Le nombre de personnes signalées pour radicalisation a doublé en un an et touche de plus en plus d'adolescents et de femmes, selon un bilan officiel révélé par « Le Figaro ».
8.250 individus se seraient radicalisés en France, d'après un bilan établi au 28 janvier et révélé mercredi 3 février par « Le Figaro ». Ce chiffre correspond aux personnes signalées par leur entourage ou par les services de l'État en raison "d'un repli identitaire, d'une apologie du terrorisme ou de leur hostilité aux institutions", note le quotidien. Ce rapport démontre que l'auto-radicalisation est rare : "Le déclencheur est dans 95% des cas lié à un contact humain", précise-t-on à l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste.
Un doublement en un an
Paris, l'Ile-de-France et le Sud-Est comptent le plus grand nombre de cas recensés. Mais le nombre de cas signalés a doublé en un an sur le territoire. Le bilan de l'année précédente, établi en mars 2015, faisait état de 4.015 cas. Si une large majorité des cas sont des hommes, le phénomène gagne aussi les femmes (30%). Les mineurs sont aussi touchés par le phénomène. "Les chiffres officiels font désormais état de quelque 867 adolescentes signalées radicalisées sur le sol national", écrit « Le Figaro ». Parmi ces personnes, le nombre de convertis reste élevé, à hauteur de 38%.
Actuellement, 605 personnes parties de France sont signalées comme combattant en Syrie et Irak et 738 autres ont manifesté des velléités de départ vers ces pays, selon les chiffres du quotidien.
Source : LeJDD.fr 03-02-2016