PRIMAIRE DE LA GAUCHE
Les Réformateurs du PS appellent à voter Manuel VALLS qui représente la gauche de gouvernement
Ayant soutenu loyalement les réformes de la mandature de François HOLLANDE, les parlementaires socialistes réformateurs se sont réunis pour appeler à voter massivement pour Manuel VALLS au second tour de la primaire de la gauche.
A l’issue du premier tour des primaires de la gauche et des écologistes, ses membres considèrent que Manuel VALLS est le seul dépositaire de la culture de gouvernement, concrétisée par François MITTERRAND en créant le PS d’Epinay. Ils mettent en garde contre une « régression infantile » du Parti Socialiste, qui le vouerait à revenir à une gauche de témoignage et de protestation, en prenant le risque inconcevable d’une recomposition du paysage politique autour d’un face-à-face entre la droite et l’extrême droite.
Pour les Réformateurs, cette perspective ne peut constituer, ni une option, ni un calcul. La France a besoin de stabilité et de continuité politique pour concilier la rénovation de son économie, l’adaptation des solidarités essentielles aux bouleversements de nos sociétés, et la protection des Français face aux menaces du monde. C’est cette ligne politique qui a guidé l’action de Manuel VALLS à Matignon, et qui doit prévaloir dans l’intérêt du pays sur les projets aventureux de gauche et de droite qui menacent notre modèle social, et le redressement du pays dans un contexte européen et mondial dangereux.
S’il n’est pas illégitime de réfléchir à un nouveau modèle de société et à une nouvelle ligne politique pour le PS, celles-ci doivent être débattues et arbitrées par le parti tout entier, au cours d’un Congrès de refondation, et ne sauraient constituer un programme de gouvernement opportuniste et inapplicable.
Cette primaire a le mérite de poser des questions cruciales et de confronter deux cultures de gauche, qui décideront de l’avenir de la gauche et du PS pour de nombreuses années ! Les Réformateurs, qui ont vécu de l’intérieur, le travail de sape des frondeurs depuis 2012, formulent le souhait que le PS se départisse une bonne fois pour toute, des synthèses « fourre-tout » et des unités de façade entre faux amis, qui ont longtemps prévalu pour des raisons électoralistes, mais qui ont conduit cette mandature dans l’impasse politique que l’on constate aujourd’hui.
Après une telle diatribe on se demande bien comment Manuel Valls et ses "Réformateurs" vont pouvoir se ranger derrière Benoït Hamon s'il perd la Primaire dimanche soir, comme c'est probable. Sans doute l'ancien Premier Ministre sera-t-il obligé d'adopter une attitude de façade, car il en a pris l'engagement, mais les militants riquent fort de traîner les pieds.
Hésitations, compromissions, reculades, changements de pieds, le Parti Socialiste paye aujourd'hui toutes les erreurs du quinquennat et, en tout premier, celle d'avoir mené au pouvoir suprême, François Hollande.