dénoncer les conditions de détention de ces prisonniers.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2367) - JEUDI 26 JANVIER 2023

Jeudi 26 janvier 2023 -  Trump va pouvoir revenir sur Facebook et Instagram

Le géant des réseaux sociaux Meta a annoncé mercredi qu'il allait, dans les prochaines semaines, "mettre fin à la suspension" des comptes de Donald Trump sur Facebook et Instagram, deux ans après l'exclusion de l'ancien président américain suite à l'assaut du Capitole. "Le public doit pouvoir entendre ce que les personnalités politiques disent afin de pouvoir faire des choix éclairés", a justifié Nick Clegg, le responsable des affaires internationales de Meta, dans un communiqué.

"Mais cela ne signifie pas qu'il n'y a pas de limites à ce que les gens peuvent dire sur notre plateforme. Quand il y a un risque de préjudice dans le monde réel - un risque élevé qui justifie une intervention de Meta dans le débat public - nous agissons", a-t-il précisé. Le républicain, candidat à la présidentielle de 2024, avait été exclu du réseau social le 7 janvier 2021, alors qu'il était encore au pouvoir, pour avoir encouragé ses partisans lors de l'attaque du Congrès à Washington la veille.

Cette décision sans précédent avait été imitée à l'époque par la plupart des réseaux sociaux grand public, dont Twitter. En juin 2021, Facebook avait décidé que l'exclusion durerait deux ans, et que le milliardaire républicain ne pourrait revenir que quand les "risques pour la sécurité du public" auraient "disparu".

La suspension "ne devrait plus jamais arriver à un président en exercice ou à toute autre personne qui ne mérite pas de sanction!", a réagi Donald Trump depuis son compte sur Truth Social, le réseau social qu'il a lancé l'an dernier.

 

Campagne électorale

La semaine dernière, l'ancien président avait officiellement demandé à pouvoir retourner sur Facebook. Son avocat avait adressé une lettre au fondateur et président de Meta, Mark Zuckerberg, l'appelant à ne pas "réduire un candidat à la présidentielle au silence".

L'homme politique avait déjà été réadmis sur Twitter le 19 novembre 2022, peu après avoir déclaré sa candidature pour 2024. Il n'a toutefois pas encore publié de message sur ce compte, communiquant principalement via sa propre plateforme, Truth Social.Mais la portée de Truth Social est très réduite par rapport à celle dont Donald Trump disposait auparavant. "Trump a besoin de (Facebook) pour lever des fonds", a récemment souligné sur Twitter Andrew Selepak, professeur spécialiste des médias et des technologies à l'université de Floride.

Meta a pris "la bonne décision. Qu'on le veuille ou non, M. Trump est l'une des principales figures politiques du pays et il est dans l'intérêt du public d'entendre ce qu'il a à dire", a réagi Anthony Romero, le directeur de la puissante association de droits civiques ACLU. Il note en outre que "certains des messages les plus choquants que Trump ait posté sur les réseaux sociaux ont servi de preuves contre lui et son administration dans le cadre de poursuites en justice".

"C'est une décision calamiteuse et irresponsable de Meta, qui va (...) alimenter la propagation de la haine et de la désinformation", a de son côté commenté le "véritable conseil de surveillance de Facebook", une association très critique du réseau social.

 

"Extraordinaire"

"Nous savons que tout décision sur ce sujet sera férocement critiquée", a déclaré Nick Clegg. Le numéro deux mondial de la publicité en ligne est au cœur du débat entre les partisans d'une modération plus stricte des contenus, pour assainir les plateformes - généralement à gauche de l'échiquier politique américain -  et ceux qui accusent les grandes plateformes de "censure", notamment contre les républicains, sans preuve.

Suspendre un président au pouvoir était "une décision extraordinaire, prise dans des circonstances extraordinaires", a rappelé Nick Clegg. Meta a déterminé que "le risque pour la sécurité publique avait suffisamment diminué" pour laisser revenir Donald Trump, mais avec les nouveaux garde-fous en place, notamment contre les récidivistes, pour dissuader de nouvelles infractions au règlement des deux réseaux sociaux.

L'entreprise avait en effet adopté une nouvelle grille de sanctions en 2021, après une campagne présidentielle américaine particulièrement tendue et l'invasion du Capitole le jour de l'officialisation de la victoire de Joe Biden. Outre son soutien à ses partisans ce jour-là, Donald Trump martelait depuis des mois sa théorie du "Grand Mensonge" - des allégations infondées selon lesquelles la présidentielle 2020 lui aurait été "volée".

"Si M. Trump publie à nouveau des contenus transgressifs, ils seront retirés et il sera suspendu entre un mois et deux ans, selon la gravité de l'infraction", a détaillé Nick Clegg. Meta pourra ainsi freiner la propagation des messages qui ne posent pas de risques concrets mais contribuent à "saper la légitimité d'un scrutin".

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2367) - JEUDI 26 JANVIER 2023

Jeudi 26 janvier 2023 -  Sondage : les Français préfèrent Fabien Roussel à Jean-Luc Mélenchon

Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon sont les deux premiers leaders de gauche dans le baromètre des personnalités politiques, réalisé avec l’Ifop.

Le résultat est sans appel. Le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, dépasse Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France insoumise de plus de 20 points, quand on interroge les Français pour savoir quelle est leur personnalité préférée. Ils sont 54% à préférer Fabien Roussel, contre seulement 30% Jean-Luc Mélenchon. Le reste (16%) n’a pas de préférence.

Le résultat n’est pas surprenant au vu de la sympathie qu’a engrangé le communiste auprès des Français depuis la campagne présidentielle de 2022. Ce qui ne l’avait pas empêché de ne récolter que 2,28% des voix au premier tour de l’élection, contre 21,95% pour le candidat de la France insoumise. De la sympathie au bulletin dans l’urne, il y a toujours une certaine marge.

 

Des électeurs et des partisans qui s’éloignent de Mélenchon

Néanmoins, plus inquiétant pour le patron de LFI, son propre électorat semble s’éloigner de lui. Parmi ceux qui ont voté Mélenchon au premier tour en 2022, il n’en reste plus que 65% à le préférer aujourd’hui à Fabien Roussel. Les sympathisants de LFI, eux, sont certes 80% à préférer leur dirigeant, mais ils sont 17% à favoriser Roussel.

La crise Quatennens, et les dissensions internes au sein du parti insoumis, ne jouent pas en faveur du « patriarche ». Roussel, lui, réussit, tout en prônant l’unité de la gauche contre la réforme des retraites, à se démarquer de son rival. La manifestation des organisations de jeunesse du 21 janvier, orchestrée par LFI, n’était pas de son goût, et il l’a fait savoir. La manifestation n’a d’ailleurs pas rassemblé les foules.

Toujours rassurant pour Mélenchon, il demeure beaucoup plus connu que le communiste. Dans notre baromètre du mois de janvier, 23% des personnes interrogées disaient ne pas connaître Fabien Roussel, contre seulement 3% pour le patron des insoumis.

Le sondage Ifop pour Paris Match a été réalisé auprès d’un échantillon de 1 001 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille, niveau d’éducation), après stratification par régions et catégories d’agglomération. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne du 24 au 25 janvier 2023.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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