3 avril 2015 - Soupçons de violation des droits de l'Homme à Tikrit :
Les forces irakiennes ont repris le pouvoir au sein de la ville de Tikrit, occupée par les djihadistes. Mais si elle a été «libérée», la ville natale de Saddam Hussein est surtout vide. Les 200.000 personnes qui l’habitaient ont fui les combats et la présence des djihadistes ces dix derniers mois. Des démineurs sont désormais à pied d’œuvre afin de faire disparaître les bombes laissées derrières eux par les combattants de Daech, mais ils risquent d’être rapidement débordés devant l’ampleur de la tâche.
Les autorités font désormais face à un risque de débordements de la part des militaires irakiens. Les Etats-Unis ont déclaré surveiller «de près» ces soupçons de violations des droits de l’Homme. «Nous enquêtons sur des informations selon lesquelles un grand nombre d’habitants ont été capturés début mars et dont on est toujours sans nouvelles et sur d’autres faisant état d’attaques contre maisons ou des commerces d’habitants qui ont été détruits à l’explosif ou incendiés après leur pillage par les miliciens», a déclaré Donatella Rovera, une responsable d’Amnesty International. «Une fois que la ville sera totalement sous le contrôle du gouvernement central, [le gouvernement de Bagdad] devra respecter ses engagements», a déclaré un haut responsable américain à l’AFP.
3 avril 2015 - Le supplice de la croix :
Comme chaque année, les fidèles philippins se sont infligés le supplice de la croix et de la flagellation jusqu'au sang, lors des traditionnelles cérémonies du Vendredi saint dans l'archipel, bastion du catholicisme en Asie.
Le rituel consistant à rejouer la Passion du Christ se déroulait sous une chaleur écrasante dans la région de San Fernando, près de Manille, devant des milliers de spectateurs.«Je ne ressens aucune douleur car je sais que je ne fais qu'un dans la souffrance avec mon Dieu», a expliqué à l'AFP Arjay Rivera, ouvrier du bâtiment de 30 ans, avant de s'ouvrir le dos à coups de rasoir et de tessons de bouteille puis de se flageller pour que les blessures restes ouvertes. Des dizaines de personnes ont défilé pieds nus en se flagellant jusqu'à la colline où une dizaine d'hommes au total ont subi l'épreuve de la crucifixion cette année, certains cloués à la croix, d'autres y étant attachés.
Wilfredo Salvador, chômeur de 50 ans, s'est fait crucifier pour la neuvième fois et dit que c'est sa foi qui l'a guéri d'une dépression nerveuse. «C’était douloureux là haut mais je me sentais léger. Je ne peux pas l'expliquer», a-t-il dit après qu'on l'eut descendu de sa croix, pieds et mains enveloppés dans des pansements. L’Église de l'archipel où 80% des 100 millions d'habitants sont catholiques désapprouve cette ferveur extrême, estimant que la foi peut trouver d'autres moyens d'expression. «Nos actions devraient se concentrer sur les bonnes œuvres», a ainsi dit l'archevêque de San Fernando, Florentino Lavarias. Mais son maire Edwin Santiago n'a pas caché que les retombées économiques de cette tradition étaient les bienvenues. L'année dernière, 60.000 spectateurs philippins et étrangers ont assisté au spectacle, il en espère davantage cette année.
Le catholicisme est arrivé dans l'archipel en même temps que le colonisateur espagnol, au XVIe siècle. Le pape François a attiré en janvier dernier lors d’une messe à Manille un nombre record de six millions de fidèles.
3 avril 2015 - Le salut du phoque au soleil :
Sur la plage de Great Yarmouth, en Grande-Bretagne, les phoques ont profité des premiers rayons de soleil afin de se reposer sur le sable d’Horsey Beach. Cette plage est connue des amoureux des animaux comme étant un des meilleurs endroits pour admirer les phoques durant l’hiver, entre décembre et février.
3 avril 2015 - L’embrasement de Sanaa :
Un militant Houti sécurise une manifestation contre les bombardements saoudiens à Sanaa au Yémen.
3 avril 2015 - Les salariés de Radio France ont prolongé la grève :
La grève menée par les salariés de Radio France a été reconduite jusqu'au mardi 7 avril au matin. Une motion de défiance a été votée à l'issue d'une assemblée générale ce vendredi.
4 avril 2015 - Les délices de Pâques à la Russe :
Pâques est la fête la plus attendue chez les enfants russes.
4 avril 2015 - Quand le sable devient menace :
En une semaine, deux tempêtes de sable ont éclaté d’un bout à l’autre du monde. La première a soufflé jeudi sur l'Arabie saoudite et d'autres pays du Golfe où des écoles ont été fermées et le trafic aérien partiellement perturbé. La seconde touche ce samedi l’Inde et les bords du Gange. Pour se protéger, peu de solutions : rester chez soi ou tenter de cacher son visage avec un linge et ainsi éviter de respirer la poussière.
Depuis 2005, de nombreux pays ont dû faire face à ces nuages orange ou blancs et parfois menaçants. Les Etats-Unis, la Chine, l’Australie mais aussi le Liban ou l’Egypte ont tous vécu plusieurs heures voire plusieurs jours au rythme du vent et du sable.
4 avril 2015 - Fin des recherches sur le site du crash de l’Airbus :
La préfecture des Alpes-de-Haute-Provence a annoncé samedi la fin des recherches des corps des victimes de l’A320 de la Germanwings.
4 avril 2015 - Le Pape François prie pour les chrétiens persécutés :
Le pape François et le Vatican ont haussé le ton en célébrant Pâques contre "le silence complice" et "l'indifférence" devant la "furie jihadiste", qui frappe les chrétiens et vient encore de se déchaîner au Kenya. Sous le choc de la tragédie du Kenya, la dénonciation de la violence jihadiste a pris le pas sur tous les autres thèmes comme la paix et la justice, évoqués comme chaque année à Pâques. Jorge Bergoglio a condamné dès vendredi matin la "brutalité insensée" du massacre des jihadistes Shebab contre les étudiants de Garissa dans l'est du Kenya, qui a fait 148 morts. "Tous les responsables doivent redoubler leurs efforts afin de mettre un terme à une telle violence", a demandé le chef d'1,2 milliard de catholiques. "Aujourd'hui nous voyons nos frères persécutés, décapités et crucifiés pour leur foi en Toi, sous nos yeux ou souvent avec notre silence complice", a accusé d'une voix sombre Jorge Bergoglio à la fin du Chemin de Croix vendredi soir au Colisée, s'adressant au Christ, "prince de la paix".
Les méditations de cette "Via Crucis" retransmise en mondiovision, ont rappelé que "des hommes et des femmes sont emprisonnés, condamnés ou même tués seulement parce qu'ils sont croyants". "Ils n'ont pas honte de la Croix. Ils sont de magnifiques exemples", proclamait ainsi un lecteur, citant l'exemple du "martyr" catholique pakistanais, l'ancien ministre pour les minorités Shahbaz Bahtti, assassiné le 2 mars 2011.
Auparavant, lors d'une célébration solennelle dans la basilique Saint-Pierre, "la furie jihadiste" avait été dénoncée. Le prédicateur de la Maison pontificale, le prêtre franciscain italien Raniero Cantalamessa, avait rappelé les 21 coptes égyptiens morts assassinés en février par un groupe jihadiste en Libye "en "murmurant le nom de Jésus"
4 avril 2015 - Les Shebab menacent le Kenya d’une « longue et épouvantable guerre » :
Les islamistes somaliens shebab menacent ce samedi dans un communiqué le Kenya d’une «longue et épouvantable guerre», deux jours après l’attaque sanglante qui a fait 148 morts dans une Université.
4 avril 2015 - Pétrole : des prix bas pour longtemps :
La guerre au Yémen a fait grimper les cours de l’or noir cette semaine. Une hausse sans lendemain tant les fondamentaux indiquent qu’ils resteront durablement contenus.
4 avril 2015 - Les larmes du Kenya :
Tous sont là. Impuissants, sans forces. Les larmes des mères qui ont perdu un enfant, les cris des sœurs qui ne peuvent supporter l’intolérable, les visages fermés des hommes qui ne comprennent pas comment le pays a pu en arriver là… Tout autour l’horreur.
Jeudi matin, à 5h30, les shebab, une milice islamiste somalienne, a pris en otage l’Université de Garissa, dans l’est du Kenya, et a tiré. Sans pitié. Aucune. Le bilan est terrible. 148 morts, essentiellement des étudiants, pour la plupart chrétiens, et à qui on promettait un avenir radieux. En quelques heures, le soleil s’est éteint. Parmi les corps des victimes, une survivante. Âgée de 19 ans, Cynthia Cheroitich s’est cachée pendant deux jours dans un placard, sous des vêtements, buvant de la lotion pour calmer sa soif et sa faim. Une lueur d’espoir dans un pays tombé dans le chaos et qui se prépare à trois jours de deuil national.
L’attaque de Garissa est la plus meurtrière sur le sol kényan depuis 1998, date de l’attentat contre l’ambassade des États-Unis à Nairobi qui avait fait 213 morts. La pression est donc plus forte que jamais. Les shebab ont sommé samedi le Kenya, un pays chrétien à 80%, de quitter «les terres musulmanes« sous peine d’une «longue et épouvantable guerre» et d’un «nouveau bain de sang». La milice islamiste a ensuite terminé avec ces mots : «Rien ne nous arrêtera dans notre vengeance des morts de nos frères musulmans jusqu’à ce que votre gouvernement cesse son oppression». Deux réponses ont été entendues. D’abord, les autorités kényanes. Elles ont annoncé samedi interroger cinq suspects liés à l’attaque de Garissa. «Nous les soupçonnons d’être des complices des assaillants, nous tentons d’établir des liens», a confié le ministère de l’Intérieur. «Parmi eux, deux ont été arrêtés sur le campus».
Puis, le pape François et le Vatican. Sous le choc de la tragédie au Kenya, les commémorations de Pâques ont tourné à la dénonciation de la violence islamiste. Les mots ont été forts, le symbole puissant évoquant «le silence complice» et «l’indifférence devant la furie djihadiste» qui frappe les chrétiens dans le monde.
4 avril 2015 - Le sacre du Printemps :
500 employés réalisent un flashmob pour célébrer les 150 ans du Printemps, ce monument de la mode parisienne.
5 avril 2015 - La Grotte Chauvet, l’antre des merveilles :
Dans la Salle Hillaire, devant le panneau des Grandes Gravures, le préhistorien Jean Clottes, directeur scientifique de la Grotte Chauvet de 1998 à 2006 et David Huguet, membre du comité scientifique de la Grotte Chauvet observent le panneau du Cheval Gravé. Dans le monde, ils ne sont qu'une poignée à pouvoir pénétrer dans le sanctuaire Chauvet. A la lueur des torches apparaissent alors plus de 400 gravures et dessins d'animaux, crayonnés au charbon ou peints à l'ocre rouge. A partir du 25 avril, ce bestiaire du fond des âges pourra être admiré par tous grâce à une magistrale réplique : la caverne du Pont-d'Arc.
5 avril 2015 - Rare apparition publique pour Fidel Castro :
Il n’était plus apparu publiquement depuis 14 mois. Samedi, les médias cubains ont dévoilé des photos de Fidel Castro, âgé de 88 ans, lors d’une rencontre consacrée au Venezuela.
i5 avril 2015 - Le chemin le plus dangereux du monde :
Depuis sa fermeture en 2001, les touristes n’étaient plus autorisés sur le site du Caminito del Rey, en Espagne. Quiconque s’y risquait encourait même une amende allant jusqu’à 6000 euros. Mais cette semaine, ce sentier de randonnée hors du commun a finalement rouvert après plusieurs mois de travaux visant à le sécuriser. Il y a quinze ans, cinq promeneurs sont en effet morts alors qu’ils traversaient ces chemins vertigineux.
Longue de 7,7 kilomètres, cette ballade compte près de 3 kilomètres de passerelles, au milieu des falaises qui surplombent les gorges d'El Chorro, dans le nord de Malaga (Andalousie). Construit il y a pratiquement 100 ans, pour relier le barrage du Gaitanejo et la retenue hydroélectrique d'El Chorro, le Caminito del Rey est surnommé le «chemin le plus dangereux du monde». Ses rénovations ont coûté, d’après «El Pais» environ 5,5 millions d'euros.
Le site sera gratuit pour les six premiers mois avant de devenir payant. Les visiteurs devront débourser 6 euros mais surtout venir avec tout leur courage. «Les passerelles se trouvent à 105 mètres de hauteur, tout comme les escaliers, certains promeneurs peuvent inévitablement se sentir étourdis. Ils ne risquent pas leur vie en venant, mais ils doivent être pleinement conscient que ce lieu peut leur faire forte impression», peut-on lire sur le site internet du Caminito del Rey.
5 avril 2015 - Le pape François prie pour le Kenya :
Les fidèles sont venus du monde entier ce dimanche, à l'occasion de Pâques, pour la messe du pape François sur la place Saint-Pierre au Vatican. Depuis la loggia de la basilique, avant d'impartir sa traditionnelle bénédiction "à la ville et au monde" ("urbi et orbi »), le pape a souhaité évoquer dans un premier temps le drame survenu jeudi au Kenya. «Qu'une prière incessante monte de tous les hommes de bonne volonté pour ceux qui ont perdu la vie. Je pense en particulier aux jeunes qui ont été tués jeudi à l'Université de Garissa au Kenya», a affirmé le chef de l’Église au sujet du massacre de près de 150 étudiants, majoritairement chrétiens, par un commando d'islamistes shebab. En ajoutant : «Implorons le don de la paix pour le Nigeria, pour le Sud-Soudan et pour différentes régions du Soudan et de la République Démocratique du Congo».
Le pape argentin a également exhorté la communauté internationale à «ne pas rester inerte face à l'immense tragédie humanitaire en Syrie et en Irak», et ses «nombreux réfugiés». «Que cesse le fracas des armes et que se rétablisse la bonne cohabitation entre les différents groupes qui composent ces pays bien-aimés». a-t-il martelé. Sans évoquer les persécutions des groupes jihadistes contre les chrétiens, le pape a demandé au Christ «d’alléger les souffrances de tant de nos frères persécutés à cause de son nom».
L’accord-cadre conclu le 2 avril à Lausanne entre l'Iran et les grandes puissances sur son programme nucléaire est un espoir pour le monde entier. François a souhaité que cet accord «soit un pas définitif vers un monde plus sûr et fraternel». «L’effusion de sang absurde et la violence barbare» doivent cesser pour laisser la place à une «réconciliation» nationale. Le chef de l’Église ne s’est pas arrêté là. Il a préconisé la «pacification» du Yemen, tout comme «la reprise du processus de paix entre Israéliens et Palestiniens» et «l’engagement de toutes les parties intéressées à la paix en Ukraine».
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