Samedi 23 avril 2022 - Nouvelle tentative d'évacuation de civils à Marioupol, Guterres sur le terrain... le point sur la guerre en Ukraine
Nouvelle tentative d'évacuation de civils depuis Marioupol, selon Kiev
Une nouvelle tentative d'évacuation de civils depuis le port ukrainien de Marioupol, en grande partie contrôlé par l'armée russe, est prévue ce samedi, a indiqué la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.
"Aujourd'hui, nous essayons à nouveau d'évacuer les femmes, les enfants et les personnes âgées", a indiqué la responsable sur Facebook, en précisant que les civils avaient commencer à se rassembler près d'un centre commercial de la ville et espéraient pouvoir commencer à évacuer vers 12 heures locales (10 heures GMT).
Le chef de l'ONU se rendra en Russie et en Ukraine la semaine prochaine
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres ira la semaine prochaine en Russie où il sera reçu par Vladimir Poutine avant de se rendre deux jours plus tard en Ukraine où il s'entretiendra avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Le mardi 26 avril, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres arrivera à Moscou pour des discussions avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Il sera également reçu par le président Vladimir Poutine", a déclaré vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
L'ONU a par la suite confirmé cette visite qui signera la première rencontre entre M. Guterres et M. Poutine depuis le début de l'offensive russe en Ukraine.
Le chef de l'ONU visitera ensuite l'Ukraine où il "aura un rendez-vous avec le ministre des affaires étrangères Dmytro Kuleba et sera reçu par le président Volodymyr Zelensky le 28 avril", a annoncé l'organisation dans un communiqué.
Les négociations "patinent", selon Moscou
Les négociations entre Moscou et Kiev visant à régler le conflit "patinent", a déclaré vendredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
"Elles patinent, car une proposition que nous avons remise aux négociateurs ukrainiens il y a cinq jours et qui a été formulée en prenant en compte leurs commentaires reste sans réponse", a déclaré M. Lavrov.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson avait plus tôt qualifié de "réaliste" la possibilité que la guerre en Ukraine dure jusqu'à la fin de l'année 2023, en raison de la détermination de la Russie à poursuivre son offensive.
Naufrage croiseur Moskva: un mort et 27 disparus, selon Moscou
Un marin est mort et 27 autres sont toujours portés disparus après le naufrage la semaine dernière du croiseur Moskva, a déclaré vendredi le ministère russe de la Défense, reconnaissant pour la première fois des pertes.
L'UE demande des corridors humanitaires
Le président du Conseil européen Charles Michel, qui représente les Etats membres de l'UE, a demandé vendredi à Vladimir Poutine, lors d'un entretien téléphonique, de garantir des corridors humanitaires à Marioupol à l'occasion de la Pâque orthodoxe.
Pour sa part, l'Eglise orthodoxe ukrainienne relevant du patriarcat de Moscou a proposé d'organiser une procession pascale vers la ville assiégée de Marioupol afin d'en évacuer des civils et militaires blessés.
Plusieurs couloirs humanitaires dans cette ville ont été annulés à la dernière minute.
Samedi 23 avril 2022 - La France livre canons et missiles à Kiev, résistance à Marioupol
- Moscou vise le "contrôle total" du Donbass et du sud -
L'armée russe veut "établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l'Ukraine", a déclaré vendredi un haut responsable militaire russe, le général Roustam Minnekaïev.
"Cela permettra d'assurer un couloir terrestre vers la Crimée, ainsi que de peser sur des infrastructures vitales de l'économie ukrainienne, les ports de la Mer Noire à travers lesquels se font les livraisons de produits agricoles, métallurgiques", a-t-il poursuivi.
"Le contrôle du sud de l'Ukraine, c'est également un couloir vers la Transdniestrie, où on observe également des cas d'oppression de la population russophone", a ajouté le général Minnekaïev.
La Moldavie a convoqué l'ambassadeur de Russie pour protester contre ces déclarations concernant la région séparatiste moldave. Elle les juge "infondées et contradictoires avec le soutien de la Russie à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de notre pays", a déclaré le ministère moldave des Affaires étrangères.
- Les négociations "patinent", selon Moscou -
Les négociations entre Moscou et Kiev visant à régler le conflit "patinent", a déclaré vendredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
"Elles patinent, car une proposition que nous avons remise aux négociateurs ukrainiens il y a cinq jours et qui a été formulée en prenant en compte leurs commentaires reste sans réponse", a déclaré M. Lavrov.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson avait plus tôt qualifié de "réaliste" la possibilité que la guerre en Ukraine dure jusqu'à la fin de l'année 2023, en raison de la détermination de la Russie à poursuivre son offensive.
- Marioupol continue de résister -
Le port stratégique de Marioupol, que Moscou assure avoir "libéré", résiste encore aux forces russes, affirme Kiev, selon qui des combattants ukrainiens continuent de défendre avec acharnement l'immense complexe métallurgique Azovstal où sont également retranchés des civils.
Vladimir Poutine a affirmé vendredi que Kiev refusait la reddition des derniers soldats ukrainiens retranchés dans la zone industrielle d'Azovstal.
Son armée s'est dite vendredi prête à observer "à tout moment" une trêve "sur tout ou une partie" du site. Le point de départ de cette pause en "sera la levée par les formations armées ukrainiennes de drapeaux blancs".
- La France livre canons et missiles à Kiev -
La France fournit des missiles antichars Milan ainsi que des canons Caesar à l'Ukraine, a affirmé le président français Emmanuel Macron dans un entretien à un quotidien régional paru vendredi. Jusqu'ici, Paris s'était gardé de préciser les types d'armements livrés à Kiev.
Selon la présidence française, les missiles Milan "ont déjà été donnés" et les canons Caesar seront livrés "dans les prochains jours" ainsi que "des milliers d'obus". Une quarantaine de militaires ukrainiens doit être formée en France au maniement des Caesar, à partir de samedi, a-t-on ajouté.
- Le chef de l'ONU va rencontrer Poutine -
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres se rendra mardi en Russie où il sera reçu par Vladimir Poutine, leur première rencontre depuis le début de l'offensive de Moscou en Ukraine, a annoncé vendredi le Kremlin.
L'Organisation a accusé l'armée russe d'actions "pouvant relever des crimes de guerre" en Ukraine depuis le 24 février, vendredi à Genève.
Lire aussi : Ukraine: l'ONU accuse la Russie de possibles crimes de guerre
- L'UE demande des corridors humanitaires –
Le président du Conseil européen Charles Michel, qui représente les Etats membres de l'UE, a demandé vendredi au président russe Vladimir Poutine, lors d'un entretien téléphonique, de garantir des corridors humanitaires à Marioupol à l'occasion de la Pâque orthodoxe. Pour sa part, l'Eglise orthodoxe ukrainienne relevant du patriarcat de Moscou a proposé d'organiser une procession pascale vers la ville assiégée de Marioupol afin d'en évacuer des civils et militaires blessés.
- Réouverture d'ambassades à Kiev -
L'Espagne a rouvert vendredi son ambassade à Kiev, qu'elle avait fermée à la suite de l'invasion russe en Ukraine, a annoncé le gouvernement espagnol. De son côté, Boris Johnson a annoncé vendredi la réouverture "la semaine prochaine" de l'ambassade du Royaume-Uni à Kiev, qui avait elle aussi été délocalisée.
Samedi 23 avril 2022 - Des images satellites montrent une fosse commune géante près de Marioupol :
Les satellites de la société Maxar Technologies tournoient autour du globe. Et prennent des milliers de photos, dont des zones de guerre peu accessibles en Ukraine. Ainsi, de nouvelles images fournies jeudi par la compagnie d’imagerie spatiale américaine, montrent l’existence d’une énorme fosse commune située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Marioupol, à côté d’un cimetière déjà existant. Le site se situe précisément au nord-ouest du bourg de Manhouch. Selon Maxar Technologies, la fosse s’est agrandie entre le 23 et le 26 mars 2022 et a continué de s'étendre au cours des deux dernières semaines. A l’heure actuelle, il y aurait plus de 200 rangées de tombes alignées en quatre sections. L’ensemble se trouve dans un champ de 4.000 mètres carrés.
La fosse commune de Manhouch, près de Marioupol, s’est étendue en quelques semaines.
Dans un message publié sur Telegram , le maire de Marioupol Vadym Boïtchenko a déclaré qu’à Manhouch, «les occupants auraient enterré entre 3.000 et 9.000 résidents». «Ils creusent des trous de trente mètres et amènent les corps des habitants de Marioupol dans des camions». Il a par ailleurs estimé à 20.000 le nombre de personnes tuées dans les bombardements de Marioupol depuis le début de l’offensive russe.
Le président russe Vladimir Poutine a jugé jeudi que ses forces avaient avec «succès» pris le contrôle de Marioupol, ordonnant d'assiéger les derniers combattants ukrainiens plutôt que de donner l'assaut sur le site industriel Azovstal où ils sont retranchés. Selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en plus de quelque 2.000 militaires ukrainiens, «environ un millier de civils, femmes et enfants» et «des centaines de blessés» sont aussi réfugiés dans cette usine.
Samedi 23 avril 2022 - Mali : l'armée française accuse les mercenaires de Wagner de manipulation, vidéo à l'appui :
L'armée française a filmé ce qu'elle affirme être des mercenaires russes en train d'enterrer des corps près de la base de Gossi, dans le nord du Mali, dans le but selon elle d'accuser les Français d'avoir laissé un charnier derrière eux. Dans cette vidéo prise par drone à laquelle l'AFP a eu accès jeudi soir, et que l'état-major français qualifie d'"attaque informationnelle", on peut voir des soldats s'affairer autour de cadavres qu'ils recouvrent de sable. Dans une autre séquence, on voit deux de ces militaires filmer les corps à moitié ensevelis.
L'état-major assure qu'il s'agit de soldats blancs qu'il a identifiés sur des vidéos et des photos prises à d'autres endroits. Certaines photos montrent par ailleurs des véhicules sortir d'une base dont la structure et l'environnement correspondent à l'emprise de Gossi, où une équipe de l'AFP s'est déjà rendue à deux reprises. Cette séquence intervient quelques jours après le départ des militaires français de la base de Gossi, dans le cadre du désengagement français du Mali, annoncé en février. Les clés de cette emprise qui accueillait 300 soldats français ont été remises mardi aux forces armées maliennes (FAMa).
C'est la première fois que l'armée française diffuse dans un délai si court des images de drone militaire en vue de contrer une attaque informationnelle, alors que la lutte d'influence fait désormais rage sur les réseaux sociaux.
Les autorités maliennes n'avaient pas réagi officiellement en milieu d'après-midi vendredi.
Une grossière manipulation
Au départ de cette riposte informationnelle, des images diffusées jeudi sur le compte Twitter d'un dénommé Dia Diarra, qui se proclame "ancien militaire" et "patriote malien". Ce compte a été créé en janvier 2022, a constaté l'AFP.
Après avoir prévenu mercredi de la publication imminente d'une vidéo montrant des exactions commises par les Français, il publie le lendemain une photo de cadavres floutés enterrés dans le sable, avec pour commentaire: "C'est ce que les Français ont laissé derrière eux quand ils ont quitté la base à #Gossi (...) on peut pas garder le silence sur ça!". Le même compte publie un peu plus tard une courte vidéo de ces corps à moitié ensevelis.
"On assiste à une manoeuvre informationnelle structurée", reposant sur la "montée en gamme d'un premier tweet", a commenté vendredi le porte-parole de l'état-major, le colonel Pascal Ianni.
Le compte de Dia Diarra "est très probablement un faux compte créé par Wagner", la société militaire privée russe, estime l'état-major français. "Cette manœuvre de décrédibilisation de la force (française antijihadiste au Sahel) Barkhane semble coordonnée. Elle est représentative des multiples attaques informationnelles dont les militaires français font l'objet depuis de nombreux mois".
Selon l'armée française, "la comparaison des photos publiées sur Twitter et des images recueillies par le capteur spécialisé permet de faire un lien direct entre ce que font les mercenaires de Wagner et ce qui est faussement attribué aux militaires français".
Selon elle, ces "exactions témoignent des modes d'action mis en œuvre par les mercenaires de Wagner, qui sont observés en Centrafrique depuis (son) déploiement et qui ont été dénoncés par de nombreuses organisations internationales et ONG".
Paris a décidé en février son retrait militaire du Mali, dans un contexte sécuritaire dégradé et sur fond de tensions entre la France et la junte militaire au pouvoir, accusée par les Occidentaux d'avoir recours aux services du groupe Wagner. Bamako évoque pour sa part de simples conseillers russes.
Mardi, l'état-major français avait prévenu s'attendre à des attaques informationnelles à l'occasion de la rétrocession de la base de Gossi. Son porte-parole, le colonel Pascal Ianni, avait précisé qu'un état des lieux "documenté" de la base avait été dressé pour protéger la France d'éventuelles accusations. Une allusion au sentiment antifrançais qui a gagné du terrain dans la région et a valu à la France de faire l'objet de campagnes de dénigrement sur les réseaux sociaux.
"Il y a plusieurs mois, les forces françaises ont été accusées de participer à des trafics (...), d'armer les terroristes voire de commettre des exactions", avait alors rappelé le colonel Ianni.
Samedi 23 avril 2022 - Macron veut célébrer sa victoire au Champ-de-Mars : quel lieu ont choisi ses prédécesseurs le soir de l’élection ?
Le président-candidat Emmanuel Macron souhaite réunir ses troupes dimanche soir devant les vastes jardins au pied de la Tour Eiffel. Avant lui, les présidents sortants avaient choisi d’autres lieux, riches par leur symbole et leur histoire.
Une (petite) victoire par rapport à 2017 ! Cinq ans auparavant, le candidat LREM s’était vu refuser l’accès au Champ-de-Mars par la mairie de Paris et s’était rétracté sur la Pyramide du Louvre. Aujourd’hui, le président sortant compte profiter de ce lieu emblématique au pied de la Tour Eiffel pour s’exprimer dimanche soir. Un choix inédit qui accompagne une tradition des présidents sortants réélus au cours de la Ve République.
François Mitterrand gagnant mais ne se déplace pas
Le 8 mai 1988, François Mitterrand choisit la sobriété. Réélu avec 54% des voix face à Jacques Chirac, le président socialiste s’adresse aux Français depuis la mairie de Château-Chinon dans la Nièvre. «Je continuerai donc d'exercer la mission dont j'ai déjà pu éprouver pendant sept ans la grandeur et le poids mais qui, renouvelée, m'oblige plus encore à faire ce que je dois pour rassembler les Français qui le voudront», déclare le président socialiste vers 20h50.
Comme en 1981, l’ancien chef de l’Etat rassemble des dizaines de milliers de supporters place de la Bastille. Ce lieu, historiquement à gauche, renvoie aux révolutionnaires parisiens qui avaient osé y défier la monarchie en 1789. En 1988, il est aménagé pour faire place à un concert. Les sympathisants peuvent assister à de nombreuses prestations, comme celles de Renaud, Bernard Lavilliers ou encore de Jacques Higelin, qui sont retransmises sur écran géant.
Le président diffuse son discours sur ce même écran, et célèbre tranquillement sa victoire historique. Serein, il admire la soirée depuis l’Elysée. «Bien que ce soit avant tout une victoire de la modération, la réélection de Mitterrand donne à la gauche une légitimité tranquille qu'elle n'avait jamais eue», souligne la presse au lendemain de l’élection.
Jacques Chirac choisit la République
Le 5 mai 2002, le président-candidat du RPR s’est imposé face à Jean-Marie Le Pen, avec 82,15% des voix. Afin de rendre hommage au front républicain ayant permis sa large réélection, Jacques Chirac décide de célébrer sa victoire place de la République avec son épouse, dans un climat de liesse, pour s’adresser à ses milliers de sympathisants. «Ce soir, nous célébrons la République !», clame-t-il face à une foule euphorique et soulagée.
Habituellement symbole de gauche, la place de la République est habilement sélectionnée par le président gaulliste. «C’était une place incontournable pour les foules, un lieu de bouillonnement culturel [...] Avec cette élection, c’est une manière de dire qu’il sera le Président de tous les Français» explique l'historienne et architecte Géraldine Texier-Rideau.
Sur place, les sympathisants, de tous les horizons, célèbrent une victoire de la démocratie : «On n'a pas voté, on n'est pas français. On est là pour tous les Maghrébins, contre le fascisme» expliquaient des partisans de la foule à Libération. L'événement est décrit comme fédérateur : «Il n’y avait ni élan ni rien qui ressemble à une quelconque impulsion de bonheur», indiquait «Le Monde» le lendemain de la soirée électorale. Les journaux de l’époque décrivent d’ailleurs une foule beaucoup plus populaire que bourgeoise, où chacun vient célébrer la victoire face au Front National.
Nicolas Sarkozy et François Hollande en lien avec la Révolution française
En 2007 et 2012, Nicolas Sarkozy et François Hollande avaient choisi les lieux symboles respectifs de la droite et de la gauche : la place de la Concorde et la place de la Bastille. Pour l’électorat gaulliste, la place de la Concorde a une symbolique régalienne forte. En effet, dans son prolongement, sur l'avenue des Champs-Elysées, se déroule chaque 14 juillet le défilé militaire, qui tient particulièrement à cœur aux sympathisants de droite. Elle est également un symbole de la réconciliation des Français après la Révolution française. Parallèlement, la place de la Bastille est traditionnellement le théâtre des manifestations populaires chères à l’électorat socialiste, en souvenir de la prise de la Bastille. Deux évocations à la Révolution Française qui font l’unanimité pour ces deux anciens présidents.
Pour rappel, Emmanuel Macron avait déjà choisi le Champ-de-Mars pour prononcer son discours sur la vague épidémique de Covid-19 liée au variant Delta. Mais cette soirée au pied de la Tour Eiffel n’a rien d’anodin, puisque c’est sur le Champ de Mars que se situe le Grand Palais éphémère. Cette salle d’exposition temporaire, qui accueille les grands événements culturels et sportifs, témoigne de la prouesse technique de la France pour le président-candidat. Pour un intime du chef de l’Etat, ce lieu a «un message de modernité et d'innovation, à travers un bâtiment entièrement conçu avec des matériaux renouvelables. Il est pour le président le signe des défis de notre époque.»
Samedi 23 avril 2022 - Quand Édouard Philippe, «la droite élégante», dédicace son livre à Jean-Luc Mélenchon :
Jean-Luc Mélenchon, en visite au Festival du livre de Paris, s’est arrêté au stand d’Edouard Philippe, qui lui a dédicacé son dernier livre.
Était-ce la rencontre entre un ancien Premier avec un de ses successeurs? Le Festival du livre de Paris, installé au Grand Palais éphémère pour trois jours, a donné lieu à un moment de campagne vendredi. Jean-Luc Mélenchon , en visite au festival, s’est arrêté au stand d’Edouard Philippe . L’ex-chef du gouvernement y dédicaçait avec Gilles Boyer, comme ils le font depuis avril 2021 leur dernier livre « Impressions et lignes claires » . Un ouvrage racontant les années passées à Matignon et l’exercice du pouvoir.
Les deux hommes s’apprécient. Arrivé troisième du premier tour de la présidentielle, l'Insoumis a demandé à Edouard Philippe sur quoi il avait écrit, ce dernier a répondu: «Sur ce que c'est d'être Premier ministre, visiblement ça vous intéresse en ce moment!» Et l'ancien locataire de Matignon d'écrire une dédicace sur un exemplaire offert au tribun: «Pour Jean-Luc, ces impressions et lignes claires sur ce que gouverner veut dire! Affectueusement».
"Je lui ai pourri son projet sur les retraites. Il compte empêcher le mien"
Jean-Luc Mélenchon a poursuivi sur Twitter repostant la photo du moment twetée par un journaliste. «Il l'était. Je veux l'être. Je lui ai pourri son projet sur les retraites. Il compte empêcher le mien. On se serre la main franco. Édouard Phillipe, la droite élégante», a commenté le leader de la France Insoumise.
Mardi, Jean-Luc Mélenchon, fort de ses 22% au premier tour, a demandé «aux Français de l’élire Premier ministre» , en votant pour une «majorité d'Insoumis» et de «membres de l'Union populaire» aux élections législatives des 12 et 19 juin. Dans une interview à Ouest France, vendredi, Emmanuel Macron, favori dans les sondages, dix points devant Marine Le Pen, a été interrogé sur la possibilité de gouverner avec le leader Insoumis. Le président candidat dit avoir «du respect pour les citoyens, les électeurs. Mais comme dans les compétitions sportives, ce n'est jamais bon de faire la feuille de match de la finale quand on est encore en quarts de finale». Et d’ajouter : «Je pense que quand on confond les agendas, on prend rarement des bonnes décisions».
Samedi 23 avril 2022 - EELV a bien reçu le chèque de 10 euros de Jean Lassalle mais «ne va pas l’encaisser» :
Après l'appel aux dons de EELV pour rembourser la campagne présidentielle suite à l'échec de son candidat Yannick Jadot, Jean Lassalle avait sorti le chéquier. Comme il le racontait à Paris Match la semaine dernière, le candidat Résistons a donné 10 euros. Le chèque a bien été reçu mais «on ne va pas l’encaisser», a expliqué Julien Bayou à l’AFP. «D’abord parce que c’est un don d’un parti politique, et puis on pense qu’il devrait le faire à une association féministe, par exemple», tacle-t-il en référence aux accusations de harcèlement sexuel révélées en 2017, pesant sur le député .
EELV s'approche des 2 millions
Après avoir obtenu 3,13% des voix lui-même à la présidentielle, Jean Lassalle avait annoncé qu’il allait aider, ironiquement, la LR Valérie Pécresse, l’écologiste Yannick Jadot et la socialiste Anne Hidalgo, trois des candidats qui n’ont pas obtenu les 5% des voix nécessaires pour se faire rembourser leur frais de campagne.
EELV, qui a une première échéance de 2 millions d’euros à rembourser d’ici fin mai, «s’approche» de cette somme, grâce aux dons. «Ca progresse, il y a plus de donateurs que d’adhérents» et «beaucoup de donateurs qui n’ont pas voté Jadot», se félicite Julien Bayou. La semaine dernière, le parti avait annoncé avoir récolté 1,2 millions d'euros en quelques jours seulement.
Samedi 23 avril 2022 - Les Palestiniens de Gaza interdits de travailler en Israël après des tirs :
Israël a annoncé samedi son intention d'interdire aux Palestiniens de Gaza de travailler sur son territoire à partir de dimanche, une mesure de rétorsion décidée après le tir de nouvelles roquettes depuis l'enclave.
Cette décision de fermer le passage d'Erez, le seul pour la circulation de personnes entre la bande de Gaza et le territoire israélien, va affecter des milliers de Palestiniens de l'enclave pauvre soumise à un blocus israélien depuis plus de 15 ans.
Hormis le point de passage de Rafah entre le sud de ce micro-territoire d'environ 2,3 millions d'habitants et l'Egypte, Israël contrôle toutes les entrées et sorties de l'enclave, aussi bien celles des marchandises que des personnes.
"Après des tirs de roquettes (vendredi), les commerçants et travailleurs de Gaza ne seront pas autorisés à traverser le passage d'Erez dimanche. La décision de le rouvrir sera prise après une évaluation de la situation sécuritaire", a indiqué dans un communiqué le Cogat, l'organe du ministère israélien de la Défense qui supervise les activités civiles dans les Territoires palestiniens.
Vendredi soir et samedi, trois roquettes ont été lancées depuis la bande de Gaza limitrophe du sud d'Israël et contrôlée par les islamistes du Hamas, vers le territoire israélien, sans faire de victime.
Quatre attaques menées en Israël entre le 22 mars et le 7 avril
Depuis lundi, plusieurs roquettes ont été tirées suscitant des raids aériens israéliens contre la bande de Gaza. Elles n'ont pas fait de victimes et la plupart des projectiles ont été interceptés par le bouclier antimissile israélien.
Ces tirs de roquettes sont les plus importants depuis la guerre meurtrière de 11 jours ayant opposé en mai 2021 le Hamas à l'armée israélienne après des heurts entre policiers israéliens et Palestiniens à Jérusalem-Est qui avaient fait des centaines de blessés palestiniens.
La nouvelle escalade est intervenue après quatre attaques menées en Israël entre le 22 mars et le 7 avril derniers, qui ont fait 14 morts au total. Deux des attentats ont été perpétrés dans la métropole de Tel-Aviv par des Palestiniens originaires de Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.
L'armée israélienne a mené plusieurs opérations en Cisjordanie après ces attaques, dont certaines meurtrières.
Dans ce contexte et en plein mois sacré musulman du ramadan, des affrontements opposent depuis une semaine manifestants et fidèles palestiniens aux forces israéliennes sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, partie palestinienne occupée par Israël.
Les affrontements ont fait plus de 250 blessés palestiniens et les autorités israéliennes qui contrôlent l'accès à l'esplanade ont fermé les points de passage permettant aux Palestiniens de Cisjordanie de se rendre à Jérusalem.
Chômage endémique à Gaza
Vendredi avant les tirs de roquettes, le Hamas a organisé une importante manifestation dans l'enclave en solidarité avec les Palestiniens de Jérusalem-Est où des heurts sur l'esplanade des Mosquées ont fait le même jour une cinquantaine de blessés.
Le troisième vendredi du mois sacré musulman du ramadan avait coïncidé avec la fin des célébrations de Pessah, la pâque juive.
La présence sur l'esplanade pendant le ramadan de nombreux juifs, autorisés à visiter le lieu à des heures précises sans y prier d'après le statu quo en vigueur, et le déploiement de forces policières ont été largement perçus par des Palestiniens et plusieurs pays de la région comme un geste de "provocation".
L'enclave palestinienne souffre d'un taux de pauvreté avoisinant les 60% et d'un chômage endémique oscillant autour de 50%.
Fin mars, Israël avait annoncé porter de 12 000 à 20 000 le nombre de permis de travail accordés à des Palestiniens de Gaza.
Ces derniers travaillent en Israël, notamment dans les secteurs de la construction et de l'agriculture, où ils perçoivent des salaires cinq fois plus élevés de ce qu'ils gagneraient à Gaza.
Samedi 23 avril 2022 - Après deux ans d'absence, le retour du carnaval de Rio :
Après deux années d'absence douloureuse due au Covid-19, Rio de Janeiro a renoué dans la nuit de vendredi à samedi avec son carnaval, ses paillettes, ses plumes, son allégresse, et aussi ses messages politiques.
Huit des 12 écoles devant défiler sur l'avenue de 700 mètres du sambodrome dans les deux nuits de vendredi à dimanche ont choisi comme thème cette année la lutte antiraciste et les racines africaines de la samba.
Troisième école de samba à défiler aux premières heures de samedi, Salgueiro a présenté avec quelque 3000 danseurs et percussionnistes son spectacle en forme de coup de poing, "Résistance", inspiré du mouvement de contestation "Black Lives Matter" qui a secoué les Etats-Unis.
Sur des chars allégoriques hauts comme des immeubles de plusieurs étages, des danseurs se déhanchaient au rythme trépidant des batteries devant des pancartes: "La liberté vient des personnes noires" ou "Justice" et "Inclusion".
"Cette année nous parlons de la résistance, de la lutte des Noirs", a dit à l'AFP Claudia Nascimento, une caissière de 39 ans, qui a défilé avec Salgueiro.
Sous le gouvernement de Jair Bolsonaro, "le racisme est plus humiliant, parce qu'il vient d'en haut", dit-elle, en référence au président d'extrême droite connu pour ses saillies racistes.
"Après toute cette tragédie, nous devons célébrer la vie"
Les 75 000 spectateurs et les millions de Brésiliens qui restent traditionnellement devant leur télévision toute la nuit avaient été privés de carnaval en 2021 quand le Covid faisait 3000 morts par jour au Brésil, contre 100 aujourd'hui.
Le Covid a fait du Brésil le deuxième pays le plus endeuillé au monde derrière les Etats-Unis avec plus de 660 000 morts. Le sambodrome avait été converti en centre de vaccination.
L'annulation du carnaval avait été vécue comme un drame national par les Brésiliens, tant il est dans l'ADN de tout un peuple fou de samba.
"Après toute cette tragédie, nous devons célébrer la vie", a dit, sourire éclatant et costume de paillettes, une danseuse de la première école à défiler, Imperatriz, Thelma Fonseca, 43 ans.
"Cela fait deux ans que nous attendions ce carnaval. Notre école est en fête, nous sommes très heureux", ajoute cette employée dans la logistique.
L'édition 2022 a lieu néanmoins avec deux mois de retard sur le calendrier, le variant Omicron ayant donné des sueurs froides aux autorités et organisateurs, qui ont préféré repousser la fête géante.
La fête que tous attendaient a été endeuillée par la mort vendredi d'une fillette de 11 ans, qui avait été écrasée deux jours auparavant par un char à la sortie du sambodrome.
"Sans le carnaval, Rio ne serait pas Rio", avait exulté mercredi son maire, Eduardo Paes, en déclarant ouvert "le plus grand spectacle de la Terre".
En dehors de la liesse, le carnaval apporte une manne à la "Ville merveilleuse", où il génère 45 000 emplois et 4 milliards de réais (environ 800 millions d'euros) de revenus.
Plus de 2 millions de touristes en 2020
Lors de la dernière édition, en 2020, Rio avait reçu plus de 2,1 millions de touristes. Cette année, même si les étrangers sont moins nombreux, l'hôtellerie, sinistrée par le Covid, se réjouit d'un taux d'occupation de 85%.
Eduardo Paes est un fan inconditionnel du carnaval, contrairement à son prédécesseur, le pasteur évangélique Marcelo Crivella, qui abhorrait cette fête païenne avec ses danseuses sculpturales à moitié nues.
Proche de ces évangéliques qui ont favorisé son accession au pouvoir, le président Jair Bolsonaro ne goûte pas lui non plus le carnaval. Et celui-ci lui rend bien.
Dans les travées de spectateurs, d'aucuns exhibaient de grands tissus jaunes avec le portrait du président bâillonné au-dessus duquel on lisait "Fora!" ("dehors!").
"Le carnaval c'est une manifestation politique et antifasciste", a déclaré Nairobi Coelho, 43 ans, administratrice dans le secteur pétrolier, qui a défilé.
"Après deux ans d'isolement (ce carnaval) à un goût spécial, celui d'une victoire de la science qui a mis au point un vaccin contre le virus et de l'espoir d'un changement de gouvernement en cette année électorale", explique-t-elle, en référence à la présidentielle d'octobre où Bolsonaro tentera d'être réélu.
A l'issue des deux nuits de fête, le titre de championne et la gloire qui l'accompagne sera attribué à l'une des 12 écoles de samba par un jury se prononçant sur neuf critères.
Samedi 23 avril 2022 - Le monoï, nouvelle manne économique de la Polynésie française :
Cette huile sacrée veut devenir, après le tourisme, la perle noire et la vanille, un pilier économique de la Polynésie française. Elle se vend déjà dans plus de 100 pays.
Avec la vanille et la fleur de tiaré , il fait partie de la Sainte Trinité de la Polynésie française . Onguent de beauté à l’odeur entêtante, le monoï fête en 2022 ses trente ans d’appellation d’origine contrôlée. Le nom de cette institution à Tahiti signifie « huile sacrée ».
Durant des siècles, il était réservé à la noblesse des archipels et utilisé pour les cérémonies rituelles. Des Tuamotu aux Marquises, le baume est encore utilisé pour masser les nourrissons et pour lustrer les cheveux, les pêcheurs s’en servent pour s’enduire le corps et se protéger du froid, tout relatif en Polynésie
« C’est l’un des nouveaux piliers économiques de ce territoire plus grand que l’Europe et qui ne compte que 280 000 habitants », explique Éric Vaxelaire, président du Tahiti Consulting Group et représentant de la filière. En quelques décennies, la Polynésie française est passée d’une économie de comptoir à une économie de garnison avec les essais nucléaires à Mururoa, puis de service avec l’essor du séjour de luxe symbolisé par les « farés » de Bora Bora à 2 000 euros la nuitée. Le Covid, qui a divisé par quatre le nombre de visiteurs, a redistribué les cartes. Il faut aujourd’hui di-ver-si-fi er. Derrière le tourisme repositionné éco-chic, la vanille et la perle noire, le monoï veut devenir une vraie source de francs Pacifique.
Un écosystème particulier fait que la fleur de tiaré ne pousse qu’en Polynésie
« Il est exporté à 80 %, dans plus de 100 pays. En France, bien sûr, mais aussi au Japon et au Brésil, poursuit Éric Vaxelaire. On connaît son succès auprès de l’industrie cosmétique, avec des marques comme Ambre Solaire [bronzage], Ushuaïa [gel douche] ou Yves Rocher [eau de toilette]. Mais il a d’autres emplois. Il est utilisé pour fixer les rouges à lèvres, car il ne fige que sous 20 à 24 °C. » On le retrouve aussi dans la microencapsulation, soit l’utilisation de petites billes dans les vêtements techniques afin d’éviter la transpiration ou d’ajouter une touche de soyeux au vêtement.
À la base, ce jus est compliqué à fabriquer et nécessite 4,5 millions de fleurs par an. Or la fleur de tiaré n’essaime pas. Pour la cultiver, il faut marcotter, c’est-à-dire replanter des tiges afin d’en faire pousser de nouvelles. Le monoï est ensuite obtenu par macération de la « Gardenia tahitensis », nom savant de la fleur de tiaré, dans de l’huile raffinée de coprah, obtenue à partir de pulpe séchée de noix de coco. Un écosystème particulier fait que la fl eur de tiaré ne pousse qu’en Polynésie, ce qui protège le monoï de la concurrence. Cueilleurs, pros de l’enfl eurage, de l’extraction… la fi lière est bien organisée. C’est même un parangon de développement durable. Prochain enjeu : développer des produits 100 % made in Tahiti. Et mettre son poids économique au diapason de sa notoriété : 94 % des Français connaissent le mot « monoï »
Samedi 23 avril 2022 - Le nombre de voitures en diminution pour la première fois en Ile-de-France :
Le nombre de voitures a diminué pour la première fois en Ile-de-France en 2020, résultat de la crise sanitaire plus que de l'interdiction progressive de circulation des véhicules les plus polluants, selon une étude de l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur). "Alors que la tendance de fond en France est à l’augmentation du nombre d'immatriculations, un phénomène de baisse du parc immatriculé se met en place depuis 2018 dans la Métropole (du Grand Paris) et depuis 2019 en Île-de-France", écrit cette agence, principalement financée par la mairie de Paris, dans une étude sur l'évolution du parc automobile depuis 2012.
Fin 2020, la première région de France, qui compte 5,4 millions de voitures pour 12 millions d'habitants, enregistrait environ 8.500 immatriculations de voitures et véhicules utilitaires légers de moins qu'en 2019, soit une diminution inférieure à 0,2%. Depuis 2012, le parc automobile francilien avait progressé en moyenne de 53.000 véhicules par an (+0,9%). Mais cette rupture ne fait que confirmer une tendance à la décrue observée depuis 2014, avec une progression des immatriculations qui avait chuté entre 2017 (+70.747) et 2018 (+11.781). La courbe de la région semble rejoindre celle de Paris, qui perd en moyenne 3.400 véhicules, soit 0,5% de son parc, chaque année depuis 2012. Une diminution qui s'est accélérée intra muros avec 6.000 véhicules de moins en 2019 et 2020. "La diminution du parc immatriculé" observée à l'échelle métropolitaine et régionale "est un phénomène nouveau en France", souligne l'Apur pour qui "la crise sanitaire et les confinements successifs ont nettement freiné l'achat de nouveaux véhicules".
Cette réalité cache "des tendances variables selon les périodes et selon les territoires", note cependant l'Apur en citant des secteurs de Seine-Saint-Denis où le parc automobile continue d'augmenter, même si plus faiblement. A Paris, la diminution du parc automobile est "une tendance de fond" qui s'explique selon l'Apur par le développement des transports collectifs, l'essor du vélo, la création des zones à faibles émissions (ZFE) et l'augmentation du coût des véhicules (consommation et stationnement notamment). Mais "pour l'instant, les effets de la ZFE-mobilités ne s'observent pas encore de manière significative sur le parc immatriculé francilien", estime l'Apur pour qui les futures étapes de 2024 et 2030, synonymes de fin du diesel et des véhicules thermiques dans le coeur de la métropole, devraient encourager particuliers et entreprises à anticiper les conversions de véhicules. Selon l'étude, l'échéance de 2023 pour les voitures classées classées Crit’Air 3, qui ne pourront plus circuler dans le coeur de la métropole, concerne près de 574.000 voitures, soit 22% du parc.
Samedi 23 avril 2022 - Les infirmiers autorisés à vacciner les adultes sans prescription médicale :
Les infirmiers pourront administrer tous les vaccins prévus à partir de 16 ans "sans prescription médicale préalable" dès dimanche, selon une série de textes parus samedi au Journal officiel, qui étendent également les prérogatives des pharmaciens et des sages-femmes.
Trois mois après un avis favorable de la Haute autorité de santé (HAS), le gouvernement valide l'extension des "compétences vaccinales" pour ces trois professions, qui ont fait leurs preuves durant l'épidémie de Covid-19.
Cette décision bénéficie en premier lieu aux infirmiers, désormais "habilités à administrer, sans prescription médicale préalable" les vaccins contre quinze maladies: grippe, rage, diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, papillomavirus humains, pneumocoque, hépatites (A et B), méningocoques (A, B, C, Y et W).
Les soignants pourront réaliser ces injections sur toutes les personnes "âgées de 16 ans et plus pour lesquelles ces vaccinations sont recommandées".
"C'est un premier pas vers plus d'autonomie pour la profession et, pour nos concitoyens, la garantie d'un accès renforcé à la prévention", s'est félicité le président de l'Ordre des infirmiers, Patrick Chamboredon, dans un message transmis à l'AFP.
Honoraires négociés par les pharmaciens
Les pharmaciens sont eux aussi "autorisés à administrer" la même liste de vaccins à la même population de 16 ans et plus, mais toujours sur présentation d'une ordonnance médicale. "Pour pouvoir les prescrire, nous attendons un avis de l'agence du médicament", récemment saisie par le ministre de la Santé Olivier Véran, a expliqué à l'AFP Philippe Besset, président de la FSPF - principal syndicat de la profession.
Ce feu vert est espéré d'ici à l'automne, sachant que les pharmaciens ont négocié récemment des honoraires de 7,50 à 9,60 euros par vaccin injecté, qui seront remboursés par la Sécurité sociale à compter d'octobre.
Par ailleurs, l'éventail des vaccins que les sages-femmes peuvent "prescrire et pratiquer" chez les femmes enceintes, les nouveau-nés et les "personnes qui vivent régulièrement dans leur entourage" est aligné sur les mêmes pathologies.