S'exprimant à l'issue du Conseil des ministres sur la "lutte contre le terrorisme" et sur la réforme constitutionnelle décidée après les attentats du 13 novembre, François Hollande a annoncé qu'il avait décidé de "clore le débat constitutionnel". Quatre mois de débat pour en arriver à cette situation, c’est une amère défaite pour le Président qui, évidemment rejette la responsabilité sur l’opposition….
Après quatre mois de débats agités, François Hollande renonce à la révision constitutionnelle. "L'Assemblée nationale et le Sénat ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur un même texte", a déclaré le président de la République mercredi 30 mars à l'issue du Conseil des ministres, constatant qu'un "compromis paraît hors d'atteinte sur la définition de la déchéance de la nationalité". "Une partie de l'opposition est hostile à toute révision constitutionnelle", a-t-il également déploré "profondément".
"J'ai décidé de clore le débat constitutionnel", a-t-il ainsi annoncé. "Je ne me dédirai pas des engagements pris au lendemain des attentats. C'est mon devoir, c'est ma responsabilité, je l'assumerai", a-t-il conclu.
Cambadélis présente les "excuses" de la majorité aux Français
Le président de la République avait reçu mercredi 30 mars au matin les présidents du Sénat, Gérard Larcher (LR), puis de l'Assemblée, Claude Bartolone (PS), avant le Conseil des ministres, sur ce sujet de la réforme constitutionnelle. Assemblée nationale puis Sénat ont voté le projet de révision annoncé après les attentats du 13 novembre, mais chacun en réécrivant le volet sur la déchéance. Or les deux chambres doivent parvenir à une version identique avant toute réunion du Congrès, où le texte doit être approuvé à une majorité des 3/5e.
Suite à l'intervention du chef de l'Etat, Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, a présenté les "excuses" de la majorité aux Français. "Nous présentons nos excuses aux Français. Nous n'avons pas convaincu la droite en général et la droite sénatoriale en particulier, de rentrer dans l'union nationale pour renforcer notre droit dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il déclaré au cours d'un point presse au siège du PS.
Source leJDD.fr 30-03-2016