Sommé par François Hollande d’aller se porter candidat aux élections Régionales en Ile de France, Claude Bartolone commence par dire non. Son poste de Président de l’Assemblée Nationale suffit à combler ses ambitions. Il a, pendant un temps, visé la place de Premier Ministre mais Manuel Valls semble être bien accroché donc Bartolone se tient à son perchoir avec bonheur.
Mais les choses se gâtent en Ile-de-France. Jean-Paul Huchon le Président sortant ne veut pas lâcher la place (qui sans aucun doute doit être bonne) son « bras droit » Marie Pierre de la Gontrie qui, elle aussi, a ses ambitions a prévenue qu’elle serait candidate. Et pour couronner le tout un autre candidat surprise se profile à l’horizon : Benoît Hamon.
Du coup Hollande et Valls repartent à l’assaut de Claude Bartolone et cette fois-ci ce n’est plus une demande pressante : c’est un ordre. Claude Bartolone s’exécute. Il n’avait guère le choix. Il met de l’ordre dans les affaires du parti socialiste et du coup pas de primaire en Ile de France. Benoit Hamon, puis Marie-Pierre de la Gontrie et enfin Jean-Paul Huchon se rangent derrière le Président de l’Assemblée en bons petits soldats du PS.
Mais on assiste à un épisode inédit : le Président de l’Assemblée en exercice qui, de par sa fonction, doit se placer au dessus des partis politiques va bien être obligé de faire campagne. D’autant plus que la Région Ile-de-France, la plus importante, risque bien d’échapper à la gauche qui va se présenter surement divisée devant les électeurs. Son adversaire UMP, Valérie Pécresse, a trouvé la solution : « Monsieur Bartolone démissionnez de votre poste de Président de l’Assemblée Nationale.». En fait on s’aperçoit vite que rien ne l’y oblige si ce n’est un minimum de respect envers les députés et aussi envers les électeurs devant lesquels il va se présenter !..
Et là… Le Président Bartolone est bien ennuyé. Car si, par un malheureux hasard, il n’était pas élu à la Présidence de l’Ile-de-France il risque bien de se retrouver à Pôle Emploi. Claude Bartolone fait un geste. Le président PS de l'Assemblée nationale ne démissionnera pas avant les élections régionales de décembre mais se mettra « en retrait ». Le socialiste a annoncé mardi 12 mai qu'il ne présiderait pas de séances au plus fort de la campagne en Ile-de-France.
Fin du premier épisode. Mais le feuilleton de l’Ile-de-France est loin d’être terminé…