Mercredi 23 Mars 2022 – Les hospitalisations ne baissent plus, …le point sur le coronavirus
La situation en France
Le nombre moyen de cas positifs au Covid-19 continue d'augmenter tandis que les hospitalisations ne baissent plus , selon les chiffres publiés mardi par les autorités sanitaires. Le nombre de nouveaux cas recensés mardi est de 180.777, contre 116.618 sept jours auparavant, selon Santé publique France. La moyenne sur sept jours, qui lisse les à-coups journaliers, s'élève à 98.928 cas, contre 69.249 cas en moyenne mardi dernier et 54.609 le précédent. Dans le même temps, le nombre de malades du Covid en soins critiques, indicateur très scruté, continue de décroître, avec 1.604 personnes dans les services de réanimation, contre 1.632 la veille et 1.783 mardi dernier.
Les hôpitaux accueillent au total 20.742 malades du Covid (dont 1.562 nouveaux patients), contre 20.919 patients le 15 mars, marquant ainsi un ralentissement de la baisse du nombre de personnes hospitalisées. En France comme ailleurs en Europe, la cinquième vague de Covid-19 n'en finit pas: ce qui préoccupe désormais, ce sont les hospitalisations, qui ne baissent plus, relançant les critiques sur une levée prématurée des mesures par le gouvernement.
Lors d'une conférence de presse mardi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé que plusieurs pays européens, dont l'Allemagne, la France, l'Italie et le Royaume-Uni, avaient levé trop "brutalement" leurs mesures anti-Covid et se retrouvaient confrontés à une nette remontée des cas sous l'effet du sous-variant BA.2. Le directeur de l'OMS en Europe, Hans Kluge, s'est dit "vigilant" sur la situation épidémique actuelle sur le continent, tout en affirmant rester "optimiste".
Plus inquiétant, le nombre de nouvelles admissions à l'hôpital s'est stabilisé. "Depuis deux jours, le nombre d'hospitalisations ne baisse plus", a noté lundi le ministre de la Santé, Olivier Véran, dans Le Parisien. Ces dernières 24 heures, 146 décès ont été enregistrés, et 141.218 personnes sont mortes depuis le début de la pandémie il y a plus de deux ans à l'hôpital, en maison de retraite ou dans d'autres établissements médico-sociaux en raison d'une infection par le Covid-19. Côté vaccination, 54,24 millions de personnes au total ont reçu au moins une injection (80,4% de la population totale), selon la direction générale de la Santé, et 53,32 millions ont un schéma vaccinal complet (79,1%).
Mercredi 23 Mars 2022 – Sondage de la présidentielle : Marine Le Pen à 20%, Eric Zemmour dans le dur :
La .patronne du RN Marine Le Pen gagne +0,5 point et est créditée à 20% d’intentions de vote au premier tour. Son plus haut niveau depuis le début de l’année. Éric Zemmour, quant à lui, perd 0,5 et s’enlise à 12% dans notre enquête Ifop-Fiducial pour Paris Match-LCI-Sud Radio.
Marine Le Pen décolle et affiche son meilleur score depuis le 10 janvier dernier dans notre enquête Ifop-Fiducial . La candidate d’extrême-droite enchaîne les bonnes prestations médiatiques et commence à creuser un fossé avec les autres candidats. Elle réduit l’écart avec Emmanuel Macron (28%) passé depuis le début de la guerre de 13,5 à 8 points. D’une part, le vote utile à l’extrême droite commence à porter ses fruits. Enfin, elle accroit ses positions dans les classes populaires : +4 pour les «catégories modestes» (31%), +3 chez les «sans diplômes» pour atteindre 28%. Elle retrouve de plus en plus ses électeurs de 2017 (+2), lesquels sont 66% à vouloir voter pour elle au premier tour.
Éric Zemmour de son côté, n’en finit pas de perdre du terrain et se retrouve à 12% d’intentions de vote au premier tour. De plus en plus habitué aux sorties polémiques et radicales – créant des dissensions dans son propre camp – le candidat « Reconquête ! » semble ne plus attirer la lumière. Il perd notamment -3 chez les électeurs fillonistes de 2017 (21%). Valérie Pécresse se requinque avec +0,5 pour atteindre 11% d’intentions de vote au premier tour. Elle récupère +3 chez les électeurs Fillonistes de 2017, qui se disent prêts à voter pour elle à 43%. Si ce score est un chouia encourageant pour la candidate LR, elle reste en deçà des 50% d’électeurs Fillonistes, ce qui reste un handicap pour elle et son parti.
A l’extrême-gauche ce sont les vases communicants. Le communiste Fabien Roussel perd 0,5 et redescend à 3,5% au premier tour, son plus mauvais score depuis le 27 février dernier. Jean-Luc Mélenchon gagne +0,5 et campe à 14%. Si le patron du PCF refuse une alliance avec l’Union Populaire, il semble que quelques-uns de ses électeurs outrepassent ses consignes. L’écologiste Yannick Jadot (5%, -0,5) continue à fluctuer entre 5 et 5,5%.La socialiste Anne Hidalgo est en rythme de croisière à 2%.... définitivement décrochée.
Mercredi 23 Mars 2022 – Kiev sous couvre-feu, Marioupol bombardée... le point sur la guerre en Ukraine
Zelensky va parler aux membres de l'Otan
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est invité à s'adresser directement jeudi par visioconférence aux dirigeants des pays de l'Otan . Les Alliés, qui fournissent "une quantité importante d'équipements militaires essentiels" à l'Ukraine, examineront ce qu'ils "peuvent faire de plus pour renforcer" leur soutien, a indiqué un responsable de l'Otan.
Sur le terrain, les bombardements de l'armée russe se sont poursuivis sur nombre de villes ukrainiennes: Kiev, Kharkiv, Marioupol, Odessa, Mykolaïv, Tcherniguiv... "Dans le pire des cas nous mourrons, mais jamais nous ne nous rendrons", a lancé le maire de Kiev, l'ex-champion du monde de boxe Vitali Klitschko, en visioconférence devant le Conseil de l'Europe, alors que la capitale ukrainienne craint un assaut et de nouveaux bombardements des forces russes. Celles-ci n'ont cependant jusqu'à présent réussi ni à encercler ni à pénétrer la ville, farouchement défendue et où s'est retranché M. Zelensky. Le Pentagone a d'ailleurs estimé mardi que l'armée russe souffrait de problèmes de coordination et de ravitaillement, et que les Ukrainiens, en dépit des bombardements et des frappes aériennes, étaient par endroits "à l'offensive", en particulier dans le Sud. Le président Zelensky, qui propose à son homologue russe Vladimir Poutine de négocier directement, s'est dit prêt à "essayer d'aborder tout ce qui contrarie et mécontente la Russie" pour "arrêter la guerre".
A Marioupol, "c'est un génocide"
Dans le sud, la municipalité de Marioupol a indiqué que la ville avait été bombardée mardi par deux "bombes superpuissantes", sans pouvoir donner de bilan. "Les occupants ne s'intéressent pas à la ville (...), ils veulent la raser", selon la mairie. Un haut responsable du Pentagone a affirmé mardi soir que la stratégie russe s'appuyait désormais sur "des tirs à longue portée en centre-ville", observée par les Américains "depuis les dernières 24 heures". Des habitants ayant fui la ville assiégée ont décrit à l'ONG Human Rights Watch "un enfer glacial, avec des rues jonchées de cadavres et de décombres d’immeubles détruits", et "des milliers de personnes coupées du monde", terrées dans des sous-sols sans eau, nourriture, électricité ni communications.
Les couloirs humanitaires bombardés
Trois couloirs humanitaires devaient être ouverts mardi entre trois localités proches de Marioupol et la ville de Zaporojie, à 250 km au nord-ouest, selon la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. Mais le président Zelensky a affirmé en soirée que "toutes nos tentatives, malheureusement, sont réduites à néant par les occupants russes. Avec des bombardements ou une terreur évidente". "Aujourd'hui (mardi), l'un des convois humanitaires a été capturé par les occupants et sur l'itinéraire convenu, d'ailleurs, près de Mangush. Des membres du Service national des situations d'urgence (SESU) et des chauffeurs sont désormais retenus en captivité. Nous faisons tout pour les libérer et débloquer le mouvement du convoi humanitaire", précisé le chef d'Etat dans sa vidéo quotidienne.
Il a également assuré que "près de 100.000 personnes" étaient toujours à Marioupol, "dans des conditions inhumaines", et que 7.026 habitants en ont été évacuées ce mardi. Le siège par les forces russes de ce port ukrainien "ce n'est pas la guerre, c'est un génocide", a déclaré mardi à l'AFP la procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova. "Les théâtres de guerre ont des règles, des principes. Ce que nous voyons à Marioupol, (c'est) l'absence totale de règles". Majoritairement russophone, Marioupol, stratégiquement située entre la Crimée (sud) et le territoire séparatiste de Donetsk (est), est pilonnée depuis des semaines par les Russes. Des chars russes y sont entrés et les combats se poursuivent. Le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias a proposé d'y acheminer personnellement de l'aide humanitaire, en coordination avec la Croix-Rouge, si les belligérants le permettaient. Le président Zelensky l'a remercié et a dit attendre "la réalisation de son plan dans les jours qui viennent".
Drones "kamikazes" russes
A Kiev, soumise à un nouveau couvre-feu jusqu'à mercredi, sirènes de bombardements et détonations dans le lointain ont résonné à intervalles réguliers toute la journée dans la capitale presque déserte, baignée d'un soleil printanier. Au moins une personne a péri mardi dans une attaque contre un immeuble de l'Académie nationale des sciences, dans le nord-ouest de la ville, a constaté l'AFP. Sur place, un officier du renseignement militaire ukrainien a annoncé trois victimes, tuées par des drones "kamikazes" russes. "Comme une pause, avec la température qui se réchauffe", sourit Maxim Kostetskyi, avocat de 29 ans engagé volontaire. "On ne sait pas si les Russes vont continuer leurs efforts pour encercler la ville, mais nous sommes beaucoup plus confiants, le moral est haut".
Dans l'ouest, le nord et l'est de la capitale, pas un carrefour qui ne soit coupé par une muraille de sacs de sable ou des obstacles anti-chars. Tranchées et postes de combats ont été aménagés au hasard du moindre axe de tir potentiel, au pied des barres d'immeubles ou dans des terrains vagues. "Armée russe, allez vous faire foutre!", clame un tag sur un bloc de béton. Les bombardements étaient particulièrement intenses mardi dans plusieurs localités autour de la capitale et des combats étaient en cours à Irpin et Gostomel, en périphérie de Kiev, selon le gouverneur de la région, Oleksandre Pavliouk. La capitale a été secouée dimanche soir par une frappe russe - la plus puissante jusque-là, selon habitants et secouristes - qui a détruit un centre commercial, tuant au moins huit personnes. Selon Moscou, le centre commercial servait de dépôt d'armements. L'AFP a vu, sous leur linceul de plastique, six cadavres en vêtements militaires.
Combats dans le Donbass
Dans le Donbass (est), en proie à un mouvement séparatiste prorusse depuis 2014, au moins 124 civils ont été tués dans la région de Lougansk depuis le début de l'invasion, a indiqué l'administration régionale sur Facebook. Le ministère russe de la Défense a fait état mardi de la prise d'une dizaine de villages du Donbass par les séparatistes prorusses. La ville d'Avdiivka, en périphérie de Donetsk, a été la cible d'une attaque russe dans la soirée de lundi, faisant au moins cinq morts et 19 blessés, a indiqué mardi Lioudmila Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien.
A Lissitchansk (150 km au nord-est de Donetsk), deux autres personnes ont été tuées, trois blessées et huit sauvées des décombres à la suite d'une autre frappe russe, tandis que trois personnes - une fillette de 9 ans et ses parents - ont péri lorsqu'un char russe a tiré sur leur voiture près de Kharkiv (est), selon la même source. Dans une interview à plusieurs médias, le président ukrainien s'est dit prêt à discuter de la Crimée et du Donbass, tout en prévenant que l'Ukraine choisirait d'être "détruite" plutôt que de se rendre. Il faut "des garanties de sécurité" et la fin des hostilités, et "une fois que ce blocage sera levé, parlons", a-t-il à propos de la presqu'île annexée par la Russie en 2014 et de la région de l'Est ukrainien. "L'arrêt de la guerre maintenant, c'est ça la question", a dit M. Zelensky. Près de 3,5 millions de personnes, essentiellement des femmes et des enfants, ont fui l'Ukraine depuis le 24 février, selon l'ONU. Le président américain Joe Biden a estimé lundi soir que Vladimir Poutine, qui est "dos au mur", "envisage d'utiliser" en Ukraine des armes chimiques et biologiques.
Mercredi 23 Mars 2022 – Le Maroc fait face à une sécheresse inédite et craint la pénurie d’eau :
Le Maroc est frappé de plein fouet par sa pire sécheresse depuis près de 40 ans, une catastrophe qui fait craindre une sévère pénurie d'eau potable cette année, conséquence du changement climatique et d'une gestion hydrique inefficiente. "Le pays n'a pas enregistré une telle situation depuis le début des années 80", a indiqué à l'AFP Abderrahim Hendouf, spécialiste des politiques de l'eau.
Si par le passé, la sécheresse -- récurrente au Maroc -- touchait principalement les régions rurales et le secteur agricole, elle pèse actuellement sur "l'approvisionnement en eau potable en zone urbaine", a récemment prévenu le ministre de l'Équipement et de l'Eau, Nizar Baraka, devant les députés. Soumis de longue date aux variations climatiques, le pays subit un sévère déficit pluviométrique depuis septembre 2021 et une baisse alarmante des réserves des barrages de près de 89% par rapport à la moyenne annuelle, selon les statistiques officielles.
Ce déficit est "un indicateur inquiétant même s'il a été résorbé par des mesures préventives, afin d'éviter les pénuries d'eau", a reconnu Abdelaziz Zerouali, directeur de la Recherche et de la Planification de l'eau, dans un entretien télévisé. Deux grandes villes, Marrakech (sud), capitale touristique, et Oujda (est), ont évité le pire en ayant recours depuis fin décembre à la nappe phréatique pour assurer leur approvisionnement.
Pour contenir les effets dévastateurs de la sécheresse, le gouvernement a débloqué à la mi-février un programme d'aide au secteur agricole -- premier contributeur du PIB (14%) devant le tourisme et l'industrie et principale source d'emplois en milieu rural -- de près d'un milliard d'euros. Mais à long terme, il est "nécessaire de changer notre vision sur la question de l'eau. Le changement climatique est réel et nous devons nous préparer pour y faire face", a alerté M. Zerouali lors d'une conférence sur "le droit à l'eau" à Rabat.
Avec seulement 600 mètres cubes d'eau par habitant et par an, le Maroc se situe largement sous le seuil de la pénurie hydrique. A titre de comparaison, la disponibilité en eau était quatre fois supérieure à 2.600 m3 dans les années 1960. Au-delà des facteurs environnementaux, "la forte demande en eau" et "la surexploitation des nappes phréatiques" contribuent à faire pression sur les ressources hydriques, souligne le ministre Nizar Baraka.
Mercredi 23 Mars 2022 – François Hollande se projette dans la reconstruction du PS :
L'ex-président François Hollande , venu soutenir Anne Hidalgo à Limoges, semble déjà se projeter dans l'après-présidentielle pour participer, "au lendemain" de l'élection, à la nécessaire reconstruction du parti socialiste et tenter d'assurer sa survie.
L'ex-chef de l'Etat, s'est dit "fidèle et loyal, surtout quand c'est difficile" au moment où la candidate socialiste à la présidentielle, Anne Hidalgo, est cantonnée autour de 2% des intentions de vote, en dessous des 5% nécessaires pour être remboursé des frais de campagne. S'il a affirmé qu'Anne Hidalgo avait "du courage, de la ténacité" et qu'elle avait "donc" son soutien, l'ancien Premier secrétaire du PS a surtout parlé d'avenir et s'est positionné: "Quoi qu'il advienne le 10 et 24 avril, une initiative devra être prise au lendemain du scrutin et avant les législatives pour reconstruire la gauche des responsabilités", a-t-il dit, assurant qu'il y prendrait "toute (sa) part parce que c'est tout le sens de (sa) vie".
"A nous d'être là au lendemain de l'élection, quand le pays aura besoin de nous. C'est déjà demain qu'il faut regarder, c'est aujourd'hui qu'il faut préparer", a averti celui qui critique régulièrement la direction actuelle du PS, l'accusant de n'avoir pas travaillé pendant les cinq dernières années.
"Il faut qu'un ensemble de forces, de personnalités, créent une nouvelle organisation qu’on appellera mouvement ou force, à partir du PS, d’autres partis…", a-t-il ensuite expliqué devant des journalistes. "Un mouvement qui reprendrait l'histoire mais inventerait d'autres modes d’élaboration de la politique. Quelque chose de plus ouvert".
"La question est surtout de savoir comment va réagir le parti. Mais il faut savoir si on veut vivre ou mourir", juge Patrick Menucci. "Sa seule carte c'est l'impact médiatique que lui donne le statut d'ancien président"
"L'idée c'est que les socialistes n'aient pas le moral cassé" après la présidentielle, considère Philippe Doucet, autre membre de l'équipe de campagne. "On va voir ce que François Hollande va déployer, mais les 15 jours entre le 1er et le deuxième tour, vont être actifs", prévoit-il. L'ancien président pourra-t-il vraiment agir? "Il est très isolé au PS, il n'a quasiment plus aucun soutien", estime un cadre socialiste. "Sa stratégie c'est celle du coucou, c'est de se poser sur ce qui est déjà proposé par d'autres", analyse-t-il, soulignant que Carole Delga, l'ex premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadelis ou Bernard Cazeneuve ont déjà appelé à la création d'un nouveau parti ou d'une nouvelle ligne.
Mercredi 23 Mars 2022 – Devant l'Assemblée nationale, Volodymyr Zelensky demande aux entreprises françaises de quitter la Russie :
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté mercredi devant le Parlement français les entreprises françaises implantées en Russie à cesser de soutenir "la machine de guerre" russe et à quitter ce pays, citant Renault, Auchan et Leroy Merlin. "Les entreprises françaises doivent quitter le marché russe. Renault, Auchan, Leroy Merlin et autres, ils doivent cesser d’être les sponsors de la machine de guerre de la Russie" en Ukraine, a-t-il déclaré dans une allocution retransmise en visioconférence devant les députés et sénateurs français.
"Ils doivent arrêter de financer le meurtre d’enfants et de femmes, le viol", a-t-il martelé. "Tout le monde va se rappeler que les valeurs valent plus que les bénéfices", a-t-il averti.
L'enseigne de bricolage Leroy Merlin, très implantée en Russie, son deuxième marché derrière la France, revendique 36.000 salariés dans ce pays, qui opèrent dans 107 hypermarchés et 62 villes. Des salariés de la branche ukrainienne de Leroy Merlin ont demandé lundi à l'enseigne de cesser ses activités en Russie après le bombardement d'un magasin du groupe à Kiev. La chaîne de magasins Auchan est également emblématique de la grande distribution en Russie, où elle exploite 231 magasins pour un chiffre d'affaires de 3,2 milliards d'euros, soit plus de 10% de son activité globale. D'autres enseignes internationales emblématiques comme le suédois Ikea et la chaîne de restauration rapide McDonald's ont en revanche suspendu leurs opérations en Russie en réaction à l'invasion de l'Ukraine.
La Russie , deuxième marché de Renault dans le monde derrière l'Europe
La Russie est aussi le deuxième marché du groupe automobile Renault dans le monde derrière l'Europe. Le fabricant français est présent via le groupe AvtoVAZ, qui a stoppé une partie de sa production à la mi-mars en raison d'une pénurie de composants liée aux sanctions occidentales infligées à la Russie. Renault est d'autant plus exposé qu'il est associé en Russie avec le conglomérat public russe Rostec, dirigé par Sergueï Tchémézov, un allié de Vladimir Poutine.
Mercredi 23 Mars 2022 – Macron tiendra son premier meeting le 2 avril à La Défense, dans la salle la plus grande d'Europe :
Emmanuel Macron tiendra son premier meeting de campagne le samedi 2 avril à 15H30 à La Défense, dans la salle Paris La Défense Arena, la plus grande d'Europe avec ses 40.000 places, a annoncé son équipe.
Ce sera le premier meeting du président-candidat qui, depuis qu'il s'est déclaré début mars, s'est contenté de deux rendez-vous publics à Poissy et à Pau avec 250 et 600 personnes, ainsi que d'une conférence de presse. Un premier meeting envisagé à Marseille début mars avait finalement été annulé, son entourage invoquant des impératifs d'agenda diplomatique de président lié à la guerre en Ukraine.
Ce meeting s'annonce comme l'un des plus gros de la campagne électorale, dont Emmanuel Macron reste le grand favori pour le premier comme pour le second tour .
Ses adversaires ont également organisé peu de meetings, mais à 18 jours du premier tour plusieurs misent sur de grands rassemblements de plein air: le candidat Insoumis Jean-Luc Mélenchon a rassemblé dimanche à Paris des dizaines de milliers de sympathisants et son rival d'extrême droite Eric Zemmour compte bien faire de même le 27 mars au Trocadéro.
Emmanuel Macron est donné en tête à 28% d'intentions de vote mercredi dans le sondage quotidien , devant Marine Le Pen (20%) et Jean-Luc Mélenchon (14%), tous deux en dynamique montante, à l'inverse de Valérie Pécresse (11%) et d'Eric Zemmour (12%).
Mercredi 23 Mars 2022 – Dominique de Villepin : «Nous revenons aux temps où chacun croyait à la supériorité de son modèle» :
L’ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères a donné, mercredi 23 mars sur BFM, de son analyse sur la guerre en Ukraine, alors que, plus tard dans la journée, le président Zelensky s’adressait aux députés français.
Dominique de Villepin , l’«homme qui a empêché la guerre en Irak» a expliqué que cette adresse du président ukrainien est «un message très fort […] et on ne peut pas dire que nous n’avons rien fait.» Il a ensuite ajouté que l’ «on a mobilisé nos capacités de livraisons d’armes [et que] nous soutenons la recherche d’une solution diplomatique mais nous pouvons faire plus.»
Partisan de négociations et de sanctions de plus en plus fortes contre la Russie et le dictateur russe, l’ancien Premier ministre a déclaré : «On est dans un moment crucial. Ça se joue maintenant, nous avons la possibilité d’une unité de l’Europe et des Etats-Unis. Ce message, nous devons l’adresser aux grands pays concernés. Si nous n’arrêtons pas la guerre, nous devrons faire face à un véritable tsunami pour la planète entière. » Il a également fait un parallèle avec d’autres pays, d’autres conflits : «La guerre Ukraine-Russie s’insère dans une confrontation entre les Etats-Unis et la Chine qui s’insère dans une confrontation entre les pays autoritaires et les démocraties libérales.»
"Il faut en même temps durcir les sanctions"
Alors que le président américain Joe Biden se rendra en Europe dans les jours à venir et promis de nouvelles sanctions demain, Dominique de Villepin a abondé dans son sens : «Il faut en même temps durcir les sanctions, préciser les messages que nous adressons à Vladimir Poutine et montrer qu’il y a la possibilité de répondre aux demandes des uns et des autres […] Nous avons la possibilité de couper le robinet de ce qui nourrit la guerre du côté russe : 700-800 millions par jour qu’elle touche sur le gaz et le pétrole.»
"Poutine doit comprendre qu’il y a une détermination des Européens"
Un autre point détaillé par l’ex-ministre des Affaires étrangères : la nature de la guerre : «Il faut faire la différence entre une guerre courte et une guerre longue. Si nous voulons donner les chances à une guerre courte il faut durcir les sanctions. Vladimir Poutine doit comprendre qu’il y a une détermination des Européens. Nous sommes prêts à prendre des mesures contraires à nos intérêts », ajoutant que «nous devons faire en sorte que la négociation se fasse pour que la Russie sorte du conflit.»
Car pour lui, ce conflit dépasse les frontières ukrainiennes ; c’est toute la stabilité de la planète et des gens qui la peuplent qui est remise en question par cette invasion : «Il faut veiller à comprendre l’enjeu géopolitique. Le combat n’est pas entre les bons et les méchants, le bien le mal. D’un côté on a des démocraties, de l’autre des pays avec des valeurs autoritaires, conservatrices, des valeurs plus collectives […] C’est une bataille de modèle. Nous revenons aux temps anciens où chacun croyait à la supériorité de son modèle.»
Mercredi 23 Mars 2022 – En Afghanistan, les talibans ordonnent de fermer collèges et lycées aux filles :
Les talibans ont ordonné mercredi la fermeture des collèges et lycées pour les filles en Afghanistan, quelques heures seulement après leur réouverture, une volte-face qui a provoqué la confusion et la déception des élèves.
"Oui c'est vrai", a déclaré sans autre commentaire à l'AFP Inamullah Samangani, porte-parole des talibans, en confirmant des informations selon lesquelles les filles avaient été priées de retourner chez elles.
Aucun responsable taliban n'était immédiatement joignable pour expliquer la raison de cette décision. "Nous n'avons pas le droit de faire de commentaires", a simplement répondu le porte-parole du ministère de l'éducation, Ahmad Aziz Rayan.
Une équipe de l'AFP-TV filmait mercredi matin un cours dans une classe du lycée Zarghona pour filles, dans la capitale Kaboul, lorsqu'un enseignant est entré et a ordonné aux élèves de rentrer chez elles. Ces dernières, qui se réjouissaient de leur retour à l'école pour la première fois depuis la prise de pouvoir en août dernier des fondamentalistes islamistes, ont fermé leurs livres, emballé leurs affaires, et quitté en larmes la classe.
"J'ai vu mes élèves pleurer et hésiter à quitter le cours. C'est très douloureux de voir vos élèves pleurer", se désolait auprès de l'AFP Palwasha, enseignante à l'école de filles Omara Khan, aussi dans la capitale.
La communauté internationale a fait du droit à l'éducation pour tous une pierre d'achoppement dans les négociations sur l'aide et la reconnaissance du régime des islamistes fondamentalistes. Plusieurs pays et des organisations ont proposé de rémunérer les enseignants.
Mercredi 23 Mars 2022 – L'Ukraine utilise la reconnaissance faciale pour révéler aux Russes l'ampleur de leurs pertes :
L'Ukraine a décidé de se doter d'"un système d’appels automatiques vers la Russie" utilisant la reconnaissance faciale pour révéler aux Russes l'ampleur de leurs pertes militaires, a annoncé mercredi le vice-Premier ministre ukrainien Mykhaïlo Fedorov. "Aujourd'hui, nous utilisons l'intelligence artificielle pour chercher sur les réseaux sociaux des profils de soldats russes sur la base des (images) de leurs corps, afin de signaler leur mort à des amis et à des proches", a expliqué M. Fedorov sur Facebook.
"On met en place un système d’appels automatiques vers la Russie pour dire la vérité sur les assassins russes", a-t-il ajouté, avant de lâcher: "Nous avons commencé à faire des choses que nous ne pouvions même pas imaginer il y a un mois". L'objectif, a expliqué le vice-Premier ministre, est de "dissiper le mythe d'une +opération spéciale+ à laquelle +aucun conscrit ne prend part+ et dans laquelle +personne ne meurt+".
La Russie a officiellement baptisé "opération militaire spéciale" l'invasion qu'elle a déclenchée le 24 février. Utiliser le mot "guerre" dans ce pays pour décrire cette intervention est passible de poursuites.
Moscou a pour la première fois reconnu le 9 mars la présence de conscrits en Ukraine et admis qu'un certain nombre d'entre eux avaient été faits prisonniers, après avoir affirmé que seuls des soldats de métier y combattaient. Le président Vladimir Poutine avait à cet égard assuré, avant cette date, qu'il n'enverrait pas de conscrits ou de réservistes en Ukraine, disant que seuls des "professionnels" avaient pour mission de remplir les "objectifs fixés".
Dès les premiers jours de l'attaque contre l'Ukraine, des médias et des ONG avaient raconté que de jeunes Russes tout juste en âge de faire leur service militaire prenaient part aux opérations militaires. Par ailleurs, les appels de mères sans nouvelles de leurs fils envoyés en Ukraine se sont multipliés sur les réseaux sociaux.
Mercredi 23 Mars 2022 – En Estonie, les volontaires pour la défense s'entraînent :
L'Ukraine semble loin, mais en Estonie, frontalière de la Russie, la crainte est présente. En moins d'un mois, plus de 500 femmes sont devenues membres de la ligue de défense estonienne, une organisation de volontaires qui offre à ses membres une formation militaire plus ou moins poussée, et qui compte désormais plus de 3200 volontaires, âgées de 20 à 60 ans. Depuis 2004, l'Estonie est membre de l'Union européenne et de l'Otan. Pourtant, ces volontaires craignent que les forces russes arrivent jusqu'à leur pays : «À cause de la situation en Ukraine, je veux être prête en cas de crise. Je suis la plupart du temps seule avec mes enfants, je dois être prête pour gérer seule», a déclaré à l'agence Reuters Merle Vimb, une Estonienne de 38 ans, actuellement en congé maternité après avoir donné naissance à son deuxième enfant.
«La plupart d'entre nous dans les pays baltes vivent une situation effrayante. Nous devons nous préparer car ce n'est pas normal. Je ne peux pas rester ici avec les bras croisés. S'il y a une crise, vous n'avez plus le temps de chercher des informations», a-t-elle expliqué, justifiant son engagement au sein du service volontaire au début du mois. «Si j'ai besoin de me battre, je me battrai, aussi ridicule que cela puisse sembler en 2022», a complété Kristel Eriks, qui a participé au même entraînement à Padise, un village du nord-ouest de l'Estonie.
La semaine dernière, l'Estonie a, comme ses voisins baltes, expulsé des diplomates russes, évoquant des violations de la Convention de Vienne. Le sous-secrétaire d'Etat chargé d'affaires politiques Rein Tammsaar a dénoncé, dans la note remise à l'ambassadeur russe, la «violation flagrante» du droit international avec l'invasion de l'Ukraine, toujours qualifiée par la Russie d'«opération militaire spéciale» qui a pour but la «démilitarisation» et la «dénazification» de l'Ukraine. Vendredi, une frappe russe sur Kharkiv a tué Boris Romantschenko , un survivant des camps de concentration nazis âgé de 96 ans.