Vendredi 6 Mai 2022 - Trêve contestée à Azovstal, excuses de Poutine à Israël... le point sur la guerre en Ukraine
Trêve contestée à Azovstal
Le cessez-le-feu annoncé par les Russes pour permettre dès jeudi l'évacuation de civils de l'usine métallurgique Azovstal, la dernière poche de résistance à l'offensive russe dans le port stratégique ukrainien de Marioupol , n'est pas respecté, selon les Ukrainiens. "Les Russes ne respectent pas leur promesse de trêve et ne permettent pas l'évacuation des civils" toujours réfugiés avec les combattants dans les souterrains de cet immense complexe, a affirmé le commandant adjoint du régiment Azov qui défend ce site.
Il a demandé l'aide de la communauté internationale et du président ukrainien Volodymyr Zelensky pour "évacuer les civils" restants - 200 selon le maire de Marioupol - et les militaires "blessés, qui sont à l'agonie en l'absence de traitements médicaux adéquats". Le président russe Vladimir Poutine a lui assuré, lors d'un entretien jeudi avec le Premier ministre israélien Naftali Bennett, que son pays restait "prêt" à faire en sorte que ces civils terrés avec des combattants ukrainiens soient évacués de manière "sûre".
Un nouveau convoi de l'ONU était en route jeudi pour l'usine Azovstal et devrait y arriver "d'ici (vendredi) matin", "avec l'espoir" de procéder à cette évacuation, a annoncé un responsable des Nations unies.
Le Pentagone dément toute aide pour cibler des généraux russes
Le ministère américain de la Défense a démenti jeudi fournir des renseignements permettant aux forces ukrainiennes de viser des hauts gradés russes près du front, ainsi que l'a affirmé le New York Times.
Il est exact que les Etats-Unis transmettent à Kiev des éléments des renseignements "afin d'aider les Ukrainiens à défendre leur pays", a déclaré John Kirby, le porte-parole du Pentagone. Mais, a-t-il ajouté, "nous ne fournissons pas d'informations sur la localisation de hauts commandants militaires sur le champ de bataille, pas plus que nous ne participons aux décisions de ciblage prises par les militaires ukrainiens".
Excuses de Poutine à Israël
Vladimir Poutine a présenté jeudi ses excuses à Naftali Bennett pour les propos de son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov, qui avait affirmé qu'Adolf Hitler avait du "sang juif", selon un communiqué du bureau du Premier ministre israélien.
"Le Premier ministre a accepté les excuses du président Poutine pour les remarques de Lavrov et l'a remercié d'avoir mis au clair son attitude concernant le peuple juif et la mémoire de l'Holocauste", a précisé ce communiqué.
Plus de six milliards d'euros de dons
Plus de six milliards d'euros de dons ont été réunis jeudi au cours d'une conférence internationale des donateurs à Varsovie "pour soutenir l'Ukraine et tous ceux qui soutiennent l'Ukraine", selon le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.
La Commission européenne a annoncé un don de 200 millions d'euros pour les déplacés à l'intérieur de l'Ukraine et la France va porter son aide globale à deux milliards de dollars contre 1,7 milliard jusqu’à présent.
Le soutien occidental freine l'offensive russe
L'aide des Occidentaux à l'Ukraine empêche la Russie de rapidement terminer son offensive chez son voisin, a déclaré jeudi Moscou, assurant néanmoins que tous ses objectifs seraient remplis.
"Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Otan dans son ensemble partagent en permanence des données du renseignement avec les forces armées ukrainiennes. Conjuguées aux approvisionnements en armes (...), ces actions ne permettent pas d'achever rapidement l'opération" en Ukraine, a dit le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Les Allemands invités à Kiev
Le chancelier Olaf Scholz a campé jeudi sur son refus d'aller pour le moment à Kiev malgré une invitation du président ukrainien à s'y rendre en compagnie du chef de l'Etat Frank-Walter Steinmeier, snobé il y a trois semaines par les autorités ukrainiennes.
Selon le chancelier, la ministre des Affaires étrangères Annalena Baeborck "pourra prochainement aller en Ukraine".
ONU: appels à la fin de la guerre
L'ONU et plusieurs pays ont appelé jeudi à l'arrêt de la guerre de la Russie en Ukraine, sans évoquer une relance de leurs pourparlers de paix apparemment au point mort.
Sanctions de l'UE
Le président du Conseil européen Charles Michel s'est prononcé jeudi pour une confiscation des avoirs russes gelés dans l'UE dans le cadre des sanctions afin de les rendre "disponibles" pour la reconstruction de l'Ukraine.
Par ailleurs, Bruxelles a proposé de sanctionner l'ancienne gymnaste russe Alina Kabaeva pour son rôle dans la "propagande" du Kremlin et ses liens "étroits" avec le président Vladimir Poutine, selon un document vu jeudi par l'AFP. Elle fait partie d'une nouvelle liste de personnalités menacées d'une interdiction d'entrée dans l'UE et d'un gel des avoirs, dans le cadre d'un sixième paquet de sanctions européennes actuellement en discussion.
Vendredi 6 Mai 2022 - Nouveau convoi de l'ONU attendu à Marioupol pour évacuer les civils d'Azovstal :
Un nouveau convoi de l'ONU est attendu vendredi pour évacuer les derniers civils retranchés dans l'aciérie d'Azovstal à Marioupol, dernière poche de résistance ukrainienne dans ce port stratégique du Donbass, sans assurance toutefois d'une trêve des combats.
Malgré cette incertitude, le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des questions humanitaires, Martin Griffiths, a annoncé jeudi que ce nouveau convoi se dirigeait vers la ville martyre, devenue un des symboles de l'invasion russe débutée le 24 février.
"A l'heure où nous parlons, un convoi est en route pour arriver à Azovstal d'ici demain matin avec l'espoir de récupérer les civils restants dans ce sombre enfer, qu'ils habitent depuis tant de semaines et de mois, et de les ramener en sécurité", a déclaré M. Griffiths à Varsovie.
Le Comité international de la Croix-rouge (CICR) a confirmé y être associé, "en coordination avec l'ONU et les belligérants". "Le CICR insiste sur le fait qu'aucun détail ne peut être communiqué jusqu'à ce que la situation le permette, afin de ne pas compromettre gravement l'opération", a-t-il ajouté.
Au cours des derniers jours, "près de 500 civils" au total ont pu être évacués de la ville, selon Kiev.
"Nous avons réussi à évacuer presque 500 civils", a indiqué vendredi le chef de l'administration présidentielle Andriï Iermak. "Aujourd'hui nous nous concentrons sur Azovstal", a précisé de son côté à l'AFP la vice-Première ministre Iryna Verechtchouk.
Selon Kiev, les frappes russes continuent
Les informations sur la situation dans l'aciérie de Marioupol, où vivent retranchés dans d'immenses galeries souterraines civils et combattants, restaient néanmoins contradictoires.
Vendredi matin, le ministère ukrainien de la Défense a assuré que les forces russes poursuivaient leur offensive sur Azovstal.
Les forces russes ont, "dans certaines zones, avec le soutien de l'aviation, repris les opérations visant à prendre le contrôle de l'usine" et "le blocus des unités de défense (ukrainiennes) continue", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Le régiment Azov, qui participe à la défense de l'aciérie, a accusé vendredi les forces russes d'avoir visé une de ses voitures participant à l'opération d'évacuation de civils, tuant un soldat.
"Durant le cessez-le-feu sur le territoire de l'usine Azovstal, une voiture a été visée par les Russes avec un missile guidé antichar. Cette voiture se dirigeait vers des civils pour les évacuer de l'usine", a affirmé le régiment sur la messagerie Telegram. "Un combattant a été tué et six blessés".
Le président russe Vladimir Poutine a de son côté affirmé jeudi soir que "l'armée russe était toujours prête à assurer l'évacuation des civils" d'Azovstal, qui pourraient être encore au nombre de 200, piégés avec les combattants ukrainiens dans ce complexe.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a quant à lui assuré que l'armée russe respectait le cessez-le-feu autour de l'usine, et que des couloirs humanitaires autour d'Azovstal "fonctionnaient". Ce que les combattants ukrainiens sur place ont démenti. Le commandant-adjoint du régiment Azov, qui défend ces installations, Sviatoslav Palamar, a assuré dans une vidéo que des "combats sanglants" se déroulaient à l'intérieur même du site et que les Russes "ne tenaient pas leur promesse" de trêve.
Sur son compte Telegram, Andriï Biletsky, fondateur du régiment Azov dont des membres participent à la défense de l'aciérie, a écrit vendredi matin: "A Azovstal, chaque seconde compte. Des combats sont en cours en ce moment, les bombardements ne s’arrêtent pas. Chaque minute d’attente c’est la vie des civils, militaires, blessés. Il faut les sauver avec l’aide du monde entier".
Moscou ne peut revendiquer le contrôle total que d'une ville d'importance
La prise totale de Marioupol, une cité portuaire de près de 500 000 habitants avant-guerre dévastée par deux mois de siège et de bombardements russes, serait une victoire importante pour la Russie à l'approche du 9 mai, jour où elle célèbre avec un grand défilé militaire sur la Place Rouge sa victoire sur l'Allemagne nazie en 1945.
Les Ukrainiens ont indiqué ces derniers jours qu'ils soupçonnaient Moscou de vouloir organiser un défilé militaire à Marioupol le 9 mai.
Mais le Kremlin a indiqué vendredi qu'aucune célébration de ce genre n'était prévue à Marioupol. "Cette année, bien entendu, c'est impossible pour des raisons évidentes. Mais l'heure viendra où une grande célébration aura lieu là-bas", a déclaré le porte-parole de la présidence russe.
Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, Moscou n'a pu revendiquer le contrôle total que d'une ville d'importance, celle de Kherson, dans le sud.
Vendredi 6 Mai 2022 - Bélarus : Sofia Sapega, la compagne de Roman Protassevitch, condamnée à 6 ans de prison :
Sofia Sapega, la compagne du journaliste bélarusse Roman Protassevitch, a été condamnée à six ans de prison. Elle avait été arrêtée après l'atterrissage forcé de leur avion.
Près d'un an après son arrestation, une lourde condamnation. Sofia Sapega, une Russe de 24 ans, a été condamnée vendredi à six ans de prison au Bélarus, déclarée coupable d'incitation à la haine sociale et de collecte illégale de données personnelles d'une personne dont l'identité n'a pas été révélée lors du procès qui s'est déroulé à huis clos, précise le «Moscow Times ». La jeune femme avait été interpellée l'an dernier, lorsque l'avion dans lequel elle se trouvait avec son compagnon Roman Protassevitch avait été contraint d'atterrir à Minsk en urgence, escorté par un chasseur de l'armée bélarusse officiellement envoyé en raison d'une «alerte à la bombe». Le couple avait été arrêté, le reste des passagers avait pu repartir vers Vilnius, où le couple vivait pour échapper à la répression du régime d'Alexandre Loukachenko.
Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer la condamnation de la jeune Russe. «Un an après le détournement sans précédent de l'avion Ryanair à Minsk, le régime a condamné Sofia Sapega à 6 ans de prison. Elle est devenue une victime collatérale de l'attaque de Loukachenko sur son petit ami Protassevitch. Je suis désolée pour Sofia et sa famille. Personne ne devrait souffrir d'une dictature», a écrit Svetlana Tikhanovskaïa, l'opposante bélarusse en exil. «Le régime veut faire taire les voix dissonantes et rester au pouvoir. Cela ne marchera pas. Nous appelons à la libération des plus de 1100 prisonniers politiques», a réagi l'ambassade américaine au Bélarus.
Des aveux forcés
Face au tollé international provoqué par ces interpellations, l'ancien rédacteur en chef du média d'opposition Nexta, qui a joué un rôle important dans les manifestations de protestation était apparu le mois suivant à Minsk. «Je vais bien. Personne ne m'a battu, personne ne m'a touché. Je comprends les dommages que j'ai causés non seulement à l'État mais aussi au pays. Maintenant, je veux tout faire pour corriger cette situation», avait-il dit. «Je comprends que beaucoup de gens me considèrent comme un traitre. Alors que je n'ai trahi personne. Honnêtement, si on me proposait d'être libre maintenant, je demanderais la protection de l'État. Bien sûr, je suis dans un centre de détention en attendant mon procès, mais on m'y traître normalement. Je n'ai pas à me plaindre», avait poursuivi le journaliste, alors incarcéré, lors de l'événement qualifié de mise en scène par de nombreux opposants bélarusses.
Vendredi 6 Mai 2022 - L’union version Mélenchon :
En tête dans 106 circonscriptions le 10 avril, le leader des insoumis était en position de force. Il est parvenu à rassembler la gauche jusqu’au PS, sous la bannière de la Nouvelle Union populaire écologiste et sociale.
«Ces législatives, ça sent l’Histoire ! » Quelques jours avant le 1er mai, Jean-Luc Mélenchon savoure auprès de Paris Match sa nouvelle position de maître du jeu à gauche. Fort de ses 7,7 millions de voix au premier tour de la présidentielle, le troisième homme du scrutin est en passe de réaliser ce qui était impensable il y a quelques mois : rallier à son panache rouge socialistes, écologistes et communistes. À ses conditions. «Je ne veux pas d’une synthèse molle, je veux un vrai accord, un texte sur lequel tout le monde se retrouve», confie le député des Bouches-du-Rhône, qui se rêve en Premier ministre de cohabitation d’Emmanuel Macron.
Contraints d’aller à Canossa pour s’assurer un groupe parlementaire dans la future Assemblée nationale, le PS, EELV et le PCF doivent reprendre à leur compte un certain nombre de totems insoumis : Smic à 1400 euros net, retraite à 60 ans, abrogation de la loi El Khomri, des ordonnances travail et de la loi séparatisme… Le PS doit même digérer une liste de sujets de désobéissance à certaines règles économiques et budgétaires de l’Union européenne. Un point difficile à avaler pour les socialistes comme pour les Verts.
C’est tout l’objet des négociations chapeautées au même moment par Manuel Bompard, l’ancien directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon. À plusieurs reprises, les tractations semblent sur le point de capoter. «Les écolos s’engueulent entre eux, leur organisation est minée par les divisions internes, ça retarde tout », s’agace un négociateur de LFI. Du côté des communistes, ça bloque principalement sur le partage des circonscriptions. «Ils nous en proposent 11 gagnables et nous demandent d’être absents dans 55 départements, c’est inacceptable en l’état! » s’étouffe un cadre du PCF.
Rien ne viendra à bout de ma patience. Ils vont tous venir
Derrière l’enjeu politique, l’enjeu financier est loin d’être anecdotique: plus un parti aligne de candidats, plus ses dotations de l’État sont susceptibles d’augmenter. «Rien ne viendra à bout de ma patience. Ils vont tous venir», nous prédit pourtant Jean-Luc Mélenchon. Et, de fait, les écolos finissent par toper, dans la nuit du 2 mai. Généreux, les insoumis leur réservent une centaine de circonscriptions. De quoi mettre la pression aux autres formations pour rejoindre rapidement l’alliance électorale.
Vendredi 6 Mai 2022 - Le NPA refuse de rejoindre l'union de la gauche :
Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a annoncé qu'il ne rejoindrait pas la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) avec LFI, le PS, EELV et le PCF pour les élections législatives de juin, estimant ne pas pouvoir signer "un tel accord incluant le Parti socialiste".
"Nous aurions pu nous mettre d'accord avec l'Union populaire, le PCF, et même EELV, mais nous ne pouvons pas valider un tel accord incluant le Parti socialiste et sur la base des propositions qui nous ont été faites", a annoncé le parti dans un communiqué.
Le NPA, qui a estimé "important de participer à cette dynamique d'union", a évoqué des discussions qui lui ont permis de trouver des accords sur certaines de ses mesures, mais a déploré qu'au "fur et à mesure des discussions avec les autres forces politiques, l'équilibre politique de la coalition s'est modifié progressivement, atténuant le caractère de rupture avec les politiques libérales qui faisait sa force".
Aucune circonscription proposée par l'Union populaire permettant l'élection de Philippe Poutou
Il a qualifié l'accord noué avec le PS de "problématique", déplorant qu'avec "ces candidatures PS, les nombreuses candidatures d'EELV qui ne représentent pas une rupture avec le libéralisme, la marque de cette gauche, qui a gouverné à de nombreuses reprises contre les classes populaires et dirige aujourd'hui bon nombre de villes ou de régions, devient significative".
Vendredi 6 Mai 2022 - Valérie Pécresse refuse le don de Nicolas Sarkozy :
La présidente de Région et candidate LR à la présidentielle a renvoyé le don – 2,000 euros - de Nicolas Sarkozy pour son «Pécressethon», lequel a débuté le 11 avril dernier.
« Elle ne demande pas la charité, mais la solidarité et l’amitié » explique l'entourage de Valérie Pécresse dans «Le Figaro». Car la candidate déchue a refusé le don envoyé par Nicolas Sarkozy , une information publiée ce jour par Politico et confirmée par ses proches. D’abord présentée comme une « somme à quatre chiffre », ses collaborateurs confirment : 2,000 euros. Valérie Pécresse a décidé de renvoyer la somme à l’envoyeur, lui qui a toujours refusé de la soutenir publiquement, allant même jusqu’à rencontrer Emmanuel Macron lors de la campagne – une enquête à retrouver dans le numéro de Paris Match du jeudi 14 avril dernier.
2,5 millions d'euros récoltés pour le "Pécressethon"
Le lendemain de la débâcle des LR à la présidentielle, la présidente de Région se livrait, au siège du parti Rue de Vaugirard, annonçant qu’elle s’était « endettée personnellement à hauteur de cinq millions d’euros ». Ce que les mauvaises langues appellent le « Pécressethon », a récolté, au 5 mai 2022, 2,5 millions d’euros. La candidate avait dit lancer cet appel aux dons jusqu’au 15 mai.
Plus qu’un désaveu – ou une revanche – de la part de Valérie Pécresse à l’encontre de Nicolas Sarkozy, c’est un divorce qui a lieu en place publique. D’après «le JDD», l’ancien président aurait également fourni à Emmanuel Macron une liste de députés LR susceptibles de franchir le Rubicon et rejoindre la Macronie pour les législatives. Pour le moment, l’alliance LR-LREM semble se consolider, avec un gros tiers des députés de droite (une trentaine sur 101) qui sont prêts à faire alliance avec le gouvernement réélu.
De son côté, Valérie Pécresse reste sur sa ligne. Après avoir pris des vacances, histoire de se remettre de cette violente défaite, elle est rentrée à Paris. Elle poursuit son mandat de Présidente de la région Ile-de-France dont le prochain bureau politique se tiendra dans les jours à venir.
Vendredi 6 Mai 2022 - Un important pan de la falaise de la Pointe du Hoc s’est effondré :
Un important pan de la falaise de la Pointe du Hoc (nord-ouest de la France), lieu symbolique du Débarquement de Normandie du 6 juin 1944, s'est effondré vendredi, a-t-on appris de sources concordantes. "En raison de l'érosion progressive de la Pointe du Hoc, une partie de l'affleurement surplombant la Manche s'est effondrée aujourd'hui (vendredi). Personne n'a été blessé dans le glissement de terrain, qui est tombé dans la mer, et il n'y a aucun risque pour les visiteurs", indique dans un communiqué l'American Battle Monuments Commission (ABMC), organisme public américain qui gère le site en vertu d'un traité datant de 1956.
Sous le soleil, une centaine de touristes étaient présents et photographiaient le pan de la falaise englouti par les flots, a constaté un photographe de l'AFP. "Nous savons depuis 2011 que le paysage culturel de la Pointe du Hoc est en danger à cause de l'érosion des falaises", déclare Scott Desjardins, surintendant du cimetière américain de Normandie et de la Pointe du Hoc, cité dans le communiqué de l'ABMC. "Nous continuons d'étudier la situation afin de trouver des moyens d'atténuer les risques et de préserver le site tout en continuant à raconter l'histoire héroïque du lieutenant-colonel James E. Rudder et de ses hommes qui ont escaladé les falaises le 6 juin 1944 pour aider au succès du débarquement allié en Normandie", ajoute-t-il.
Ce sont 225 Rangers qui entreprirent l'ascension de la pointe de plus de 25 m de haut le 6 juin 1944 sous les tirs allemands dans des conditions météo détestables. Seuls 90 s'en sortirent. Selon Régis Leymarie, délégué adjoint Normandie du conservatoire du littoral qui est propriétaire du site, ce phénomène était attendu car "ces falaises sont en érosion". "Il y a une douzaine d’années, on avait convenu avec les Américains et les services de l’Etat que le confortement du pied de falaise de la Pointe du Hoc avait pour but de freiner l'érosion mais en aucun cas de l’arrêter. Le site n’était plus comme il était en 1944", a indiqué M. Leymarie. On est sur un symbole de ce que vivent beaucoup de littoraux en Normandie et ailleurs avec une accélération du phénomène d’érosion", a-t-il expliqué.
Vendredi 6 Mai 2022 - Elections britanniques: les conservateurs de Boris Johnson perdent des conseils clés :
Le parti conservateur de Boris Johnson a perdu des conseils locaux clés à Londres lors des élections locales , selon les premiers résultats vendredi d'un scrutin qui a valeur de test pour le Premier ministre et s'annonce historique en Irlande du Nord. L'opposition travailliste a remporté à Londres les conseils locaux de Westminster, dans les mains des Tories depuis sa créations en 1964, Barnet ainsi que Wandsworth, "conseil favori" de l'ex-Première ministre Margaret Thatcher.
Le Labour a également remporté Southampton (sud), mais en dehors de la capitale, le parti n'obtient pour l'heure que des gains limités, tandis que de plus petits partis, Libéraux-démocrates obtiennent de bons résultats. Bien que marqués traditionnellement pas des enjeux très locaux et une faible participation, ces élections qui se sont tenues jeudi doivent notamment permettre de jauger dans l'opinion britannique l'étendue des dégâts du scandale des fêtes à Downing Street pendant les confinements, une affaire au long cours qui a valu à Boris Johnson d'être sanctionné par une amende.
Au pouvoir depuis 12 ans
Au pouvoir depuis 12 ans, les conservateurs se voient reprocher leur soutien insuffisant à des ménages étranglés par l'inflation, qui devrait culminer cette année à plus de 10% selon la banque centrale. Pour l'heure, les résultats d'un peu plus d'un tiers des 200 conseils locaux en jeu sont tombés. Le décompte des voix en Ecosse, au Pays de Galles et en Irlande du Nord doit commencer dans la matinée. En Irlande du Nord s'annonce un séisme politique: les sondages donnent le Sinn Fein en tête de l'Assemblée locale pour la première fois en cent ans d'histoire de la province britannique, sous tensions depuis le Brexit.
Une victoire du Sinn Fein, l'ex-vitrine politique de l'organisation paramilitaire Armée républicaine irlandaise (IRA), propulserait sa vice-présidente Michelle O'Neill au poste de cheffe du gouvernement local, qui doit être dirigé conjointement par nationalistes et unionistes en vertu de l'accord de paix de 1998. Une victoire du Sinn Fein, qui prône une réunification avec la République d'Irlande, amorcerait une possible redéfinition du Royaume-Uni. Mais pourrait aussi aboutir à une paralysie. Après avoir voté jeudi à Belfast, le chef des unionistes du DUP, Jeffrey Donaldson, a répété que sa formation refuserait de participer à un nouvel exécutif si le gouvernement britannique ne suspend pas le statut spécial post-Brexit de la province qui, selon les loyalistes, porte atteinte aux liens avec le reste du Royaume-Uni.
Vendredi 6 Mai 2022 - Baisse des hospitalisations, de 13 à17 millions de morts fin 2021… le point sur le coronavirus
La situation en France
Le nombre de contaminations et de personnes hospitalisées en raison du Covid-19 continuait de baisser jeudi, signe de la poursuite de la décrue de l'épidémie, selon les chiffres publiés par Santé publique France. La moyenne quotidienne des nouvelles contaminations sur sept jours, qui lisse les variations, s'est établie à 43.865 jeudi, en repli par rapport à la veille (46.080) et à sept jours plus tôt (80.980). Ce recul s'inscrit dans une tendance générale à la baisse depuis un pic atteint début avril autour de 140.000 cas.
La décrue se poursuivait également à l'hôpital: 21.880 malades du Covid étaient hospitalisés jeudi, contre 22.319 la veille et 24.130 une semaine plus tôt. Dans le détail, les services de soins critiques, qui traitent les formes les plus graves de la maladie, accueillaient 1.447 patients, au lieu de 1.465 mercredi et 1.629 jeudi dernier.
Le nombre de nouvelles admissions journalières à l'hôpital jeudi était toutefois légèrement supérieur à celui de la veille: 1.116 contre 991. Il en était de même pour les services de réanimation, qui ont admis 117 malades du Covid ces dernières 24h, contre 98 la veille. La maladie a emporté 123 personnes en 24 heures, portant le nombre total de décès en France à 146.498 en plus de deux ans.
La pandémie de Covid avait fait entre 13 et 17 millions de morts à la fin 2021, dit l'OMS
La pandémie de Covid-19 était responsable de la mort de 13 à 17 millions de personnes à la fin 2021 , soit beaucoup plus que le nombre de morts officiellement recensés, selon une nouvelle estimation de l'OMS publiée jeudi. Ces chiffres très attendus, permettent de donner une idée plus réaliste des effets dévastateurs -y compris indirects- de la pire pandémie depuis un siècle et qui continue de faire des milliers de morts chaque semaine. "De nouvelles estimations de l'Organisation mondiale de la santé montrent que le bilan total associé directement ou indirectement avec la pandémie de Covid-19 entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021 est d'environ 14,9 millions de morts (une fourchette de 13,3 à 16,6 millions)", a révélé l'organisation dans un communiqué.
Depuis le début de la pandémie, les chiffres des pays membres compilés par l'OMS arrivent à un total de 5,4 millions de morts sur la même période, mais l'OMS a averti de longue date que ces chiffres sous-estimaient la réalité. "Ces données, qui donnent à réfléchir, soulignent non seulement l'impact de la pandémie, mais aussi la nécessité pour tous les pays d'investir dans des systèmes de santé plus résilients qui peuvent soutenir les services de santé, essentiels pendant les crises, y compris des systèmes d'information sanitaire plus solides", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
La surmortalité est calculée en faisant la différence entre le nombre de décès réels et le nombre de décès estimés en l'absence de pandémie, en se basant sur des statistiques existantes. L'OMS a lancé son alerte maximale sur le Covid-19 le 30 janvier 2020 quelques semaines après la détection des premiers cas en Chine à la fin 2019. La surmortalité comporte aussi bien les décès directement provoqués la maladie que ceux qui l'ont été indirectement en raison de l'impact de la pandémie sur les systèmes de santé et la société en général. Les causes indirectes de décès liées au Covid peuvent être notamment dues à des structures de santé surchargées et forcées par exemple de retarder des procédures chirurgicales ou des séances de chimiothérapie pour des malades du cancer.
L'OMS a déclaré que la plupart des décès excédentaires (84%) étaient concentrés en Asie du Sud-Est, en Europe et dans les Amériques. Quelque 10 pays représentaient à eux seuls 68% du total de la surmortalité. Les pays à revenu élevé représentaient 15% des décès excédentaires contre 28% pour les pays à revenu intermédiaire supérieur et 53% aux pays à revenu intermédiaire inférieur. Quant aux pays à faible revenu il représentaient 4%. Le nombre de morts dans le monde était plus élevé chez les hommes que chez les femmes - 57% d'hommes, 43% de femmes - et plus élevé chez les personnes âgées.
Vendredi 6 Mai 2022 - En images, le plus gros avion du monde vole au-dessus du désert des Mojaves :
«La force est puissante dans cet avion». Après son succès dans les airs, mercredi 4 mai, la compagnie Stratolaunch s’est amusée dans un tweet pour se féliciter d’avoir réussi le cinquième vol d’essai du plus gros avion du monde, le Roc. Le coucou géant, dont l'envergure de 117 mètres est plus grande de près de moitié que celle d'un Airbus A380 (79,75 mètres), a volé au-dessus du désert des Mojaves, en Californie, avant de ratterrir, 4 heures et 58 minutes après. Selon un communiqué, l’appareil a atteint une altitude de 6.858 mètres.
Durant ce vol, le Roc devait tester un pylône récemment installé qui servira à transporter des lanceurs de fusée. L’avion doit servir en théorie à emporter et larguer en altitude de petites fusées qui allumeront alors leur moteur, et se propulseront vers l'espace pour placer des satellites en orbite. C'est une méthode d'accès à l'espace plus souple que les décollages de fusées à la verticale, car il suffirait d'une grande piste de décollage.
«Le vol réussi d'aujourd'hui valide d'importantes améliorations matérielles apportées à l'avion porteur. Le pylône est un élément crucial de notre système de lancement», s’est félicité Zachary Krevor, directeur général et président de Stratolaunch. La compagnie américaine était financée par un cofondateur de Microsoft, Paul Allen, afin de devenir un nouvel acteur du marché des lancements de petits satellites. Mais M. Allen est décédé en octobre 2018, un an avant le premier vol d’essai du Roc.
Vendredi 6 Mai 2022 - Déforestation record en avril en Amazonie, sous une «immense pression» :
La déforestation en Amazonie a battu un nouveau record pour un mois d'avril, avec plus de 1.000 km2 déboisés, près du double du même mois de l'an dernier sous une "immense pression", selon des défenseurs de l'environnement. Les données satellitaires communiquées vendredi sont d'autant plus alarmantes, selon les spécialistes, qu'elles ne prennent pas en compte le mois complet.
Du 1er au 29 avril, les images du système de surveillance Deter de l'Institut de recherches spatiales INPE font état d'alertes de déforestation sur 1.012 km2, l'équivalent de près de 1.400 terrains de football. Le précédent record s'élevait à 580 km2, pour l'ensemble du mois d'avril 2021. Depuis le début de l'année, 1.954 km2 ont été déboisés, soit près du double des quatre premiers mois de 2021 (1.153 km2). Le mois d'avril est le dernier de la saison des pluies, où la déforestation est habituellement moins importante. Mais le chiffre de cette année est proche du record pour un mois de juin, qui marque le début de la saison sèche (1.061 km2 en 2021). "Ce chiffre est extrêmement élevé pour cette période, cela montre l'immense pression sur la forêt cette année", déplore Maria Napolitano, responsable scientifique de WWF Brésil.
L'effet Bolsonaro
La situation s'est particulièrement détériorée depuis l'arrivée au pouvoir du président d'extrême droite Jair Bolsonaro: sur ses trois premières années de mandat la déforestation a augmenté de plus de 75% par rapport à la moyenne annuelle de la décennie précédente. Une étude publiée mardi par le collectif d'ONG et d'universités MapBiomas a montré que, depuis son arrivée au pouvoir, en janvier 2019, les organes gouvernementaux de protection de l'environnement ne sont intervenus qu'après 2,17% des alertes de déforestation signalées par le système Deter. "Les criminels qui pratiquent la déforestation illégale ont un allié de taille, le gouvernement Bolsonaro, qui est à leur service", dit à l'AFP Marcio Astrini, de l'Observatoire du Climat, pour qui les chiffres du mois d'avril sont "terribles, effrayants et révoltants".
La semaine dernière, la star d'Hollywood Leonardo Di Caprio avait appelé les jeunes Brésiliens à s'inscrire massivement sur les listes électorales en vue de la présidentielle d'octobre, lors de laquelle M. Bolsonaro briguera un nouveau mandat. "Le Brésil abrite l'Amazonie et d'autres écosystèmes essentiels au changement climatique (...). Ce qui s'y passe est important pour nous tous et le vote des jeunes est essentiel pour favoriser le changement en faveur d'une planète saine", avait-il écrit sur Twitter. Le président l'avait "remercié" avec ironie, affirmant que le "peuple décidera s'il veut maintenir notre souveraineté sur l'Amazonie ou préfère être gouverné par des voleurs qui servent des intérêts étrangers".