Le gouvernement va débloquer 290 millions d'euros d'aides pour les éleveurs, dont 130 pour les seuls éleveurs et producteurs d'oies et canards, touchés par l'épidémie de grippe aviaire dans le Sud-ouest notamment.
Le gouvernement a annoncé mardi 26 janvier qu'il allait débloquer une enveloppe 290 millions d'euros supplémentaires pour venir en aide aux éleveurs. Ces derniers traversent une crise prolongée aggravée par des épidémies. 130 millions d'euros seront spécialement débloqués pour les éleveurs comme les producteurs d'oies et canards du Sud-ouest affectés par la grippe aviaire. Le plan de soutien à l'élevage annoncé l'été dernier, de 700 millions d'euros, se trouvera ainsi augmenté de 125 millions, selon les annonces du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll. Ces aides concernent toutes les filières d'élevage, porc et bœuf compris.
Les éleveurs de canards très affectés
Parmi les éleveurs les plus affectés, les représentants des producteurs d'oies et canards du grand Sud-ouest ont été reçus mardi matin à Paris par Stéphane Le Foll qui leur a annoncé les modalités d'indemnisation des pertes de revenus dues aux mesures d'assainissement, prévues pour éradiquer la grippe aviaire. Selon le ministre, l'élevage des canards notamment, suspendu pour un grand nettoyage, pourra reprendre "au début du mois de mai avec des canetons sains". La durée de fermeture des élevages tient compte du fait "que le vide sanitaire soit efficace, mais que la production puisse reprendre le plus rapidement possible", a-t-il expliqué devant la presse.
Les éleveurs bovins aussi aidés
Des indemnisations complémentaires pour les entreprises, comme les abatteurs, seront précisées ultérieurement. Un arrêté précisant ces dispositifs sera publié au Journal officiel "en fin de semaine prochaine". Cet arrêté décrira « les mesures de biosécurité à mettre en place pour les différents types de volaille et selon l'activité considérée, élevage industriel ou basse-cour privée », a précisé le patron de la Direction générale de l'Alimentation (DGAL) Patrick Dehaumont.
"Les éleveurs bovins touchés par la fièvre catarrhale ovine (FCO) recevront 31 millions d'euros et les commerçants en bestiaux concernés par cette épizootie 4 millions". Le gouvernement renforce de 125 millions d'euros les mesures de soutien aux éleveurs et aux agriculteurs en difficulté annoncées en septembre, d'un montant initial de 700 millions, "compte tenu de la persistance de la crise", a détaillé M. Le Foll. Ainsi, le Fonds d'allégement des charges (FAC) est doté de 50 millions de plus et il y aura également 50 millions de prise en charge de cotisations MSA supplémentaires.
Le dispositif "d'année blanche", qui doit permettre aux éleveurs de reporter leurs remboursements bancaires en fin d'échéance est doté de 25 millions d'euros de plus et sera ouvert aux producteurs de palmipèdes. Le gouvernement a également prévu que les aides de trésorerie dans l'attente du paiement des aides la PAC seront étendues pour atteindre 500 millions en avance de trésorerie.
On peut craindre que l’ensemble de ces aides qui, au bout du compte, finissent par faire beaucoup d’argent, ne suffisent pas à donner satisfaction aux agriculteurs concernés. Car ce qu’ils demandent c’est de pouvoir vivre décemment de leur travail, c'est-à-dire que leurs prix de ventes soit au dessus de leur coût de production. Ce n’est pas le cas aujourd’hui dans la filière porcine, comme chez les producteurs de lait et les éleveurs bovins.
Ce que demandent ces professionnels c’est une baisse de leurs charges, un moratoire sur les normes qui renchérissent sans cesse leurs coûts, la suppression d’une grande partie de la paperasse qui allonge leur temps de travail.. On peut facilement les comprendre !..