C'est une crise majeure pour les éleveurs de canards dans les Landes. Les 600.000 canards d'élevage encore vivants vont être abattus pour tenter d'éradiquer l'épidémie de grippe aviaire, a indiqué mardi 20 février le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll à l'antenne de France Bleu Gascogne.
C'est une mesure radicale, extrême même. Depuis un mois, une violente épidémie de grippe aviaire sévit dans le Sud ouest. Pour y mettre fin, le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a annoncé mardi 20 février au matin, sur l'antenne de « France Bleu Gascogne », que 600.000 canards d'élevage encore vivants dans les Landes vont être abattus.
"On a déjà abattu beaucoup de canards sur la partie Est du département, on sait qu'il reste une zone sur laquelle on va agir pour abattre l'ensemble des canards pour essayer de stabiliser cette zone", a indiqué Stéphane Le Foll, après avoir répondu par l'affirmative lorsqu'on lui demandait s'il faudrait abattre tous les canards du département.
Hollande : "Des abattages plus nombreux que nous n'avions pensé"
Le ministre s’est rendu mardi après-midi à Mont-de-Marsan, la préfecture des Landes. "Il ne reste plus que cette partie ouest qu'il faut qu'on traite, malheureusement", a ajouté Stéphane Le Foll, pour qui "il va falloir aller vite dans l'abattage des canards pour qu'on puisse avoir une stabilisation de l'ensemble de la zone, c'est ça l'objectif". Il a ensuite évoqué la mise en place de "zones de protection dans lesquelles on va éviter les réimplantations de canards et les mouvements de canard".
Les Landes est le deuxième département sinistré après le Gers où des milliers de canards ont également été tués. Samedi dernier, lors d'un déplacement sur place, François Hollande avait annoncé des "indemnisations" et "garanties" rapides pour les éleveurs touchés par la grippe aviaire. "Une semaine avant le Salon de l'agriculture, [...] je souhaitais venir ici dans le Gers, parce qu'il y a des innovations qui sont pour l'agriculture des sources de progrès et, pour notre planète aussi, des garanties, a déclaré le chef de l'Etat. Je viens aussi dans un département qui est touché par la grippe aviaire une fois encore [...] Nous devons procéder à des abattages plus nombreux que nous n'avions pensé."
Source : LeJDD.fr 20-02-2017