En meeting samedi 16 mai près de Montpellier dans le cadre de la promotion du nouveau nom de l’UMP, « Les Républicains », l’ancien président s’en est pris au chef de l’État. Et aussi à Jean-Christophe Cambadélis, le patron du PS, jugé "presque stupide"!
Nicolas Sarkozy n'a visiblement pas apprécié d'être qualifié de "légèrement xénophobe" par Jean-Christophe Cambadélis. Le premier secrétaire du Parti socialiste lui avait reproché sa violente charge contre la "médiocrité" de la ministre de l'Éducation, attaquée, selon lui, "parce qu'elle s'appelle Belkacem". Le patron de l'UMP a donc sorti l'artillerie lourde pour lui répondre samedi 16 mai lors d'un meeting près de Montpellier, où il était venu soutenir la tête de liste de l'UMP aux régionales, le politologue Dominique Reynié… avant de filer assister au match entre Montpellier et son club fétiche, le PSG.
Il y a un « poids mort » pour la France
« J'ai vu qu'un responsable politique de gauche, que je ne connais même pas, disait que j'étais "presque xénophobe"… J'ai toujours pas compris comment on pouvait être presque xénophobe », ironise Sarkozy. « En tout cas, lui, il n'est pas 'presque stupide'!" » François Hollande, désormais systématiquement surnommé "Moi, je" par l'ancien chef de l'État, en prend également pour son grade : ""Moi, je" écoute bien : ça va aller mieux économiquement en 2017. Y a un poids mort pour la France qui appartiendra au passé", assène Nicolas Sarkozy, avant de se moquer d'un président qui "va fêter son troisième anniversaire avec Fidel Castro, devenu pour lui une référence. Une référence de quoi? D'avoir fait de Cuba pendant plusieurs décennies une prison à ciel ouvert?"
« Républicains nous le sommes »
Devant les militants, Nicolas Sarkozy a également défendu le futur nom de l'UMP, "Les Républicains", sur lequel ils doivent se prononcer via un vote électronique les 28 et 29 mai prochains. "Républicains, nous le sommes. Cela veut dire que nous mettons le rétablissement des valeurs de la République au-dessus de tout", mais "cela ne veut pas dire que nous sommes les seuls républicains", a-t-il souligné.
Reste que le lancement du nouveau parti, prévu lors du congrès du 30 mai, pourrait bien tomber sur un os cette semaine. Vendredi, le tribunal des référés de Paris doit examiner en urgence la légalité de l'utilisation du nom "Les Républicains", à la demande de plusieurs organisations et élus de gauche, et de… cinq personnes portant le nom de famille "Républicain".