L’Inde, pays de 1,2 milliards d’habitants est en train de mettre en place une TVA. Evidemment cela pose quelques difficultés de tous genres à bon nombre de corporations. Les vendeurs de friandises en grève lundi 21 août dernier ont prévenu qu'ils prolongeraient le mouvement sur trois jours s'ils n'étaient pas exemptés de TVA. Gros émoi dans tout le pays !...
Non à la TVA! La plupart des vendeurs de sucreries de Calcutta ont baissé le rideau lundi 21 août. Ils protestent contre l'instauration d'une taxe sur leurs confiseries depuis l'entrée en vigueur de la TVA unique en Inde le 1er juillet. Pendant une journée, les habitants de cette mégalopole de 14 millions d'habitants ont donc été privés de dessert. L'histoire aurait pu passer inaperçue: elle a pourtant été largement médiatisée en Inde car les desserts du Bengale, dont Calcutta est la capitale, jouissent d'une notoriété nationale. Le rasgulla, une boule blanche à base de lait imbibée dans de l'eau de rose, en est originaire et c'est l'un des desserts les plus populaires du pays. Plus difficile à trouver hors de Calcutta, le mishti doi, un yaourt parfumé au sucre roux, est aussi très renommé, tout comme le sandesh, à base de lait.
Des sucreries bon marché
La popularité des friandises de Calcutta est d'autant plus forte en Inde qu'elles ne coûtent pas cher. «Le Bengale a longtemps été une région à l'agriculture prospère, que ce soit grâce à la pêche ou à la culture du riz, et la cuisine bengalie est très riche», explique l'historien et critique gastronomique Pushpesh Pant, qui ajoute: «Le dessert doit donc clore le repas sur une note plus légère. Les Bengalis consomment d'ailleurs moins de sucreries que le reste de l'Inde.»
La grève des confiseurs pourrait durer. Les professionnels ont prévenu qu'ils prolongeraient le mouvement sur trois jours s'ils n'étaient pas exemptés de TVA.
Source : LeFigaro.fr 22-08-2017