Vendredi 11 Février 2022 - Le point du corona virus le 10 Février 2022 au soir :
Le nombre de personnes hospitalisées avec un diagnostic de Covid-19 a continué à baisser jeudi, y compris en réanimation, selon les chiffres publiés par les autorités sanitaires. Les hôpitaux français comptent actuellement 32.415 patients (dont 2.420 arrivés ces dernières 24 heures), en recul par rapport à mercredi où 32.878 personnes étaient hospitalisées et par rapport au jeudi précédent (32.852).
Le nombre de patients en soins critiques a également décru à 3.416, contre 3.503 mercredi et 3.643 le jeudi 3 février. Le nombre de nouvelles admissions est également à la baisse à 288, contre 310 il y a une semaine. En moyenne, sur les sept derniers jours, on recense 174.991 cas quotidiens contre 289.245 le jeudi précédent, selon les chiffres de Santé publique France. Ce calcul permet de lisser les écarts observés d'un jour à l'autre, souvent artificiellement créés par des problèmes de collecte de données.
Le nombre de morts depuis le début de l'épidémie, il y a un peu plus de deux ans, s'élève au total à 134.207. Le gouvernement a estimé mercredi qu'il existait des "raisons d'espérer" que "fin mars-début avril nous puissions lever le passe vaccinal", en raison de l'amélioration de la situation sanitaire. Désormais largement dominant, le variant Omicron provoque des formes moins graves de Covid, ce qui se traduit par des séjours moins longs à l'hôpital et un moindre risque de passage en réanimation.
Les blocages s'amplifient au Canada
Avec le blocage d'un troisième axe frontalier avec les Etats-Unis, la contestation au Canada contre les mesures sanitaires s'est étendue jeudi, perturbant notamment l'industrie automobile. Parallèlement des centaines de camions bloquent toujours les rues d'Ottawa, installés devant le Parlement et les bureaux du Premier ministre Justin Trudeau.
Vendredi 11 Février 2022 - Le masque ne sera plus obligatoire dans les lieux clos soumis au pass à partir du 28 février :
Le ministère de la Santé a annoncé que le masque ne sera plus obligatoire dans les lieux clos soumis au pass vaccinal à partir du 28 février.
Le masque ne sera plus obligatoire dans les lieux clos soumis au pass vaccinal à partir du 28 février, exception faite des transports , a indiqué vendredi le ministère de la Santé mettant en avant l'«amélioration de la situation sanitaire».
«Le pass vaccinal nous permet dans un contexte où la pression épidémique se réduit fortement, et comme nous l'avons déjà fait avant cette vague, de supprimer l'obligation de port du masque dans les établissements recevant du public», a indiqué à l'AFP le ministre de la santé Olivier Véran.
Le port du masque qui n'était déjà plus obligatoire en extérieur depuis le 2 février, ne le sera donc plus non plus «dans les autres lieux clos soumis au pass vaccinal », c'est-à-dire les établissements dédiés aux activités de loisirs, les restaurants, les débits de boisson, les foires ...
Par contre, il «sera maintenu dans les transports et les lieux clos non soumis au pass vaccinal», a détaillé le ministère dans un communiqué.
Autre allègement en vue pour cette fin de mois: le dispositif de dépistage des personnes ayant eu un contact avec une personne testée positive. «Les personnes contacts n'auront plus à réaliser qu'un seul test (autotest ou test antigénique ou test RT-PCR) à J2 (soit deux jours après avoir eu l'information d'avoir été en contact avec une personne testée positive) au lieu de trois tests aujourd'hui (à J0, J2 et J4)», a précisé le ministère.
Vendredi 11 Février 2022 - Présidentielle: Gaspard Koenig, dernier représentant du libéralisme :
L’ex-plume de Christine Lagarde tente de réunir les 500 parrainages. Ce philosophe d’inspiration libérale veut être le candidat de la simplification.
À sa naissance, en 1982, ses parents, anarchistes doux, décidèrent que ce fils au grand front porterait le nom de sa mère. Un choix féministe alors inusité, aussitôt réprouvé par l’état civil, qui obligea le couple à déclarer Gaspard de père inconnu afin qu’il soit nommé Koenig comme sa mère. Cela assuré, son père le reconnut. Depuis son berceau donc, l’encore vagissant Gaspard Koenig a voué sa vie à combattre l’administration française, son inflation normative et sa bureaucratie paralysante. Quarante ans plus tard, le libéral radical et père de deux enfants souhaite concourir à l’élection présidentielle. Son programme : la simplification. « Notre pays, rappelle le fondateur de Simple, son microparti politique , et auteur de plusieurs essais*, compte près de 500 000 lois et règlements et 75 codes juridiques », dont l’ineffable Code du cinéma et de l’image animée et ses plus de 1 000 pages.
Son projet : diviser ce monstre par cent, ramener cette logorrhée tatillonne à quelques principes fondamentaux, imaginer des contrats usuels compréhensibles par tous, le tout accompagné de propositions iconoclastes telles que le revenu universel, la légalisation du cannabis, celle de la GPA et l’interdiction des réseaux sociaux aux enfants. Cet homme à la pensée originale s’est aussi fait connaître en entreprenant, en 2020, un voyage à cheval à travers l’Europe, de Bordeaux à Rome, sur les traces du périple effectué par Michel de Montaigne en 1 580.
Normalien, agrégé de philo, ancienne plume de Christine Lagarde à l’Économie, un temps banquier à la Berd, candidat malheureux à la députation (il obtient 4,4 % en 2012 dans la circonscription d’Europe du Nord), il assure que près de 200 élus se sont engagés verbalement à le parrainer. Le temps presse. Le 4 mars, les 500 signatures doivent être transmises au Conseil constitutionnel. Alors 1 800 volontaires, 17 référents régionaux et une poignée de salariés réunis dans le local loué dans le quartier République, à Paris font chauffer leurs téléphones. « S’engager pour un candidat qui veut mettre un terme à la complexité administrative, soutenir un ennemi résolu de la bureaucratie au pays de l’absurdistan séduit beaucoup de petits élus ruraux », assure Delphine Garnier, sa proche conseillère. Et puis, signer pour simplifier la vie quotidienne a le mérite de ne froisser aucun administré. Gaspard Koenig y croit.
Vendredi 11 Février 2022 - Valérie Pécresse salue une conversation «franche et affectueuse» avec Nicolas Sarkozy :
La candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse s'est dite "très heureuse" d'avoir eu une conversation "franche et affectueuse" avec l'ancien président Nicolas Sarkozy , vendredi à l'issue de cet entretien, sans préciser si elle avait obtenu des assurances de soutien de sa part.
"Nous avons eu une conversation entre amis, franche et affectueuse" et "c'était très utile pour moi d'avoir les conseils d'un ancien président de la République", a déclaré à la presse Valérie Pécresse après la rencontre dans les bureaux parisiens de l'ancien chef de l'Etat, qui a duré plus d'une heure.
"C'était aussi un moment en famille", a ajouté la candidate LR qui rencontrait Nicolas Sarkozy deux jours avant son premier grand meeting, prévu dimanche au Zénith de Paris. "Je suis très heureuse de cet entretien", a-t-elle encore dit, sans préciser si elle avait obtenu des assurances de soutien de la part de Nicolas Sarkozy, qui est resté muet sur le sujet jusqu'à présent.
Arrivée vers 11H30, la candidate LR est ressortie des bureaux vers 12H45, guettée par les caméras après plusieurs ralliements de sarkozystes à Emmanuel Macron et des propos prêtés à l'ex-chef de l'Etat, interprétés comme des signaux d'alerte sur son réel soutien.
Vendredi 11 Février 2022 - Soeur André fête ses 118 ans avec du porto et une certaine lassitude :
Soeur André, probable doyenne des Européens et vice-doyenne de l'humanité, a atteint le cap des 118 ans vendredi à Toulon et, comme d'habitude, le célèbrera avec son traditionnel cocktail porto-chocolat et une pointe de lassitude.
«Je ne peux plus les supporter, les invités, je suis moins aimable», expliquait tout récemment la religieuse à l'AFP, lors d'une enquête sur ces super-centenaires qui défient la science: «J'étais toujours admirée pour ma sagesse et mon intelligence, et maintenant on se moque de moi parce que je suis réfractaire». «Je pense me retirer de cette affaire, mais ils ne veulent pas», insistait-elle avec son humour décapant, semblant regretter que Dieu l'ait oubliée dans son appel à quitter le monde.
Même si aucun organisme officiel ne décerne le «titre» de doyen, Soeur André, née Lucile Randon le 11 février 1904 à Alès (Gard), est une des femmes les plus âgées de France, voire d'Europe. Elle est plus jeune de 13 mois à peine que la doyenne connue de l'humanité, la Japonaise Kane Tanaka, qui a fêté ses 119 ans début janvier.
Soeur André recevra dans la matinée la visite de la député locale Germaine Levy (parti Les Républicains, droite), accompagnée du maire de Toulon Hubert Falco qu'elle apprécie beaucoup, surtout depuis le jour où il s'est mis à genoux pour lui refaire ses lacets. Puis, dans l'après-midi, pour le gâteau au chocolat d'anniversaire, ce sera l'archevêque du diocèse de Fréjus-Toulon, Dominique Rey, qui lui rendra visite, a précisé à l'AFP David Tavella, chargé de la communication de l'Etablissement d'hébergement pour personnes âgées et dépendantes (Ehpad) Sainte-Catherine-Labouré, qui est son confident, «son impresario» comme il aime à se qualifier.
Car cette dame, devenue aveugle et qui vit mal d'être privée de liberté sur son fauteuil roulant, garde intacte l'envie d'échanger. Comme sur la période qu'elle juge la plus heureuse de sa vie, quand elle était fille au pair à Paris: «J'avais 40 ans, c'était il y a 80 ans. Paris était d'une beauté magnifique. Moi qui n'avais vécu que dans le Gard, dans une petite ville moche, j'arrivais dans une ville radieuse».
Issue d'une famille protestante non pratiquante, Soeur André, écrit au masculin en hommage à l'un de ses trois frères, a été gouvernante avant de rentrer tardivement dans les ordres, au sein de la compagnie des Filles de la Charité.
Vendredi 11 Février 2022 - L'UE et la France lancent une coalition pour un traité de protection de la haute mer :
Les 27 Etats membres de l'Union européenne et 13 autres pays ont formé une coalition pour conclure un traité ambitieux destiné à protéger la haute mer, actuellement en négociations, ont annoncé Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen vendredi lors d'un sommet à Brest. Cette coalition, initiée par l'UE et la France qui assure la présidence du Conseil de l'UE, "appelle à l'adoption cette année d'un traité ambitieux pour la préservation et l'usage durable de la biodiversité marine dans les zones au-delà des juridictions nationales", a précisé la présidente de la Commission européenne. "Nous sommes très proches mais nous devons donner de l'impulsion pour le conclure cette année", a-t-elle insisté.
L'initiative est également soutenue par l'Australie, le Canada, le Chili, les Comores, l'Inde, Monaco, le Maroc, la Norvège, le Pérou, la République du Congo, Singapour, la Suisse et le Royaume-Uni. Il s'agit "de conclure ces échanges et d'avancer pour avoir enfin les outils permettant de protéger ces eaux internationales qui sont trop souvent une zone de non-droit écologique", a souligné le président français.
La haute mer commence où s'arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à maximum 200 milles nautiques (370 km) des côtes et n'est donc sous la juridiction d'aucun Etat. Elle représente plus de 60% des océans et près de la moitié de la planète, mais est souvent mal connue. Or les océans s'affaiblissent, victimes de ces émissions (réchauffement, acidification de l'eau...), des pollutions en tout genre ou de la surpêche.
Un traité sur la haute mer est négocié formellement sous l'égide de l'ONU depuis 2018, mais les discussions ont été interrompues par l'épidémie de Covid-19. La quatrième et théoriquement dernière session de négociations est prévue en mars à New York. Les négociations portent sur quatre domaines: la création d'aires marines protégées, les ressources génétiques marines et le partage de leurs avantages, la réalisation d'études d'impact environnementales, ainsi que le renforcement des capacités et les transferts de technologies notamment vers les pays en développement, mais des points sensibles restent à régler.
"C'est un pas positif dans la bonne direction", a salué Liz Karan, de l'ONG Pew Charitable Trusts. Alors que les discussions vont reprendre en mars, "nous espérons que l'ambition exprimée au sommet "Un océan" se traduira dans des actions concrètes pour protéger le dernier bien commun de l'humanité", a-t-elle ajouté.
Vendredi 11 Février 2022 - Criminalité record à Manhattan contre les personnes d'origine asiatique :
Le procureur de Manhattan a annoncé jeudi que son équipe travaillait sur le plus haut nombre de crimes envers les personnes d'origine asiatique depuis qu'une unité spéciale a été établie il y a plus de dix ans, au lendemain de l'agression d'un diplomate sud-coréen à New York.
«Malheureusement, notre bureau enquête actuellement sur 33 affaires de crimes de haine raciale motivés par des préjugés anti-asiatiques, le plus (grand nombre) que nous ayons jamais eu depuis que notre unité de lutte contre les crimes raciaux a été établie en 2010», a déclaré le procureur du district de Manhattan, Alvin Bragg. Il a ajouté avoir poursuivi «près de quatre fois plus de crimes de haine anti-asiatique» en 2021 par rapport à l'année précédente.
Les agressions racistes envers les personnes d'origine asiatique se sont multipliées aux Etats-Unis depuis 2020 et les débuts de la pandémie de coronavirus. Certains militants incriminent la rhétorique employée par l'ancien président Donald Trump qui désignait le Covid-19 comme le «virus chinois».
Les autorités new-yorkaises ont également attribué la hausse des attaques à des troubles psychiatriques chez un grand nombre d'auteurs, des problèmes exacerbés par l'interruption des services sociaux pendant la pandémie, qui a durement frappé la plus grande ville américaine.
Le procureur de Manhattan, Alvin Bragg, a diffusé ces chiffres en annonçant l'inculpation d'un suspect âgé de 50 ans pour l'attaque, le 23 avril 2021 dans le quartier de East Harlem, de «Yao Pan Ma, un immigré chinois de 61 ans», décédé de ses blessures des mois plus tard. Le suspect, qui était déjà poursuivi, a été inculpé de meurtre.
Vendredi 11 Février 2022 - En France, un cimetière d'enfants harkis oublié depuis 42 ans ressurgit du passé :
Dans quelques semaines, un cimetière de fortune situé sur un terrain militaire à Laudun-L'Ardoise, où de nombreux nourrissons ont été enterrés sans sépulture décente entre 1962 et 1964, fera l'objet de fouilles décidées par les autorités, pour retrouver les traces de tombes et tenter de réparer ce pan tragique et méconnu de l'histoire franco-algérienne
"Ici c'est une tombe... là aussi, les monticules ont refait surface", s'émeut Nadia. Puis elle dépose une peluche sur un tas de terre couvert de pierres. Dessous, la tombe d'un enfant de Harkis, mort dans un camp du sud de la France puis enterré indignement il y 59 ans. Ce cimetière sauvage, récemment débroussaillé, sera bientôt le théâtre de fouilles historiques pour sauver ces enfants de l'oubli..
Ce sont des archéologues de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) qui effectueront ces fouilles, qui dureront "plusieurs jours", a annoncé à l'AFP la ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, Geneviève Darrieussecq. Mais en ce début février, seul le grondement d'un vent glacé déchire le silence de ce champ et bois de chênes de la localité de Laudun-L'Ardoise (sud), faisant vaciller des peluches accrochées dans les arbres ou posées au sol par des anonymes.
Sur plusieurs dizaines de mètres, des monticules de terre, parfois alignés en rangées - où des pierres ont été disposées pour les marquer, selon le rite musulman - ont émergé de ronces touffues grâce au débroussaillage.
"Ca m'émeut et m'attriste de savoir que ces dépouilles sont ici depuis 59 ans, cachées dans ce passé douloureux... ces enfants sont nos compatriotes et ils ont été oubliés", dit à l'AFP Nadia Ghouafria, 50 ans, fille de Harkis, et dont les parents ont vécu dans l'ancien camp de Harkis voisin de Saint-Maurice-l'Ardoise. "Mais ça me soulage aujourd'hui de voir que ces enfants sont visibles, qu'ils vont retrouver une existence et être réhabilités", ajoute-t-elle.
Français musulmans recrutés comme auxiliaires de l'armée française pendant la guerre d'indépendance algérienne (1954-1962), les Harkis sont, à l'issue de cette guerre, abandonnés par la France. Environ 90.000 d'entre eux et leurs familles fuient l'Algérie et sont accueillis en France. Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont parquées dans des "camps de transit et de reclassement" gérés par l'armée, aux conditions de vie déplorables.
Parmi les personnes décédées dans ces camps, une grande majorité étaient des bébés morts-nés ou des nourrissons, selon le récit de l'historien Abderahmen Moumen et les témoignages de familles révélés par l'AFP en septembre 2020 dans une enquête exclusive fruit de plusieurs mois d'investigation. L'AFP avait aussi révélé l'existence de ce cimetière sauvage de St-Maurice-l'Ardoise - découvert peu avant dans des archives locales par Nadia - et d'un procès verbal de gendarmerie daté de 1979 compromettant pour les autorités.
Vendredi 11 Février 2022 - Parmi les documents emportés par Trump à Mar-a-Lago, certains étaient top secret :
Les Archives nationales vont devoir aller jusqu'aux... toilettes, si elles veulent conserver une trace de tout document ayant trait à l'administration Trump. Selon les révélations de la journaliste du «New York Times» Maggie Haberman, dont des extraits du livre «Confidence Man» ont été publiés par Axios , les employés de la résidence de la Maison-Blanche auraient à plusieurs reprises découvert les toilettes bouchées, remplies de feuilles de papier dont Donald Trump s'était débarrassé. Si l'anecdote peut prêter à sourire, sa publication survient en pleines turbulences pour l'ancien président américain : selon le «Washington Post », des documents classés top secret ont été découverts dans la douzaine de boîtes qu'il avait emportées avec lui à Mar-a-Lago à la fin de son mandat, un déménagement organisé dans la précipitation tant le milliardaire a, jusqu'à la dernière minute et encore maintenant, assuré que l'élection était entachée de fraude. Une possible violation du Presidential Records Act, la loi votée après la présidence Nixon, et ce alors qu'une commission parlementaire enquête sur l'invasion du Capitole, le 6 janvier 2021, pour laquelle Donald Trump a été mis en accusation par la Chambre des représentants pour «incitation à l'insurrection».
Les documents officiels de la Maison-Blanche occupent une place importante aux yeux des élus, qui ont récemment réalisé, selon le «New York Times », qu'aucun appel émis ou reçu n'a été entré sur les registres officiels du milliardaire, alors qu'ils savent qu'il s'est entretenu par téléphone avec plusieurs élus républicains pendant que les émeutiers faisaient irruption dans le Capitole. Reste à savoir si les registres ont été modifiés ou si Donald Trump a simplement utilisé le téléphone d'un de ses conseillers, une pratique à laquelle il a souvent eu recours.
Si Donald Trump a assuré que les services des archives avaient «ouvertement et volontairement organisé avec le président Trump le transport de boîtes contenant des lettres, des dossiers, des journaux, des magazines et d'autres articles», il n'a pas répondu aux accusations de destruction volontaire de documents. Un sujet qui inquiétait déjà lors de sa présidence : en 2018, Politico avait révélé que certains employés de la Maison-Blanche avaient reçu pour mission de recoller des documents déchirés voire passés à la broyeuse par Donald Trump, une pratique héritée de ses années à la tête de la Trump Organization et surnommée son «système de rangement» bien personnel.
Face à cette découverte -parmi laquelle se trouvaient également les lettres envoyées par Kim Jong Un et une carte modifiée à la main-, les Archives nationales ont demandé l'intervention du département de la Justice. Mais les conséquences judiciaires ne sont pas évidentes : toute mise en examen pour mauvaise gestion de documents classifiés doit être motivée par l'intention de l'accusé, et non pas un oubli accidentel ou une imprudence. C'est pour cela qu'Hillary Clinton n'avait pas été inculpée pour l'usage d'un serveur privé lors de son passage au secrétariat d'État. Mais cela n'avait pas empêché Donald Trump et les républicains de capitaliser sur l'enquête en cours durant la campagne de 2016, clamant des «Lock her up» («Enfermez-la») durant les meetings.
Vendredi 11 Février 2022 - Les États-Unis prennent le contrôle de 7 milliards de dollars d'actifs de l'Afghanistan :
Dans une manoeuvre très inhabituelle, Joe Biden a signé vendredi un décret permettant de prendre le contrôle des actifs de la banque centrale afghane déposés aux États-Unis , soit environ 7 milliards de dollars, qu'il veut réserver pour moitié à des familles de victimes du 11-Septembre.
Le président américain, utilisant les «pouvoirs économiques extraordinaires» que lui donne une loi de 1977, entend faire transférer ces actifs sur un compte bloqué de la Réserve fédérale de New York, une institution publique, a précisé la Maison-Blanche.
Les actifs des banques centrales sont le plus souvent des titres financiers, des devises ou de l'or.
Joe Biden veut qu'une moitié de la somme soit réservée pour des demandes d'indemnisation déposées en particulier par des familles de victimes des attentats du 11 septembre 2001. Il prévoit que l'autre moitié soit consacrée à de l'aide humanitaire pour l'Afghanistan, mais qui serait versée de manière à ce que l'argent ne tombe pas aux mains des talibans, a expliqué la Maison-Blanche.
«Il est très important de pouvoir à la fois prendre 3,5 milliards de dollars et s'assurer qu'ils soient utilisés pour le bénéfice du peuple afghan» et par ailleurs de garantir que des familles de victimes du terrorisme «puissent se faire entendre» devant la justice fédérale américaine, a expliqué un haut responsable de la Maison-Blanche lors d'une conférence de presse. En clair, il s'agit de mettre en réserve environ 3,5 milliards de dollars en attendant l'issue des procédures judiciaires intentées par ces familles, qui réclament la saisie des avoirs afghans.
Le haut responsable américain, qui a souhaité rester anonyme, a reconnu que cet ensemble d'opérations orchestré par la Maison-Blanche était «juridiquement compliqué», et a fait valoir que l'annonce de vendredi n'était que le début d'une procédure qui devrait durer des mois. La voie choisie par le président américain, qui voit les Etats-Unis prendre possession des actifs d'un autre Etat, suscitera certainement de nombreuses controverses, au moment où l'Afghanistan connaît une grave crise humanitaire.
Les talibans ont réclamé de prendre le contrôle des réserves de la banque centrale afghane, et la Russie notamment a également exhorté les États-Unis à débloquer ces avoirs.
Au total, les réserves brutes de la Banque centrale afghane s'élevaient fin avril 2021 à 9,4 milliards de dollars, selon le Fonds monétaire international. Cette somme, déposée avant que les talibans ne reprennent le pouvoir en août dernier, est détenue surtout à l'étranger, et pour la majeure partie aux États-Unis.
Certainement conscients des controverses que la décision ne manquera pas de susciter, les responsables de la Maison-Blanche ont assuré que ces réserves de la banque centrale afghane «provenaient de l'assistance continue et significative (à l'Afghanistan, ndlr) des États-Unis et d'autres donateurs internationaux pendant deux décennies». L'exécutif américain a aussi rappelé que les États-Unis étaient déjà le principal fournisseur d'aide à l'Afghanistan, et a assuré que cette aide bilatérale restait distincte de la procédure de gel des actifs de la banque centrale afghane.
Vendredi 11 Février 2022 - Sondage de la présidentielle : Valérie Pécresse et Eric Zemmour à égalité :
Un mois après le lancement du sondage quotidien Ifop-Fiducial pour Paris Match-LCI-Sud-Radio, #LaPrésidentielleEnTempsRéel, Frédéric Dabi, directeur général de l'Ifop, et Jean-Philippe Dubrulle, directeur des études analysent pour Paris Match la quatrième semaine de notre enquête. Pour la première fois, deux candidats de droite se trouvent à égalité : Valérie Pécresse et Éric Zemmour avec 15% des intentions de vote.
Un mois après le début du Rolling Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud Radio, et à deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, le point d’étape de cette semaine consacre un invariant des intentions de vote des Français : Emmanuel Macron fait la course en tête avec environ un quart des suffrages (25,5% en 11 février), avec jusqu’à huit points d’avance sur ses concurrents les plus menaçants. Sauf événement hors du commun et retournement spectaculaire des courbes – du genre de ceux observés en 2017, il apparaît donc difficilement envisageable de ne pas voir le président sortant accéder au second tour. Ce d’autant qu’Emmanuel Macron bénéficie d’une structure d’électeurs «attrape-tout» : toujours soutenu chez ses segments forts (33% d’intentions de vote chez les 18-24 ans, 30% chez les 65 ans et plus, 28% chez les cadres, 29% chez les catégories aisées), il parvient «en même temps» à réaliser des scores honorables dans des strates de population qu’on pourrait lui croire perdues (21% des employés et ouvriers, 24% des catégories modestes, 23% des habitants des communes rurales). Cet équilibre joue aussi en matière politique, puisque le président sortant attire à lui 18% des électeurs Hamon et 21% des Fillon de 2017. Enfin, la séquence russo-ukrainienne, dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne, semble avoir conforté sa position on ne peut plus solide dans la course à la présidentielle.
Pour la première fois depuis le lancement du Rolling 2022, deux candidats de droite se trouvent à égalité dans les intentions de vote : Valérie Pécresse et Éric Zemmour s’établissent aujourd’hui au même niveau, à 15%. Ce résultat vient couronner la lente mais constante «remontada» du polémiste, après des propos sur la place à l’école des enfants handicapés , qui ont brutalement érodé les intentions de vote en sa faveur. Une dynamique fondée sur la capacité d’Éric Zemmour à drainer simultanément les électorats de 2017 de Marine Le Pen… et de François Fillon : il parvient à capter environ un quart de ces deux réserves.
A contrario, Valérie Pécresse recule auprès de son électorat «naturel» en ne parvenant même pas à récupérer la moitié des électeurs Fillon 2017, et ses zones de force ne dépassent pas les segments de la droite traditionnelle. Au bout d’un mois de Rolling, la candidate des Républicains pâtit donc d’un «faux plat», qui a permis à Éric Zemmour de la rattraper sur sa droite. Ce constat, doublé des anicroches des tout derniers jours à droite, rend d’autant plus crucial pour Valérie Pécresse son meeting de ce week-end. Dans le même temps, avec 17% des intentions de vote, Marine Le Pen conserve la place de premier challenger d’Emmanuel Macron (tant au premier qu’au second tour) mais, comme sa rivale de droite, se voit attaquée dans son cœur d’électorat par Éric Zemmour. Preuve de l’importance de cet obstacle : bien qu’elle se maintienne, elle ne progresse plus dans les intentions de vote. Pour autant, elle est la candidate qui réalise la meilleure campagne cette semaine aux yeux des Français (pour 43%). En somme, avec les trois candidats de la droite à seulement deux points d’écart, la «primaire sauvage» font donc toujours rage.