Lundi 18 avril 2022 - Sondage de la présidentielle : entre Macron et Le Pen, l’écart se creuse :
Neuf points. C’est le nouvel écart entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen dans le sondage de la présidentielle en temps réel Ifop-Fiducial.
Il est encore trop tôt pour écrire que le match est plié, qu’Emmanuel Macron va à coup sûr être réélu alors que s’agite devant lui le spectre d’une abstention massive et un débat de l’entre-deux tours durant lequel il va devoir défendre son bilan face à Marine Le Pen. Mais le président sortant est incontestablement favori. Ce lundi, il accentue encore un peu son avance dans le sondage de la présidentielle en temps réel Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud Radio , pour compter neuf points d’avance sur sa rivale du Rassemblement national (54,5%-45,5%). Son meeting de samedi à Marseille a semble-t-il porté ses fruits, à moins que ce soit surtout Marine Le Pen qui a manqué son début de campagne de l’entre-deux tours, notamment sur les questions internationales.
Macron progresse chez les électeurs de ses adversaires du premier tour
Dans le détail, on observe aussi un meilleur report de voix sur la candidature d’Emmanuel Macron. Ainsi, parmi les électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour, ils sont désormais 37% à se déclarer prêts à voter pour lui (+4 par rapport à vendredi) - mais Marine Le Pen progresse elle aussi, passant de 18 à 23%. On enregistre le même mouvement chez les électeurs de Yannick Jadot (58%, +5 par rapport à vendredi), Valérie Pécresse (44%, +4) et même Eric Zemmour (11%, +2), comme si la rancoeur avait fait place à la raison. Plus de neuf Français sondés sur dix (92%) se déclarent sûrs de leur choix ce lundi.
Lundi 18 avril 2022 - Accusations de détournement d'argent public européen: Le Pen dénonce «un coup fourré de l'UE» :
La candidate RN Marine Le Pen, visée par des accusations de détournement d'argent public européen, a dénoncé lundi "un coup fourré le l'Union européenne à quelques jours du second tour" de la présidentielle.
"Alors les coups fourrés de l'Union européenne, quelques jours avant le second tour, j'ai une grande habitude de cela et je pense que les Français ne sont absolument pas dupes", a souligné la dirigeante d'extrême droite lors d'une visite de campagne au marché de Saint-Pierre-en-Auge, en Normandie.
Marine Le Pen et ses proches sont accusés par l'Office européen de lutte antifraude (Olaf) d'avoir détourné environ 600.000 euros d'argent public européen au cours de leurs mandats d'eurodéputés, selon un nouveau rapport remis en mars à la justice française et révélé samedi par Mediapart.
"Je conteste évidemment absolument ces accusations dont je n'ai pas eu connaissance, ce qui déjà pose un problème en termes d'Etat de droit, dont on ne m'a fourni aucune preuve, aucun élément, malgré d'ailleurs les demandes que j'ai pu faire", a ajouté la candidate du Rassemblement national.
Son père mis en cause
Le document, dont Mediapart publie des extraits, concerne les frais que peuvent utiliser les groupes politiques dans le cadre de leur mandat de député européen et que Marine Le Pen et ses proches auraient utilisés à des fins de politique nationale, pour des dépenses personnelles ou pour des prestations au profit de sociétés commerciales proches de son parti, le RN et du groupe parlementaire d’extrême droite Europe des nations et des libertés (ENL).
Les trois autres anciens députés européens mis en cause sont son père Jean-Marie Le Pen, son ancien compagnon Louis Aliot et Bruno Gollnisch, membre du bureau national du RN et l'ENL. Le Parlement européen compte "procéder au recouvrement des sommes indûment payées", a annoncé dimanche à l'AFP un de ses responsables.
Marine Le Pen est depuis juin 2017 poursuivie dans l'enquête menée à Paris sur des soupçons d'emplois fictifs au Parlement européen d'assistants du parti. Elle est mise en examen pour "détournement de fonds publics" et "complicité" de ce délit dans le cadre de cette enquête.
Lundi 18 avril 2022 - D’après Attal, les atrocités en Ukraine sont «un point de détail» pour Le Pen :
Gabriel Attal , porte-parole du gouvernement et soutien d'Emmanuel Macron a jugé lundi que "les atrocités" commises en Ukraine par l'armée russe en Ukraine étaient "un point de détail" pour Marine Le Pen, une allusion à des déclarations provocatrices de son père sur la Seconde guerre mondiale. "Les atrocités qu'on constate en Ukraine sont un point de détail de l'histoire pour Marine Le Pen, pour reprendre une formule de ce parti", a déclaré M. Attal lors de l'émission les quatre vérités sur France 2 en référence à des propos de son père Jean-Marie Le Pen.
Ce dernier avait estimé en 1987 que les chambres à gaz étaient un "point de détail de l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale", ce qui lui avait valu d'être condamné pour contestation de crime contre l'humanité. Il avait ensuite était exclu du Front national après avoir réitéré ces propos en 2015. Relancé par le journaliste sur le fait que Mme Le Pen n'avait jamais tenu un tel propos, M. Attal a éludé avant d'affirmer que pour la candidate RN, la diplomatie était une "ardoise magique" car elle a affirmé que Vladimir Poutine pouvait redevenir "un allié" après la guerre en Ukraine.
"On voit bien ce que serait la France si Marine Le Pen était élue, on serait les alliés de la Russie ", a déclaré M. Attal en rappelant notamment le prêt contracté par le RN auprès d'une banque russe. M. Attal a encore estimé que Marine Le Pen faisait "une campagne en charentaises" à la différence d'Emmanuel Macron qui multiplie les déplacements sur des terres où il n'a pas réalisé de bons scores au premier tour. Interrogée lors d'un bain de foule à Saint- Pierre-sur-Dives (Calvados), Marine Le Pen a souhaité que le débat télévisé entre les deux candidats qui aura lieu mercredi , ne soit pas l'occasion de propager de fausses nouvelles. "J'espère que ça ne sera pas ce que j'entends depuis une semaine, une succession d'invectives, de fake news, d'outrances comme j'ai encore entendu ce matin dans la bouche de M. Attal", a-t-elle déclaré. Elle a également jugé sévèrement les soutiens du candidat Macron: "ils sont plutôt grossiers, insultants, injurieux" avant de glisser: "je trouve ça très bien les charentaises".
Lundi 18 avril 2022 - Emmanuel Macron cible le projet de révision de la Constitution de Marine Le Pen :
Emmanuel Macron a affirmé lundi que "l'élection présidentielle ne vaut pas changement de régime", ciblant le projet de sa rivale Marine Le Pen de révision de la Constitution par référendum. "J'ai un clivage profond avec la candidate d'extrême droite, c'est que moi je suis pour réformer la Constitution en respectant les règles de la Constitution, ce qui me paraît justement être la définition même d'appartenir au champ républicain", a déclaré le président-candidat à France Culture dans un entretien enregistré vendredi et diffusé à six jours du second tour.
"Mme Le Pen dans son projet propose une réforme de la Constitution par référendum qui n'est pas conforme à la Constitution, ce qui est un problème. D'autres le font dans d'autres pays, ça se fait très bien en Hongrie, ça permet de changer un régime à la main, mais, je le dénonce", a-t-il poursuivi en référence aux penchants autoritaires de Viktor Orban. "L'implicite de la démarche de Mme Le Pen, c'est qu'au fond, une fois élue, elle considère qu'elle est supérieure à la Constitution, puisqu'elle peut ne pas la respecter pour en changer les règles, ça c'est une rupture, et c'est grave", a pointé M. Macron.
La candidate du RN compte soumettre au référendum son projet de révision constitutionnelle sur l'immigration et l'inscription de la "priorité nationale". Mais depuis les référendums de 1962 et 1969, la jurisprudence ne rend a priori plus possible un changement de Constitution par un simple référendum via l'article 11. Il faut passer par l'article 89 qui implique que la révision constitutionnelle soit d'abord votée en des termes identiques par l'Assemblée et le Sénat. Mme Le Pen entend également réviser le texte suprême pour instaurer le référendum d'initiative citoyenne (RIC) et "pour rendre plus facile l'organisation de référendums sur tous les sujets". M. Macron veut pour sa part "moderniser" la Constitution et le "fonctionnement institutionnel" en associant "toutes les forces politiques qui sont présentes dans les deux chambres", pour avoir des chances d'aboutir dans le cadre constitutionnel actuel. Il lancerait pour cela une "commission transpartisane".
Lundi 18 avril 2022 - Un bâtiment inoccupé de Paris investi par des sans-papiers :
Plusieurs dizaines de sans-papiers et leurs soutiens ont investi des locaux inoccupés dans le IXe arrondissement de Paris, lundi, afin de réclamer des droits pour tous, à l'initiative du collectif La Chapelle debout, a constaté l'AFP.
Les migrants et militants soutenant les sans-papiers sont entrés dans d'anciens bureaux, vides, rue Saulnier, ont occupé les étages et déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire "Non au racisme ! Egalité" ou encore "Migrants' life matter". Dehors, une vingtaine de militants d'Extinction Rebellion étaient venus les soutenir.
Abouakar (prénom d'emprunt), 36 ans, originaire de Mauritanie, sans-papiers en France depuis trois ans, a expliqué à l'AFP combien "c'est dur" d'être "dans la rue", "sans travail", dans la "débrouille". "Soutenez notre lutte !", a-t-il lancé.
"On espère que ça va ouvrir la porte" à tous
Ce lieu a vocation à être "l'ambassade des immigrés", a expliqué Nestor (prénom d'emprunt), membre du collectif La Chapelle debout. "L'idée est que les gens à la rue puissent avoir un toit sur la tête et qu'ils s'organisent", afin d'obtenir des droits, a-t-il dit, regrettant les années "perdues" dans "des procédures qui n'aboutissent pas".
"En tant que collectif qui lutte pour les papiers et les logements pour tous, on est très heureux que les Ukrainiens reçoivent ça. On dit même +la preuve par l'Ukraine !+. C'est possible en deux semaines de mettre tout un système d'hébergement, de donner des papiers à tout le monde, de donner des transports gratuits pour tout le monde", ajoute Nestor. "On espère que ça va ouvrir la porte" à tous, a-t-il affirmé, rappelant le cas de Somaliens, Erythréens, Ethiopiens, "qui ont fui des conflits" ou "des famines".
Quelques membres des forces de l'ordre, venus peu après l'arrivée des militants, ont observé l'occupation depuis la rue. En juillet 2019, plusieurs centaines de sans-papiers et leurs soutiens avaient brièvement occupé le Panthéon à Paris pour réclamer leur régularisation, à l'initiative notamment de ce même collectif.
Lundi 18 avril 2022 - La Russie veut «détruire» le Donbass, frappes sur Lviv... le point sur la guerre en Ukraine
Frappe de missiles sur Lviv: au moins 6 morts et 8 blessés
Les frappes de missiles russes lundi matin sur Lviv, grande ville de l'ouest de l'Ukraine, ont fait au moins six morts et huit blessés et ont "gravement endommagé" des infrastructures militaires, a annoncé le gouverneur régional.
"À cette heure, nous avons recensé six morts et huit blessés. Il y a un enfant parmi les victimes", a indiqué Maksym Kozitsky sur Telegram, précisant que les frappes avaient touché des infrastructures militaires et un garage de pneumatique, provoquant des incendies.
Marioupol : fin de l'ultimatum russe, les Ukrainiens "combattront jusqu'au bout"
Les derniers défenseurs ukrainiens de Marioupol, ville portuaire du sud-est de l'Ukraine assiégée depuis des semaines, tiennent toujours des secteurs de la ville et ils "combattront jusqu'au bout", a prévenu le Premier ministre Denys Chmygal dans une interview diffusée dimanche par la chaîne américaine ABC. "Non, la ville n'est pas tombée. Nos forces militaires, nos soldats y sont toujours. Ils combattront jusqu'au bout. A l'heure où je vous parle, ils sont toujours dans Marioupol", a-t-il déclaré.
Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a lui accusé l'armée russe de vouloir "raser la ville à tout prix", dans un entretien également diffusé dimanche par une autre chaîne américaine, CBS. Les militaires ukrainiens assiégés à Marioupol semblaient dimanche avoir ignoré l'ultimatum de la Russie, qui leur a demandé de déposer les armes et d'évacuer ce port stratégique du sud-est de l'Ukraine, dont la prise constituerait une importante victoire pour Moscou. "Ce qui reste de l'armée ukrainienne et un grand groupe de civils sont encerclés par les forces russes. Ils continuent leur combat, mais il semble, au vu du comportement de l'armée russe à Marioupol, qu'elle a décidé de raser la ville à tout prix", a dit pour sa part Dmytro Kouleba.
La Russie veut "détruire" le Donbass, affirme Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé dimanche la Russie de vouloir "détruire" toute la région orientale du Donbass, promettant que tout serait fait pour la défendre, à commencer par le port stratégique de Marioupol.
"Les soldats russes se préparent à une offensive dans l'est de notre pays dans un avenir proche. Ils veulent littéralement achever et détruire le Donbass", a martelé M. Zelensky dans un message-vidéo.
Situation "inhumaine" à Marioupol (Zelensky)
"La situation à Marioupol reste aussi grave qu'elle est possible de l'être. Tout simplement inhumaine", a affirmé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un message vidéo posté samedi soir. "C'est ce que la Fédération de Russie a fait. A fait délibérément. (...) La Russie essaie délibérément de détruire quiconque se trouve à Marioupol".
Plus tôt, le chef de l'Etat avait prévenu que "l'élimination" des derniers soldats ukrainiens présents dans la ville "mettrait fin à toute négociation de paix" avec Moscou.
Il a de nouveau appelé le monde à "se préparer" à l'éventuelle utilisation par la Russie de ses armes nucléaires. Il faut "des médicaments (contre les radiations), des abris antiaériens".
Aucun couloir humanitaire dimanche
Les autorités ukrainiennes ont annoncé dimanche la suspension des couloirs humanitaires pour l'évacuation des civils de l'est de l'Ukraine, faute d'accord avec l'armée russe sur un arrêt des tirs.
"Ce matin, nous n'avons pas réussi à négocier un cessez-le-feu sur les itinéraires d'évacuation avec les occupants. C'est pourquoi, malheureusement, nous n'allons pas ouvrir de couloirs humanitaires aujourd'hui", a indiqué sur Telegram la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk.
Kharkiv: au moins 5 morts dans une série de frappes
Au moins cinq personnes ont été tuées et 13 blessées dimanche dans une série de frappes sur Kharkiv, grande ville du nord-est de l'Ukraine, ont annoncé les services de secours à l'AFP.
Des journalistes de l'AFP ont entendu deux salves de tirs et vu cinq incendies se propager dans des quartiers résidentiels du centre de Kharkiv. Des camions de pompiers traversaient la ville dans toutes les directions pour atteindre les appartements en feu.
Frappes russes également près de Kiev -
Le ministère russe de la Défense a annoncé dimanche avoir bombardé une usine militaire aux abords de Kiev, alors que Moscou intensifie ses attaques contre la capitale ukrainienne.
"Durant la nuit, des missiles de haute précision lancés par des avions ont détruit une usine de munitions près de Brovary dans la région de Kiev", a indiqué le ministère dans un communiqué sur sa chaîne Telegram.
Zelensky a invité Macron à venir constater le "génocide"
Volodymyr Zelensky a aussi affirmé, dans un entretien à CNN diffusé dimanche, avoir invité Emmanuel Macron à se rendre en Ukraine pour constater de ses yeux que les forces russes commettent un "génocide", un terme que son homologue français s'est jusqu'ici refusé à employer.
Lundi 18 avril 2022 - Poutine honore une brigade accusée par l'Ukraine des exactions de Boutcha :
Le président russe a décerné lundi un titre honorifique au titre de "l'héroïsme" à la 64e brigade de fusiliers motorisés, que l'Ukraine a accusé d'avoir participé aux exactions commises à Boutcha , près de Kiev. Vladimir Poutine a signé, selon le Kremlin, un décret accordant le "titre honorifique de +Garde+" à cette brigade du fait de l'"héroïsme et de la ténacité, la détermination et le courage" de ses hommes.
"Les actions habiles et décisives de tout le personnel (de la brigade) lors de l'opération militaire spéciale en Ukraine sont un modèle d'exécution du devoir militaire, de courage, de détermination et de grand professionnalisme", a écrit M. Poutine à l'adresse des militaires. Le Kremlin n'indique pas où ces hommes sont ou ont été déployés ni ne précise leurs missions.
L'Ukraine a accusé l'armée russe et notamment la 64e brigade en question d'avoir commis un massacre de civils à Boutcha, découvert après le retrait des soldats russes le 30 mars. La Russie dément et a accusé de son côté les autorités ukrainiennes et les médias occidentaux d'avoir mis en scène le massacre, ou les forces ukrainiennes de l'avoir commis pour en accuser Moscou.
Lundi 18 avril 2022 - Washington annonce un sommet mondial sur le Covid-19 le 12 mai :
Un sommet mondial pour mettre un terme à l'épidémie de Covid-19, et se préparer aux menaces futures liées à la santé aura lieu le 12 mai, a annoncé la Maison Blanche lundi. Cette rencontre, qui aura lieu en virtuel, sera co-présidée par les Etats-Unis, l'Allemagne, actuellement à la tête du G7, l'Indonésie, à la tête du G20, le Sénégal, à la tête de l'Union africaine et le Belize, à la tête de la Caricom (pays des Caraïbes). "Le sommet va redoubler nos efforts collectifs pour mettre fin à la phase aigüe de l'épidémie de Covid-19 et nous préparer à de futures menaces liées à la santé", ont indiqué ces pays dans un communiqué commun publié par Washington.
Ce sera le second sommet mondial sur la pandémie de coronavirus, qui a tué plus de six millions de personnes dans le monde et bouleversé l'économie mondiale, depuis qu'elle a commencé à se propager en décembre 2019. Le président américain Joe Biden avait organisé un sommet similaire le 22 septembre 2021 au cours duquel il avait plaidé pour un renforcement de la vaccination dans le monde. Et aujourd'hui, bien que le taux de mortalité dû au Covid a nettement diminué dans le monde, la propagation du virus, particulièrement son variant Omicron, empêche plusieurs pays de lever les restrictions, à commencer par la Chine où des millions de personnes sont toujours confinées.
"Apporter des solutions"
Le gouvernement américain, et ceux des pays impliqués dans ce sommet, veulent également maintenir le sentiment d'urgence face à l'épidémie. "Avant le sommet du 12 mai nous appelons les dirigeants de la planète, les membres de la société civile, les organisations non gouvernementales et le secteur privé à prendre de nouveaux engagements et à apporter des solutions pour vacciner la population mondiale, sauver des vies maintenant et construire une meilleure sécurité sanitaire partout dans le monde", ajoute ce communiqué commun. "L'émergence et la propagation de nouveau variants, comme Omicron, ont renforcé la nécessité d'une stratégie destinée à contrôler le Covid-19", a-t-il ajouté.
Et bien que le variant Omicron soit moins dangereux, bien que plus contagieux, les pays à l'origine de ce sommet estiment qu'il est indispensable de tout faire pour empêcher que de nouvelles catastrophes sanitaires prennent le monde par surprise. "Nous savons que nous devons nous préparer maintenant à construire, stabiliser et financer la capacité globale dont nous avons besoin, non seulement face aux variants du Covid-19, mais aussi face à d'autres crises sanitaires", avertissent-ils. La maladie de Covid-19 est loin d'être endémique et peut encore provoquer "de grandes épidémies", avaient indiqué jeudi des responsables de l'Organisation mondiale de la santé. "Nous sommes toujours au milieu de cette pandémie, nous aimerions tous que ce ne soit pas le cas, mais nous ne sommes pas à un stade endémique", avait déclaré la responsable de la lutte contre le Covid pour l'OMS, Maria Van Kerkhove.
Lundi 18 avril 2022 - L'Ukraine publie une vidéo d'un proche de Poutine arrêté, demandant à être échangé :
L'Ukraine a publié lundi la vidéo d'un proche arrêté de Vladimir Poutine demandant à être échangé contre les soldats et civils de la ville assiégée de Marioupol, la télévision publique russe diffusant pour sa part des vidéos de deux prisonniers britanniques demandant à Londres de négocier leur libération.
"Je veux m'adresser au président russe Vladimir Poutine et au président ukrainien Volodymyr Zelensky avec la demande de m'échanger par la partie ukrainienne contre les défenseurs de Marioupol et ses habitants", a déclaré le député et homme d'affaires ukrainien Viktor Medvedtchouk dans cette courte vidéo. Le député et homme d'affaires ukrainien est habillé de noir et assis à une table dans cette vidéo non datée.
Côté russe, la télévision publique a diffusé des appels de deux prisonniers, identifiés comme des ressortissants britanniques, Shaun Pinner et Aiden Aslin, affirmant qu'ils ont été capturés lors de combats en Ukraine et demandant au Premier ministre Boris Johnson de négocier leur libération.
Les deux hommes, qui apparaissent les traits tirés, demandent à être échangés contre Viktor Medvedtchouk. Ils ne précisent pas qui les détient actuellement, les forces russes ou leurs alliés séparatistes du Donetsk, dans l'est de l'Ukraine. M. Zelensky avait proposé le 12 avril à Moscou d'échanger M. Medvedtchouk, 67 ans, arrêté le jour même, contre les Ukrainiens en captivité en Russie.
Interrogé sur un échange potentiel, le Kremlin avait esquivé la question en soulignant que M. Medvedtchouk n'était "pas un citoyen russe" et dit ne pas savoir s'il souhaitait que Moscou se mêle de son cas.
Les services de sécurité ukrainiens (SBU) avaient précédemment montré une photo de Viktor Medvedtchouk, menotté et vêtu d'un uniforme de l'armée ukrainienne. Il a été interpellé, selon Kiev, après une opération "exceptionnelle et dangereuse" menée par les services de sécurité ukrainiens.
Viktor Medvedtchouk était assigné à résidence depuis mai 2021 après avoir été inculpé de "haute trahison" et de "tentative de pillage de ressources naturelles en Crimée", la péninsule ukrainienne annexée par la Russie en 2014.
Le 26 février, deux jours après le début de l'invasion russe de l'Ukraine, la police ukrainienne avait constaté sa disparition à l'occasion d'une visite de contrôle.
Viktor Medvedtchouk, 12e fortune d'Ukraine en 2021 avec 620 millions de dollars selon le magazine Forbes, est connu pour ses liens avec le président russe Vladimir Poutine qui est, selon l'intéressé, le parrain de l'une de ses filles.
Il est le fondateur du parti prorusse "Plateforme d'opposition-Pour la Vie", qui comptait une trentaine de députés au Parlement ukrainien avant d'être interdit en mars, après l'attaque russe.
Lundi 18 avril 2022 - Un homme armé d'un couteau s'en prend à des policiers dans le cœur de Londres :
Un homme de 29 ans armé d'un couteau a été arrêté lundi après s'en être pris à deux policiers à Londres, non loin de Downing street, un incident qui n'a pas fait de blessés et n'est pas considéré comme de nature terroriste, selon la police.
Le suspect a été placé en garde à vue pour tentative de meurtre et possession d'arme, a déclaré Scotland Yard dans un communiqué. Les faits se sont produits peu avant 9H00 à Horse Guards Parade, une esplanade qui jouxte l'arrière de Downing Street, la résidence du Premier ministre Boris Johnson.
Les policiers ont utilisé un Taser et le suspect a été maîtrisé, a précisé Scotland Yard, qui a lancé un appel à témoins.
Lundi 18 avril 2022 - Face aux crises, la Banque mondiale veut débloquer 170 milliards de dollars :
Le président de la Banque mondiale David Malpass (photo) a annoncé lundi qu'il préparait un paquet d'aides de 170 milliards de dollars sur 15 mois pour aider les pays à faire face aux multiples crises dont la crise alimentaire et humanitaire provoquée par la guerre en Ukraine. "Nous nous préparons à une réponse continue, étant donné les multiples crises" dans le monde, a-t-il déclaré à des journalistes à l'occasion du lancement des réunions de printemps. Il a notamment cité l'insécurité alimentaire et la crise des réfugiés liés à la guerre en Ukraine. Des millions de personnes, essentiellement des femmes et des enfants, ont fui l'Ukraine pour échapper aux attaques de la Russie.
"Au cours des prochaines semaines, je prévois de discuter avec notre conseil d'administration d'une nouvelle enveloppe d'environ 170 milliards de dollars s'étalant sur 15 mois pour couvrir la période d'avril 2022 à juin 2023", a-t-il précisé. Il a ajouté que l'objectif était de "s'engager sur quelque 50 milliards de dollars de ce montant au cours des trois prochains mois". Cette enveloppe est conséquente, a-t-il noté, rappelant, à titre de comparaison, que le Conseil d'administration avait approuvé en 2020 le déblocage de 157 milliards de dollars pour affronter la crise provoquée par la pandémie.
"Nous nous attendons à ce que la crise de la dette continue de s'aggraver en 2022"
David Malpass s'est par ailleurs dit particulièrement inquiet de l'endettement des pays pauvres. "Nous nous attendons à ce que la crise de la dette continue de s'aggraver en 2022", a-t-il dit, soulignant que ces pays étaient soumis à de "graves tensions financières". Au total, 60% des pays à faible revenu sont déjà en situation de surendettement ou à haut risque de surendettement. La semaine dernière, David Malpass avait une nouvelle fois appelé à améliorer le cadre commun du G20 permettant la restructuration de la dette.
Il avait alors suggéré "l'établissement d'un calendrier permettant au comité des créanciers de suspendre les paiements du service de la dette et les intérêts de pénalité en élargissant l'éligibilité". Il avait aussi recommandé d'impliquer les créanciers privés au début du processus de restructuration. Au début de la pandémie de Covid-19, les pays riches du G20 avaient offert aux pays pauvres un moratoire sur le paiement du service de leur dette jusqu'à la fin de l'année 2020 avant de le prolonger jusqu'à la fin 2021.
Parallèlement à cette initiative de suspension du service de la dette (DSSI), ils avaient créé, en novembre 2020, un "cadre commun" destiné à restructurer, voire annuler la dette des pays qui en feraient la demande. Mais pour l'heure, les créanciers privés, en particulier chinois, freinent sa mise en œuvre. Un G20 se tiendra mercredi où cette question devrait être abordée.
Lundi 18 avril 2022 - Reflux des contaminations, morts à Shanghai… le point sur le coronavirus
La situation en France
Les contaminations au Covid-19 continuent de baisser, s'accompagnant d'une légère stagnation des hospitalisations depuis quelques jours, selon les chiffres officiels publiés dimanche. Au cours des dernières 24 heures, l'agence Santé publique France a enregistré 86.650 cas d'infections au virus SARS-CoV2. Ce chiffre est peu représentatif le week-end, puisque moins de personnes se font tester, mais en baisse comparé au dimanche précédent (plus de 107.000 cas). Même tendance en calculant la moyenne sur sept jours qui s'établit à 117.664, versus 135.646 il y a une semaine.
Ce reflux des contaminations s'accompagne d'un très léger plafonnement des hospitalisations depuis quelques jours, alors qu'elles étaient nettement reparties à la hausse depuis le début avril. On compte actuellement 24.922 patients Covid pris en charge dans les hôpitaux français, dont 315 nouvelles admissions, contre 24.894 patients hospitalisés la veille et 23.626 le dimanche précédent.
Parmi ces patients, 1.636 sont soignés dans les services de soins critiques qui prennent en charge les cas les plus graves du Covid. A peine plus que samedi (1.630) mais davantage qu'il y a une semaine (1.562). Au cours des dernières 24 heures, 29 personnes ont été emportées par la maladie, portant le bilan total des décès à 144.157 morts depuis le début de l'épidémie il y a plus de deux ans. Quelque 54,30 millions de Français ont reçu au moins une dose de vaccin (80,5% de la population totale) et 53,39 millions sont complètement vaccinés (79,2% de la population totale). Par ailleurs, 40,70 millions de personnes ont reçu au moins une dose de rappel.
Premiers morts à Shanghai depuis le confinement
La Chine a fait état lundi de trois morts du Covid-19 à Shanghai, les premiers annoncés officiellement depuis le début du confinement fin mars dans la capitale économique chinoise. Le géant asiatique, qui suit une stratégie du zéro Covid, n'a officiellement enregistré jusqu'à présent que 4.641 décès liés au coronavirus, découvert initialement sur son sol à la fin de 2019.
Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, la mairie de Shanghai a précisé que les trois décès étaient ceux de personnes âgées souffrant de maladies sous-jacentes. Les deux précédents décès annoncés en Chine l'avaient été mi-mars dans la province du Jilin (nord-est), frontalière de la Corée du Nord. Shanghai est le théâtre de la pire contagion virale en Chine depuis le début de l'épidémie, avec des dizaines de milliers de nouveaux cas annoncés quotidiennement. Ses 25 millions d'habitants ont été placés en confinement strict depuis la fin mars, nombre d'entre eux se plaignant entre autres de problèmes d'approvisionnement.