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29 janvier 2023 7 29 /01 /janvier /2023 08:00
LA MARCHE DU MONDE (2369) - SAMEDI 28 JANVIER 2023

Samedi 28 janvier 2023 -  Macron évoque le climat et appelle à «doubler le taux d'effort»

La France va devoir "doubler le taux d'effort" en faveur de la réduction des émissions de carbone pour atteindre ses objectifs en 2030, a souligné samedi le président Emmanuel Macron, en évoquant plusieurs mesures sectorielles. "Aujourd'hui, on n'y est pas. Et si on ne change pas les choses, on n'y arrivera pas", explique le chef de l’État dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, deux jours après avoir réuni un conseil de planification écologique à l’Élysée.

"Si on veut atteindre notre cible 2030, on doit passer à 270 millions de tonnes de CO2 émises", rappelle Emmanuel Macron, "ce qui veut dire qu'il faut entre maintenant et 2030 baisser de 140 millions de tonnes (...) ce qui veut dire qu'on doit simplement doubler le taux d'effort par rapport à ce qu'on a fait ces cinq dernières années".

"Ces 5 dernières années, on a été deux fois plus vite qu'avant", plaide le président, critiqué tout au long de son premier mandat pour son action jugée insuffisante contre le crise climatique. Il cite des émissions passées, depuis de 2017, de 434 à 410 millions de tonnes de CO2 par an.

 

Electrifier le parc des véhicules particuliers

Le président rappelle ensuite dans son message les chantiers ouverts par grand secteur, des transports -première source d'émission avec 30%- aux déchets (3%) en passant par l'agriculture (19%), l'industrie (19%), le bâtiment (18%) et l'énergie (10%).

Concernant les transports, "la chose la plus efficace" selon lui est de continuer d'électrifier le parc des véhicules particuliers. Il juge que sa stratégie est la bonne, avec la prime à la conversion et le bonus écologique. Emmanuel Macron dit avoir demandé au gouvernement d'intensifier désormais les efforts pour "produire des véhicules (électriques) sur notre sol en totalité".

La Première ministre Élisabeth Borne est par ailleurs chargée d'annoncer en février des mesures sur les infrastructures de transport public. Pour l'agriculture, "on doit aller beaucoup plus loin, beaucoup plus fort pour réduire nos émissions", exhorte-t-il, en disant avoir demandé qu'un plan soit finalisé en juin. Celui-ci devra s'articuler avec une future loi en faveur de l'installation des jeunes agriculteurs.

"Je ne vous cache pas qu'il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup, de travail", conclut-il. "Ce n'est pas une découverte, mais là maintenant on rentre dans le dur, il faut mobiliser les bons financements. Il faudra de l'argent public mais il faut aussi de l'argent privé".

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2369) - SAMEDI 28 JANVIER 2023

Samedi 28 janvier 2023 -  Parti socialiste: les délégués du Congrès entérinent la victoire de Faure sur Mayer-Rossignol

Un protocole sur lequel les deux candidats sont tombés d'accord a été soumis au vote du congrès du PS à Marseille. Nicolas Mayer-Rossignol devient «premier secrétaire délégué» au côté de Johanna Rolland.

Les socialistes avaient préparé la cheminée pour la fumée blanche. Ce samedi à Marseille, les délégués du parti réunis en congrès ont voté le «protocole d'accord» acté un peu plus tôt par Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol, mettant fin à plusieurs jours de contestation interne.

Au palais du Pharo où se déroule le congrès jusqu’à dimanche, les 186 délégués ont à la quasi unanimité brandi leur carton rouge validant l'accord entre les deux rivaux, portant sur la composition de la direction notamment. «Cette maison, vous venez encore, une fois de plus, de la sauver», a réagi au micro, sous les applaudissements, le maire de Marseille Benoît Payan, qui a dit «avoir eu peur ces derniers jours».

Les modalités sont fixées : Olivier Faure est confirmé comme premier secrétaire. Même s'il maintient ses accusations de fraude sur le second tour du 19 janvier, Nicolas Mayer-Rossignol dit néanmoins «prendre acte» du vote du 12 où le texte d'orientation de son adversaire était arrivé nettement en tête (49,15%). Le maire de Rouen deviendra en revanche «premier secrétaire délégué», au même titre que son homologue de Nantes Johanna Rolland. Dans l'entourage de «NMR», on insiste pour affirmer que ce poste ne correspond pas à un rôle d'«adjoint», mais plutôt à une certaine «autonomie» dans une «direction collégiale».

Les trois responsables s'engagent «à respecter et porter de manière solidaire les décisions prises» et à «respecter la ligne politique définie pour préserver la cohérence et la solidarité» du parti, prévoit le protocole soumis au vote. Ils conviennent également «de travailler à une réforme du mode d'élection au sein du Parti socialiste», abondamment critiqué par Nicolas Mayer-Rossignol ces derniers jours.

Arrivée troisième lors sur le vote des textes d'orientation le 12 janvier, Hélène Geoffroy hérite de son côté de la présidence du conseil national, sorte de parlement du parti. La maire de Vaulx-en-Velin, représentante du courant des «hollandais» et anti-Nupes, a cependant prévenu qu'elle souhaitait rester dans l'opposition.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2369) - SAMEDI 28 JANVIER 2023

Samedi 28 janvier 2023 -  Guerre en Ukraine : les pays alliés de Kiev ont promis de livrer «321 chars lourds»

L'ambassadeur ukrainien en France qui a avancé ce chiffre n'a cependant pas détaillé le nombre de chars promis par chaque pays. De nombreux alliés ont fait part de leur volonté de livrer des tanks.

Après avoir perdu plusieurs centaines de chars en un an de guerre, l'Ukraine va enfin pouvoir reconstituer ses stocks avec des chars des pays alliés. Après la décision britannique de livrer des Challenger 2 à la mi-janvier, l'Europe a connu une nouvelle semaine décisive avec le déblocage allemand pour la livraison de chars Leopard, déclenchant une vague d'annonces de la part des pays alliés de Kiev.

Interrogé ce vendredi 27 janvier sur le plateau de BFMTV, l'ambassadeur d'Ukraine en France Vadym Omelchenko a déclaré que «de nombreux pays ont confirmé officiellement leur accord de livrer 321 chars lourds à l'Ukraine». Le président Zelensky a fait savoir mardi que l'Ukraine avait besoin de bien davantage de chars que «cinq, dix ou quinze». Selon le plus haut gradé de l'armée ukrainienne, le général Valeri Zaloujny, cité par le New York Times, au moins 300 chars d'assaut seraient nécessaires pour marquer un tournant sur le front.

Ce chiffre de 321 chars avancé par l'ambassadeur est donc une bonne nouvelle pour l'Ukraine, sous réserve qu'ils puissent être opérationnels rapidement sur le terrain, avant une possible contre-offensive russe de printemps. Vadym Omelchenko n'a cependant pas précisé les pays donateurs, ni donc le nombre exact promis par chacun d'entre eux. Mais beaucoup ont officialisé leur accord de livraison. Le Figaro fait un tour d'horizons des promesses de livraisons de chars parmi les alliés de l'Ukraine.

Le gros des chars lourds livré à Kiev devrait être composé de Leopard 2 allemands, qui constituent, avec 2260 exemplaires dans les pays membre de l'Otan en Europe selon le blog spécialisé Blablachars, un des réservoirs les plus importants en la matière. Berlin a fixé l'objectif de constituer, avec les autres pays partenaires engagés, deux bataillons de ces chars d'assaut, soit une centaine d'unités. Dans le détail, l'Allemagne, par la voix de son chef d'État Olaf Scholz, a annoncé la livraison de 14 Leopard 2 de type 2A6 issus des stocks de son armée, la Bundeswehr.

 

La coalition des Leopard

La Pologne a de son côté officialisé la livraison de 14 de ces chars de fabrication allemande. Et Varsovie a annoncé ce jeudi qu'elle livrerait également une soixantaine de chars supplémentaires, dont 30 PT-91, version modernisée du T-72 soviétique, une décision saluée vendredi par le président ukrainien. «Je remercie (...) pour ces décisions si importantes de fournir à l'Ukraine 60 chars polonais, dont 30 PT-91, ainsi que 14 Leopard», a déclaré Volodymyr Zelensky sur Twitter, deux jours après l'annonce de l'Allemagne et des États-Unis de fournir des chars lourds à Kiev. Le chef de gouvernement polonais Mateusz Morawiecki a d'ailleurs rappelé à la télévision que la Pologne avait «déjà livré 250 chars (...) et même plus que ça» à l'Ukraine depuis le début de la guerre. Il s'agit, pour la plupart, de chars T-72 de conception soviétique.

Si presque tous les chars Leopard des pays membres de l'Otan se trouvent en Europe, l'armée canadienne qui a fait le choix de chars allemands, constitue une exception. Et le pays a annoncé en l'occurrence, par la voix de sa ministre de la Défense, la livraison de quatre Leopard 2.

Dans la cascade d'annonce qui a suivi les déclarations du chancelier allemand, la Norvège a aussi fait savoir son intention de livrer des Leopard. «Nous devons soutenir l'Ukraine dans cette guerre défensive», a déclaré le ministre de la Défense Bjon Arild Gram, sans préciser le nombre exact. Selon le journal norvégien Dagens Næringsliv, la Norvège pourrait livrer 8 chars Léopard sur les 36 qu'elle possède.

Pour compléter les bataillons de Leopard 2, plusieurs pays de l'Otan disposant de ces chars ont également annoncé participer à cet effort, sans préciser forcément le nombre de chars. L'Espagne est «disposée» à envoyer des chars lourds Leopard mais aussi à participer à la «formation» des soldats ukrainiens pour leur «utilisation» et leur «maintenance», a déclaré la ministre de la Défense espagnole Margarita Robles. Selon la presse espagnole, Madrid pourrait puiser dans sa base de Saragosse où sont stockés une centaine de chars, dont 53 unités seraient opérationnelles avec au moins une vingtaine utilisables rapidement. Son voisin le Portugal s'est aussi proposé de fournir des chars Leopard 2.

La Finlande, de son côté, a officialisé sa coopération pour «créer une plateforme séparée pour renforcer l'Ukraine en blindés, notamment des chars», selon la déclaration de son président. Le président de la Finlande, dont l'armée est équipée de plus de 200 chars Leopard 2, a évoqué une possible contribution, en insistant sur un rôle de formation côté finlandais.

 

Challenger et Abrams

La Suède a annoncé, sans donner de nombre, que la livraison de ses chars de combat principaux, les Stridsvagn 122, une version améliorée du Léopard 2, n'était pas impossible. D'autres pays se sont également montrés ouverts à une telle possibilité sans confirmer pour le moment une quelconque livraison. Danemark et Pays-Bas sont dans ce cas.

Aux Leopard 2 s'ajoutent les 14 chars Challenger 2 promis à l'Ukraine par le Royaume-Uni. Les Britanniques ont été les premiers à annoncer, dès le 14 janvier, qu'ils fourniraient à Kiev des chars lourds. Et ce jeudi, le secrétaire d'État à la Défense Alex Chalk a précisé devant le Parlement que le gouvernement faisait en sorte que ces chars arrivent «fin mars».

Les États-Unis, quant à eux, ont attendu les annonces du Royaume-Uni et de l'Allemagne pour déclarer qu'ils enverraient 31 chars lourds Abrams. Cette précieuse annonce s'ajoute aux 24,2 milliards de dollars l'aide militaire totale des États-Unis depuis le début de l'offensive russe en Ukraine, le 24 février 2022.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2369) - SAMEDI 28 JANVIER 2023

Samedi 28 janvier 2023 -  Réforme des retraites : «La rue ne gouverne pas», déclare Jean-Pierre Raffarin

Jean-Pierre Raffarin reste droit dans ses bottes. Interrogé ce vendredi 27 janvier sur les manifestations contre la réforme des retraites, l'ancien premier ministre (2002-2005) a déclaré sur le plateau de BFM TV que «la rue ne gouverne pas».

«Ce qui dans la démocratie gouverne, c'est le peuple et le peuple, il est représenté à l'Assemblée nationale et au Sénat», a-t-il affirmé. «Donc la rue ce n'est qu'une fraction du peuple, ce n'est pas le peuple.» Jean-Pierre Raffarin a évoqué la «phase finale» de la réforme, qui selon lui se joue désormais au Parlement et non plus dans la rue. «Il y a eu des discussions ; il y a eu des rencontres ; il y a un texte qui a été élaboré, qui est passé en conseil des ministres», a rappelé l'ancien premier ministre. «Maintenant, il faut tout faire pour qu'il y ait une majorité parlementaireet faire que notre démocratie représentative fonctionne.»

 

Nouvelle manifestation le 31 janvier

Les opposants à la réforme des retraites se sont mobilisés dans la rue pour tenter de faire céder le gouvernement. Jeudi 19 janvier, le ministère de l'Intérieur a dénombré 1,12 million de personnes dans les manifestations contre la réforme des retraites. De son côté, le secrétaire général de la CGT a parlé de plus de deux millions de personnes. Les syndicats ont appelé à une nouvelle journée de mobilisation le mardi 31 décembre. Samedi, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a déclaré que ne pas tenir compte de la rue «serait une faute».

Un mouvement social qui ne doit pas imposer sa loi, selon Jean-Pierre Raffarin. En 2003, son gouvernement avait lui-même été confronté à une mobilisation sociale d'une ampleur comparable contre la réforme Fillon sur les retraites : on avait dénombré, là encore, environ 1,1 million de manifestants. «Jusqu'à 2 millions de personnes dans la rue, c'est pour toi. Au-delà de 2 millions, tu m'en parles», avait expliqué Jacques Chirac à son premier ministre de l'époque, dans un style bien à lui.

Jean-Pierre Raffarin soutient sans surprises l'actuelle réforme portée par Emmanuel Macron. Après avoir quitté Les Républicains en 2019, il avait soutenu la liste de la majorité macroniste aux élections européennes. Par la suite, il avait apporté son soutien à Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle de 2022. Proche du parti Horizons, il avait par ailleurs déclaré avoir «totale confiance» en Edouard Philippe, «pour construire un nouveau centre droit». En décembre 2022, Jean-Pierre Raffarin s'est même déclaré favorable à ce que le président de la République puisse aller au-delà de deux mandats.

 

 

 

 

 

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Samedi 28 janvier 2023 -  Suicide du jeune Lucas : quatre de ses camarades vont être jugés pour harcèlement

Selon les parents de l'adolescent de 13 ans, qui s'est suicidé le 7 janvier, leur fils était harcelé à l'école en raison de son homosexualité.

Quatre mineurs de 13 ans vont être «jugés pour harcèlement scolaire ayant entraîné le suicide» du jeune Lucas, un adolescent qui a mis fin à ses jours début janvier à Golbey (Vosges), a annoncé vendredi le procureur de la République Frédéric Nahon. «Suite à l'ouverture de l'enquête préliminaire, quatre mineurs ont été placés en garde à vue par la sûreté urbaine du commissariat d'Épinal», a indiqué dans un communiqué le procureur de la République d'Épinal. «Lors de leurs auditions, les mis en cause, deux filles et deux garçons âgés de 13 ans, scolarisés dans le même établissement que Lucas, ont uniquement admis avoir proféré à plusieurs reprises des moqueries à l'encontre de leur camarade», a ajouté le procureur.

 

Enquête ouverte pour «non-dénonciation de mauvais traitement sur mineurs»

Les parents de Lucas estiment qu'il s'est suicidé après avoir été harcelé en raison de son homosexualité. «Les faits se sont déroulés du mois de septembre 2022 au début du mois de janvier 2023», a repris le procureur. «À l’issue de leur garde à vue, les quatre mineurs ont été convoqués devant le tribunal pour enfants d'Épinal pour y être jugés pour harcèlement scolaire ayant entraîné le suicide de la victime, l'enquête ayant établi que le harcèlement avait pu participer au passage à l'acte suicidaire du jeune Lucas».

La mort de l'adolescent avait provoqué une vive émotion et déclenché de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. «Présumés innocents, inconnus de la justice, les quatre mineurs feront l'objet d'une évaluation par la protection judiciaire de la jeunesse avant leur jugement», a également tenu à souligner Frédéric Nahon. Il a aussi annoncé l'ouverture d'une «enquête incidente contre X pour non-dénonciation de mauvais traitements sur mineurs». «Les investigations se poursuivent donc sur ce point», a-t-il conclu.

Lucas avait écrit dans son journal intime «un mot expliquant sa volonté de mettre fin à ses jours», avait déclaré lors d'une conférence de presse Frédéric Nahon le 13 janvier. Ses proches ont révélé dans leurs auditions l'existence de moqueries et insultes à caractère homophobe dont l'adolescent s'était dit victime de la part d'autres élèves, avait-il encore souligné. Lucas était scolarisé au collège Louis Armand de Golbey, où une cellule psychologique a été mise en place dans les jours suivant son suicide. Le rectorat avait rappelé que l'établissement était «engagé dans le dispositif pHARe de lutte contre le harcèlement». Selon le rectorat, les «moqueries» rapportées par Lucas et sa mère à la rentrée avaient été «immédiatement prises au sérieux par les équipes du collège».

 

 

 

 

 

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Samedi 28 janvier 2023 -  Retraites: ne pas tenir compte des manifestations «serait une faute», prévient Laurent Berger

Négliger les «mobilisations d'ampleur» contre la réforme des retraites «serait une faute» pour le gouvernement comme pour le Parlement, met en garde le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, samedi dans un entretien au Monde .

«La population est très défavorable au projet, et cet avis tend à prendre de l'ampleur», affirme le leader du premier syndicat français, à trois jours d'une nouvelle journée de manifestations partout en France contre la réforme des retraites et le report de l'âge légal à 64 ans. Après les «mobilisations d'ampleur» du 19 janvier (1,12 million de participants selon la police, plus de 2 millions d'après les organisateurs), avec notamment «des gros cortèges dans des villes moyennes», le patron de la CFDT souligne que «l'opinion constitue un élément du rapport de force».

«Il faut que le gouvernement l'écoute, que le Parlement se préoccupe de ce qui se passe partout», ajoute-t-il, alors que le projet de loi sera examiné à l'Assemblée à partir de lundi. Ne pas tenir compte de ce contexte «serait une faute», prévient Laurent Berger, inquiet des conséquences «si le texte passait tel quel, sans aucune inflexion», au risque de générer du «ressentiment» et de favoriser l'extrême droite. «On n'a pas besoin de chaos démocratique», insiste-t-il.

Soucieux de «garder l'opinion» de son côté, il n'appuie pas la stratégie de blocage préconisée par d'autres organisations, jugeant que «le niveau d'efficacité syndicale ne se mesure pas au niveau d'emmerdements concrets pour les citoyens». Pas non plus favorable à une multiplication des journées d'action, car «de nombreux travailleurs ne peuvent pas tenir sur un rythme aussi intense», il estime qu'il «faut encore une ou deux démonstrations de force» pour que l'exécutif «prenne conscience du puissant rejet que son texte suscite».

 

 

 

 

 

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Samedi 28 janvier 2023 -  27 millions de rendez-vous médicaux ne sont pas honorés chaque année, dénoncent les professionnels

Dans un communiqué diffusé vendredi, l'Académie de médecine et le conseil national de l'Ordre des médecins ont alerté sur ce «problème de santé publique», reflet d'une «regrettable évolution sociétale».

Une épidémie de lapins. Fatiguées de devoir faire face à un nombre croissant de rendez-vous médicaux non honorés, les blouses blanches ont haussé le ton, ce vendredi. Dans un communiqué commun, l'Académie de médecine et le conseil national de l'Ordre des médecins ont manifesté leur «vive préoccupation face aux graves conséquences soulevées par les rendez-vous médicaux non honorés». Un «véritable problème de santé publique», reflet d'une «regrettable évolution sociétale», s'agacent les professionnels.

Chaque année, 27 millions de rendez-vous médicaux ne sont pas honorés, soulignent les institutions, qui citent plusieurs enquêtes. Une proportion loin d'être négligeable, puisqu'elle représente entre 6% et 10% des rendez-vous pris chaque semaine. Cela «correspond à une perte de temps de consultation de près de 2 heures hebdomadaires pour le médecin quelle qu'en soit la discipline», ajoute le communiqué.

Or, alors que le pays connaît une situation inédite de désertification médicale, ces rendez-vous manqués sont loin d'être anodins. Les deux organisations insistent sur l'«effet boule-de-neige» qu'est susceptible d'engendrer ce type d'incivilités : «Les rendez-vous non honorés réduisent la disponibilité médicale des praticiens, limitent l'accès aux soins pour des patients en ayant réellement besoin et contribuent à majorer le nombre de patients qui s'adressent aux services d'urgence».

Le problème soulevé par l'Académie de médecine et l'Ordre des médecins n'est hélas pas nouveau. Les médecins ont beau tirer la sonnette d'alarme depuis plusieurs années, les rendez-vous non honorés ne cessent d'augmenter. Comme le souligne le communiqué, certains patients n'hésitent plus à «prendre desrendez-vous en double chez plusieurs praticiens, en fonction de leur convenance». Avec la popularisation des plateformes de type Doctolib, la pratique relève désormais du jeu d'enfant. «La possibilité de prendre rendez-vous en un clic a pu désinhiber les patients les moins scrupuleux», confirme Jérôme Marty, médecin généraliste et président de l'Union Française pour une Médecine Libre (UFML). «Ce sont pour la plupart de jeunes actifs, à l'aise avec les outils numériques, qui jonglent sans problème entre plusieurs praticiens et annulent à leur guise». Au point que certains médecins en viennent désormais à regretter la prise de rendez-vous traditionnelle par téléphone...

Certes, il existe sur Doctolib tout un arsenal de fonctionnalités pour prévenir les incivilités : notifications automatiques de rappel envoyées par SMS, suppression de l'option annulation à l'approche de la consultation, blocage des patients «récidivistes» par les praticiens... «Mais ce n'est pas suffisant», juge Jérôme Marty, pour qui seule la coercition financière permettra de venir à bout du phénomène. «Il faut imposer une sanction, même de quelques euros», assène le président de l'UMFL.

Plus prudents, l'Académie de Médecine et l'Ordre des médecins encouragent les pouvoirs publics à «amender les propositions de loi sur l'accès aux soins en cours de discussion, afin de responsabiliser les patients sur les rendez-vous non honorés.» Car sanctionner les patients est en réalité moins facile qu'il n'y paraît : qui se chargerait de prélever les frais de non-représentation? l'Assurance Maladie ? Les médecins? Et comment prouver que le patient n'a pas honoré son rendez-vous ? Refroidi sans doute par ces difficultés de mise en œuvre, le gouvernement pencherait plutôt pour une vaste campagne d'information - l'autre piste avancée par le communiqué - pour sensibiliser et responsabiliser le public sur le sujet.

 

 

 

 

 

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Samedi 28 janvier 2023 -  La mort de Tyre Nichols, Américain noir battu par des policiers, enflamme les Etats-Unis

Face aux images d’une extrême violence, impossible de nier les faits : plusieurs policiers ont passé à tabac un homme noir de 29 ans décédé trois jours plus tard à l’hôpital. La vidéo dévoilée vendredi montre les agents de la police de Memphis frapper brutalement Tyre Nicholas, l’insultant, l’aspergeant de bombe au poivre et le frappant avec un bâton, alors que l’homme, au sol, crie et appelle sa mère à l’aide. «USA Today» explique que Tyre Nicholas a reçu des coups à au moins treize reprises, notamment au visage, à la tête et au niveau de la poitrine. Encore conscient, le trentenaire est vu, appuyé contre la voiture de police, alors qu’il gémit de douleur, pendant que les agents se moquent de lui.

Tyre Nichols, employé de l’entreprise FedEx et père d’un garçon de 4 ans, a ensuite été hospitalisé dans un état critique. Il est mort trois jours plus tard. Suite à ce drame, le chef de la police Cerelyn «C.J.» Davis a pris la parole, qualifiant cet incident d’«odieux, imprudent et inhumain». Les agents impliqués ont été renvoyés la semaine dernière et officiellement inculpés jeudi pour «meurtre au second degré». Mais la vidéo prise par des caméras de surveillance a provoqué le choc et la colère à travers tout le pays, déjà marqué par de nombreuses affaires de violences policières. L’avocat des Droits civils, Ben Crump, a comparé ces images au passage à tabac de Rodney King en 1991 à Los Angeles. Cet automobiliste noir avait survécu mais cette affaire avait provoqué de graves émeutes dans la ville californienne.

D’autres vidéos montrent la gravité de ce qu’il s’est passé à Memphis. Une première, provenant directement de la caméra installée sur l’uniforme de l’un des agents, dure environ 11 minutes et montre les policiers s’approcher de la voiture de Tyre Nichols, à un feu rouge. Ce dernier est sorti de force de sa voiture, alors qu’il affirme «je n’ai rien fait». Il est ensuite forcé à mettre ses mains dans le dos, sous le menace de l’un des policiers qui lui dit : «Fais-le avant que je te les brise». «Vous en faites trop les gars, j’essaye juste de rentrer chez moi», répond Tyre Nichols. La deuxième vidéo, celle révélée vendredi et qui dure une trentaine de minutes, montre de son côté que les que l'homme n'a été mis sur une civière que 28 minutes après l’agression. Enfin, sur une troisième, provenant elle aussi de l’uniforme d’un agent, on peut entendre l’un d’eux le menacer de se faire «gazer encore un fois» et «de recevoir des putains de coups de bâtons». Pour justifier leur intervention, les forces de l’ordre ont affirmé que Tyre Nichols «était stone» et qu’il a refusé de s’arrêter au stop, heurtant au passage un véhicule de police.

 

"Au-delà de tout ce que j'ai jamais vu"

Le maire de Memphis, Jim Strickland, a fait savoir au «Commercial Appeal» n’avoir jamais vu une telle chose, indiquant que sa première réaction fut «la tristesse et l’incrédulité». «C'est juste au-delà de tout ce que j'ai jamais vu. Ensuite, cela s'est transformé en colère de voir qu'un autre être humain a été traité de cette façon». Il a félicité la rapidité de l’enquête indépendante menée contre les agents concernés. «C’est évident que ces hommes ont violé les règles, leur devoir et les lois de l’Etat».

La mère de Tyre Nichols a réagi à cette tragédie. Sur ABC News, elle a dit avoir «ressenti la douleur» de son fils en visionnant les vidéos. Son beau-père, Rodney Wells, a promis de tout faire pour que son beau-fils obtienne justice. «Je veux juste qu’ils soient inculpés pour meurtre. Voir un individu de 60 kilos se faire brutaliser par cinq officiers est inimaginable et nous avions besoin que le public en soit témoin pour qu’il se fasse son propre jugement», a-t-il commenté à propos de la publication des vidéos.

 

 

 

 

 

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Samedi 28 janvier 2023 -  Guerre en Ukraine : Poutine accuse «les néonazis» de commettre des crimes contre les civils

Vladimir Poutine a accusé vendredi "les néonazis en Ukraine" de commettre des crimes contre les civils, à l'occasion de la journée internationale des victimes de l'Holocauste, une rhétorique à laquelle il recourt pour défendre l'offensive militaire russe.

"Oublier les leçons de l'Histoire conduit à la répétition de terribles tragédies. La preuve en est les crimes contre les civils, le nettoyage ethnique (et) les actions punitives organisées par les néonazis en Ukraine", a dénoncé le président russe dans un communiqué.

 

"C'est contre ce mal que nos soldats se battent courageusement", a-t-il ajouté.

"Le jour de la libération du camps hitlérien allemand de la mort Auschwitz-Birkenau, souvenons-nous que Poutine est en train de construire de nouveaux camps à l'est", a vertement réagi le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, appelant à soutenir l'Ukraine pour que l'Histoire "ne fasse pas une boucle".

 

Des déclarations consternantes pour Catherine Colonna

La cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a quant à elle fustigé les déclarations "consternantes" et "choquantes" du chef de l'Etat russe. "C'est une provocation indigne un jour comme aujourd'hui", a-t-elle ajouté.

Pour expliquer l'intervention de son armée, Vladimir Poutine a dénoncé, à maintes reprises, "le génocide", selon lui, des populations russophones de l'est de l'Ukraine et qualifié le gouvernement de Volodymyr Zelensky de "néonazi".

"Toute tentative de révision de la contribution de notre pays à la Grande Victoire (dans la Deuxième Guerre mondiale, ndlr) revient en réalité à justifier les crimes du nazisme, ouvre la voie à la renaissance de son idéologie meurtrière", a martelé vendredi le président russe dans ce communiqué diffusé par le Kremlin.

M. Poutine a également pleuré "les millions de morts innocents - Juifs, représentants d'autres nationalités - qui ont été abattus, torturés, qui sont morts de faim et de maladie" pendant l'Holocauste.

Fait exceptionnel cette année, en raison du conflit avec l'Ukraine selon Varsovie, les représentants de la Russie n'ont pas été invités aux célébrations du 78e anniversaire de la libération du camp de la mort d'Auschwitz-Birkenau, dans le sud de la Pologne.

Jusqu'à présent, la Russie avait toujours participé aux cérémonies qui se déroulent chaque année le 27 janvier.

"C'est bien sûr une humiliation pour nous", a réagi vendredi devant la presse le grand rabbin de Russie, Berel Lazar, à l'issue d'une cérémonie commémorative au Musée juif de la tolérance à Moscou.

"Nous savons parfaitement, et nous nous en souvenons, le rôle de l'Armée rouge dans la libération d'Auschwitz, dans la victoire sur les nazis", a-t-il souligné, insistant sur le fait que "chaque peuple doit toujours pouvoir trouver des moyens d'être reconnaissant envers ceux qui l'ont sauvé de l'extinction".

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2369) - SAMEDI 28 JANVIER 2023

Samedi 28 janvier 2023 -  Le géant français des jeux vidéo Ubisoft dans la tourmente

De mémoire de syndicaliste, c'est la "première" grève d'une telle ampleur de l'histoire d'Ubisoft, depuis la création en 1986 de l'éditeur à l'origine de la série "Assassin's Creed".

Appel à la grève inédit de l'ensemble de son personnel en France, chute en Bourse, jeux annulés... Le géant français des jeux vidéo Ubisoft vit une crise multiple depuis l'annonce mi-janvier de l'abaissement de ses prévisions financières pour l'exercice 2022-2023.

Le syndicat des travailleurs et travailleuses du jeu vidéo (STJV) et Solidaires Informatique ont lancé un "appel à la grève" de toutes les entités françaises d'Ubisoft vendredi après-midi pour dénoncer les pratiques managériales de la direction.

De mémoire de syndicaliste, c'est la "première" grève d'une telle ampleur de l'histoire d'Ubisoft, depuis la création en 1986 de l'éditeur à l'origine de la série "Assassin's Creed", souligne auprès de l'AFP Marc Rutschlé, représentant de section syndicale chez Solidaires Informatique.

De source syndicale, "au moins 100 personnes" ont fait grève sur le site d'Ubisoft Paris Studio, à Montreuil (Seine-Saint-Denis), tandis qu'un rassemblement était aussi prévu devant le studio de Montpellier.

"Pour nous, c'est un succès. Le message est clair pour la direction", souligne Marc Rutschlé.

Ce mouvement de revendication est assez rare dans le milieu du jeu vidéo, marqué récemment par la grève de cinq semaines des employés de l'éditeur Activision Blizzard fin 2021 qui a abouti en mai dernier à la création du premier syndicat au sein de l'entreprise américaine.

 

Un mail interne

Ce qui a mis le feu au poudre chez Ubisoft ? Un mail interne envoyé par le PDG Yves Guillemot, évoquant "des ajustements structurels" à venir alors qu'Ubisoft s'est engagé auprès des marchés à réaliser 200 millions d'euros d'économies sur deux ans.

"Pour nous, cela veut dire des plans de licenciements. Et quand on parle de faire des économies, cela veut dire virer des gens et ne pas augmenter le salaire de ceux qui restent. Sachant qu'on nous met la pression en disant: +c'est à vous de faire mieux+", fustige le représentant de Solidaires Informatique.

Dans leur communiqué d'appel à la grève, les syndicats réclament notamment "l'ouverture de négociations salariales".

Sur le plan financier, l'éditeur français a aussi chuté lourdement en Bourse depuis l'annonce mi-janvier de l'abaissement de ses prévisions financières pour tout l'exercice 2022-2023, dans un contexte de "détérioration des conditions macroéconomiques".

Ubisoft a révisé à la baisse son objectif de croissance de chiffre d'affaires sur 2022-2023, avec des ventes réduites "de plus de 10%" par rapport à l'année précédente, alors qu'il avait initialement communiqué un objectif de croissance "supérieure à 10%".

Conséquence, son cours de Bourse est revenu à ses plus bas niveaux de 2015-2016. Il a fini vendredi à 19,16 euros, en hausse de +1,75%.

"Nous sommes déboussolés par l'ampleur des difficultés rencontrées par Ubisoft", avait réagi dans une note Emmanuel Matot, analyste financier chez Oddo BHF.

"Ubisoft ne convainc pas", explique à l'AFP Charles-Louis Planade, analyste chez Midcap Partners. "Il y a une défiance claire au niveau du management, eu égards aux nombreux avertissements sur les résultats mais aussi par le +deal+ réalisé par la famille Guillemot avec Tencent".

Les fondateurs du champion français du jeu vidéo - la famille Guillemot - ont scellé début septembre une alliance avec le géant chinois Tencent pour sécuriser leur emprise sur Ubisoft, dans un marché du jeu vidéo en pleine consolidation.

Autre élément en sa défaveur: l'énième report du jeu "Skull and Bones", initialement prévu pour novembre 2022, tandis qu'Ubisoft a également indiqué avoir arrêté le développement de trois projets "non annoncés", en plus des quatre arrêts déjà annoncés en juillet 2022.

"Ce n'est pas un cas unique sur le secteur, notamment à cause du Covid, mais on a l'impression que chez Ubisoft, c'est beaucoup plus marqué que chez les autres éditeurs", souligne encore Charles-Louis Planade.

"Après il ne faut pas oublier que la mémoire du marché est courte. Si le groupe sort une année extraordinaire l'année prochaine ou celle d'après, tout le monde aura oublié", ajoute-t-il.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2369) - SAMEDI 28 JANVIER 2023

Samedi 28 janvier 2023 -  Immigration : plus de 65 000 exilés ukrainiens recensés en France, sans compter les mineurs

Depuis le début de l'offensive russe il y a onze mois, les États membres de l'Union européenne se sont mobilisés pour accueillir et prendre en charge les réfugies ukrainiens. Selon un bilan annuel provisoire, dévoilé par le ministère français de l'Intérieur jeudi, plus de 65 833 exilés ukrainiens, hors mineurs, ont été recensés sur le sol français à la fin de l'année 2022. La majorité de ces déplacés (75 %) sont des femmes. Dans son communiqué rapporté l'Agence France-Presse, Beauvau précise que ces arrivées ont été en grande partie recensées avant le début de la guerre ou dans les premières semaines de l'invasion russe, avec 50 000 protections temporaires accordées jusqu'en avril.

 

Une hausse de 31,2 % du nombre de demandeurs d'asile

Aux premières heures du conflit, Kiev a interdit aux hommes en état de servir de quitter le territoire, ce qui justifie le faible nombre d'individus de sexe masculin recueillis en France. Seuls ont été exemptés ceux souffrant de problèmes de santé, ceux en charge de plus de trois enfants de moins de 18 ans, ceux élevant seuls des enfants mineurs, ceux élevant un enfant handicapé, ainsi que les députés.

Si, en décembre, la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) a accordé l'asile à des ressortissants ukrainiens originaires de quatre régions au cœur du conflit (Donetsk, Kharkiv, Louhansk et Zaporijjia), les Ukrainiens n'ont pas été les plus nombreux à demander un statut de réfugiés en 2022.

Au cours de l'année, plus 137 000 premières demandes ont été déposées en France, soit une hausse de 31,2 % par rapport à 2021. Pour la cinquième année consécutive, les demandeurs d'asile viennent en premier lieu d'Afghanistan (17 000 dossiers), du Bangladesh (8600), de Turquie (8 500), de Géorgie (8 100) et de République démocratique du Congo (5 900).

 

Les expulsions et les régularisations en hausse

Selon les dernières statistiques du ministère en matière de l'immigration, les expulsions d'étrangers (15 396) ont augmenté de 15 % en 2022, mais sont restées inférieures à leur niveau pré-Covid. « Conformément à mes instructions, la priorité a été donnée aux étrangers délinquants : 3 615 étrangers délinquants ont été expulsés en 2022, contre 1 834 en 2021, soit deux fois plus », a réagi sur son compte Twitter le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

Les régularisations ont quant à elles augmenté de 8 % : 34 029 « admissions exceptionnelles au séjour » ont été données en 2022. Il est précisé que cette hausse est « tirée par les motifs économiques salariés », soit les régularisations de travailleurs salariés en situation irrégulière, qui ont augmenté de 29,1 %.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2369) - SAMEDI 28 JANVIER 2023

Samedi 28 janvier 2023 -  Inflation : le commissaire européen à l’Économie estime qu’elle devrait » baisser » dans la zone euro

Vendredi, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Paolo Gentiloni, était à Paris. L’occasion pour lui de rencontrer la Première ministre française, Élisabeth Borne, et d’accorder une interview au Parisien. Dans les colonnes du journal, il est notamment revenu sur la situation économique en Europe. Optimiste pour l’année à venir, il assure que « l’inflation a atteint son pic à la fin de 2022 ». Il va même encore plus loin en prédisant un regain économique. « On devrait avoir une reprise dès le printemps. Quant à l’inflation dans nos pays de la zone euro, elle a atteint son pic à la fin de 2022 et devrait baisser progressivement », avance-t-il.

 

« Une période de grande incertitude »

Paolo Gentiloni a néanmoins tempéré son optimisme. « Nous sommes dans une période de grande incertitude », déclare-t-il. Prudent, il poursuit : « Mais nos prévisions de l’été dernier étaient plus pessimistes que ce que nous voyons maintenant. On craignait un hiver de black-out, d’inflation à la hausse, d’augmentation du chômage, de profonde récession… »

Selon lui, si ce scénario ne s’est pas concrétisé, c’est notamment par « le fait que l’Europe ait réussi à réduire sa dépendance vis-à-vis de l’énergie russe, passant de 42 % à 7 % ». De plus, « nos stocks de gaz sont maintenant remplis ». Mais « il faut cependant veilleur au défi du prochain hiver », a-t-il averti.

 

Un objectif commun : réduire l’inflation

Paolo Gentiloni a par ailleurs évoqué quelques pistes que les États-membres devraient adopter. « Nous devons éviter que les politiques de dépenses publiques des États-membres soient en contradiction avec la politique monétaire de la Banque centrale européenne. » Pour cela, « réduire l’inflation doit être l’objectif commun ».

Il préconise de cibler davantage les politiques publiques, en particulier de « viser les plus fragilisés par ces hausses de prix, c’est-à-dire les foyers plus modestes pour lesquels électricité, chauffage et essence pèsent beaucoup dans leur budget et les industries fortes consommatrices d’énergie. » Enfin, « il faut privilégier les investissements publics d’avenir », précise-t-elle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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