En privé, Arnaud Montebourg affiche ses certitudes quant à l'issue de la primaire de la gauche. "Hollande, je vais le taper (...) Et Valls? Il sera encore plus facile à battre", lance-t-il à ses proches.
Pour Arnaud Montebourg, la primaire de la gauche sera une formalité. « Hollande, je vais le taper. Ce sera du 60-40 », lance-t-il en petit comité. « Et Valls? Il sera encore plus facile à battre. » Ne doutant pas de son succès, il se projette déjà sur l'après : « J'irai voir Mélenchon pour le convaincre de me rejoindre : je veux faire l'union de toute la gauche! Comme Mitterrand en 1981 »
Dans une lettre, Hollande « donne raison » à Montebourg
L'ancien ministre du Redressement productif conserve dans sa manche une arme secrète qu’il dégainera "le jour où François Hollande se déclare candidat", prévient-il. Cette arme, c’est la lettre que François Hollande lui a adressée entre les deux tours de la primaire en 2011, en réponse aux demandes que Montebourg avait formulées par écrit aux deux finalistes en échange de son ralliement.
« Une longue lettre de trois pages, dans laquelle il s’engage », raconte Arnaud Montebourg, « sur la lutte contre les dérives de la finance, comme sur un certain nombre de mes propositions, il me donne raison, il s’engage. » C’est sur la foi de ce document que le futur ministre assure s’être rallié à François Hollande. Et aussi sur la désinvolture de la réponse de Martine Aubry, une brève missive que son destinataire résume ainsi : "Va te faire voir"….
Source : LeJDD.fr 06-11-2016