"On ne peut pas vivre tout le temps sous l'épée de Damoclès de la circulation alternée", affirme Ségolène Royal dans « Le Parisien » de jeudi 9 avril. Dans les colonnes du journal, la ministre de l'Ecologie défend le passage au tout-électrique et répète son refus d'une "écologie punitive". La polémique avec Anne Hidalgo, Maire de Paris et Jean-Paul Huchon Président de la région Ile de France est loin d’être terminée !..
"Personne ne peut imposer la circulation alternée à Paris", disait déjà Ségolène Royal sur France Inter mercredi 8 avril au matin. La ministre de l'Ecologie répète et développe sa position dans « Le Parisien » de jeudi 9. Pour elle, cette mesure, défendue par la maire de la capitale Anne Hidalgo alors que sa ville traverse un nouvel épisode de pollution, relève de "l'écologie punitive". "Je n'ai pas de réticences (sur la circulation alternée) si c'est justifié et bien préparé. Ce n'est pas une décision idéologique", ajoute-t-elle toutefois.
"C'est aux agglomérations de prendre leurs responsabilités"
En lieu et place de la circulation alternée, la vitesse des automobilistes a été réduite jeudi à Paris et en Petite couronne. Pour lutter contre ce nouveau pic de pollution, du aux particules fines, la ministre de l'Ecologie préfère "des mesures permanentes", sur le moyen et long terme. Et de renvoyer Anne Hidalgo à ses responsabilités : "Je souhaite que d'ici à cinq ans, tous les taxis et les bus soient électriques en ville. C'est aux agglomérations de prendre leurs responsabilités." La Ministre parle comme un livre mais ce ne sera pas si facile qu’elle semble l’imaginer. La flotte importante des taxis ne pourra pas être électrifiée dans un délai de 5 ans pour des raisons tant techniques que financières, quant aux autobus !....
Ségolène Royal revient par ailleurs sur le dossier des autoroutes. Alors que le gouvernement est engagé depuis septembre dans un bras de fer avec les concessionnaires qu'il accuse d'engranger des surprofits, Manuel Valls a annoncé mercredi que les tarifs des péages n'augmenteront pas en 2015. La ministre de l'Ecologie indique dans « Le Parisien » que les concessionnaires obtiendront, en échange de cette décision, une aide européenne à hauteur d'un milliard d'euros d'investissement. "On repart sur de bonnes bases", assure-t-elle.