Le patron du géant automobile Volkswagen Matthias Müller s'est rendu cette semaine outre-Atlantique pour évoquer le scandale des moteurs diesel truqués aux Etats-Unis.
La virée outre-Atlantique du nouveau président du groupe Volkswagen, Matthias Müller, laissera l'impression d'une série de rendez-vous manqués. Sa première intervention dimanche, en avant-première du salon de Detroit qui se terminera le 28 janvier, n'a ému ni les médias ni les autorités qu'il a rencontrées ensuite dans la semaine. Sous le coup de plusieurs enquêtes, menacé de pénalités de plusieurs milliards de dollars, accusé de manque de coopération par les autorités, le patron du géant allemand n'a livré qu'un inaudible mea culpa.
Il arrivait en terre américaine avec une offre de rachat de 100.000 véhicules, une indemnité de 1.000 $ pour chaque propriétaire, des investissements de 900 millions de dollars et la promesse de créations d'emplois. Mais Matthias Müller n'a pas cédé à la pression de l'opinion américaine, se refusant à reconnaître "un mensonge", se bornant à parler de "malentendu". "Cela peut être lié au fait que des gens et des employés n'ont pas fait leur travail correctement. Il y a différentes raisons possibles", a-t-il une nouvelle fois avancé pour justifier l'installation d'un logiciel de trucage dans 600.000 véhicules vendus aux États-Unis.
Plan "déficient" et mesures "inacceptables"
Dès mardi, l'agence californienne pour l'environnement donnait le ton en rejetant un plan jugé "déficient". Le lendemain, la puissante agence américaine de l'environnement était tout aussi cinglante en qualifiant les mesures "d'inacceptables".
Enfin, jeudi, un nouveau front s'est ouvert cette fois côté allemand. Comme aux États-Unis, où des milliers d'actions collectives sont lancées, 60.000 propriétaires européens se sont à leur tour engagés dans une plainte pilotée par un cabinet d'avocats de Düsseldorf.