C’est en 1902 que la firme DAIMLER a sorti, sous le pilotage de l’ingénieur Vilhelm Maybach, sa première voiture particulière sous le nom de Mercèdes-Simplex. Le développement est rapide et la marque s’illustre par ses innovations techniques et aussi par ses succès en course. En 1908, malgré le départ de Maybach, la firme remporte le Grand Prix de France avec une voiture de 135 cv. En 1915 c’est la victoire dans l’une des compétitions les plus prestigieuses au monde : Indianapolis !.
Mais, la guerre en Allemagne voit toutes les firmes automobiles réquisitionnées pour la production d’armements et l’après guerre se caractérise par une inflation et un bouleversement économique sans précédent. Les deux firmes DAIMLER et BENZ qui se livrent, depuis les années 1910, une concurrence acharnée, se voient contraintes à un rapprochement. Les pourparlers sont engagés en 1923, la signature d’un accord intervient en mai 1924. L’accord concrétise la réunion des trois plus brillants ingénieurs de l’histoire de l’automobile entre les deux guerres mondiales : Ferdinand Porsche, Fritz Nallinger, de chez Daimler et Hans Nibel de chez Benz. Le 29 juin 1926 la fusion des deux firmes est définitive, la nouvelle société s’appellera Daimler-Benz Aktiengesellschaft et son ambition est de taille : s’approprier la majorité du marché automobile allemand alors que le pays compte près d’une centaines de petits constructeurs qui travaillent « à l’unité »
Les premiers mois sont consacrés à l’étude et la mise au point de ce que les ingénieurs appellent la vouture de sport la plus rapide du monde. C’est ainsi que voit le jour le châssis 680 type S. La motorisation est assurée par un 6 cylindres en ligne implanté longitudinalement à l’avant. Sa cylindrée est importante : 6 788 cm3 et il développe une puissance de 180 cv à 3 000 t/mn.
La firme développe simultanément ses propres carrosseries qui, à l’poque sont parmi les plus élégantes du marché, mais à la demande de certains clients elle n’hésite pas à s’adresser à des carrossiers étrangers, Français ou Italiens. C’est ainsi que Jacques Saoutchik, carrossier parisien de renom, se voit confier la carrosserie d’un roadster sur la base du châssis 680 type S. Le résultat sera étonnant : une voiture sportive, élégante et luxueuse qui sera un modèle phare de la marque. L’utilisation de tôles d’aluminium conduira à un véhicule de 1900 kg dont la vitesse maxi sera 178 km/h.
18 torpédo roadster sortiront des ateliers de Saoutchik : 12 sur la base du Châssis 680 type S et 6 sur la base d’un châssis à empattement plus court : le type SS.
Ces voitures sont devenues maintenant excessivement rares. Lors du salon Rétromobile Porte de Versailles à Paris, le 9 février 2008, le roadster de châssis N° 40 156 a été vendu aux enchères pour 2,1 Millions d’Euros (Hors taxes !..)
Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale
ultimatecarpage.com
supercar.net
Vous pouvez retrouver d'autres véhicules, tout aussi exceptionnels, dans la rubrique "VOITURES DE LEGENDE" de ce blog