Dimanche 26 décembre 2021 - Le point du corona virus le 25 décembre au soir :
C'est du jamais vu depuis le début de la crise sanitaire: la France a franchi samedi, jour de Noël, la barre des 100.000 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures, alors que le gouvernement doit réévaluer la situation lundi face à la progression du variant Omicron. Avec 104.611 nouveaux cas, le pays a atteint un seuil inédit depuis le début de l'épidémie en mars 2020, selon Santé publique France. Un niveau qui a doublé en trois semaines.
La progression fulgurante du nouveau variant Omicron soulève de sombres projections à quelques jours du passage à 2022. "Le scénario réaliste, c'est que mi-janvier on (soit) à 200.000 contaminations jour", a estimé l'infectiologue Benjamin Davido vendredi sur CNews. Avec le risque, évoqué par le Conseil scientifique, d'une société paralysée à cause d'une multiplication des arrêts de travail et de l'"absentéisme". Le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué que le gouvernement veillerait à "éviter tout phénomène de paralysie". L'exécutif se mobilise d'ailleurs lundi. Emmanuel Macron tiendra par visioconférence un Conseil de défense sanitaire consacré au Covid-19 à 16H00, une heure avant le Conseil des ministres qui doit adopter le projet de loi instaurant le pass vaccinal. Son entrée en vigueur est prévue dès le 15 janvier, selon le texte de loi consulté par l'AFP.
Dans le détail, le texte transforme le pass sanitaire en pass vaccinal "pour l'accès aux activités de loisirs, aux restaurants et débits de boisson, aux foires, séminaires et salons professionnels ou encore aux transports interrégionaux", notamment ferroviaires
La seule présentation d'un test négatif demeurerait en revanche valable "pour l'accès aux établissements et services de santé et médico-sociaux". Sur la situation sanitaire, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait précisé qu'une "réévaluation" était prévue lundi, alors qu'Omicron se répand "à très vive allure" en France et devrait devenir "majoritaire" dans les tout prochains jours.
A quelques jours du Nouvel an, le gouvernement va-t-il annoncer des restrictions plus fortes ou choisira-t-il le statu quo? Et quid notamment de la durée de l'isolement pour les "cas contacts"? En Savoie, le préfet a déjà donné un tour de vis supplémentaire. Un arrêté proroge des mesures en vigueur depuis le 30 novembre, obligeant le port du masque aux personnes de onze ans et plus, y compris en extérieur, dans les lieux rassemblant plus de 10 personnes, comme les marchés, les salles de spectacle, etc. Le port du masque est également obligatoire pour les onze ans et plus de 09H00 à minuit dans les communes de Chambéry, Aix-les-Bains et Albertville, et celles des stations de ski (comme Tignes ou La Plagne).
Si pour le moment Omicron n'entraîne pas de vague d'hospitalisations, ses répercussions potentielles inquiètent. "Si vous mettez en éviction (tous les cas positifs et les cas contacts) dans le système scolaire, la police, l'hôpital, (la société) va être à l'arrêt", a prévenu vendredi sur BFMTV Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Tenon. Si plusieurs études montrent que l'efficacité des vaccins est nettement réduite avec seulement deux doses face à Omicron, une dose de rappel permettrait de relever le niveau de protection. La Haute autorité de santé (HAS) a ainsi recommandé vendredi que la dose de rappel puisse être réalisée à partir de trois mois pour la population éligible.
En attendant d'examiner cet avis, le ministère de la Santé a annoncé que le délai était ramené dès à présent à 4 mois. Jusque-là, il était de 5 mois après la précédente injection. Outre les conséquences sanitaires, la liste des perturbations liées à Omicron s'allonge de jour en jour en France et ailleurs. Dès ce week-end de Noël, plus de 5.600 vols ont été annulés par les compagnies aériennes du monde entier, tandis que des milliers d'autres sont retardés, en raison du placement à l'isolement de nombreux personnels des compagnies et des aéroports.
Dimanche 26 décembre 2021 - Desmond Tutu, icône de la lutte anti-apartheid, s'est éteint à 90 ans :
L'archevêque Desmond Tutu, la conscience de l'Afrique du Sud mais aussi une espièglerie et un rire puissant, est mort dimanche à 90 ans.
C'est le dernier de cette génération d'icônes de la lutte contre l'apartheid: l'archevêque Desmond Tutu, la conscience de l'Afrique du Sud mais aussi une espièglerie et un rire puissant, est mort dimanche à 90 ans. Jusqu'à son dernier souffle, le prix Nobel de la paix a imposé sa petite silhouette ronde et son franc-parler légendaire pour dénoncer les injustices et écorner tous les pouvoirs, quels qu'ils soient. Le président Cyril Ramaphosa a exprimé "au nom de tous les Sud-Africains sa profonde tristesse suite au décès" de ce "patriote sans égal", figure essentielle de l'histoire sud-africaine, en annonçant la nouvelle dans la matinée.
Sa mort "est un nouveau chapitre de deuil dans l'adieu de notre nation à une génération de Sud-Africains exceptionnels qui nous ont légué une Afrique du Sud libérée", a ajouté le président. "Un homme d'une intelligence extraordinaire, intègre et invincible contre les forces de l'apartheid, il était aussi tendre et vulnérable dans sa compassion pour ceux qui avaient souffert de l'oppression, de l'injustice et de la violence sous l'apartheid, et pour les opprimés et pour les oppresseurs du monde entier", a rappelé M. Ramaphosa. Après l'avènement de la démocratie en 1994, et l'élection de son ami Nelson Mandela à la tête du pays, Tutu, qui a donné à l'Afrique du Sud le surnom de "Nation arc-en-ciel", avait présidé la Commission vérité et réconciliation (TRC) qui, espérait-il, devait permettre de tourner la page de la haine raciale.
The Arch, comme il était surnommé affectueusement par les Sud-Africains, était affaibli depuis plusieurs mois. Il ne parlait plus en public mais saluait les caméras présentes à chacun de ses déplacements, sourire ou regard malicieux, lors de sa vaccination contre le Covid dans un hôpital ou récemment, en octobre, lors de l'office religieux au Cap pour célébrer ses 90 ans.
"Il ne craignait personne (...) Il contestait les systèmes qui rabaissaient l'humanité", a-t-il rappelé. Mais "lorsque les auteurs du mal connaissaient un véritable changement de cœur, il suivait l'exemple de son Seigneur et était prêt à pardonner". La fondation Mandela a réagi rapidement, qualifiant sa perte d'"incommensurable": "Il était plus grand que nature, et pour tant de personnes en Afrique du Sud et dans le monde, sa vie a été une bénédiction (...) C'était un être humain extraordinaire. Un penseur. Un leader. Un berger".
Dimanche 26 décembre 2021 - Emmanuel Macron salue la mémoire de Desmond Tutu et de son combat :
Emmanuel Macron a rendu hommage dimanche à Desmond Tutu, dont la mort a été année dans la matinée. Le "combat" de Desmond Tutu "pour la fin de l'apartheid et la réconciliation sud-africaine restera dans nos mémoires", a salué dimanche le président français Emmanuel Macron, après l'annonce du décès de l'icône de la lutte contre l'apartheid en Afrique du Sud. Mgr Tutu "consacra sa vie aux droits de l’Homme et à l’égalité des peuples", rappelle le chef de l'Etat dans un tweet, joignant sa voix au concert international d'hommages à l'ancien archevêque anglican du Cap.
Christiane Taubira, potentielle candidate de gauche à la présidentielle, a rappelé pour sa part avoir rencontré Desmond Tutu alors qu'elle était ministre. "Résonne son rire, car j’ai connu aussi le son de sa colère et j’ai vu ses larmes de près", a-t-elle tweeté : "Étudiante, j’ai vénéré Desmond Tutu. Députée, j’ai pu lui dire merci pour tant de courage. Ministre, je l’ai salué officiellement. La dernière fois aux adieux à Mandela. Quelle vie!"
Le président LREM de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a adressé ses "pensées émues et respectueuses pour un militant de la paix et de la fraternité, un combattant des ségrégations et du racisme, un humaniste généreux et exigeant". "Qu’il repose en paix", a tweeté pour sa part la candidate PS à la présidentielle Anne Hidalgo, faisant part de son "immense respect et reconnaissance pour ce combattant infatigable des droits et de l’égalité". Dans un message, l'ancien ministre socialiste Jack Lang rend hommage à "un homme de courage, de convictions et de bonté", et évoque les liens d'amitié entre Desmond Tutu et l'ancien président François Mitterrand (1981-1995).
Dimanche 26 décembre 2021 - Le monde rend hommage à Desmond Tutu :
Les réactions se multipliaient en hommage à l'archevêque anglican sud-africain Desmond Tutu, icône de la lutte contre l'apartheid et prix Nobel de la Paix, après l'annonce de sa mort, dimanche à 90 ans.
- Le président Cyril Ramaphosa a exprimé "sa profonde tristesse suite au décès" de ce "patriote sans égal". Sa mort "est un nouveau chapitre de deuil dans l'adieu de notre nation à une génération de Sud-Africains exceptionnels qui nous ont légué une Afrique du Sud libérée".
"Un homme d'une intelligence extraordinaire, intègre et invincible contre les forces de l'apartheid, il était aussi tendre et vulnérable dans sa compassion pour ceux qui avaient souffert (...) sous l'apartheid, et pour les opprimés et les oppresseurs du monde entier", a rappelé M. Ramaphosa.
- La Fondation Mandela a qualifié sa perte d'"incommensurable": "Il était plus grand que nature (...) C'était un être humain extraordinaire. Un penseur. Un leader. Un berger".
Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est dit sur Twitter "profondément attristé d'apprendre le décès de l'archevêque Desmond Tutu". "Il a été une figure essentielle de la lutte contre l'apartheid et de la lutte pour la création d'une nouvelle Afrique du Sud. Nous nous souviendrons de lui pour son leadership spirituel et sa bonne humeur irrépressible", a-t-il ajouté.
Le président Uhuru Kenyatta a estimé que "le décès de l'archevêque Desmond Tutu est un coup dur non seulement pour la République d'Afrique du Sud, où il laisse derrière lui une empreinte immense en tant que héros de la lutte contre l'apartheid, mais aussi pour tout le continent africain, où il est profondément respecté et célébré en tant qu'artisan de la paix. " "L'archevêque Tutu a inspiré une génération de dirigeants africains qui ont adopté ses approches non violentes dans la lutte pour la libération", a-t-il dit.
Pour Bobi Wine, leader de l'opposition ougandaise "la nouvelle du décès de l'archevêque Desmond Tutu est très triste". "Un géant est tombé. Nous remercions Dieu pour sa vie - une vie bien remplie, véritablement vécue au service de l'humanité", a-t-il écrit sur Twitter.
- Le Dalaï Lama a salué un "grand homme, qui a vécu une vie pleine de sens", "entièrement dévoué au service de ses frères et sœurs". "L'amitié et le lien spirituel entre nous étaient quelque chose que nous chérissions", a-t-il dit de son vieil ami.
- Le groupe des "Sages", créé en 2007 par Nelson Mandela et qui rassemble des personnalités publiques travaillant aux grands problèmes mondiaux a rendu hommage à l'archevêque, une "inspiration" pour le monde dont "l'engagement pour la paix, l'amour et l'égalité" continuera "d'inspirer les générations futures". "Les Sages ont perdu un ami cher, dont le rire contagieux et le sens de l'humour espiègle les ont tous ravis et charmés", a réagi dans un communiqué le groupe qui compte dans ses rangs Ban Ki Moon ou Jimmy Carter, et dont Desmond Tutu a été le premier président.
- BOY GEORGE: le musicien britannique s'est dit "heureux" d'avoir eu la chance de rencontrer Desmond Tutu. "Il était en effet une belle âme qui m'a donné la foi dans le fait que certains humains ont une grande force d'amour. Un homme étonnant, une énergie puissante et l'un des meilleurs (enfants, ndlr) de Dieu ! R.I.P."
Lundi 26 Décembre 2021 - L'intrus du château de Windsor voulait «assassiner la reine» :
L'homme arrêté et interné après s'être introduit armé d'une arbalète samedi dans le territoire du château de Windsor, résidence d'Elizabeth II à l'ouest de Londres, avait dit vouloir "assassiner la reine" dans une vidéo, rapporte lundi le tabloïd The Sun. Cet homme de 19 ans vivant à Southampton (sud de l'Angleterre) avait été interpellé, samedi vers 08H30 locales et GMT, quelques instants après avoir pénétré sur les terres du château où la monarque de 95 ans passait Noël. Dimanche, la police a indiqué l'avoir interné en soins psychiatriques. The Sun publie des images d'une vidéo présentée comme publiée sur le compte Snapchat du suspect quelques minutes avant sa tentative d'intrusion.
En pull à capuche noir et en masque blanc, il manipule l'arbalète et dit: "Je suis désolé pour ce que j'ai fait et ce que je vais faire. Je vais tenter d'assassiner la reine Elizabeth".Avec des références apparentes à la saga Star Wars, il se présente comme un Indien sikh et dit chercher "revanche" pour un massacre commis en 1919 par les troupes britanniques contre des manifestants en Inde. Sans vouloir confirmer l'authenticité de ces images spécifiquement, la police de Londres a indiqué que "des enquêteurs évaluent le contenu d'une vidéo".
La reine Elizabeth II, 95 ans, passe les fêtes de fin d'année à Windsor, désormais sa résidence principale, après avoir renoncé à se rendre comme elle le fait d'habitude à Sandringham, dans l'est de l'Angleterre, en raison de la résurgence du Covid-19 au Royaume-Uni due au variant Omicron. La souveraine, pour son premier Noël depuis la mort de son époux Philip en avril à 99 ans, a été rejointe samedi par plusieurs membres de la famille comme ses fils Charles et Edward et les épouses de ces derniers. Les tentatives d'intrusion à Windsor comme au palais de Buckingham, résidence de la reine au coeur de Londres, ne sont pas exceptionnelles. La plus spectaculaire remonte à 1982, à Buckingham, quand un trentenaire, Michael Fagan, avait réussi à se frayer un chemin jusqu'à la chambre à coucher de la reine, qui se trouvait au lit.
Lundi 26 Décembre 2021 - Philippines: le bilan du typhon Rai s'alourdit à 388 morts :
Le typhon Rai, l'un des plus puissants à frapper les Philippines ces dernières années, a fait au moins 388 morts, a annoncé lundi le gouvernement, tandis que la menace d'une possible épidémie pèse sur certaines des zones sinistrées. Le bureau de la Défense civile a annoncé que le nombre total de morts s'élevait à 388 et que 60 personnes étaient toujours portées disparues. Le bilan précédent faisait état de 375 morts. Des centaines de personnes ont en outre été blessées. Les 16 et 17 décembre, le typhon, accompagné de vents qui ont atteint 195 km/h, a semé la mort et la désolation dans le centre et le sud de l'archipel, arrachant toits, poteaux électriques et arbres sur son chemin.
Des centaines de milliers de personnes se sont retrouvées du jour au lendemain sans abri. Plus de quatre millions de personnes dans 430 villes et villages où quelque 482.000 maisons ont été endommagées voire détruites sont en train de recevoir une aide, a toutefois assuré le bureau de la Défense civile. Plus de 300.000 personnes se trouvent encore dans des camps d'évacuation. Une nouvelle menace est apparue ces derniers jours alors que le gouvernement acheminait nourriture, eau et vêtements vers les zones dévastées: au moins 140 personnes sont tombées malades à cause d'une eau possiblement contaminée.
Dans la province méridionale des îles Dinagat, 80 personnes ont été atteintes de gastro-entérite aiguë, tandis que 54 personnes sont traitées pour des diarrhées à l'hôpital de l'île touristique voisine de Siargao, a déclaré la sous-secrétaire à la Santé Maria Rosario Vergeire. La ville de Cebu a signalé 16 cas de diarrhée, a-t-elle également annoncé aux journalistes. Mme Vergeire a souligné que ces zones avaient subi une interruption de l'alimentation en eau, et des canalisations avaient été endommagées. "Il y a donc une possibilité de contamination", a-t-elle indiqué. Selon les données de son ministère, le typhon a également endommagé plus de 4.000 doses de vaccins contre le coronavirus et dévasté 141 hôpitaux et cliniques, dont 30 seulement on repris leurs opérations. Les Philippines, classées parmi les pays les plus exposés au changement climatique, sont balayées par près de 20 tempêtes tropicales ou typhons chaque année qui détruisent généralement récoltes, habitations et infrastructures dans des régions déjà pauvres.
Lundi 26 Décembre 2021 - Un Français détenu en Iran commence une grève de la faim, annonce sa famille :
Benjamin Brière, un Français détenu en Iran depuis plus d'un an et demi pour "espionnage", a entamé une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention, a annoncé lundi sa famille à l'AFP.
M. Brière, 36 ans, qui s'est toujours présenté comme un touriste et dément les accusations d'espionnage, a été arrêté en mai 2020 pour avoir pris "des photographies de zones interdites" avec un drone de loisir dans un parc naturel en Iran, selon son avocat.
"Benjamin a commencé la grève de la faim le 25 décembre parce qu'il n'a pas eu le droit de nous appeler pour les fêtes de Noël, mais aussi pour dénoncer les maltraitances qu'il a subies depuis vingt mois", a déclaré sa soeur Blandine à l'AFP. M. Brière est détenu dans la prison de Valikabad, à Mashhad, dans le nord-est de l'Iran.
D'après Mme Brière, il a été arrêté en mai 2020 alors qu'il traversait l'Iran en touriste, à l'occasion d'un long voyage en van aménagé entamé en 2018.
En mai dernier, son avocat iranien avait indiqué que M. Brière serait jugé pour "espionnage" et "propagande" contre le système politique de la République islamique d'Iran. L'espionnage est passible de la peine de mort dans ce pays.
Le ministère français des Affaires étrangères a jugé "incompréhensibles" ces accusations. "Il est pris en otage sans raison. C'est complètement illégal, on ne sait rien. Benjamin a besoin de plus de diplomatie française", a ajouté Mme Brière.
Affaire Epstein: Reprise des délibérations pour un verdict au procès de Ghislaine Maxwell :
Le jury du procès de l'ex-mondaine britannique Ghislaine Maxwell, jugée à New York pour trafic sexuel, reprend lundi ses délibérations pour décider de la culpabilité ou de l'innocence de l'ancienne compagne du financier américain Jeffrey Epstein mort en prison en 2019.
Mme Maxwell, qui a eu 60 ans le jour de Noël, passe les fêtes de fin d'année dans une prison de New York où elle est incarcérée depuis l'été 2020, poursuivie entre autres pour avoir fourni à M. Epstein entre les années 1994 et 2004 des jeunes filles mineures exploitées sexuellement.
Le procès au tribunal fédéral de Manhattan a commencé le 29 novembre et les débats il y a une semaine. Depuis lors, les 12 jurés ne parviennent pas à se mettre tous d'accord sur la culpabilité ou l'innocence de cette femme à la triple nationalité britannique, française et américaine
Ghislaine Maxwell risque une longue peine de prison si elle est jugée coupable des six crimes qui lui sont imputés, tous en lien avec des violences sexuelles commises par Jeffrey Epstein sur quatre victimes, mineures à l'époque des faits, et qui ont témoigné durant le procès.
Soupçonné de s'être entouré pendant des années de nombreuses jeunes filles, à qui il demandait des massages sexuels, dans ses résidences luxueuses en Floride, au Nouveau-Mexique ou dans les îles Vierges américaines, le multimillionnaire s'était suicidé dans une prison new-yorkaise à l'été 2019. Une mort qui avait fait scandale, l'influent financier emportant ses secrets et privant des dizaines de victimes d'un procès. Un an plus tard, Ghislaine Maxwell avait été arrêtée dans le nord-est des Etats-Unis.
Cette habituée de la jet-set internationale, fille du magnat des médias Robert Maxwell, mort en 1991, a été dépeinte par la procureure Alison Moe en "prédatrice sophistiquée" et personnage clé du système mis en place avec Jeffrey Epstein, dont elle fut la "partenaire en amour" et "le bras droit".
Ainsi, l'une des victimes, "Carolyn", a raconté comment elle était payée, à partir de 14 ans, 300 dollars pour chaque massage qui se terminait toujours par un acte sexuel. Elle a désigné Ghislaine Maxwell comme l'une des femmes qui fixait les rendez-vous et a assuré qu'elle l'avait vue nue et lui avait touché la poitrine dans la villa de Palm Beach.
La défense a au contraire plaidé l'acquittement, assurant qu'il n'y avait "aucune preuve que Ghislaine Maxwell" ait recruté une seule des quatre victimes pour la livrer à Jeffrey Epstein et fustigeant "la mémoire très mauvaise et variable" des accusatrices sur des événements vieux de plus de 25 ans.Durant leurs délibérations, les jurés ont demandé à avoir en main propre les retranscriptions de plusieurs interrogatoires, dont ceux de plusieurs victimes.
Lundi 26 Décembre 2021 - Le variant Omicron provoque des annulations de vols en pagaille :
Plus de 2.100 vols ont encore été annulés par les compagnies aériennes à travers le monde le lundi, le variant Omicron du Covid-19 perturbant les voyages pendant les fêtes avec notamment des pilotes malades ou en quarantaine.
Selon le dernier bilan du site Flightaware lundi à 12H30 (11H30 GMT), ces perturbations concernaient surtout la Chine, l'Indonésie et les Etats-Unis (un quart du total).
Flightaware a recensé près de 8.000 annulations pendant le week-end de Noël, et en prévoit déjà 800 pour mardi. Le site comptait environ 80.000 vols commerciaux par jour dans le monde, avant la vague d'annulations qui a commencé vendredi.
Des pilotes, hôtesses de l'air et d'autres membres du personnel ont dû être mis en quarantaine après avoir été exposés au Covid, ce qui a contraint des compagnies comme Lufthansa, SAS, Delta, United Airlines ou Alaska Airlines à annuler des vols.
Les compagnies aériennes chinoises étaient à l'origine du plus grand nombre d'annulations lundi: China Eastern a supprimé 418 vols, soit 20% de son plan de vol, tandis qu'Air China en a annulé 196, 17% de ses départs prévus.
Les compagnies indonésiennes Lion Air et Batik Air ont annulé respectivement 23% et 28% de leurs plans de vol.
Parmi les compagnies américaines, SkyWest, United, Alaska Airlines et American Airlines, ont supprimé des dizaines de vols (jusqu'à 12% des vols pour Alaska Airlines).
L'Europe semble relativement épargnée. Air France, en particulier, n'a pas été touché par le phénomène, selon un porte-parole.
Les conditions météorologiques, les fermetures de frontières ou des impératifs commerciaux peuvent aussi expliquer des annulations.
Lundi 26 Décembre 2021 - Hausse des hospitalisations d’enfants à New York :
Le variant Omicron continue de se propager aux Etats-Unis, où les autorités sanitaires de New York constatent une hausse du nombre d'enfants hospitalisés en lien avec le Covid-19, tandis que la Maison Blanche a promis dimanche de résoudre rapidement la pénurie de tests dans le pays. Le département de la santé de l'Etat de New York "surveille de près une tendance à la hausse des hospitalisations pédiatriques associées au Covid-19", selon un communiqué publié vendredi. "La plus forte hausse concerne la ville de New York avec des admissions qui ont quadruplé" entre la semaine du 5 décembre et celle du 19 décembre, est-il précisé. La moitié de ces admissions concerne des enfants de moins de 5 ans, donc qui ne sont pas encore en âge d'être vaccinés.
Le nombre de cas de Covid-19 aux Etats-Unis continue d'augmenter, avec près de 190.000 nouveaux cas quotidiens sur les sept derniers jours en moyenne, selon les chiffres de l'université Johns Hopkins. L'arrivée du nouveau variant, et les fêtes de fin d'année, synonymes de déplacements et de retrouvailles familiales, ont provoqué une ruée sur les tests aux Etats-Unis, où il est difficile à certains endroits de s'en procurer.
Le Dr Anthony Fauci, principal conseiller de la Maison Blanche dans la lutte contre la pandémie, a assuré que cette pénurie serait bientôt résolue. "L'un des problèmes actuellement est que (les tests) ne seront pas totalement disponibles pour chacun avant janvier", a déclaré l'épidémiologiste à la chaîne ABC. "Mais nous nous attaquons au problème des tests, et cela, très bientôt, sera corrigé", a-t-il poursuivi, reconnaissant également sa frustration face à ces problèmes d'approvisionnement.
Le président Joe Biden s'est résolu la semaine dernière à annoncer des achats massifs de tests par l'Etat fédéral: 500 millions de kits, qui seront distribués gratuitement à qui en fera la demande. Mais ces tests ne seront livrés qu'à partir de janvier, ce qui alimente de vives critiques contre la Maison Blanche, dont la stratégie de lutte contre le Covid-19 est depuis des semaines surtout concentrée sur la vaccination. La porte-parole de l'exécutif américain Jen Psaki avait été interrogée le 6 décembre, quelques jours après qu'Omicron eut été détecté pour la première fois aux Etats-Unis, sur la difficulté d'accès aux tests dans le pays. Elle s'était contentée d'ironiser: "Nous devrions envoyer un test gratuit à tous les Américains, c'est ça?" Le Dr Fauci s'est également exprimé sur la question du variant Omicron et de sa dangerosité. Reconnaissant à quel point Omicron est "extraordinairement contagieux", il a cependant salué les données d'études en Afrique du Sud et au Royaume-Uni qui semblent indiquer une plus faible dangerosité des cas. "Quand vous avez un tel volume de nouvelles infections, cela pourrait dépasser la diminution réelle de la dangerosité", a-t-il cependant alerté, craignant un engorgement du système hospitalier.