A l’Université de Princetown en Pennsylvanie où il donne un cycle de conférences sur la macro-économie, Arnaud Montebourg a fustigé la politique d'austérité du gouvernement. 800 000 chômeurs de plus sont à prévoir, selon lui.
Frappé à la tête par la chute d'un miroir d'un quintal dans une salle de restaurant new yorkais, Arnaud Montebourg, sorti de l'hôpital, frappe à son tour.
Six mois après avoir quitté le gouvernement, l'ancien ministre du Redressement productif tenait lundi 23 février un cours magistral devant des étudiants de l'université de Princeton (Pennsylvanie), consacré à la comparaison des crises américaine et européenne. Il y a fustigé les politiques d'austérité de manière assez théorique. «Je ne suis pas Superman, je n'ai pas réussi à mettre fin au programme d'austérité en Europe», a-t-il également lâché, dans un sourire, à son auditoire réuni dans un petit amphithéâtre.
Dans les couloirs, pour les caméras, Montebourg s'est élevé contre «cette politique suicidaire» menée en France. «Je lance un appel solennel aux dirigeants politiques européens, au président de la République, au Premier Ministre, de cesser ces erreurs politiques économiques. Nous finirons le quinquennat avec 800 000 chômeurs de plus». «C'est le Front National au bout du chemin», a-t-il insisté au sujet de la France.
Au passage, interrogé par une auditrice sur la loi croissance et activités d'Emmanuel Macron, qu'Arnaud Montebourg avait initiée, notamment sur les professions réglementées, l'ancien ministre a égratigné le résultat, un «autre texte que celui que j'avais en tête».
Accompagné de sa compagne Aurélie Filipetti, l'ancienne ministre de la Culture, qui s'est aussi exprimée mercredi dernier sur l'exception culturelle française, l'ardent partisan d'une VIe République achève son cycle de cours le 26 février. Il se rendra ensuite en Algérie.
Source : LeParisien.fr 24-02-2015