Coût, nombre de parrainages, dates, ouverture... Lors d'un bureau politique "apaisé" selon les participants, l'UMP s'est accordé sur les règles qui régiront la primaire à venir en novembre 2015.
"Tous les candidats sont satisfaits" : selon Thierry Solère (photo), le "M. Primaires" de l'UMP, les règles fixées pour la primaire ont le mérite de contenter tous les candidats présumés. Le député des Hauts-de-Seine a annoncé à l'issue du bureau politique de mardi 7 avril au soir les conditions qui avaient été adoptées pour l'organisation de la désignation du candidat UMP à la présidentielle de 2017.
Un calendrier arrêté
Le mystère sur la participation de certains à la primaire sera levé le 9 septembre, date butoir à laquelle il faudra avoir remis sa candidature et les parrainages l'accompagnant. La Haute Autorité créée pour l'occasion publiera la liste définitive des candidats mercredi 21 septembre.
Vingt parrainages de parlementaires
Alors qu'il est actuellement fixé à 25, le nombre de parrainages de parlementaires chute : il ne faudra plus que 20 signatures pour pouvoir présenter sa candidature à la primaire UMP. Une mesure qui contente Nathalie Kosciusko-Morizet et Xavier Bertrand, qui réclamaient l'abaissement du seuil "entre 15 et 20". Le seuil de 2.500 adhérents et de 250 élus reste inchangé.
Une primaire grande ouverte
Un message clair à l'UDI : c'est ce qu'a envoyé l'UMP ce soir, en ouvrant sa primaire à droite et au centre "pour que le maximum de Français puissent voter", selon Thierry Solère. En actant que toute formation politique qui souhaiterait rejoindre la primaire peut "rentrer dans la discussion pour fixer les règles" de sa participation, l'UMP espère que l'UDI décidera de joindre ses forces avec la droite dès la primaire. "On tend les bras", a-t-il insisté. L'UMP compte désormais ouvrir autour de 10.000 bureaux de vote au lieu des 8.000 envisagés précédemment.
Quel corps électoral?
Autre interrogation émise par Hervé Mariton : "L'ouverture du corps électoral ne doit pas buter sur une procédure d'inscription préalable." Autrement dit : tous ceux qui auraient envie de voter à la primaire UMP devraient avoir le droit de se rendre dans les 8.000 bureaux prévus (au minimum) pour ce vote pour s'inscrire directement sur place. C'est ce qui avait été fait par les socialistes en 2011. L'enjeu est clair : il faut que cette élection ait le plus grand succès possible.
"Nous n'avons pas vocation à faire moins bien que les socialistes", résumait Edouard Philippe, soit 2,5 millions de votants au premier tour et 2,8 au second. Son mentor Alain Juppé l'a lui-même dit : c'est avec un tel seuil - et donc l'ouverture du vote aux centristes ou autres déçus du socialisme - qu'il pourra espérer devancer Nicolas Sarkozy, qui peut compter, lui, sur la fidélité de la base militante de l'UMP.
A la direction du parti : démissionner pour candidater
C'est une proposition de Nicolas Sarkozy : tout membre de la direction de l'UMP devra démissionner pour pouvoir candidater.
Le candidat élu prend le contrôle du parti
Tous alignés derrière le candidat : l'UMP a voté ce soir que l'heureux gagnant de la primaire remporterait également l'appui total du parti. "Au lendemain de la primaire, il sera chargé de proposer une gouvernance du parti, l'idée étant que le gagnant soit en pleine capacité d'avoir un parti bien mobilisé", affirme Thierry Solère au sortir du bureau politique. Fini Le gagnant placerait donc ses hommes à la tête du parti pour la période allant du résultat de la primaire, en novembre 2015, jusqu'à l'élection présidentielle; "voire même l'élection législative du mois de juin 2017", espère le député des Hauts-de-Seine.
Pas de nouvelles des comptes de campagne
Si la publication des comptes de campagne a été actée ce mercredi soir, le plafond maximal des comptes n'a pas encore été fixé.
Une Haute Autorité à quatre têtes
La Haute Autorité a vu son existence actée : un groupe composé de quatre membres extérieurs aux formations politiques concourant à la primaire et choisis pour leurs compétences parmi des personnes "jouissant de la plus haute autorité morale", a-t-il été précisé.
Source : leJDD.fr 08-04-2015