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4 novembre 2015 3 04 /11 /novembre /2015 11:36
20 MILLIONS DE MENAGES ONT SUBI UNE HAUSSE D’IMPOTS EN 2014 (INSEE) :

 

Pas très étonnant que la communication du Gouvernement et de son Premier Ministre ne passe pas. Pas étonnant non plus que le Président ait atteint une cote d’impopularité record. Les faits contredisent tous les jours les messages qu’ils tentent vainement de nous faire passer. Le dernier en date : une étude de l'Insee parue ce mercredi 4 novembre au matin dans son ouvrage annuel "Portrait social", qui montre que près de 20 millions de foyers ont vu leurs prélèvements augmenter en 2014 à cause des mesures fiscales et sociales. Phénomène rare, le niveau de vie moyen a reculé en conséquence de 0,5%. La baisse d'impôt en faveur des catégories modestes n'a pas compensé le mouvement général.

 

Au moment où le gouvernement bataille pour faire valoir ses baisses d’impôts en faveur des contribuables moyens et modestes, l’Insee apporte une lumière crue sur la hausse des prélèvements de l’année 2014. Près de 20 millions de ménages ont vu leur pouvoir d’achat réduit l’an dernier, du fait des mesures fiscales et sociales, selon le "Portrait social" dressé annuellement par l’Institut de la statistique et publié ce mercredi 4 novembre au matin. Loin, donc, de la proportion de perdants théoriquement limitée à un Français sur dix selon le calcul malheureux de Jean-Marc Ayrault en 2012.

 

La majorité des ménages français ont payé

Destinées à réduire le déficit de la France, ces hausses d'impôts ont eu un effet corrélatif majeur : elles ont freiné la consommation, donc une part de la croissance. Le niveau de vie s'est contracté de 0,5%, souligne l’Insee - un phénomène rare. La perte moyenne atteint 220 euros par foyer. Elle est plus faible ou beaucoup plus importante selon les catégories de la population, puisque différentes mesures ciblées (salariés, familles, retraités...) ont pu se superposer. Cette  perte moyenne tient compte de la ristourne accordée en fin d'année par l’exécutif pour calmer la grogne fiscale, qui n'a pas inversé la tendance globale.

La majorité des ménages Français ont donc payé. La mesure la plus large fut l’augmentation des cotisations retraite - un mouvement qui se poursuit en 2015 et 2016. Quelque 17,7 millions de foyers ont versé davantage pour les pensions à la suite de la réforme de 2013 (140 euros en moyenne). Une ponction peu connue : elle est effectuée directement sur la feuille de paye et elle reste oubliée dans les débats politiques. Dans une moindre proportion (7,6 millions de personnes), la fiscalisation de la participation des employeurs aux mutuelles des salariés a représenté un impôt supplémentaire moyen de 130 euros.

 

Une légère réduction des inégalités

D’autres dispositions ont eu des effets plus lourds mais plus concentrés. La mise au barème des majorations de pension pour les retraités ayant élevé au moins trois enfants a coûté 390 euros en moyenne à près de 4 millions de contribuables. La réduction du quotient familial - pour la deuxième année consécutive et avant l’amputation des allocations mise en œuvre en 2015 - représente une hausse d’impôt de 820 euros pour 1,4 million de familles. Sachant que les couples sans enfant n'ont, eux, pas été sollicités à niveau de salaire équivalent. Par ailleurs, 30.000 ménages ont payé 4.260 euros supplémentaires au fisc à cause du plafonnement global des niches.

Dans la même année 2014, le gouvernement a relevé le RSA et le minimum vieillesse, pour un gain de 130 euros perçu par 3 millions de familles modestes. Tentant de faire oublier les ratés du début du quinquennat, il a également fait sortir des contribuables du barème de l’impôt sur le revenu ou réduit la note pour d’autres : 3 millions en ont été bénéficiaires pour un avantage moyen de 480 euros.

 

Politique négative pour la grande majorité des Français

Au total, la politique fiscale et sociale de l’an dernier reste négative pour la majorité des Français. Elle n'a pas permis de réduire significativement le déficit public, passé de 4,1% du PIB à 4% seulement, faute de croissance économique... Comme le souligne l’Insee, les mesures ont fait légèrement reculer les inégalités, les hausses étant davantage supportées par la moitié des familles la plus aisée tandis que les plus modestes ont vu leurs revenus net augmenter de quelques dizaines d'euros du fait de la redistribution. Le rapport entre le premier (les 10% les plus riches) et le dernier décile de niveau de vie (les 10% les plus pauvres) s’établit à 6,32. Il aurait été de 6,40 en l’absence de mesure nouvelle.

 

Source : leJDD.fr  4-11-2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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