L’Assemblée nationale organisait ce lundi 23 octobre un débat sur le conflit entre Israël et le Hamas. La présidente des Insoumis a repris les arguments des insoumis qui soutiennent le Hamas et a dénoncé l’absence de demande de « cessez-le-feu » de la France.
À la veille du départ d’Emmanuel Macron pour Israël, l’Assemblée s’est livrée ce lundi à un débat sur la question du conflit israélo-palestinien. Après une prise de parole de la Première ministre Élisabeth Borne, qui a défendu la position française « d’une solution à deux États », la présidente du groupe La France insoumise, Mathilde Panot, a pris la parole. Un discours attendu, au vu des nombreuses polémiques qui ont égratigné LFI depuis l’attaque sanglante du Hamas du 7 octobre.
« ‘Cessez le feu’. Voilà les mots que vous vous refusez toujours à prononcer, a déclaré Mathilde Panot à l’encontre du gouvernement, La France doit peser de tout son poids pour permettre l’adoption d’une résolution exigeant un cessez-le-feu pour arrêter cette escalade meurtrière. » La France insoumise reproche à la majorité son alignement sur « les États-Unis et sur le gouvernement israélien va-t-en-guerre d’extrême droite ».
« Le respect du droit international n’est pas respecté »
Devant l’Assemblée, la cheffe des Insoumis a reconnu le droit d’Israël à « se défendre », mais qui doit se faire « dans le respect du droit international ». « Le constat est sans appel, le respect du droit international n’est pas respecté », a déploré Mathilde Panot, qui accuse la France de « ne pas dénoncer avec la même force » les « crimes de guerre perpétrés par le Hamas et ceux perpétrés par l’armée israélienne ».
Depuis le début des hostilités au Proche-Orient, La France insoumise attaque la position du gouvernement. L’ancien candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon et le coordinateur du parti Manuel Bompard ont fermement condamné, dans des tweets, le déplacement de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël-Braun Pivet, en Israël. Selon eux, ce voyage « encourage le massacre » des populations palestiniennes.
La France Insoumise fortement critiquée
À l’inverse, La France insoumise est également sous le feu des critiques du reste de la sphère politique pour avoir refusé de qualifier le Hamas « d’organisation terroriste ». Le malaise a été amplifié lorsque la députée Danièle Obono, récemment nommée juge à la Cour de justice de la République, a qualifié le Hamas de « groupe politique » qui « résiste à une occupation », au micro de Sud Radio. Quelques minutes avant la prise de parole de Mathilde Panot ce lundi, la Première ministre, Élisabeth Borne, avait fustigé ceux qui « confondent » le droit des Palestiniens avec le « terrorisme », considérant qu’il s’agit là d'« une faute politique ».
Source : LeJDD.fr 24-10-2023
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