Lundi 13 Février 2023 – Le ministre des Transports juge la grève «surprise» à l'aéroport d'Orly «irrespectueuse et irresponsable»
C'est une surprise dont les voyageurs se seraient bien passés. Des contrôleurs aériens ont décidé de ne pas travailler lors du quatrième jour de mobilisation contre la réforme des retraites, alors que leur syndicat n'avait pas appelé à faire grève. Conséquence : un vol sur deux a été annulé à l'aéroport d'Orly et celui de Toulouse a dû fermer en soirée. La Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) a ainsi été contrainte de demander «aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols de 50% à partir de 13h00 pour la journée». Les annulations ont concerné « 25 arrivées et 22 départs » d'après l'AFP.
Le ministre des Transports, Clément Beaune, a vivement réagi ce lundi sur Europe 1 : «Je regrette profondément ce qui s'est passé samedi, notamment à Orly». «C'est une grève surprise, pour ne pas dire sauvage, qui est irrespectueuse et irresponsable […] C'est scandaleux» a-t-il notamment déclaré, avant d'annoncer qu'une réunion était organisée avec la DGAC dans la matinée «pour éviter ce genre de choses qui ne rendent service à personne».
Le service minimum n'a pas été enclenché
Les organisations syndicales n'ayant pas appelé à faire grève, et aucun préavis n'ayant été déposé, le service minimum n'a pas été enclenché, a expliqué le ministre des Transports, ainsi que la DGAC. Contrairement au personnel navigant, au service de maintenance ou encore d'assistance en escale, les contrôleurs ne sont pas soumis à la loi Diard. Elle oblige pourtant les salariés à se déclarer grévistes au plus tard 48h en amont dans les entreprises de transport aérien de passagers. Utile pour organiser ce fameux service minimum, qui oblige les salariés et entreprises, même en cas de grève, à assurer la continuité des services publics. Cependant, les contrôleurs aériens étant fonctionnaires, ils sont également soumis à une obligation de préavis, a précisé l'USACcgt, le syndicat de l'aviation civile. Lors des dernières journées de mobilisation, la DGAC avait demandé «aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vols de 20% uniquement sur l'aéroport de Paris-Orly».
Comme aucun préavis n'a été relayé, cette initiative inattendue relevait seulement de décisions individuelles selon un secrétaire national du syndicat majoritaire au sein des contrôleurs aériens, le SNCTA. Rien n'empêche donc qu'à la prochaine mobilisation, le 16 février, les contrôleurs décident de refaire une grève «surprise».
«Non, il n'y a pas eu de grève surprise ou illégale des contrôleurs aériens»
De son côté, le premier syndicat de l'aviation civile, l'USACcgt, clame dans un communiqué que «non, il n'y a pas eu de grève surprise ou illégale des contrôleurs aériens». Il explique que «les personnels de la DGAC, comme l'ensemble des fonctionnaires d'État étaient couverts par de nombreux préavis émanant de la CGT, l'UNSA, FO et la CFDT». Le syndicat pointe également la décision de la direction générale de l'aviation civile «de ne pas mettre en place le service minimum malgré les alertes des encadrements de proximité» avant d'ajouter : «ce choix peut paraître surprenant au vu de l'agitation sociale au sein de la DGAC».
Au total, 77.000 passagers étaient attendus samedi à Orly, pour 479 avions prévus, a indiqué le groupe ADP, gestionnaire de l'aéroport. Pour un samedi de départ en vacances, la surprise est donc mal passée.
Lundi 13 Février 2023 – Déserts médicaux: une proposition de loi Horizons retirée avant la grève des médecins libéraux
Une proposition de loi pour des règles d'installation plus strictes des nouveaux médecins a été retirée lundi 13 février de l'ordre du jour de l'Assemblée nationale par ses auteurs, a indiqué à l'AFP leur groupe Horizons, allié de la majorité.
Ce retrait intervient à la veille d'un appel à la grève des médecins libéraux pour réclamer des hausses de tarifs et s'opposer à une première proposition de loi sur l'accès aux soins portée par un autre groupe de la majorité présidentielle, Renaissance.
Un nouveau texte à venir
«Le dialogue est bloqué», a constaté le rapporteur de la proposition Horizons, Frédéric Valletoux, qui prévoit d'ici un mois de déposer un texte retravaillé. La proposition initiale devait être examinée par l'Assemblée dans le cadre d'une journée dédiée aux textes Horizons, le 2 mars. Elle avait été rédigée initialement à l'automne par le député Thomas Mesnier, médecin urgentiste de profession, dont l'élection a été invalidée par le Conseil constitutionnel, et qui a ensuite été battu dans les urnes fin janvier lors d'un nouveau scrutin.
Il défendait une incitation à s'installer dans les «zones sous-denses» en médecins afin de lutter contre les déserts médicaux, mais sa proposition divisait le camp présidentiel. Depuis, souligne Frédéric Valletoux, «il y a eu les annonces du président de la République le 6 janvier pour une refondation du système de santé, et la proposition de loi de Stéphanie Rist» pour l'accès direct à certains infirmiers, kinésithérapeutes et orthophonistes - à laquelle s'opposent les médecins libéraux. Frédéric Valletoux, ancien président de la Fédération hospitalière de France, entend désormais travailler sur une nouvelle proposition de loi plus large «santé et territoires», avec le gouvernement.
Lundi 13 Février 2023 – La mort d'un loup en Seine-et-Marne confirmée par les expertises
Les analyses génétiques ont confirmé que le grand canidé percuté par un véhicule le 11 janvier en forêt de Fontainebleau est bien un loup, a annoncé lundi la préfecture de Seine-et-Marne. Selon l'expertise d'un laboratoire spécialisé, l'imposant animal tué à proximité d'un rond-point était un mâle venant de l'est, «probablement originaire d'Allemagne ou de Belgique».
Observation «fortuite et isolée»
Cette observation «fortuite et isolée» du loup, comme il arrive parfois aux saisons froides dans le département, ne signifie toutefois «pas que le loup s'est installé de manière durable en Seine-et-Marne», précisent les autorités dans leur communiqué. En automne-hiver, «les jeunes loups nés au printemps précédent prennent pleinement leur place au sein du groupe et contraignent d'autres individus à quitter la meute pour chercher un nouveau territoire», pouvant parcourir pour cela des centaines de kilomètres, explique la préfecture.
Les loups gris sont toujours plus nombreux dans l'Hexagone, avec une population estimée par l'Office français de la biodiversité (OFB) à 921 à la sortie de l'hiver 2021-2022. Revenu de lui-même en France depuis l'Italie, le loup gris est essentiellement présent dans les massifs alpins et provençaux.
Lundi 13 Février 2023 – Corse: le parquet antiterroriste saisi après la dégradation de résidences secondaires
La Corse connaît depuis plusieurs mois une recrudescence d'incendies criminels visant des résidences secondaires, revendiqué par un nouveau groupe, le GCC.
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) s'est saisi des enquêtes concernant des dégradations commises entre dimanche et lundi sur deux résidences secondaires en Corse appartenant à des propriétaires issus du continent, a appris l'AFP lundi.
Ces habitations ont été incendiées à Pietrosella, une commune du littoral en Corse du Sud, a-t-on appris de sources judiciaires, confirmant une information de Corse-Matin.
«Bras armé d'un mouvement révolutionnaire»
Des tags «GCC» (Ghjuventù Clandestina Corsa) ont été découverts dimanche après-midi par les gendarmes sur les murs de ces deux maisons, dans un lotissement composé quasi exclusivement de résidences secondaires.
Fortement endommagées par les flammes, elles étaient inoccupées au moment des faits. «C'est le propriétaire d'une des maisons qui a remarqué les dégâts ce week-end, alors qu'il n'était pas venu depuis longtemps», a précisé le parquet d'Ajaccio. Les dégâts sur la deuxième maison ont été repérés par les enquêteurs dans un second temps.
Dans la nuit de dimanche à lundi, aux alentours de deux heures du matin, une troisième résidence secondaire inoccupée au moment des faits a également été fortement endommagée par l'explosion d'une bouteille de gaz à Moriani Plage (Haute-Corse), a appris l'AFP, auprès du parquet de Bastia, confirmant une information de France 3 Corse. «Aucune inscription n'a été relevée sur place. L'enquête est confiée à la section de recherches et à la brigade de recherches de la gendarmerie. Le PNAT a été avisé de ces faits», a indiqué à l'AFP Arnaud Viornery, le procureur de la République de Bastia.
Ces dégradations interviennent alors qu'un nouveau groupe clandestin baptisé «Ghjuventu Clandestina Corsa» (GCC, Jeunesse clandestine corse, NDLR) a annoncé début février sa création.
«Sur les traces du FLNC»
Se présentant comme «le bras armé d'un mouvement révolutionnaire», ce groupe dont le sigle est associé à une vingtaine d'incendies criminels survenus ces derniers mois dans l'île méditerranéenne, assure marcher «sur les traces du FLNC» (Front de libération nationale corse).
Depuis l'apparition de ce sigle, le 4 août 2022, sur la façade d'une villa de Bastelicaccia (Corse-du-Sud) ciblée par un incendie criminel, ce mouvement a revendiqué 17 actions contre des résidences secondaires, des immeubles en construction, des entreprises du bâtiment et des établissements touristiques. Le parquet national antiterroriste s'est saisi de «l'ensemble du dossier GCC», avait indiqué début février le procureur d'Ajaccio, avant l'annonce de création de ce groupe.
Lundi 13 Février 2023 – Air India commande 500 appareils à Airbus et Boeing
Avec ce contrat historique, Air India entend devenir une compagnie d’envergure mondiale.
Air India change de division. Selon Reuters, la compagnie aérienne indienne rachetée l’année dernière par le conglomérat local Tata a passé une énorme commande à Airbus et à Boeing: environ 500 appareils pour une facture vertigineuse de 100 milliards de dollars (93,5 milliards d’euros) au prix catalogue.
Le contrat pourrait être dévoilé cette semaine lors du salon Aero India. Air India prévoit d’acquérir 250 Airbus - 210 appareils monocouloirs A320neo et 40 bicouloirs A350 -, et 220 Boeing - 190 monocouloirs B737 MAX, 20 B787 et 10 B777X, plus larges. On ne sait pas s’il s’agit pour tous les avions d’une commande ferme ou s’il y a des options.
Rivaliser avec la compagnie indienne, Indigo
Avec ce contrat historique, Air India entend devenir une compagnie d’envergure mondiale. Sur son marché domestique, elle pourra rivaliser avec la grande compagnie indienne, Indigo. Il était temps: en 2022, Air India a dégringolé avec seulement 8,7 % du marché intérieur quand Indigo en détient plus de 50 %. L’ex-compagnie publique compte d’ici 2027 re-capter 30 % du marché. Or l’Inde, qui devrait devenir cette année le pays le plus peuplé du monde, constitue un marché très dynamique: il a connu une croissance de 48,8 % en 2022, remontant à 85,7 % de l’exercice 2019, le dernier avant la pandémie. Et, compte tenu de l’augmentation de la classe moyenne mais aussi du mauvais état des routes, le trafic aérien local devrait continuer à progresser cette année.
Avec cette commande, Air India compte aussi mieux servir la diaspora indienne qui revient régulièrement au pays. Elle disposera de la flotte pour concurrencer les compagnies du Golfe, notamment Emirates. Ces livraisons d’avions devraient s’effectuer au cours des huit prochaines années.
Lundi 13 Février 2023 – Guerre en Ukraine : le Quai d'Orsay appelle les Français à quitter la Biélorussie sans délai
Cet avis intervient alors que Moscou s'efforce d'entraîner Minsk dans son action militaire contre l'Ukraine, la Biélorussie servant déjà de base arrière aux forces russes.
Le ministère des Affaires étrangères a appelé ce lundi 13 février les ressortissants français vivant en Biélorussie à «quitter sans délai le pays», a-t-il annoncé dans un communiqué officiel.
Compte tenu de la fermeture de l'espace aérien biélorusse, le quai d'Orsay conseille de sortir de la Biélorussie «par la route via les points de passage frontaliers avec la Lituanie, la Pologne ou la Lettonie». «Le cas échéant, les passagers arrivés par voie aérienne doivent solliciter un visa de sortie auprès des services du ministère biélorusse de l'intérieur», précise encore le ministère.
Cet avis intervient alors que Moscou s'efforce d'entraîner Minsk dans son action militaire contre l'Ukraine, la Biélorussie servant déjà de base arrière aux forces russes. Les deux pays avaient par ailleurs mené des exercices militaires conjoints le mois dernier, Minsk assurant qu'ils étaient de nature «défensive».
Également ce lundi, Washington a appelé ses ressortissants à ne pas voyager ou résider en Russie, du fait du risque de «détention» voire de «terrorisme». «La capacité du gouvernement des États-Unis à fournir une aide d'urgence aux citoyens américains en Russie est extrêmement limitée», a aussi précisé l'ambassade américaine à Moscou dans un communiqué.
Lundi 13 Février 2023 – Les Britanniques envisagent de fabriquer des armes sur le sol ukrainien
Après avoir envoyé moult missiles antichars et autres armes depuis leur île, les Britanniques envisageraient désormais de fabriquer des armements directement sur le sol ukrainien. Un mouvement qui s'inscrirait dans le soutien de long terme à Kiev auquel Londres s'est engagé, comme l'a dit le premier ministre Rishi Sunak à Volodymyr Zelensky lors de sa visite à Downing Street la semaine dernière.
Selon le Telegraph, de hauts responsables de l'industrie de la défense britannique discuteraient d'ores et déjà avec le gouvernement de Kiev de la possibilité de fabriquer sur place des armements et des véhicules militaires. Des émissaires britanniques se seraient déjà rendus sur place pour étudier la création de coentreprises qui fabriqueraient ces matériels sous licence.
D'après le journal, d'autres entreprises européennes d'armement en discuteraient aussi avec l'Ukraine. Et les Britanniques ne voudraient pas laisser le champ libre à leurs rivaux français et allemands. Une course serait engagée pour mettre le Royaume-Uni «en tête de file», a déclaré un acteur du secteur au Telegraph. Downing Street et le ministère de la Défense n'ont pas voulu commenter, affirmant que cette question relevait de l'industrie. On voit mal pourtant comment une telle coopération, si elle devait se développer, pourrait intervenir sans un feu vert politique.
Un soutien à Kiev qui s'intensifie
Ces informations surviennent alors que Rishi Sunak a promis d'intensifier son soutien à Kiev. Londres va notamment former des pilotes de chasse «aux normes de l'Otan». Et le premier ministre a entrouvert la porte aux fournitures d'avions de chasse, grande demande désormais de Zelensky. Sunak a demandé à l'armée britannique d'étudier de possibles livraisons d'avions, soulignant que cette solution n'était envisageable qu'à «long terme».
Lors d'un séminaire organisé à Londres par le RUSI (Royal United Services Institute) un cadre d'Ukroboronprom - un conglomérat d'armements appartenant à l'État -, a déclaré que l'entreprise souhaitait conclure des accords avec des sociétés occidentales. Ces coentreprises sur le sol ukrainien permettraient de réduire la dépendance de Kiev à l'égard des livraisons et financements occidentaux. Sur la durée, la forte demande de l'Ukraine en armes et munitions fait craindre aux armées occidentales un assèchement de leurs propres arsenaux. L'adaptation des usines ukrainiennes aux standards occidentaux nécessiterait de gros efforts mais le pays a une tradition d'industrie de défense. Durant la période soviétique, la ville de Dnipro était ainsi un centre d'excellence en matière d'ingénierie spatiale et de conception de missiles balistiques intercontinentaux.
Des experts font toutefois remarquer que de telles usines d'armements seraient vues par la Russie comme une provocation et deviendraient des cibles de choix de Moscou.
Lundi 13 Février 2023 – Covid, inflation, crise énergétique... Au Royaume-Uni, les faillites de pubs s'accélèrent
En 2022, 512 pubs ont déposé le bilan, contre 280 l'année précédente, alors que les prix de l'énergie ont grimpé en flèche, fragilisant les entreprises.
Coûts en hausse et ventes en baisse : la crise du pouvoir d'achat frappe durement les emblématiques pubs britanniques, qui ont vu l'an dernier le nombre de faillites s'envoler de 83% sur un an dans le secteur, selon le cabinet britannique d'experts comptables UHY Hacker Young. «Après une période difficile pendant la pandémie, de nombreux pubs et bars se retrouvent avec très peu d'économies ou de capacité à emprunter davantage», et pour certains, «le ralentissement économique actuel a été la dernière poussée vers l'insolvabilité», explique ce lundi le cabinet dans un communiqué.
Pendant la pandémie de Covid-19, les aides gouvernementales avaient maintenu sous perfusion de nombreuses entreprises. Mais en 2022, 512 pubs ont déposé le bilan, contre 280 l'année précédente, lors d'une période où les prix de l'énergie ont grimpé en flèche, grevant les budgets des entreprises, selon le communiqué. En parallèle, la crise du coût de la vie «a affecté les habitudes des consommateurs, les rendant moins susceptibles de dépenser pour des non essentiels», poursuit le cabinet, pour qui les grèves des cheminots pour les salaires, qui se sont multipliées ces derniers mois dans le pays, ont aussi détourné les clients des pubs des centres-villes.
Le nombre de pubs diminue lentement à travers le pays depuis plusieurs décennies, mais «les chocs récents comme la pandémie et la crise énergétique ont mis (ces établissements) sous une pression plus forte que jamais», selon la fédération sectorielle, la British Beer and Pub Association (BBPA). En amont de la présentation du budget au Parlement le 15 mars prochain, l'organisation a appelé de son côté le gouvernement à «investir dans des pubs et des brasseries maintenant ou à les perdre pour toujours», notamment via un régime fiscal plus avantageux. «Après presque trois ans extrêmement difficiles en raison de confinements, d'une crise énergétique, d'une perturbation des chaînes d'approvisionnement, de grèves et d'une baisse spectaculaire de la confiance des consommateurs», le secteur est à un tournant, assure la BBPA.
Lundi 13 Février 2023 – Les spéculations se multiplient alors que les Etats-Unis abattent un nouvel «objet» volant
Un avion de combat américain a abattu dimanche un nouvel "objet" volant près de la frontière canadienne, dernier en date des trois mystérieux engins repérés depuis que les radars militaires ont été améliorés suite à la destruction d'un ballon chinois supposé espion. Les Américains, inquiets, surveillent le ciel pendant que les incursions mystérieuses se succèdent dans un contexte de tensions accrues avec la Chine - bien que seul le premier objet ait été attribué à Pékin jusqu'à présent.
Dimanche, le Pentagone a dit ignorer pour l'heure la nature des trois autres objets - un abattu vendredi au-dessus de l'Alaska, un samedi au-dessus du territoire canadien du Yukon et le plus récent dimanche au-dessus du lac Huron qui sépare l'Etat américain du Michigan de la province canadienne de l'Ontario.
Mais il a toutefois précisé que l'objet abattu dimanche avait été suivi depuis près d'une journée et ne ressemblait pas au ballon de surveillance chinois présumé qui a été détruit au large de la côte atlantique le 4 février après avoir traversé le pays. Bien qu'il n'ait pas été considéré comme une "menace militaire" pour le sol, il a été abattu par un F-16 parce que son parcours et son altitude auraient pu représenter un risque pour l'aviation civile, a précisé le Pentagone.
Il s'agit cette fois d'un objet "octogonal" sans nacelle visible, qui volait à environ 6.000 mètres d'altitude dans l'Etat du Michigan, selon un haut responsable de l'administration. Le général Glen VanHerck, chef du commandement de la défense aérospatiale pour l'Amérique du Nord (Norad), a déclaré aux journalistes qu'après avoir envoyé des avions pour inspecter le dernier objet, ils ont conclu qu'il n'y avait aucune indication d'une quelconque menace.
Refusant de décrire la forme ou la taille des objets, il a néanmoins précisé qu'ils se déplaçaient très lentement, à peu près à la vitesse du vent. Les spéculations sur la nature de ces objets se sont multipliées ces derniers jours. "Je vais laisser les services de renseignement et de contre-espionnage répondre à cette question", a répondu M. VanHerck aux journalistes lorsqu'on lui a demandé s'il était possible que les objets soient des extraterrestres. "Je n'ai rien exclu à ce stade".
Lundi 13 Février 2023 – Retraites : Élisabeth Borne a téléphoné aux principaux leaders syndicaux ce week-end
La Première ministre Élisabeth Borne a téléphoné durant le week-end aux principaux leaders syndicaux pour échanger sur la réforme des retraites et la future journée de mobilisation prévue le 7 mars.
Avant une nouvelle semaine tendue qui s'annonce à l'Assemblée et après la quatrième journée de mobilisation qui a réuni près d'un million de personnes, Élisabeth Borne a échangé par téléphone avec plusieurs responsables syndicaux dimanche, a indiqué BFMTV.
Élisabeth Borne craint la journée du 7 mars
La Première ministre a échangé avec le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, Cyril Chabanier pour la CFTC, le patron de Force Ouvrière Frédéric Souillot et le leader de la CGT, Philippe Martinez.
« J'ai eu madame la Première ministre au téléphone », a confirmé Frédéric Souillot sur BFMTV. De son côté, Philippe Martinez a évoqué lundi matin sur cette même chaîne un « appel de courtoisie ». « Je pense que, comme on a souvent répété avec mes homologues qu'on n'avait pas de nouvelles du gouvernement, elle a dû se dire, peut-être, qu'il faut que je les appelle pour éviter de laisser penser qu'on laisse de côté les organisations syndicales », a-t-il déclaré.
Cette volonté d'échanger avec les leaders syndicaux intervient aussi deux jours après l'annonce de l'intersyndicale de « mettre la France à l'arrêt » le 7 mars. Une formulation qui a inquiété Élisabeth Borne. Elle qui craint une possible reconduction du mouvement au-delà du 7 mars.
« C'était avant notre intersyndicale, elle avait compris qu'on allait durcir le ton. (...) Je lui ai dit que si on n'était pas écouté qu'on allait durcir le mouvement, en passant à l'étape supérieure. Le 7 mars on mettra la France à l'arrêt, si l'on n'est pas entendu », a assuré Frédéric Souillot.
Lundi 13 Février 2023 – Ballons espions : Pékin accuse Washington de violer son espace aérien, les États-Unis nient
La Chine accuse ce lundi des ballons américains d'avoir violé son espace aérien plus d'une dizaine de fois depuis début 2022. Washington nie.
Le mystère des « objets » volants et des ballons espions persiste. Ce lundi, la Chine accuse des ballons américains d’avoir violé son espace aérien plus d’une dizaine de fois depuis début 2022. Ces accusations interviennent dans un contexte de tensions entre Pékin et Washington après le survol aux États-Unis d’un engin chinois.
« Rien que depuis l’année dernière, des ballons américains ont survolé (le territoire de) la Chine à plus de dix reprises sans aucune autorisation », a assuré ce lundi un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.
Nous ne faisons pas cela
« Ce n’est pas vrai ! Nous ne faisons pas cela ! Ce n’est absolument pas vrai ! », a martelé le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby. Le département d'État américain a estimé que la Chine essayait avec cette accusation de « limiter les dégâts » liés à son propre « programme de ballons espions ». Celui-ci a été déployé selon Washington pendant plusieurs années au-dessus de 40 pays dans cinq continents.
Début février, l’armée américaine avait abattu un ballon chinois présenté par le Pentagone comme un ballon espion, destiné à récolter des informations sensibles. La destruction de l’appareil a été fermement dénoncée par la Chine, qui assure qu’il s’agissait d’un simple programme d’observation météo et une violation involontaire de l’espace aérien américain.
Depuis cet incident, d’autres objets volants ont été aperçus au-dessus du Canada et des États-Unis, avant d’être abattus. La nature de ces engins et leur appartenance n’est pour l’heure pas connue. Seule affirmation côté américain : aucun ne présentait de menace militaire directe, mais ils mettaient potentiellement en danger le trafic aérien civil.
Une flotte de ballons espions
Pour les États-Unis, il est clair que la Chine entretient ou a entretenu une véritable « flotte » de ballons espions. Les Américains ont d’ailleurs pris une volée de sanctions contre des entreprises et structures de recherche contribuant selon eux à la modernisation militaire de la Chine, laquelle a qualifié ces mesures d’« illégales ».
Depuis dimanche, le Pentagone a assuré que des contacts avaient repris entre les deux pays, qui rivalisent pour la domination économique, technologique et stratégique du monde.