Manuel Valls, comme à son habitude, a promis qu’il ne lâcherait pas mais il va, cette fois ci avoir bien du mal. Après Benoit Hamon qui s’épanche dans le JDD pour dire son opposition à la réforme constitutionnelle, après Julien Dray qui s’interroge, c’est maintenant l’ancien Premier Ministre qui prend position. Jean-Marc Ayrault, a pris dimanche le contre-pied de Manuel Valls sur la déchéance de nationalité en tweetant à l'adresse de son successeur à Matignon : "Si la France est 'en péril de paix', alors ne la divisons pas davantage!". Une réplique à une phrase de Manuel Valls dans les colonnes du JDD.
Manuel Valls a de nouveau affirmé, dimanche dans le JDD, sa détermination pour l'inscription dans la Constitution de la possibilité de déchoir de la nationalité française les binationaux condamnés pour des actes de terrorisme, en citant à l'appui l'historien Pierre Nora : "La France est en péril de paix."
"Une partie de la gauche s'égare au nom de grandes valeurs en oubliant le contexte, notre état de guerre, et le discours du président devant le Congrès. La détermination est totale, nous irons jusqu'au bout et que chacun à gauche en soit bien convaincu", a également expliqué le Premier ministre dans les colonnes du JDD.
Mais aura-t-il les moyens d’aller jusqu’au bout. Et le jeu en valait-il la chandelle ? Le Président qui voulait faire l’unité nationale se retrouve maintenant avec une gauche divisée, des écologistes vent debout contre la réforme et une droite qui se demande si elle va voter un texte qui, de toute façon ne changera rien au problème.