Le gouvernement grec a rendu publique mardi 24 février sa liste d'engagements transmise à Bruxelles. Le texte se fait conciliant et a été accueilli positivement par la Commission européenne.
Le texte insiste beaucoup sur la "concertation". Le gouvernement grec a rendu publique mardi sa liste d'engagements transmise à Bruxelles. Le ton se fait plus conciliant au sujet des privatisations et du salaire minimum et le document comporte beaucoup de mesures de renforcement de l'efficacité fiscale et des structures de l'Etat. Aucune des réformes n'est toutefois chiffrée.
Le document en quatre chapitres prévoit en effet de "réviser" le programme des privatisations non encore engagées, sans revenir sur celles achevées, et garde l'objectif d'augmenter le salaire minimum sans préciser le calendrier et de niveau de relèvement. Il insiste à plusieurs reprises sur "la concertation avec les institutions" (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) dans l'élaboration détaillée de ses projets, ces mêmes institutions que le gouvernement d'Alexis Tsipras voulait chasser du pays après son élection.
"Un point de départ valide" pour Bruxelles
Ces engagements prévoient également de couper dans les dépenses non salariales des ministères pour faire des économies et d'inciter les salariés à travailler plus longtemps dans un pays où le recours à la retraite anticipée est très fréquent, pesant sur l'équilibre des caisses d'assurances sociales. Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis signe cette liste de propositions de six pages qui sera passée au crible mardi 24 février dans l’après-midi, lors d'une conférence téléphonique par ses 18 homologues de la zone euro, afin de valider le prolongement de l'aide financière à la Grèce jusqu'à fin juin.
Ce plan de réformes soumis par Athènes a reçu un premier accueil positif mardi à Bruxelles. La Commission a estimé que cette liste de réformes était "un point de départ valide" pour que la Grèce et ses créanciers s'entendent sur la poursuite du financement au pays. L'exécutif européen trouve notamment encourageant l'engagement d'Athènes à combattre l'évasion fiscale.