Le maître du Kremlin s'est exprimé, quelques heures après Evgueni Prigojine, qui a publié un nouveau message audio de 11 minutes, 48 heures après une rébellion qui a fait trembler le régime russe.
Poutine remercie les Russes pour «leur patriotisme»
«Je m'adresse à tous les citoyens de Russie, commence le président russe. Je vous remercie pour votre endurance, votre unité et votre patriotisme. Cette solidarité civique a montré que tout chantage, toute tentative de créer des troubles internes est vouée à l'échec.»
Vladimir Poutine assure que «la société, l'exécutif et le législatif, a tous les niveaux, ont fait preuve de la plus grande fermeté. Les organisations publiques, les confessions religieuses, les principaux partis politiques et la quasi-totalité de la société russe ont adopté une position ferme et sans ambiguïté en faveur de l'ordre constitutionnel. Tous étaient unis. Toutes les décisions nécessaires pour neutraliser la menace, protéger l'ordre constitutionnel, la vie et la sécurité de nos citoyens ont été prises rapidement.».
Vladimir Poutine dénonce «les traîtres à la nation» à l'origine de la rébellion tout en rendant hommage aux «patriotes» de Wagner
Le chef du Kremlin assure qu'«une insurrection armée aurait été écrasée en tout état de cause»: «Les organisateurs de la mutinerie, malgré leur perte de pertinence, n'ont pas pu ne pas le comprendre. Ils ont tout compris, y compris le fait qu'ils ont mené une action criminelle pour diviser et affaiblir le pays, qui était alors confronté à une énorme menace extérieure, à une pression sans précédent de l'extérieur. Les organisateurs de la mutinerie, après avoir trahi leur pays, leur peuple, ont trahi aussi ceux qu'ils ont entraînés dans le crime».
Selon Vladimir Poutine, «c'est ce résultat - le fratricide - que voulaient les ennemis de la Russie : les néonazis de Kiev, leurs patrons occidentaux et toute sorte de traîtres nationaux. Ils voulaient que les soldats russes s'entretuent, que des soldats et des civils meurent, que la Russie perde à la fin et que notre société se fracture et sombre dans des luttes intestines sanglantes». Le président russe salue, en outre, les «la grande majorité du groupe Wagner» qui sont «également des patriotes russes, fidèles à leur peuple à et leur État». «On a tenté de les utiliser de manière obscure contre leurs frères d'armes, avec lesquels ils ont combattu ensemble pour le pays et son avenir», affirme-t-il.
Poutine propose aux combattants de Wagner de rejoindre l'armée ou de partir pour la Biélorussie
Vladimir Poutine révèle que «des mesures ont été prises sur mes instructions directes afin d'éviter une grande effusion de sang» et remercie «les soldats et les commandants du groupe Wagner qui ont pris la seule bonne décision : ils n'ont pas participé à l'effusion de sang fratricide et se sont arrêtés à la dernière ligne».
Le chef du Kremlin offre la «possibilité» aux combattants de Wagner de «continuer à servir la Russie en concluant un contrat avec le ministère de la défense ou d'autres services de sécurité, ou de retourner auprès de vos proches. Ceux qui le souhaitent peuvent également se rendre en Biélorussie. Ma promesse sera tenue». Le président russe a également un mot pour le président biélorusse, le remerciant pour «ses efforts et sa contribution à la résolution pacifique de la situation».
Poutine remercie ses responsables de la sécurité pour leur travail pendant la rébellion
Le président russe Vladimir Poutine a remercié les responsables de la sécurité de l'État pour leur travail lors de la rébellion armée avortée du groupe Wagner, au début d'une réunion dont un cours segment a été diffusé à la télévision.
«Je vous ai réuni pour vous remercier du travail accompli pendant ces quelques jours et pour discuter de la situation», a déclaré Vladimir Poutine lors de cette réunion qui s'est tenue en présence du ministre de la Défense Sergueï Choïgou mais en l'absence du chef d'état-major Valéri Guerassimov, les deux ennemis déclarés du chef de Wagner, Evguéni Prigojine.
Le sort de Prigojine n’est pas scellé
La proposition de Poutine concernant l’intégration dans l’armée russe des mercenaires de Wagner avait été fermement refusée par Prigojine. Où sont aujourd’hui ces soldats ? Sont-ils restés fidèles à leur chef ? Prigojine a-t-il pris, comme convenu, le chemin de la Bielorussie ? Beaucoup de questions se posent encore à propos de la folle aventure de samedi…
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