Un sondage d'intentions de vote « Kantar Sofres » publié dimanche 26 février donne Emmanuel Macron cinq points devant François Fillon (25% contre 20%). Le candidat d'En marche! ne serait même plus qu'à deux points de Marine Le Pen (27%). Même sans Yannick Jadot, Benoît Hamon (14%) ne progresse pas.
Il s'agit du premier sondage présidentiel sans le candidat écologiste Yannick Jadot, désormais rallié au socialiste Benoît Hamon. L'enquête « Kantar Sofres Onepoint » pour LCI, RTL et Le Figaro*, diffusée dimanche 26 février, montre plusieurs évolutions par rapport à sa précédente vague publiée le 29 janvier. D'abord la progression de deux points de Marine Le Pen, désormais à 27% d'intentions de vote. En tête des sondages de premier tour, la candidate du FN reste toujours imperméable aux affaires.
Macron creuse l'écart sur Fillon
Derrière la frontiste, Emmanuel Macron est en progression. En l'absence de François Bayrou, son nouvel allié, le candidat d'En marche! passe en un mois de 21 à 25% d'intentions de vote. Il est désormais à bonne distance de François Fillon, qui reste englué dans le "Penelopegate" et perd pour sa part deux points (20%).
Avec 14% des intentions de vote, Benoît Hamon reste 4e et ne progresse pas depuis sa victoire à la primaire de la gauche : le candidat PS est même en recul d'un point par rapport à fin janvier. Jean-Luc Mélenchon reste lui en cinquième position avec 10% des voix. Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan est crédité de 2,5% des intentions de vote, Nathalie Arthaud de 1%, Philippe Poutou de 0,5%, et Jacques Cheminade de moins de 0,5%. C'est, à peu de choses près, les rapports mesurés par un autre sondage publié ce dimanche, réalisé cette fois par « Odoxa » : 27% pour Le Pen, 25% pour Macron, 19% pour Fillon, 13% pour Hamon et 12% pour Mélenchon.
Le Pen battue mais en progression au second tour
Au second tour face à Marine Le Pen, Emmanuel Macron l'emporterait avec 58% des voix, bien qu'en recul de 7 pts par rapport au mois dernier. François Fillon lui l'emporterait avec 55%, lui aussi en recul de 5 pts.
Le candidat de la droite peut avoir d'autres motifs d'inquiétude : son potentiel électoral, c'est-à-dire la part des électeurs qui envisageraient de voter pour lui, enregistre un net recul à 27% (-9 pts), bien plus faible que ceux d'Emmanuel Macron (44%, +1), de Marine Le Pen (36%, +3) et même de Benoît Hamon (31%, -5). François Fillon est même désormais dans "la sûreté du choix" de ses électeurs, qui permet de mesurer la consolidation ou au contraire la volatilité d'un électorat. Ainsi, 58% des électeurs de l'ex-Premier ministre disent dans cette enquête qu'ils ne changeront plus leur vote (-4). Emmanuel Macron et Benoît Hamon sont à 54% et Marine Le Pen excelle avec 78%.
* Enquête réalisée en ligne les 23 et 24 février (au lendemain de l'annonce de François Bayrou) auprès de 1.005 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de + ou - 3,1 points. Les intentions de vote ne constituent pas une prévision du résultat du scrutin. Elles donnent une indication de l'état des rapports de force et des dynamiques au jour de la réalisation du sondage.
Source : leJDD.fr 26-02-2017
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